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Récap’ des dernières actus - semaine 6

Sport mardi 7 février 2023 Mélina Massias

Ces derniers jours ont été marqués par quelques transferts et autres nouvelles plus ou moins positives. Ainsi, Bandit Savoie, Faylinn de Fondcombe, Bulgarie d’Engandou ou encore Cookie de Vesvres ont tous de nouveaux cavaliers ! Scott Brash aussi a récemment accueilli une monture prometteuse aux origines prestigieuses, tandis que Guillaume Canet, lui, a dû dire adieu à l’un de ses anciens complices. En Allemagne, quelques grands noms ont été marqués par la disparition d’une légende, tandis que France Etalons a annoncé la mise en retrait de son très demandé By Cera d’Ick, qui se remet des séquelles laissées par une septicémie. 

Pendant que les regards étaient braqués sur le Jumping international de Bordeaux, Abdel Saïd a annoncé le départ de son excellent Bandit Savoie pour d’autres horizons. À douze ans, le Selle Français, fils de Qlassic Bois Margot et Falmera Savoie, une fille d’Alcamera de Moyon, a rejoint le Portugais Rodrigo Giesteira Almeida. Formé en France par Camille Branchard, puis passé un temps par les écuries de Fanny Guerdat Skalli et de son époux, Steve Guerdat, le fer de lance de l’élevage de Maurice Moine, a connu ses plus belles heures sous bannière égyptienne puis belge. Avant qu’Abdel Saïd ne troque son drapeau d’origine pour celui du Plat-Pays, le bondissant petit alezan s’était imposé avec brio dans un Grand Prix 5*, disputé à Wellington, en mars 2021. Quelques mois plus tard, le couple avait récidivé, cette fois à Grimaud, dans le Var. Un poil moins en réussite au plus haut niveau depuis, le hongre a toutefois enregistré quelques classements jusqu’à 1,55m. “J’annonce la vente de Bandit avec un sentiment partagé”, a commenté Abdel Saïd sur ses réseaux sociaux, dimanche 5 février. “Il a été le cheval a remporté le plus de Grand Prix 5* dans ma carrière. Il avait l’envie de gagner, mais avec le caractère le plus doux du monde lorsqu’on s’occupait de lui. J’aimerai lui souhaiter, ainsi qu’à son nouveau cavalier et son équipe, tout le meilleur. Bonne chance Bandito.” 

Le fils de Qlassic Bois Margot a un nouveau pilote ! © Sportfot

Le lendemain, le nouveau pilote du Selle Français s’est réjoui de son arrivée sur ses réseaux sociaux. “Bienvenue dans ta nouvelle maison, Bandit ! J’ai hâte d’apprendre à te connaître”, a écrit Rodrigo Almeida. Si Abdel Saïd perd un compagnon de luxe, il pourra toujours compter sur Bonne Amie et Arpège du Ru, déjà classées au plus haut niveau à plusieurs reprises, et une pléiade de jeunes chevaux, dont fait notamment partie le sensationnel Haschich d’Albain et quelques promesses de l’élevage 111, auquel le Belge s’est associé. À l’inverse, cette arrivée devrait être plus marquante pour Rodrigo Almeida, quelque peu cantonné au niveau 3 et 4* depuis 2022. Pour rappel, le Portugais, installé aux Pays-Bas, a vu passer sous sa selle quelques montures de choix, à l’image de GC Chopin’s Bushi, Delvaux ou encore BG Celina. En plus d’une activité de commerce, le pilote endosse également le rôle d’entraîneur, comme avec Inès Joly par exemple.

Bandit Savoie et Abdel Saïd. © Sportfot

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D’ailleurs, cette dernière n’est pas en reste puisqu’elle aussi a ajouté une recrue à son groupe de chevaux ! En effet, la jeune amazone française, qui a débuté 2023 par une tournée aux Emirats Arabes Unis, a récemment accueilli Faylinn de Fondcombe dans ses écuries. Issue du croisement entre Lando et Ailanah de Fondcombe (Diamant de Semilly). De fait, Faylinn compte dans sa souche deux très bons performers : l’étalon Labrador de Brekka et la compétitive Saura de Fondcombe, son grand-oncle et sa grand-tante. Formé par Gaëtan Scrive, la vive baie était passée sous la selle de Romain Dreyfus en juillet dernier, après avoir déjà obtenu plusieurs classements à 1,35 et 1,40m. Avec lui, l’ancienne protégée de Philippe Prevost, son naisseur et propriétaire jusqu’alors, s’était notamment faite remarquée du côté de Fontainebleau, remportant la Chasse du championnat de France des sept ans, et plus récemment à Oliva, où tous deux s’étaient imposés dans une épreuve à 1,45m labellisée 3*. “Faylinn de Fondcombe est une jument du même type que Quiria d'Orion : pas démonstrative mais toujours (ou presque) sans faute, même en montant les barres. Elle est très rapide au sol et elle a gagné à Oliva lors de sa première participation à une épreuve à 1,45m ! Elle aura été incroyable de bout en bout, toujours sans faute en passant à une catégorie d'épreuve supérieure alors que l'on pensait qu'elle était au maximum de ses possibilités”, a loué l’éleveur et ancien propriétaire de la fille de Lando, qui compte notamment deux sœurs prometteuses. “Un très grand merci à son cavalier Romain Dreyfus qui aura su la faire évoluer en respectant son tempérament de guerrière et trouver une cavalière avec laquelle nous aurons plaisir de la voir poursuivre sa carrière sportive. Cela aura été une très belle aventure : merci Faylinn de Fondcombe pour toutes ces joies que tu nous as apportées.”

Faylinn de Fondcombe en passe de remporter la Chasse des championnats de France des chevaux de sept ans en 2022. © Mélina Massias

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Nouveau départ pour Bulgarie et Cookie

Cette semaine, Yuri Mansur prendra la direction du Sunshine Tour, à Vejer de la Frontera, où il profitera du soleil espagnol pour découvrir une nouvelle monture en compétition, une certaine Bulgarie d’Engandou. Le cavalier à la veste jaune reconnaissable entre mille l’a confirmé auprès de GRANDPRIX à l’occasion d’une interview accordée à Amsterdam, il y a un peu plus d’une semaine. Un temps montée par Kevin Staut, la fille de Vargas Ste Hermelle était rentrée chez son propriétaire, Bruno Rocuet, fin 2021. Depuis lors, l’excellent pilote Nicolas Layec avait pris le relais, laissant, le temps de quelques parcours à peine, Margaux Rocuet et Julien Epaillard goûter au talent et quelques facéties de la jument alezane de douze ans. En pleine forme avec son phœnix Vitiki, le cavalier Brésilien continue d’étoffer son piquet et semble trouver son bonheur en France, lui qui avait acheté, voilà quelques mois, le qualiteux mais délicat Cheyenne de la Violle.

Bulgarie d'Engandou lorsqu'elle était montée par Kevin Staut. © Sportfot

De son côté, et après la récente arrivée de Big Star des Forêts, une jument qu’il assure adorer depuis de longues années, dans son piquet, Victor Bettendorf a également fait ses débuts avec un autre Selle Français : Cookie de Vesvres. Révélé par Benoit Cernin, ce fils de Dollar dela Pierre et petit-fils de Drakkar des Hutins a amassé les victoires ces dernières années, jusqu’à 1,50m, obtenant, en 2022, un ISO 161. Redoutable au chronomètre, le petit bai, né chez Vincent Barletta, a fait ses débuts avec le représentant du Luxembourg début février, à Vilamoura.

Cookie de Vesvres et Benoît Cernin. © Sportfot

Depuis fin décembre, Scott Brash présente, lui, Hello Valentino, un cheval suédois formé en alternance par Wilma Hellström et Ciaran Dreeling sur la scène internationale. Déjà classé septième après un double sans-faute dans un Grand Prix 3*, ce hongre de neuf ans initialement baptisé Valentino par Tina Petersson, son éleveuse, présente une génétique particulièrement intéressante. Si selon les données de Horsetelex sa mère, Vitra, n’a donné aucune autre produits, sa grand-mère, Tarusa, elle, est à l’origine de deux excellents compétiteurs : le crack Fibonacci 17, monté par Meredith Michaels Beerbaum avant d’être cédé à Lillie Keenan, ainsi que le splendide H&M Crusader Ice, qu'a un temps monté Peder Fredricson. Une bonne nouvelle pour l’Ecossais, cruellement en manque de montures depuis quelques mois puisqu’il peut seulement compter sur Hello Jefferson (ex Jefferson van het Hulstenhof) pour affronter les épreuves majeures des plus beaux concours.

Valentino, sous selle irlandaise avant de rejoindre Scott Brash. © Sportfot

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By Cera d’Ick prend une pause

À quelques semaines du pic d’activité des étalonniers, France Etalons a annoncé que l’une de ses pépites, le très en vogue By Cera d’Ick, prendrait un peu de recul. Âgé de douze ans, le fils du regretté Stakkato et de la légendaire Fein Cera (Landadel) se remet d’une “importante fourbure”, consécutive à une septicémie. “Grâce aux excellents soins de nos équipes de soigneurs et des vétérinaires mobilisés jours et nuits, nous avons pu sauver By Cera et pouvons aujourd’hui espérer que le pire soit loin derrière nous. Afin de ne prendre aucun risque vis-à-vis de sa santé et lui laisser le temps de se rétablir, nous avons pris la décision avec ses propriétaires de ne pas le récolter en 2023. Il ne sera donc pas disponible en semence fraîche ou réfrigérée. Nous espérons vivement pouvoir proposer à nouveau sa semence fraîche en 2024 !”, ont fait savoir les équipes normandes de l’entité, assurant toutefois que leur étalon serait toujours disponible en congelé. Dans le même temps, France Etalons a encore enrichi son catalogue, notamment avec de jeunes étalons en devenir, à l’image de James Mouche, Justinien de Vains ou encore Irish du Mesnil.

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Copain du Perchet à la retraite… et à l’élevage

Principalement monté par Emily Moffitt, à la tête des écuries Poden Farms, le charismatique Copain du Perchet est officiellement à la retraite, après avoir disputé ses derniers parcours en septembre 2022 avec Lorenzo de Luca. Titulaire de neuf victoires internationales, principalement à 1,45m, l’étalon de dix-huit ans s’était aussi démarqué en Grand Prix 3* et Coupes des nations. Désormais, le fils de Conteur va se consacrer à l’élevage. Alors qu’il compte quarante-six produits sur Horsetelex, le représentant du stud-book suisse des chevaux de sport en a une petite poignée qui ont évolué à 1,40m et plus. Emily Moffitt a également annoncé que la semence de tous les autres étalons propriété de sa famille sera à disposition des éleveurs pour 2023.

Copain du Perchet et Emily Moffitt. © Sportfot

Adieu, Manfred Kötter

Samedi 4 février, une légende allemande s’est éteinte. Manfred Kötter, surnommé Manni, entraîneur de renommée mondiale, a perdu la vie, à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Il était l’un des coaches les plus réputés de son pays, et prodiguait ses précieux conseils à quelques grandes pointures, en attachant toujours une immense importance au travail sur le plat. Daniel Deusser, Marco Kutscher, Ludger Beerbaum et tous ses soldats ou encore Franke Sloothake, lui-même était un pédagogue de premier plan, ont bu les paroles du technicien germanique. Ancienne gloire du saut d’obstacles, Manni a également travaillé pour Paul Schockemöhle et épaulé les jeunes pousses du haras de Warenforf, ou encore Carsten-Otto Nagel, Eva Bitter, Holger Wulschner et Otto Becker, actuel sélectionneur de la Mannschaft. “Manni Kötter était un cavalier et un expert de l'école classique, qui a influencé de nombreux cavaliers de l’équipe nationale”, reconnaît-il. En 1996, le regretté Germanique a pris soin et monté les chevaux allemands au cours de la quarantaine précédant les Jeux olympique d’Atlanta, où il a également accompagné l’escouade.

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Ancien complice de Guillaume Canet, Sweet Boy d'Alpa s’est éteint

“C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris aujourd’hui le départ du merveilleux Sweet boy d’Alpa. J’ai vécu des choses formidables avec ce cheval. Il était extrêmement sensible, assez angoissé, mais avec un cœur énorme et des moyens gigantesques. Il adorait faire des concours… et moi, j’ai adoré ces moments vécus avec lui. Un immense merci à toi Franck Curti et toute ta famille de vous être si bien occupé de lui ces dernières années. Repose en paix mon grand cheval.” Par ces mots, l’acteur et cavalier Guillaume Canet, qui a raccroché les bottes ces dernières années, a annoncé la disparition soudaine de son ancien complice, Sweet Boy d'Alpa, dans sa dix-septième année. En 2015, le puissant fils de Kannan avait permis au Tricolore de retrouver le goût de la compétition jusqu’à 1,45m. Ensemble, les deux complices se sont ainsi classés dans deux Grands Prix 2*, à Lyon d’abord, en 2017, puis à Saint Tropez, en juin de l’année suivante. Guillaume Canet ayant un emploi du temps bien rempli, Sweet Boy avait poursuivi sa route avec la famille Curti dès 2020, avant de filer chez Estelle Dion, quelques mois plus tard, avec qui il a effectué sa dernière sortie en novembre dernier, sur une épreuve Amateur Elite.

Guillaume Canet et son fils de Kannan, ici lors d'une épreuve Six Barres au Paris Eiffel Jumping. © Sportfot

Photo à la Une : Sweet Boy d’Alpha et Guillaume Canet sur la superbe piste de Chantilly. © Sportfot