Après Chesall, un autre redoutable compétiteur tire sa révérence. À dix-huit ans, et après une longue et belle carrière au plus haut niveau, Miebello profitera de sa retraite, dans un paddock sur mesure. Fils de Quite Easy, le gris, né en Suède est l’unique produit de sa mère, Bellamie, décédée prématurément. Pendant douze ans, le SWB évoluera aux côtés de son naisseur, Johan Lundh, avant de conquérir les cœurs de Charlotte et Mark McAuley, et de tout le public européen. Encore en pleine forme, il avait pris la troisième place du Derby de La Baule, en mai dernier.
“Cela va être difficile de ne plus te voir sauter dans le camion de concours et parcourir l'Europe pour agrandir ta collection de flots. Mais quel bonheur de te voir tous les jours profiter de ton paddock sur mesure.” Par ces mots, choisis avec soin, la Tuilière Showjumpig, les écuries de Charlotte et Mark McAuley, ont annoncé la retraite de leur fidèle Miebello. Attachant, reconnaissable entre mille avec sa robe gris truité et son look de poney, et compétiteur redoutable, le fils de Quite Easy I et petit-fils de Cardento profitera désormais de sa nouvelle vie, du haut de ses dix-huit printemps.
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Né en Suède, chez Johan Lundh, qui le forme jusqu’à la fin de l’année 2015, Miebello engrangera pas moins de cinquante-deux classements dans le top 5 d’épreuves internationales. Sous la selle de son formateur, le gris découvre progressivement le haut niveau. D’abord présenté au niveau national, le SWB fait sa première apparition mondiale à l’occasion du championnat du monde réservé aux chevaux de sept ans, en 2011, avant d’affronter, trois ans plus tard, sa première étape de la Coupe du monde, en CSI 5*-W, à Göteborg. Pendant deux ans, le couple poursuivra sa progression, entre Coupe des nations, Grands Prix et épreuves de vitesse aux quatre coins de l’Europe, avant que Charlotte McAuley ne tombe sous le charme de ce petit gris.
Avec l’amazone suédoise, Miebello continue sur sa lancée. Au printemps 2017, un autre McAuley, Mark, prend les commandes du charmant hongre. Débute alors une véritable success story. Porté par le public à chacune de ses apparitions, le généreux gris enchaîne les performances. En fin d’année, il se classe successivement sept, cinq et troisième des étapes Coupe du monde d’Oslo, Lyon - où il décroche par la même occasion le Grand Prix secondaire - et Madrid, avant de s’octroyer la dixième place dans le Grand Prix de Genève, en décembre. Rapide et toujours partant pour n’importe quelle épreuve, Miebello se sera frotté à tout type de parcours.
“Quel cheval attachant tu as été pour toute la famille, petit par la taille mais si grand par le talent. Ton courage inépuisable et ton grand cœur t'ont permis de gagner de nombreuses épreuves, des Coupes des Nations aux épreuves de vitesse, en passant par le Global Champions Tour, les Coupes du Monde, les Derby et bien d'autres encore. Tu as rendu tant de gens heureux et fiers. Du fond du cœur, MERCI. Profite de ta retraite mon vieux, tu l'as bien méritée !”, ajoutent Charlotte et Mark McAuley sur les réseaux sociaux de leur structure. Unique produit de sa mère, malheureusement euthanasiée à la suite d’un tragique accident en forêt à l’âge de cinq ans, Miebello aura déjoué tous les pronostics en marquant de son empreinte ces dernières années de sport. Son modèle, son galop, et la gestion de ses deux propriétaires lui auront permis de rester compétitif jusqu’à la toute fin de sa carrière sportive. En mai, il prenait ainsi la troisième place du Derby de La Baule, passant à un rien de la victoire, et d’obtenir deux quatrièmes places à 1,45 et 1,50m au CSI 4* de Hambourg, lors de son avant-dernière apparition internationale.
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Photo à la Une : Miebello à Equita Lyon. © Scoopdyga