Rhinopneumonie : la FFE demande le rapatriement sanitaire de ses chevaux
Le Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron pourrait devenir le lieu de quarantaine pour les chevaux revenant d'Espagne.
Depuis une semaine et demie, plus de cent-cinquante chevaux sont restés au sein du CES Valencia, compte tenu des symptômes de rhinopneumonie que présentaient certains d'entre eux. Dans un communiqué publié avant-hier, la Fédération équestre internationale nous informait que, à date, quatre chevaux ont été emportés par le virus dans les installations. Mise à jour aujourd'hui, quatre-vingt-trois présentent sur place des signes cliniques. La Fédération française d’équitation et la Société hippique française ont été les premiers à réagir en annulant toutes les compétitions et les rassemblements dans le pays, une initiative d’ailleurs adoptée dans la foulée par la FEI au niveau européen.
"La situation n'est toujours pas sous contrôle et les chevaux sont en danger", indique Frédéric Bouix, délégué général de la FFE, dans son communiqué.
La FFE fait tout son possible pour envoyer le plus rapidement possible les équipements nécessaires. « Pour les couples restés à Valence et compte tenu du foyer d’infection échappant au contrôle du binôme de vétérinaires traitants sur place, dévoué mais en sous-effectif et sous équipé, le staff fédéral et les services de la fédération se sont placés au service de nos cavaliers et chevaux mais également au service de l’organisateur de la FEI et de la Fédération équestre espagnole. Nous avons fait en sorte que la FEI dépêche en urgence des vétérinaires, des moyens supplémentaires et qu’elle fasse tout son possible pour que nos actions puissent aboutir. Nous avons été les premiers à proposer des solutions avec nos cavaliers pour que cent-vingt boxes supplémentaires soient livrés afin de pouvoir séparer le plus vite possible les chevaux asymptomatiques des autres dans le but d’éviter la propagation du virus et de débuter une quarantaine. Malgré notre proactivité, l’offre concrète mais aussi l’engagement de prise en charge, notre requête n’a pas aboutie. Pour pallier aux déficits constatés à distance, nous avons proposé de faire livrer des médicaments et équipements, nous avons référencés auprès de la FEI des cliniques équines françaises pouvant prendre en charge des chevaux et avons, en l’espace de 24 heures, commandé et livré cinq systèmes de levage par coussin d’air equi-lift pour contrer le manque de matériel sur place. » , a expliqué Sophie Dubourg, Directrice technique nationale de la FFE
Après l'envoi de matériel, la FFE déploie aussi des renforts humains pour soulager les cavaliers et les grooms épuisés physiquement et moralement. « Il est hors de question d'abandonner ses troupes. Nous avons donc demandé au ministre de l'Agriculture d'intervenir immédiatement auprès de son homologue pour autoriser en urgence le rapatriement sanitaire de nos chevaux, selon un protocole sanitaire strict. Dès leur arrivée en France, ils seront isolés dans les meilleures conditions pour y recevoir les traitements adéquats. » confie le Délégué général. À cette heure, ces démarches sont toujours en cours. La Fédération a d’ailleurs proposé plusieurs alternatives dont la mise à disposition du site du Parc équestre fédéral pour organiser une unité de quarantaine, avec l’aide d’une équipe de vétérinaires ayant déjà proposé leurs services, afin de suivre dans les meilleurs conditions possibles les chevaux français revenant d’Espagne.
Crédit photo : Sportfot.com