Saut Hermès 2011
Atmosphère toujours aussi particulière, des tribunes pleines et le soleil qui pénètre les verrières, aucun doute, le succès de ce second Saut Hermès est réussi … même si on regrettera un concept de Grand Prix par équipe pour les -25 ans, innovant mais peu intéressant. On retiendra par contre l'épreuve d'ouverture dominicale remportée par Alvaro de Miranda Neto et Ad Wilbert Z (Picasso Z) alors que les 36 candidats au Grand Prix découvrent à quelle sauce Frank Rothenberger va les manger.
Premier à s'élancer, Patrice Delaveau lance son impressionnante Ornella Mail (Lando) dans le grand bain. A 9 ans, la puissante baie se sort des difficultés jusqu'au triple placé en 9 ème position vers la sortie … et face au mur, le couple ne peut éviter une faute des postérieurs avant de doubler la mise sur l'oxer polonais placé en avant dernière position.
Eric Lamaze peut quant à lui compter sur son expérimenté Hickstead (Hamlet) mais le crack n'est pas dans son meilleur jour et faute sur le deuxième obstacle et l'entrée du double placé en 3 ème position.
Pas de chance non plus pour Philippe Rozier qui se fera piéger sur la spa de 2m10 de large placée en numéro 2 avec son puissant Randgraaf (Burgraaf) alors que Marcus Ehning et Sabrina (Sandro Boy) semblaient bien partis pour remettre leur titre en jeu jusqu'à ce que l'oxer polonais face encore des siennes en toute fin de parcours.
Pius Schwizer et Carlina (Carvallo) se feront quant à eux piéger sur la sortie du double de verticaux n°3 tout comme Ludger Beerbaum et Coupe de C?ur (Calido I) ou encore Billy Twomey et Tinka's Serenade (Tinka's Boy) alors que Beezie Madden et Dany Boy (ex Aibo ter Vinke par Clinton) verront leur chance de barrage s'envoler sur l'oxer qui suivait.
Pénélope Leprévost semblait quant à elle avoir trouvé les boutons avec Nenuphar'Jac (Cumano) qui fera une belle démonstration de son talent … jusqu'à l'entrée du triple abordé, il est vrai, de manière peu optimale. Dommage.
Après leur reprise à ?s Hertogenbosh, Christian Ahlmann venait tester l'état de forme de l'étalon de Zangersheide, Taloubet Z (Galoubet A). La réponse saute aux yeux, le bai s'enroule sur les obstacles à toute vitesse répond au millimètre près aux demandes de l'Allemand et signe le premier temps de référence en 40''71. Cela va être dur à battre.
Trop dur pour Sergio Alvarez Moya qui se contente d'assurer le sans faute avec Action Breaker (Heartbreaker).
Après quelques semaines où le numéro un mondial était quelque peu en manque de réussite, Kevin Staut se présentait au départ du barrage avec Silvana de Hus (Corland). Le Français avance mais ne prend pas tous les risques. C'est sans faute mais en 43''37. « Pour ma part, c'était un peu proche de la finale de Leipzig pour jouer la victoire aujourd'hui. De plus, j'essayais une nouvelle embouchure, un mors avec double brisure et un léger passement de langue, qui permet à Silvana de mieux se relâcher pendant le parcours mais qui, par contre, s'est avéré moins efficace au barrage. »
Toujours aussi séduisant, le couple Malin Bayard et l'étalon H&M Tornesch (Lux Z) ne se posera pas trop de questions. Ils attaquent. Le joli bai s'enroule sur les barres, mais n'a pas encore l'expérience de Taloubet Z. Sans faute mais en 42''25, ils prennent la seconde place provisoire devant Kevin Staut. « Je suis vraiment contente, c'est un concours fantastique et c'est un très bon entrainement avant la finale de Leipzig.
Les gens ont pu être surpris lorsque j'ai pris Tornesch dans mes écuries car c'est vrai que jusque-là, je n'aimais pas trop les étalons car j'avais toujours beaucoup de juments dans mes écuries et ce n'était pas évident … mais Tornesch est un étalon incroyable comme je n'en ai jamais eu à monter auparavant et en plus, il est très gentil avec les autres chevaux alors c'est parfait.
Après la finale, nous lui accorderons un break et il partira faire la monte deux mois en Hollande. La saison a été longue pour lui alors, il a besoin de repos. Je pense que c'est une bonne chose pour lui. »
Rik Hemeryck entre en piste. Le parcours semble tailler pour lui mais encore faut-il le faire ! Le Belge ne se pose pas de questions, il serre ses courbes et accélère au fil des obstacles pour terminer au grand galop dans la dernière ligne où il ne reprendra pas. C'est moins stylé que l'Allemand, mais c'est efficace : 40''71, égalité en tête entre les deux hommes, les organisateurs vont devoir sortir la disqueuse pour diviser la coupe …
D'autant que Ben Maher ne semble pas aussi rapide et ne peut éviter une faute de Triple XIII (Narmelus R) sur l'entrée des vestiges du triple transformé en double.
Il ne reste dès lors plus qu'un seul candidat pour empêcher le doubler … mais avec lui, tout est possible. Richard Spooner et Cristallo (Caretino) tentent leur chance mais rapidement une première barre tombe et leurs espoirs s'envolent. Rik Hemeryck et Christian Ahlmann se partageront la victoire pendant qu'une seconde barre s'effondre pour l'Américain.
Deux styles et deux garçons très différents pour un même temps, tel sera le verdict de ce saut Hermès.
« Je pense que le break qu'il a eu pour saillir était une bonne chose. Taloubet Z a eu une saison difficile où il a beaucoup sauté durant l'année et il avait vraiment besoin de faire une pause. Maintenant, il est en grande forme et semble prêt pour la finale de Leipzig.
C'était évidemment un gros risque de l'arrêter durant cette période et de ne reprendre que deux concours avant la finale car il fallait que tout se passe exactement comme nous l'avions pensé, il n'y avait pas de place pour l'improvisation mais aujourd'hui je pense que le pari semble réussi.
Par contre, c'est important de dire que ce n'est pas que mon travail qui a payé aujourd'hui mais également celui de Zangersheide et des très bons cavaliers qu'ils ont là-bas car sans cela, nous n'avions aucune chance de réussir un tel pari. Maintenant, après la finale, il aura droit de nouveau à quelques semaines de congés. Ma rentrée dans le cadre A de l'équipe allemande est une bonne chose d'autant que je pense que Taloubet a prouvé qu'il avait les qualités pour sauter de grosses épreuves et il a tout pour être un cheval de championnat mais je ne veux pas aller trop vite pour autant. »
Rik Hemeryck termine quant à lui de la plus belle des manières sa saison indoor qui ne l'a malheureusement pas emmené en finale de Coupe du monde mais il aura su tirer profit de cette saison hivernale. « J'ai souvent manqué un peu de chance en Coupe du monde et j'ai rapidement vu les portes de la finale se fermer mais je pense que j'ai également profité de certaines expériences.
Ici, par exemple, j'ai commencé mon barrage de manière plus posée en laissant bien mon cheval sauter dans le double pour ne pas répéter mon erreur de Londres. Lorsque j'ai appris que Jos Lansink remettait en route Valentina van't Heike et que Philippe Le Jeune préférait rester à l'extérieur avec Vigo d'Arsouilles … j'ai posé ma candidature pour venir ici et la fédération belge m'a dit qu'il n'y avait aucun problème pour que je vienne.
C'est vrai que mon cheval n'a pas toujours été régulier et j'en cherche toujours aujourd'hui la raison. A Lummen, l'an passé, il s'est arrêté dans le triple sans raison puis à Drammen sur le numéro 1 et c'est vrai qu'il s'était déjà arrêté l'année précédente également à Rotterdam.
Pourtant à chaque fois, il saute très bien lors de la première manche de Coupe des Nations. L'an dernier, à Calgary, il a très bien sauté durant la semaine avant d'arriver dans le Grand Prix où j'avais l'impression de monter un 4 ans ! Néanmoins, maintenant, je commence à le connaître de plus en plus, il commence à prendre un peu d'âge et j'espère dès lors recevoir une nouvelle chance même si je compte plus sur Challenge vd Begijnakker pour les Coupes des Nations et Quarco pour les Grands Prix.
C'est certain que Quarco est un cheval ultra respectueux et la moindre erreur ne pardonne pas. Cela fait aujourd'hui 3 ans que je me suis relancé vers le haut niveau et le travail paie. » glissera Rik Hemeryck.
Atmosphère toujours aussi particulière, des tribunes pleines et le soleil qui pénètre les verrières, aucun doute, le succès de ce second Saut Hermès est réussi … même si on regrettera un concept de Grand Prix par équipe pour les -25 ans, innovant mais peu intéressant. On retiendra par contre l'épreuve d'ouverture dominicale remportée par Alvaro de Miranda Neto et Ad Wilbert Z (Picasso Z) alors que les 36 candidats au Grand Prix découvrent à quelle sauce Frank Rothenberger va les manger.
Premier à s'élancer, Patrice Delaveau lance son impressionnante Ornella Mail (Lando) dans le grand bain. A 9 ans, la puissante baie se sort des difficultés jusqu'au triple placé en 9 ème position vers la sortie … et face au mur, le couple ne peut éviter une faute des postérieurs avant de doubler la mise sur l'oxer polonais placé en avant dernière position.
Eric Lamaze peut quant à lui compter sur son expérimenté Hickstead (Hamlet) mais le crack n'est pas dans son meilleur jour et faute sur le deuxième obstacle et l'entrée du double placé en 3 ème position.
On se dit que ce Grand Prix va être difficile mais Jeroen Dubbeldam et BMC van Grunsven Simon (Mr Blue) le rendent beaucoup plus simple en signant un parcours limpide, impressionnant d'aisance, c'est le premier sans faute.
Les cracks ne sont pas en forme aujourd'hui ! Checkmate (Contender) se fait piéger dès le 4 ème obstacle avant de doubler la mise sur l'avant dernier avec Meredith Michaels Beerbaum exactement comme Ideal de la Loge (Dollar du Murier) et Roger-Yves Bost alors que Cedric (Chambertin) se fait piéger sur le premier obstacle avec Laura Kraut tout comme Edwina Alexander avec une Ciske van Overis (Celano) moins explosive qu'en fin d'année.
Pas de chance non plus pour Philippe Rozier qui se fera piéger sur la spa de 2m10 de large placée en numéro 2 avec son puissant Randgraaf (Burgraaf) alors que Marcus Ehning et Sabrina (Sandro Boy) semblaient bien partis pour remettre leur titre en jeu jusqu'à ce que l'oxer polonais face encore des siennes en toute fin de parcours.
Pius Schwizer et Carlina (Carvallo) se feront quant à eux piéger sur la sortie du double de verticaux n°3 tout comme Ludger Beerbaum et Coupe de C?ur (Calido I) ou encore Billy Twomey et Tinka's Serenade (Tinka's Boy) alors que Beezie Madden et Dany Boy (ex Aibo ter Vinke par Clinton) verront leur chance de barrage s'envoler sur l'oxer qui suivait.
Pénélope Leprévost semblait quant à elle avoir trouvé les boutons avec Nenuphar'Jac (Cumano) qui fera une belle démonstration de son talent … jusqu'à l'entrée du triple abordé, il est vrai, de manière peu optimale. Dommage.
Ils seront dès lors 8 à en découdre au barrage.
Premier à s'élancer, Jeroen Dubbeldam et BMC van Grunsven Simon manquent complètement leur objectif et sortent avec 3 barres après un premier tour pourtant impressionnant. Rien n'est acquis !
Après leur reprise à ?s Hertogenbosh, Christian Ahlmann venait tester l'état de forme de l'étalon de Zangersheide, Taloubet Z (Galoubet A). La réponse saute aux yeux, le bai s'enroule sur les obstacles à toute vitesse répond au millimètre près aux demandes de l'Allemand et signe le premier temps de référence en 40''71. Cela va être dur à battre.
Trop dur pour Sergio Alvarez Moya qui se contente d'assurer le sans faute avec Action Breaker (Heartbreaker).
Après quelques semaines où le numéro un mondial était quelque peu en manque de réussite, Kevin Staut se présentait au départ du barrage avec Silvana de Hus (Corland). Le Français avance mais ne prend pas tous les risques. C'est sans faute mais en 43''37. « Pour ma part, c'était un peu proche de la finale de Leipzig pour jouer la victoire aujourd'hui. De plus, j'essayais une nouvelle embouchure, un mors avec double brisure et un léger passement de langue, qui permet à Silvana de mieux se relâcher pendant le parcours mais qui, par contre, s'est avéré moins efficace au barrage. »
Toujours aussi séduisant, le couple Malin Bayard et l'étalon H&M Tornesch (Lux Z) ne se posera pas trop de questions. Ils attaquent. Le joli bai s'enroule sur les barres, mais n'a pas encore l'expérience de Taloubet Z. Sans faute mais en 42''25, ils prennent la seconde place provisoire devant Kevin Staut. « Je suis vraiment contente, c'est un concours fantastique et c'est un très bon entrainement avant la finale de Leipzig.
Les gens ont pu être surpris lorsque j'ai pris Tornesch dans mes écuries car c'est vrai que jusque-là, je n'aimais pas trop les étalons car j'avais toujours beaucoup de juments dans mes écuries et ce n'était pas évident … mais Tornesch est un étalon incroyable comme je n'en ai jamais eu à monter auparavant et en plus, il est très gentil avec les autres chevaux alors c'est parfait.
Après la finale, nous lui accorderons un break et il partira faire la monte deux mois en Hollande. La saison a été longue pour lui alors, il a besoin de repos. Je pense que c'est une bonne chose pour lui. »
Rik Hemeryck entre en piste. Le parcours semble tailler pour lui mais encore faut-il le faire ! Le Belge ne se pose pas de questions, il serre ses courbes et accélère au fil des obstacles pour terminer au grand galop dans la dernière ligne où il ne reprendra pas. C'est moins stylé que l'Allemand, mais c'est efficace : 40''71, égalité en tête entre les deux hommes, les organisateurs vont devoir sortir la disqueuse pour diviser la coupe …
D'autant que Ben Maher ne semble pas aussi rapide et ne peut éviter une faute de Triple XIII (Narmelus R) sur l'entrée des vestiges du triple transformé en double.
Il ne reste dès lors plus qu'un seul candidat pour empêcher le doubler … mais avec lui, tout est possible. Richard Spooner et Cristallo (Caretino) tentent leur chance mais rapidement une première barre tombe et leurs espoirs s'envolent. Rik Hemeryck et Christian Ahlmann se partageront la victoire pendant qu'une seconde barre s'effondre pour l'Américain.
Deux styles et deux garçons très différents pour un même temps, tel sera le verdict de ce saut Hermès.
« Je pense que le break qu'il a eu pour saillir était une bonne chose. Taloubet Z a eu une saison difficile où il a beaucoup sauté durant l'année et il avait vraiment besoin de faire une pause. Maintenant, il est en grande forme et semble prêt pour la finale de Leipzig.
C'était évidemment un gros risque de l'arrêter durant cette période et de ne reprendre que deux concours avant la finale car il fallait que tout se passe exactement comme nous l'avions pensé, il n'y avait pas de place pour l'improvisation mais aujourd'hui je pense que le pari semble réussi.
Par contre, c'est important de dire que ce n'est pas que mon travail qui a payé aujourd'hui mais également celui de Zangersheide et des très bons cavaliers qu'ils ont là-bas car sans cela, nous n'avions aucune chance de réussir un tel pari. Maintenant, après la finale, il aura droit de nouveau à quelques semaines de congés. Ma rentrée dans le cadre A de l'équipe allemande est une bonne chose d'autant que je pense que Taloubet a prouvé qu'il avait les qualités pour sauter de grosses épreuves et il a tout pour être un cheval de championnat mais je ne veux pas aller trop vite pour autant. »
Rik Hemeryck termine quant à lui de la plus belle des manières sa saison indoor qui ne l'a malheureusement pas emmené en finale de Coupe du monde mais il aura su tirer profit de cette saison hivernale. « J'ai souvent manqué un peu de chance en Coupe du monde et j'ai rapidement vu les portes de la finale se fermer mais je pense que j'ai également profité de certaines expériences.
Ici, par exemple, j'ai commencé mon barrage de manière plus posée en laissant bien mon cheval sauter dans le double pour ne pas répéter mon erreur de Londres. Lorsque j'ai appris que Jos Lansink remettait en route Valentina van't Heike et que Philippe Le Jeune préférait rester à l'extérieur avec Vigo d'Arsouilles … j'ai posé ma candidature pour venir ici et la fédération belge m'a dit qu'il n'y avait aucun problème pour que je vienne.
C'est vrai que mon cheval n'a pas toujours été régulier et j'en cherche toujours aujourd'hui la raison. A Lummen, l'an passé, il s'est arrêté dans le triple sans raison puis à Drammen sur le numéro 1 et c'est vrai qu'il s'était déjà arrêté l'année précédente également à Rotterdam.
Pourtant à chaque fois, il saute très bien lors de la première manche de Coupe des Nations. L'an dernier, à Calgary, il a très bien sauté durant la semaine avant d'arriver dans le Grand Prix où j'avais l'impression de monter un 4 ans ! Néanmoins, maintenant, je commence à le connaître de plus en plus, il commence à prendre un peu d'âge et j'espère dès lors recevoir une nouvelle chance même si je compte plus sur Challenge vd Begijnakker pour les Coupes des Nations et Quarco pour les Grands Prix.
C'est certain que Quarco est un cheval ultra respectueux et la moindre erreur ne pardonne pas. Cela fait aujourd'hui 3 ans que je me suis relancé vers le haut niveau et le travail paie. » glissera Rik Hemeryck.