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Succès Français à Los Angeles.

Reportages samedi 1 octobre 2016
Longines Masters de Los Angeles 2016
Emirates Gold Cup La French Touch du samedi soir à LA : Julien Epaillard, Kevin Staut, Estelle Navet, Patrice Delaveau, Laurène Navet et Simon Delestre.

Les succès français avaient débuté tôt ce matin avec la victoire d'Estelle Navet sur Revann de Lojou (Diamant de Sémilly), un nom bien connu des circuits puisqu'il s'agit de la fille du multi-médaillé français désormais installé en Californie, Eric Navet ! Un papa entraineur qui pouvait être très fier car si il avait décidé de faire lui-même l'impasse sur ce concours jugeant ne pas avoir de chevaux assez performants pour le moment, il aura pu savourer les belles performances de ces filles puisqu'on retrouvait également Laurène Navet dans les petites épreuves amateurs.

Comme avec ses montures, le maître a pu laisser à ses filles le temps de grandir discrètement mais la voie du succès peut être très rapide puisqu'il s'agissait seulement de la 4 ème apparition sur cette hauteur pour Estelle et sa monture bretonne qui avaient néanmoins signé quelques belles secondes places pour leurs essais sur les compétitions américaines.

Pour la grosse épreuve du jour, la donne était simple. 24 partants dont les dix meilleurs repartaient en seconde manche avec des scores remis à zéro en partant dans l'ordre inverse du classement de la première manche.

Jessica Springsteen est la première à s'élancer et signe d'emblée un très bon temps de 36''28 avec sa formidable Tiger Lilly (Balou du Rouet) prenant ainsi la tête.

Patrice Delaveau donne le meilleur avec Léontine Ledimar Z (Lovefever), mais le cavalier HDC est un poil plus lent 37''27.

Derrière, c'est plus difficile. La Russe Liubov Kochetova commet une faute avec son fantastique Urus (Canturo) alors que Marco Kutscher ne prend aucun risque bouclant le double sans faute avec près de dix secondes de plus que la tête sur Clenur (Carinue). Georgina Bloomberg tente sa chance mais pour elle aussi la barre tombe et du coup, elle passe à la troisième place … alors que les deux leaders provisoires avaient aussi écopé d'une barre … mais au premier tour qui ne compte désormais plus.

Scott Brash avait beau avoir fait des miracles au premier tour, il écope cette fois de deux fautes avec Hello Forever (For Pleasure) alors qu'Emanuel Gaudiano, tellement aérien, finira au tapis avec Caspar 232 (Casper).

Il n'en reste dès lors plus que trois mais pas des moindres ! Trois Français en pleine forme d'autant plus motivés que le maître qu'ils ont suivi durant leur enfance, Eric Navet, est là et les suit.

Julien Epaillard est le premier à s'élancer et boucle un tour de démonstration avec son étalon issu de l'élevage maison Safari d'Auge (Diamant de Sémilly) : sans faute en 36''04, la victoire sera française !

Mais difficile de dire pour qui, car Simon Delestre ne compte pas en rester là surtout quand il est en selle sur Chesall (Casall). Il attaque très fort et abaisse encore un peu le temps de son compatriote : 35''79, nouveau leader !

Que faut-il de plus pour motiver Kevin Staut encore frustré de sa faute la veille qui le prive de la victoire avec cette même Elky van't Indihof (Toulon) ? Rien ! L'ancien champion d'Europe boucle un tour d'anthologie 35''52 !

Après la victoire d'Estelle Navet, on retrouve 4 Français dans les cinq premiers de cette Emirates Gold Cup. La marseillaise retentit une nouvelle fois sur Long Beach.

« Hier, je m'en voulais car la faute était stupide, c'était la mienne. La jument a sauté de manière incroyable. Elle avait le meilleur temps hier dans une épreuve de vitesse et elle est capable de gagner encore le lendemain dans une grosse épreuve. En rentrant en piste, Simon Delestre sortait … je n'avais pas pu voir son parcours mais je savais qu'il avait été vite.

C'est vraiment une jument formidable qui donne le meilleur d'elle-même en étant si respectueuse. Tellement en fait, que pour le moment, elle ne peut pas encore sauter les plus grosses épreuves car elle se donne tellement qu'elle a du mal à doser ses efforts mais je pense qu'avec encore six mois de travail, nous devrions être performants au plus haut niveau. Je suis vraiment ravi de pouvoir compter sur elle. » « Je suis évidemment ravi. Chesall est vraiment un cheval incroyable et je pense que comme Ryan et Qlassic, c'est également un cheval qui pourrait faire un championnat. Ces derniers temps, il est vraiment très régulier. C'est vrai que je me suis retrouvé ici avec uniquement lui à monter (ndlr : sa seconde monture n'ayant pas, avec surprise, été acceptée à la visite vétérinaire ), mais je n'ai en aucun cas changé mes plans. Pour un cheval comme lui, comme pour Qlassic et Ryan, le programme est toujours défini longtemps à l'avance. Je sais sur quels concours ils vont et les épreuves qu'ils sautent et je n'adapte ce programme qu'en fonction d'eux. Chesall saute sans guêtres car dès que je lui en mets, il réagit de manière bien trop extrême mais lorsque je ne lui ai rien mis du tout, il se touchait néanmoins légèrement. Je lui mets donc juste des bandes. Peut-être que ce n'est plus nécessaire … mais c'est devenu une habitude. C'est vrai que la dernière fois que je me suis retrouvé derrière Kevin un samedi, j'ai remporté le Grand Prix le lendemain comme à Valence … alors j'espère que je vais pouvoir en faire de même demain. Je vais tout faire pour. »

Julien Epaillard se montrait heureux, et réaliste. « Je suis vraiment content. Safari a formidablement sauté mais il n'y a rien à faire, il n'a pas encore le métier des deux autres. Je suis donc très content de sa performance. J'ai raté deux virages sur les verticaux lors du barrage mais je ne pense pas que cela aurait changé grand-chose. Nous allons pouvoir fêter ce beau tir groupé.»