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Retour sur le Z-Tour

Reportages samedi 12 avril 2014
Z-Tour 2
Grand Prix CSI*** Deuxième Grand Prix, mais cette fois trois étoiles, devant un public très fourni pour l'occasion. Près de soixante cavaliers seront au départ mais aujourd'hui, les têtes d'affiches ne seront pas à la fête sur le parcours de Luc Musette. Beaucoup d'entre eux sortiront avec une faute à l'image de Rolf-Goran Bengtsson sur Casall (Caretino), Christian Ahlmann sur Cornado II (Cornet Obolensky), propre frère du crack de Marcus Ehning, piégé dans le triple comme beaucoup d'autres, ou encore Grégory Wathelet, fautif sur l'ultime obstacle du parcours avec Papillon Z (Perhaps). Le chronomètre aussi sera un paramètre important de ce Grand Prix dans lequel quatre couples seront privés du barrage pour un point de temps dépassé. Il s'agit de Frédéric Vernaet sur Voice de Longchamps (Toulon), Andreas Kreuzer sur Balance (Balou du Rouet), Rikke Haastrup sur Qualisco du Bobois (Burgraaf) ou encore Amy Graham sur Bella Baloubet (Baloubet du Rouet). Ils ne seront donc finalement que sept à en découdre au le barrage, ultime épreve dans laquelle le plus expérimenté de tous, le Hollandais Albert Zoer, est le premier à s'élancer. En selle sur Abra Kadabra (Vancouver), il attaque d'emblée pour mettre la pression sur ses poursuivants et termine par une dernière ligne magistrale : 38''05. C'est un temps de référence qu'il va être difficile d'aller chercher ! Kim Thiry fait de son mieux avec Calisto van de Windheuvel (Kannan), mais c'est compliqué et le Belge termine sans faute, mais en 40''15. « Cela fait un an et demi que Calisto est revenu dans mes écuries. Je l'ai monté lorsqu'il avait 4 ans puis il est revenu il y un an et quelques mois. Au début, c'était vraiment très bien… mais ensuite cela a été moins bien. Ce n'était pas grave, juste une faute à chaque épreuve ranking, c'est bien mais pas assez. C'est un bon cheval, mais je n'avais que lui pour les grosses épreuves alors qu'aujourd'hui, j'ai plusieurs chevaux que je peux mettre de temps en temps dans les épreuves ranking ce qui me permet d'alterner avec Calisto, qui ainsi n'est pas obligé de faire toutes les grosses épreuves et peut aussi travailler un peu en piste. Je pense qu'il nous a fallu un peu de temps pour se trouver. La personne qui montait le cheval avant moi le montait assez rapidement, alors que j'essaie de lui donner plus de temps pour sauter, mais avec ça parfois, il saute trop haut et ne peut plus couvrir et se met en difficulté dans les combinaisons. Lorsque j'ai vu Albert passer, je me suis dit que c'était très rapide. J'ai perdu un peu de temps dans certains virages. Il a profité de deux mois de congé complet et maintenant, on peut espérer que les batteries sont de nouveau pleines. Ce qui est incroyable, c'est que j'ai vraiment retrouvé le même cheval que lorsqu'il avait 4 ans, à part qu'il saute des épreuves plus grosses. Dans le cycle, lorsque je le montais, il n'a jamais fait de faute ! La souche est très bonne. Sa mère a sauté des épreuves 1m60 et j'ai un autre cheval de la même famille qui débute les épreuves 1m50 également à 8 ans. L'éleveur a de très bons chevaux, c'est peut-être le propriétaire de ma vie, qui sait ? Nous verrons. » Evie Buller soigne ses courbes et même si elle prend tous les risques sur la dernière ligne avec Stanley (Silvio I), c'est trop lent : 41''03. Le Sud-Africain Oliver Lazarus attaque, il veut tenter sa chance avec sa nouvelle recrue Pour le Poussage ( Polytraum). Il n'en est pas loin : 38''50 mais c'est encore trop lent. « J'ai commencé à monter ce cheval au mois d'octobre, lorsque j'ai débuté mon nouveau travail. Ce cheval est incroyable, c'est une vraie machine. Je suis vraiment content d'avoir pris la décision d'accepter ce travail. C'était un gros risque de quitter l'écurie de Ludger Beerbaum où j'étais depuis tant d'années, mais j'avais besoin de franchir une étape. C'est vrai qu'à cette époque, je ne pouvais pas imaginer que Marco Kutscher prendrait la décision de s'en aller quelques mois plus tard, mais je ne regrette rien, j'ai un très bon piquet de chevaux et j'ai des ambitions en vue des championnats du monde avec ce cheval. Je ne veux pas me focaliser seulement sur ça, mais juste le garder en bonne santé, avec un bon moral, et nous verrons ce que le futur nous réserve. » Le cavalier turc Derin Demirsoy met fin à cette série de sans-faute en mettant à terre la barre de l'entrée de la combinaison en compagnie de Colino (Cassini I). Gilles Detry tentera aussi sa chance, mais dès le troisième obstacle Catwalk Capone (Upsilon vd Heffinck) ne peut éviter une faute des postérieurs, avant de doubler la mise un peu plus loin sur l'entrée de la combinaison, dommage. Dernier à s'élancer, l'Australien Philipp Lever sert ses courbes avec Essini (Cassini)… mais trop lentement pour inquiéter le Hollandais qui remporte un Grand Prix de plus dans sa carrière. L'Australien grimpe néanmoins sur le podium avec un bon temps de 39''66. « Je suis content car c'est un nouveau cheval que je ne monte que depuis quelques mois. Je ne voulais pas le faire aller plus vite que l'allure qui lui est confortable et je trouve qu'il a encore mieux sauté au barrage que dans le parcours de base. Mon cheval n'est pas le plus rapide du monde, il a de gros moyen s et est très respectueux alors j'espérais être sur le podium et l'objectif est atteint. Je suis installé en Europe depuis 9 ans. J'étais dans un premier temps basé à Hasselt et maintenant, je suis en Hollande à Weerd. Mon objectif est évidemment de participer aux championnats du monde en Normandie. Avant cela, j'espère participer à quelques coupes des nations. Nous devrions faire partie de l'équipe qui participera à Linz, » confiera l'Australien. « Honnêtement, en sortant de piste je savais que mon tour était rapide, dire que je savais que j'allais gagné serait présomptueux mais je savais que je serais dans les deux-trois premiers à coup sûr. Je savais que j'étais resté calme entre les deux premiers obstacles mais pour le reste, c'était très rapide. On peut peut-être tourner un peu plus court mais je sais que mon cheval est très rapide et j'avais un bon feeling. C'est un cheval qui continue de progresser et il donne l'impression qu'il s'agit d'un super cheval pour le haut niveau. J'attends vraiment beaucoup de lui car la sensation est qu'il peut tout sauter. Je le monte depuis qu'il a cinq ans, il sautait toujours sans faute mais en faisant de trop. Maintenant, il est relax, il connaît son travail. Il le fait en disant « ok » comme si c'était une épreuve de jeunes chevaux. C'est aussi vrai que quand on le voit galoper, il y a quelque chose qui rappelle Oki Doki ou d'autres chevaux que j'ai monté. Tous les chevaux que je monte ne galopent pas tous comme cela… je ne les choisis pas avec ce galop et je ne peux pas très bien vous expliquer le pourquoi du comment, mais je comprends que les gens puissent se poser des questions. Cette année, je ne veux pas me mettre de pression en me fixant des objectifs pour la saison. Mon cheval n'a que neuf ans et j'ai été deux mois absents l'an dernier à cause de ma santé, alors à présent, je veux construire gentiment sans brusquer les choses. Aujourd'hui les chevaux et le cavalier se sentent bien. »