Alors qu’il était parvenu à arracher sa qualification pour la finale de la Coupe du monde de Bâle, et qu’il espérait forcément performer à domicile, Steve Guerdat a annoncé son forfait pour l’échéance indoor de l’année. Dans le même temps, les CSIO 5* de Saint-Gall et Falsterbo ont pérennisé leur avenir, loin du circuit de la Ligue des nations Longines. Julien Epaillard, de son côté, a fait connaissance avec deux nouvelles montures à Royan, Olivier Robert a annoncé la retraite d’un de ses plus chers partenaires, un étalon a tragiquement perdu la vie lors d’un accident au pré, tandis que l’avenir entre Rolf-Göran Bengtsson et Zuccero est plus incertain que jamais. Retour sur ces actualités, et d’autres, dans ce récap des dernières semaines.
Jusqu’au dernier instant, Steve Guerdat s’est battu tel un lion pour décrocher l’un des dix-huit tickets qualificatifs mis en jeu sur la ligue d’Europe occidentale pour la prochaine finale de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles. Programmée début avril à Bâle, l’échéance indoor revêtait un double enjeu pour le Suisse. En plus de se dérouler à domicile pour lui, le rendez-vous était l’occasion d’écrire encore un peu plus l’histoire en ayant l’opportunité de devenir le premier cavalier à remporter quatre fois cette finale. Seul Marcus Ehning aura l’occasion de le faire cette année, mais nul doute que l’actuel numéro deux mondial sera encore plus motivé lors des prochaines années.
Coup dur pour Steve Guerdat, qui ne remportera sa quatrième finale de la Coupe du monde en 2025. © Dirk Caremans / Hippo Foto
C’est d’ailleurs en partie pour pouvoir continuer à pratiquer son sport à long terme et de façon la plus saine possible que Steve Guerdat doit observer plusieurs semaines de repos. En effet, par voie de communiqué, le Jurassien a fait savoir, mercredi 26 février, qu’il avait dû subir une opération en urgence afin de soigner une hernie discale. “Il est assez rare que je prenne personnellement le temps de vous écrire, mais je ressentais le besoin de m’exprimer, et cela tombe bien : dans mon lit d’hôpital, j’ai beaucoup de temps. En effet, j’ai eu quelques problèmes de santé ces derniers temps, rien de très grave, je vous rassure. Juste avant Noël, j’ai été opéré, avec succès, du ménisque, et ce mardi, c’est du dos que j’ai dû me faire opérer d’urgence à cause d’une hernie, certes pas nouvelle, mais qui a bougé et pris beaucoup de volume ces dernières semaines. L’envie de concourir au premier Grand Chelem de l’année et de me qualifier pour la finale de la Coupe du monde, dans mon pays, a pris le dessus sur la raison et j’ai tout tenté pour me qualifier, d’abord, et puis, oui, je rêvais d’y briller. Quoi de plus beau que de pratiquer son sport, qui plus est une finale Coupe du monde, devant ses amis, ses proches, ses fans et sa famille. Aujourd’hui, malheureusement, mon équipe médicale m’a clairement dit qu’il était impensable d’espérer y participer. Je vais avoir besoin de temps pour me remettre sur pieds, d’abord, et à cheval surtout. Je suis entre de très bonnes mains et je suis hyper motivé à vite revenir, mais je dois prendre le temps nécessaire. Je vous avoue que c’est assez dur pour moi de l’accepter après tous les efforts de cet hiver et cette obsession de qualification, qui a duré jusqu’au tout dernier moment à Göteborg, mais la douleur et la peur des derniers jours m’ont aussi fait réaliser que, malgré toute la passion que j’ai pour mon sport, cela ne servait à rien si la santé n’est pas au rendez-vous”, a écrit le champion olympique de Londres, vice-champion olympique de Paris et champion d’Europe 2023. “J’en profite pour remercier toute mon équipe à la maison, qui m’a suivie dans cette période pas rose tous les jours, mes propriétaires, qui ont été fantastiques et qui m’ont témoigné toute leur amitié et leur présence pour me soutenir chaque seconde. Mes sponsors, qui, eux aussi, me témoignent leur pleine confiance et soutien, et, évidemment, mes amis et ma famille, qui, comme d’habitude, sont toujours là pour moi et simplement parfaits. J’aimerais quand même finir sur une note positive : je suis parfaitement conscient d’être un privilégié de la vie, je ne l’oublie jamais. Mes chevaux, mon sport et ma famille font de moi l’homme le plus heureux du monde et j’accepte ce challenge avec force et humilité afin de revenir aussi vite que possible pour de nouvelles aventures.”
Le forfait du cavalier de Dynamix de Bélhème libère donc une place pour Bâle. Dix-neuvième au classement général final, à deux unités de Steve Guerdat, Tim Gredley pourra donc, s’il le souhaite, se présenter à la Halle Saint-Jacques.
Bonnes nouvelles pour les CSIO 5* de Saint-Gall et Falsterbo
Dans sa convalescence, et malgré la déception de devoir renoncer à la finale de la Coupe du monde, Steve Guerdat devrait pouvoir trouver un peu de positif. Le CSIO de son pays, celui de Saint-Gall, aura bien lieu en 2025. Fortement menacé après son éviction du circuit de la Ligue des nations Longines, que l’Helvète et son ami Martin Fuchs ont par ailleurs décidé de boycotter purement et simplement, l’Officiel de Suisse pourra à nouveau compter sur le soutien de la marque horlogère Longines. La piste en herbe de Saint-Gall accueillera donc bien une Coupe des nations, à la fin du mois de mai prochain, et la dotation de son temps fort individuel sera même revue à la hausse !
“Ce que nous vivons à Saint-Gall lors du Longines CSIO de Suisse est unique, et cet événement revêt une importance capitale pour la Suisse et pour Swiss Equestrian. L’ambiance au Gründenmoos, avec les nombreuses personnes qui soutiennent nos cavaliers avec une énergie incroyable, est inégalée. C’est ici que l'histoire du sport équestre se réécrit, et ce concours est désormais un lieu de rencontre incontournable pour les passionnés de chevaux et les familles, bien au-delà des frontières suisses. Le comité d’organisation du CSIO a accompli un travail considérable depuis la dernière édition. Les infrastructures ont été optimisées, et des investissements futurs sont déjà prévus. [...] Enfin, je tiens à remercier la marque suisse Longines, qui, aux côtés des autres partenaires du CSIO, nous permet d’avancer ensemble vers l’avenir !”, s’est félicité Damian Müller, président de Swiss Equestrian, Damian Müller. Et Nayla Stössel, présidente du CSIO 5* de Saint-Gall, d’ajouter : “Nous sommes convaincus que nous pourrons proposer un terrain vraiment meilleur aux participants à partir de 2025, mais, évidemment, nous aimerions bien qu’il pleuve beaucoup moins qu’en 2024 !” Pour rappel, l’étape de la Ligue des nations Longines avait dû être annulée l’an passé en raison des conditions météorologiques, et nombre de cavaliers avaient quitté les lieux avant la tenue du Grand Prix.
Lui aussi sur la sellette, après la fin du circuit des Coupes des nations Longines et même l’absence de certains des meilleurs cavaliers suédois en 2023, le CSIO 5* de Falsterbo reverdit. L’Officiel de Suède se pare d’un nouveau sponsor titre, Al Shira’aa, et devient la septième étape du circuit Rolex Series, fondé l’an dernier. Le partenariat entre Al Shira’aa, qui soutient déjà les Derbies de Hickstead et Hambourg, a été signé pour six années. “Cette collaboration renforce le développement continu du Falsterbo Horse Show, avec comme priorité absolue les chevaux, le sport, les cavaliers et notre fantastique public de Falsterbo. L’avenir du Falsterbo Horse Show – et du sport équestre suédois – s’annonce radieux !”, a commenté Jana Wannius, présidente du Falsterbo Horse Show.
Evénement de tradition s’il en est, l’Officiel de Suède, plus de cent ans d’histoire à son actif et plus de soixante mille visiteurs chaque année, rejoint Wellington, La Baule, Dinard, Rome, Dublin et Bruxelles au sein de la Rolex Series. “Nous sommes ravis de rejoindre la Rolex Series à partir de 2025. L’Al Shira’aa Falsterbo Horse Show évolue sans cesse, porté par notre mantra ‘Tradition et Renouveau’. Chaque année, des investissements sont réalisés pour améliorer l’expérience de l’événement. Cet équilibre entre héritage et innovation fait de notre concours un subtil mélange entre classicisme et modernité. Nos fidèles spectateurs, cavaliers, partenaires et bénévoles reviennent année après année, reconnaissant l’essence même de l’Al Shira’aa Falsterbo Horse Show tout en appréciant les améliorations constantes que nous mettons en place”, a ajouté Jana Wannius. Et les équipes de la Rolex Series de commenter : “Afin de maintenir ses standards d’excellence, l’Al Shira’aa Falsterbo Horse Show a récemment réalisé d’importants travaux de modernisation, améliorant ses infrastructures et ses pistes de compétition pour offrir des conditions optimales aux chevaux et aux cavaliers. Guidée par son principe de ‘Tradition et Renouveau’, l’Al Shira’aa Falsterbo Horse Show Foundation a continuellement élevé le niveau de la compétition, faisant de l’événement un allié naturel de la Rolex Series, où histoire et progrès avancent main dans la main.”
Zuccero et Rolf-Göran Bengtsson, bientôt la fin ?
Le 13 février dernier, Rolf-Göran Bengtsson et son cher Zuccero remportaient leur plus belle victoire commune, à l’occasion du Grand Prix du CSIO 5* d’Abou Dabi. Si le Suédois a savouré cette belle réussite, sa joie était mesurée. En effet, le jeune sexagénaire a laissé entendre que ce succès pourrait bien être le dernier pour le couple qu’il forme avec le fils de Quamikase des Forêts, alias Zirocco Blue. “J’aimerais pouvoir le garder, mais je n’ai pour l’instant trouvé aucune solution viable. Je veux que la Suède et le monde sachent que notre duo est probablement sur le point de se séparer, alors que je suis convaincu que la carrière de Zuccero ne fait que commencer”, a fait savoir Rolf-Göran Bengtsson dans un communiqué relayé par sa fédération nationale. “La situation actuelle exige de trouver rapidement une solution, car il sera bientôt mis sur le marché. S’il est vendu, ce sera la fin de ma carrière. Je n’aurai pas le temps de former un autre cheval avant d’être trop âgé pour concourir au plus haut niveau. En revanche, si je le conserve, je pourrai continuer encore quelques années.”
Champion d’Europe par équipe en 2023, le gris appartient, pour l’heure, au stud-book Holsteiner. Père d’une centaine de produits enregistrés sur Horsetelex, dont les plus âgés sont nés en 2016, Zuccero est un petit-fils de Caretino. Sa quatrième mère, Larese, a engendré le recherché Chin Chin. L’étalon, désormais âgé de treize ans, a fait ses débuts internationaux en fin 2018, sous la selle du Néerlandais Bart van der Maat, avant de rejoindre son cavalier actuel en 2020. En plus des Européens de Milan en 2023, tous deux ont défendu les couleurs suédoises lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier.
Sans Zuccero, Rolf-Göran Bengtsson laisse entendre qu'il pourrait mettre un terme à sa carrière au plus haut niveau. © Dirk Caremans / Hippo Foto
Feedback des Forêts file au haras de la Bosquetterie
Jeudi 27 février, Julien Epaillard a fait connaissance avec un nouveau complice en piste. Engagé dans le CSI 3* de Royan, le Normand a, en effet, présenté Feedback des Forêts, l’ancien partenaire d’Alexis Deroubaix, pour la première fois. Fils d’Ogano Sitte et Volvic des Forêts, par Lupicor, le Selle Français a été initié à la compétition par Benjamin Ghelfi à cinq et six ans, avant de rejoindre le Nordiste Alexis Deroubaix en milieu d’année 2021. Ensemble, le duo a progressé jusqu’à son premier Grand Prix 4*, couru en octobre dernier, à Saint-Lô et conclu avec deux fautes. “C’est non sans émotion que nous vous annonçons le départ de notre protégé, Feedback des Forêts. Il a rejoint le haras de la Bosquetterie. Merci à Laurent Guillet et Philippe Leoni qui m’ont permis de conserver le cheval jusque là”, a écrit Alexis Deroubaix sur ses réseaux sociaux.
Né chez la famille Paris, Feedback des Forêts est issu de la lignée phare de l’élevage normand, celle de May Flower III, mère, notamment, de l’étalon Stew Boy. En 2024, le hongre alezan, né en 2015, a obtenu un ISO de 159.
Feedback des Forêts a fait ses débuts avec Julien Epaillard au CSI 3* de Royan. Le couple a enregistré onze et dix points sur ses deux premiers parcours communs. © Pixels Events
À Royan, Julien Epaillard a également fait ses débuts aux rênes de Kasbah Queen Hero, une jument de neuf ans fille de Kassander van’t Roosakker et Ebbadya Hero, une descendante d’Erco van’t Roosakker et Ayade de Septon avec laquelle il s’était classé jusqu’en Grand Prix 5*. Passée sous les selles de Thibault Touron, Victor Bettendorf, Alexandre Sueur ou encore Robin Schneider, Kasbah Queen Hero a fait ses premiers pas à 1,55m aux côtés d’Alexa Ferrer à seulement huit ans. Plus récemment, la représentante du stud-book Zangersheide s’est classée dans un Grand Prix 3* à Valencia, une semaine après une bonne prestation dans un Grand Prix 4* avec Marc Lucas, cavalier, mais aussi comédien et chanteur, qui n’avait plus affronté d’épreuve internationale depuis presque… dix ans !
Fini l’Amour s’envole outre-Atlantique
Après Deuxcatsix d’Eglefin, une autre excellente monture a quitté le piquet de Marie Pellegrin. La Tricolore a, en effet, laissé partir son génial Fini l’Amour, avec lequel elle avait remporté le Grand Prix 2* de Lyon en novembre dernier. “Fini l’Amour va désormais briller et montrer tout son talent aux Etats-Unis. Nul doute que tu feras fondre le cœur de ta nouvelle cavalière comme tu as fait fondre le mien et celui de toutes les personnes qui t’entourent”, a salué l’amazone sur ses réseaux sociaux… le 14 février dernier.
Fils de L’Arc de Triomphe et Boum d’Amour, un produit de Canadian River et Union de Ch’ti par… L’Arc de Triomphe, le petit hongre au talent débordant est né chez Raoul Deschildre. Il a ensuite été formé par Alexa Hinard-Dufour, Nicolas Paillot et Manon Ravenel, avant de rejoindre la selle de Marie Pellegrin fin 2022. Vu jusqu’à 1,50m ces deux dernières saisons, le hongre, désormais âgé de dix ans, a donc traversé l'Atlantique. Pour l’heure, l’identité de sa nouvelle cavalière n’a pas été révélée. Marie Pellegrin, de son côté, continuera de miser sur le tout bon Floc, un descendant de Qlassic Bois Margot, pour concourir à bon niveau, tandis que les jeunes Hold Up de Talma, In Extenso, Jack In The Box ainsi que Colombines de Mies, poursuiveront leurs formations respectives sous sa selle.
Les routes de Marie Pellegrin et Fini l'Amour se sont séparées. © Sportfot
Diamantina Beaufour quitte la France
Après Farfelue de Beaufour, Diamantina Beaufour, douze ans, a, elle aussi, quitté l’effectif de Valentin Besnard. Si la première a rejoint le Mexique, la seconde a posé le sabot aux Etats-Unis. Là-bas, la belle croisera peut-être sa propre sœur, la brillante Dynastie de Beaufour, révélée par Valentin Besnard puis vendue à la famille Rein et désormais complice de Nina Mallevaey au plus haut niveau.
“La saison 2025 se fera également sans notre toute bonne Diamantina Beaufour. Elle est arrivée dans nos écuries pour épauler sa sœur, Dynastie, et elle a su être à la hauteur après la vente de cette dernière avec plusieurs classements en grand prix 4* et la participation au Grand Prix 5* du Saut Hermès. Merci pour tout Diamantina et bonne continuation avec ta future cavalière. Tu vas nous manquer”, ont fait savoir les membres de l’écurie Besnard Paris sur Instagram, le 9 février dernier. À en croire de récentes publications sur les réseaux sociaux, la baie devrait désormais être associée à Lauren Whitlock des écuries Estancia Farms. L’amazone, qui a eu deux carrières, dont l’une en concours complet, marquée par une participation à la finale de cross indoor de 2005 à Malmö, évolue actuellement jusqu’à 1,45m. Très discrète sur la scène internationale, l’Américaine a participé à quelques Grands Prix 2* ces deux dernières années. Nul doute que sa nouvelle monture, formée par Fabien de Robillard, Thomas Rousseau, Régis Bouguennec et Romain Lescanne, et très bien classée dans les Grands Prix 4* de Rouen en 2023 et Opglabbeek et Chantilly en 2024 avec Valentin Besnard, fera son bonheur, quelles que soient ses ambitions sportives.
Excellent formateur et révélateur de talents, Valentin Besnard a dit au revoir à Diamantina Beaufour. © Sportfot
Cian O’Connor passe les rênes de Funky Fred van Marienshof
Leur association aura été de courte durée. Cian O’Connor a cédé les rênes du bondissant Funky Fred van Marienshof à l’une de ses jeunes élèves, Rachel Penner. L’étalon de onze ans, révélé par Lars Kersten, a été acquis par les écuries Paseo Farm, comme l’a annoncé l’Irlandais sur son compte Instagram, le 21 février. “Je me réjouis de continuer de travailler avec cet incroyable étalon, qui a accompli de belles choses durant sa carrière, en particulier avec Lars Kersten. Funky Fred a une bonne dose d’expérience et je crois qu’il sera un super atout pour Rachel, qui se construit un solide piquet de chevaux afin de faire avancer sa carrière”, a déclaré le cavalier des écuries Karlswood.
Passé aux rênes d’Amy Graham, Kim Emmen, Gudrun Patteet, Patrice Delaveau, Stéphanie Andries, Jens Filippusson, Maikel van der Vleuten puis Lars Kersten et Cian O’Connor au cours de sa carrière internationale, le Zangersheide découvrira donc son dixième cavalier dans les jours, semaines et mois à venir. Gagnant à 1,50m et régulièrement sans-faute à 1,60m, notamment en Coupe des nations, le fils de Fantomas de Muze et petit-fils de Libero H devrait être un excellent formateur pour Rachel Penner. Âgée de vingt-trois ans, l’Américaine a pour l’heure concouru jusqu’à 1,40m, notamment lors de CSI 2 et 1* organisé en Europe, à Londres, Paris, Dinard ou Gassin par exemple. Outre Funky Fred Marienshof, Rachel Penner est aussi la cavalière de Quick Step, notamment sixième des Grands Prix CSI 4*-W de Lexington et Fort Worth en 2022 avec Rodrigo Pessoa.
Funky Fred Marienshof jouera les maîtres d'école pour la jeune Rachel Penner, entraînée par Cian O'Connor. © Dirk Caremans / Hippo Foto
Vivaldi des Meneaux officiellement retraité !
À l’occasion d’un entretien accordé à GRANDPRIX.info, Olivier Robert a officialisé, non sans émotion, la retraite de son cher Vivaldi des Meneaux. Plus vu en compétition depuis mars 2024, le généreux Selle Français, pépite de Valérie Cougouille, son éleveuse et unique propriétaire, profitera désormais de sa vie loin des pistes de concours. “Nous avons vécu une aventure exceptionnelle avec Valérie et Théo, alors une page magnifique se tourne”, a notamment confié le Bordelais. Avec son fils de Chippendale et Dagotte, par l’Anglo-arabe Bamako, le Tricolore a remporté son premier Grand Prix 5*, à Madrid, en 2021, s’est classé dans ceux de Doha, Paris, La Corogne, Hambourg, Genève et Valkenswaard et s’est classé quinzième des Européens Longines de Riesenbeck, en 2021. Un parcours unique pour le duo, qui aura partagé près de neuf années de compétition ensemble. S’il peut toujours compter sur de très bonnes montures, à l’image d’Iglesias DV, Olivier Robert continue de former la relève. Celle-ci passera d’ailleurs peut-être par… Intuition des Meneaux, une jument de sept, élevée, comme Vivaldi, par Valérie Cougouille et, elle aussi, fille de Chippendale, sur une lignée maternelle mêlant du sang Trotteur Français et Anglo-arabe.
L'heure de la retraite a sonné pour l'attachant Vivaldi des Meneaux. © Dirk Caremans / Hippo Foto
Disparition tragique de Best Of Opus Dei
“Adieu Best Of. Aujourd’hui, c’est avec une immense tristesse que je dis au revoir à Best Of Opus Dei Z. Best Of n’était pas seulement un cheval de sport, il était un vrai partenaire, un guerrier sur la piste et un complice au quotidien. Son charisme, sa puissance et sa générosité faisaient de lui un cheval unique, un étalon qui ne laissait personne indifférent. Son départ brutal laisse un grand vide, mais je veux me souvenir de lui tel qu’il était : fier, déterminé, et toujours prêt à tout donner. Merci Best Of pour tout ce que tu nous as apporté, pour ces moments qui resteront à jamais gravés. Tu resteras dans mon cœur et mes souvenirs. Repose en paix, mon ami.” Par ces mots, le Suisse Jannick Jorand a salué une ultime fois son ancien complice, l’étalon Best Of Opus Dei, avec lequel il avait évolué jusqu’à 1,45m, succédant au Belge Dominique Joassin, qui avait guidé le Zangersheide jusqu’en Grand Prix 5*.
Âgé de vingt ans, le fils de Balou du Rouet né chez Monique Henkes a dû être endormi à la suite d’un accident survenu dans son paddock, mercredi 19 février. Alors qu’il s’apprêtait du pré, le charismatique bai brun a glissé et “tapé le haut de son postérieur droit sur la base d’un piquet en acacia, se faisant une fracture ouverte”, ont précisé Jean-Marc Houy et Noémie Pautes, à la tête du haras des Capitelles, où était stationné l’étalon. “Nous perdons un cheval, un étalon mais surtout un ami. Nous garderons de lui sa gentillesse, son charisme, et ses moyens hors normes.” Retraité des pistes internationales depuis 2019, Best Of s’était classé dans plusieurs Grands Prix 3* aux côtés de Dominique Joassin, dont celui du CSIO 3* de Lisbonne en 2016. Petit-fils de Jus de Pomme, l’étalon est à la tête d’une production peu nombreuse, mais intéressante. Ses produits les plus âgés sont nés en 2014. Parmi les six représentants de cette génération enregistrés sur Horsetelex, trois ont concouru à 1,45m et plus. Trente-six produits sont, eux, enregistrés au SIRE. En France, les premiers produits de Best Of Opus Dei sont nés en 2021 seulement.
Le styliste Best Of Opus Dei a dû être euthanasié. © Sportfot
Ancien propriétaire de Carlina, François Leiser s’est éteint
Dimanche 16 février, François Leiser s’est éteint dans sa quatre-vingt-cinquième année. Le Belge, exilé en Suisse, a été propriétaire de six chevaux ayant participé aux Jeux olympiques. Il a notamment collaboré avec Pius Schwizer, Grégory Wathelet, Trevor Coyle ou encore Gudrun Patteet. Ces dernières années, François Leiser appréciait voir ses chevaux évoluer sous la selle d’Eva Ursin, cavalière norvégienne ayant concouru jusqu’en Grand Prix 3*. En 2011, François Leiser avait notamment reçu le prix de propriétaire suisse de l’année, grâce à l’excellent Carlina IV, alors confiée à Pius Schwizer. Un an plus tard, après une douzième place individuelle aux Jeux de Londres, Carlina avait été retirée au cavalier suisse, puis vendue en Ukraine en 2013, couleurs sous lesquelles elle a terminé sa carrière, avec Ulrich Kirchhoff puis Aleksandr Onischenko. Au cours de sa vie, François Leiser avait également été épinglé dans des affaires de fraude fiscale, que son ex-compagne, Eva Ursin, assure être réglées “depuis trente ans”. Ses funérailles auront lieu le 17 mars prochain, à 11 heures, à l’église de Villars-sur-Ollon, en Suisse. Toute personne souhaitant y assister sera la bienvenue.
François Leiser nous a quittés. © Collection privée
Photo à la Une : Steve Guerdat a assidument suivi le circuit hivernal de la Fédération équestre internationale, mais ne pourra pas en disputer la finale, pour des raisons de santé. © Mélina Massias