Samantha Prigent, de l’art au cheval, il n’y a qu’un sabot
Parce que la passion équestre peut aussi se faire grâce à l'art... Rencontre avec la Bretonne Samantha Prigent !
Née avec des crayons entre ses doigts, la native de Bretagne, Samantha Prigent, n’a cessé de mettre sur papier ses souvenirs partagés à cheval. Un temps cavalière, la femme de trente-huit ans se consacre aujourd’hui à sa passion, qu’elle partage avec grâce et légèreté dans un style figuratif et abstrait selon ses envies. Partons à sa rencontre !
Comment liez-vous le cheval et l’art ?
J’ai toujours monté à cheval, à poney d’abord, en compétitions, puis à cheval. En parallèle, je représentais beaucoup mes moments partagés avec mes compagnons sur le papier. Les chevaux ont été mon premier sujet, c’est ce qui m’a ouvert à l’art. J’ai vécu avec eux et vis d’ailleurs toujours avec. En général, j’adore monter à cheval le matin et travailler l’après-midi. J’aime leur beauté, leur ligne, leur expression et leur action. Je déteste représenter un cheval figé ! Mon père était lui aussi peintre et m’a naturellement dirigé vers ce milieu, c’était inné mais j’ai un peu laissé cette passion de côté pour m’orienter vers le métier de cavalière en Irlande. J’ai repris la peinture en 2013 en revenant en France, pendant que je travaillais pour Thierry Lacour, cavalier et entraîneur de saut d’obstacles.
Aujourd’hui, c’est mon activité principale mais je ne me définis pas seulement comme une artiste ou une peintre, je crée mon propre univers sans m’identifier à une technique ou un sujet précis. J’aime toucher à tout et expérimenter de nouvelles techniques et supports, c’est ce que j’appelle mon cabinet de curiosité. Je capte des scènes équestres qui m’amusent, des émotions perçues chez les chevaux et cavaliers, les ambiances, les couleurs du quotidien que je refais vivre sur la toile, le papier ou en sculpture.
Quitter votre métier de cavalière pour se lancer dans un tout autre milieu, comment vous en êtes-vous convaincue ?
Il y a quelques années, quand j’ai repris les pinceaux, j’ai beaucoup travaillé ma technique avec le peintre breton Michel Corbel, ancien élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris. Il m’a également aidé à lâcher prise pour me laisser aller à ma créativité la plus profonde et ne pas en avoir peur. La première exposition importante qui m’a révélé´ est Art Cheval à Saumur où j’ai été sélectionnée deux années de suite, en 2015 et 2016, dans la galerie de Bouvet Ladubay. J’ai été très inspirée par les lieux où j’ai travaillé et leurs environs, grandes maisons de campagne, manoirs, cottages, où les gravures estampes et huiles de scènes de courses, concours hippiques et chasses faisaient parties des murs et leurs jardins étaient idylliques, cela me fascinait et j’adorais cette ambiance. Et j’avoue, j’adore le style « British » ! En quelque sorte j’ai voulu reproduire ces visuels et souvenirs à ma façon !
Quelles sont vos spécialités ?
Mon style contemporain mêle le figuratif et l’abstrait, mes illustrations sont, elles, plus de style naïf. Mes techniques principales sont l’illustration, à l’aquarelle et encre de chine, la peinture à l’huile et la sculpture en céramique. Je représente principalement l’univers équestre, des petits personnages enjoués, la campagne, les animaux mais je m’intéresse aussi énormément à l’actualité, que j’aime bien représenter, comme dernièrement la réouverture des restaurants et bars, sans mettre l’accent sur le côté grave des événements. Je fais des petits clins d’œil ! Aujourd’hui, j’ai aussi envie de m’ouvrir à des collaborations dans l’édition, la communication d’évènements et marques, de nouvelles expositions, des créations et innovations.
Nous supposons que pour laisser parler votre imagination, il vous faut un endroit où il fait bon vivre…
Je suis basée près de Quimper, en Bretagne, non loin de la mer et en pleine campagne. Suivant ce que je fais, je ne travaille pas au même endroit. J’aime dessiner face au jardin avec une belle luminosité, ce qui a tendance à m’inspirer davantage. Autrement, pour l’huile et la céramique, j’ai un atelier plus dédié où je peux m’y donner à cœur joie et salir autant que je veux (rires) ! Je suis généralement accompagnée par les bruits des oiseaux. Je me compare souvent à un écrivain qui va se plonger dans son histoire. Ici, au lieu de l’écrire, je vais la dessiner.
Selon vous, qu’est-ce qui vous démarque des autres artistes ?
Je pense déjà qu’avoir été femme de cheval auparavant et toujours cavalière me permet de voir certains détails que d’autres ne pourraient pas percevoir. Je dirais aussi que ma curiosité m’aide, je suis toujours à la recherche de nouvelles techniques et sujets sinon je m’ennuie rapidement. Essayer de me renouveler régulièrement fait aussi ma force.
Où pourrons-nous vous retrouver prochainement ?
J’exposerai du 15 aout au 31 aout à la galerie Art In Loc à Loctudy (Finistère). Je viens d’apprendre que je suis retenue pour exposer au théâtre Le Dôme à l’occasion du festival Off Cheval, à Saumur, qui se tiendra du 16 octobre au 7 novembre 2021. Également, une nouvelle exposition est prévue à Quimper dans XS galerie du 7 au 15 août 2021 prochain.
Partez davantage à la rencontre de Samantha Prigent en vous rendant sur son site où vous pouvez aussi la contacter pour une commande.
Publireportage. Crédit photos : Laetitia Botrel