À Lanaken, où se déroulent, comme chaque année, les championnats du monde des jeunes chevaux, les hostilités sont lancées. Le dénouement des épreuves réservées aux pépites de cinq, six et sept ans sera connu dimanche. Cette période, qui marque la fin des concours d’élevage pour la saison en cours, est aussi l’occasion d’analyser les résultats des championnats nationaux, à l’aube des réflexions et autre choix d’étalons pour 2024. Studforlife a dressé plusieurs graphiques, classant les pères des finalistes des championnats d’Allemagne, de Belgique, de France et des Pays-Bas des cinq, six et/ou sept ans en fonction du nombre de leurs produits ayant tenu la longueur, jusqu’à l’ultime parcours de chaque événement. De quoi dégager quelques grandes tendances et, peut-être, découvrir de nouveaux étalons en réussite à l’étranger.
Allemagne
Moyenne d’âge des trente-trois pères des jeunes chevaux de cinq ayant achevé tous les parcours du championnat d'Allemagne : 20 ans (19,8). De fait, celle-ci était de 14 ans lors de l'insémination. Les deux plus jeunes étalons recensés sont Carbol VA (Casall x Quidam de Revel) et Comme Le Père (Comme Il Faut x Contender), tous deux âgés de neuf ans. Les éleveurs leur ont ainsi fait confiance dès leur trois ans. Seize de ces trente-trois étalons, soit 48 %, comptent, en septembre 2023, plus de huit cent produits selon les données - parfois incomplètes - de Horsetelex.
Moyenne d’âge des vingt-huit des jeunes chevaux de six ayant achevé tous les parcours du championnat d'Allemagne : 20 ans (19,7). De fait, celle-ci était de 13 ans lors de l'insémination. Les trois plus jeunes étalons recensés sont Diaron (Diarado x Come On), Alaba 2 (Arpeggio x Cassini Boy Junior) et United Touch S (Untouched x Lux), onze ans. Les éleveurs leur ont ainsi fait confiance dès leur quatre ans. Plus de la moitié de ces vingt-huit étalons sont à l'origine d'au moins huit cent produits selon les données de Horsetelex.
Chez les cinq et six ans, derrière l'omniprésence de Diamant de Semilly, que ce soit en direct ou via certains de ses excellents fils, à l'image de Diarado ou Dominator, un certain United Touch S réalise un belle performance. Certes, ses produits n'ont pas glané de titre, mais, compte tenu de sa production somme toute encore modeste, l'extraterrestre de Richard Vogel semble présenter un vrai intérêt pour l'élevage.
Impossible de passer à côté de Cornet Obolensky, né Windows vh Costersveld dans le monde, et encore moins en Allemagne. Mais le courant de sang le plus représenté est celui de Contender, présent chez sept mâles de ce graphique.
La moyenne d'âge des vingt-neuf mâles est de : 19 ans (19,2). Lors de la conception des chevaux engagés dans ce championnat d'Allemagne des sept ans, les étalons étaient âgés en moyenne de 11 ans. Cornet Colbert (Cornet Obolensky x Colbert GTI) et Van Halen (Vigo d'Arsouilles x Canturo) sont les plus jeunes, avec 11 ans. Ils ont donc été utilisé dès leurs trois ans. Sept de ces vingt-neuf étalons, soit moins d'un quart, comptent, selon Horsetelex, plus de huit cents produits en septembre 2023.
Belgique
Moyenne d’âge des quarante-trois pères des jeunes chevaux de cinq ayant achevé tous les parcours du championnat de Belgique : 18 ans (18,3). De fait, celle-ci était de 12 ans lors de l'insémination des juments ayant donné les montures engagés à Gesves. Les trois plus jeunes étalons recensés sont Minute Man (né O'Neil van't Eigenlo, Vigo d'Arsouilles x Montender), Opium JW vd Moerhoeve (Kannan x Nabab de Rêve), et Comthago (né Castling, Comme Il Faut x Carthago), neuf ans. Leurs quatre produits représentés ci-dessous sont issus de leurs premières générations de monte. Un gros tiers des quarante-trois mâles compte, en septembre 2023, plus de huit cent produits selon les données de Horsetelex.
Cicero van Paemel est toujours bien représenté en Belgique, tout comme la valeur montante : Nixon van't Meulenhof. Derrière, l'ADN de Diamant de Semilly et Cornet Obolensky n'est jamais loin, tandis que le vaillant Perigueux, petit-fils de Pilot et Stakkato, n'a pas dit son dernier mot.
En moyenne, les étalons représentés lors de la finale du championnat de Belgique réservé aux chevaux de six ans avaient 18 ans. Avec huit ans de moins Nixon van't Meulenhof (Denzel van't Meulenhof x Carthago) et No Doubt van het Vlierhof (Harley VDL x Bordeaux VDL) sont les plus jeunes pères de cette tranche d'âge. Un peu plus de 48 % des étalons du graphique ont d'ores et déjà engendré plus de huit cent poulains dans le monde, selon Horsetelex.
France
Sans grande surprise, Candy de Nantuel*GFE (Luidam x Diamant de Semilly), qui est, selon le SIRE, à l'origine d'au moins mille trois cents produits, était le plus représenté dans le Top 25 des mâles et hongres ainsi que dans celui des juments du championnat de France réservés aux chevaux de cinq ans. D'un an son cadet, Diego Tame (Air Jordan x Helios de la Cour) est le plus jeune père représenté ici. Une très belle réussite pour l'étalon qui compte, en tout et pour tout, seulement une petite trentaine de descendants, d'autant que près de 40 % de ses homologues ont engendré plus de huit cents poulains. La moyenne d'âge des mâles présents sur ce graphique est de 20 ans.
À eux tous, les trente-trois reproducteurs nommés ci-dessus ont, en moyenne... 22 ans (21,8) ! En 2015, lors de la conception des vingt-cinq meilleures juments et vingt-cinq meilleurs hongres et étalons de six ans de l'édition 2023 de la Grande Semaine de Fontainebleau, ces mâles avaient donc 15 ans. Le plus jeune d'entre eux était ainsi Da Vinci DC (Diamant de Semilly x Verdi TN), un Holsteiner à l'origine de Halva d'Iscla. Dix-neuf de ces trente-trois étalons, soit plus de 57 % de l'ensemble des meilleurs pères de cette finale, ont honoré plus de huit cents juments.
Le top 50 des meilleurs chevaux de sept ans lors du derniers championnat de France des jeunes chevaux a été nettement influencé par Cornet Obolensky, visiblement indémodable ! Âgé de vingt-quatre ans, le fils de Clinton est un tout petit peu au-delà de la moyenne d'âge de cette catégorie, qui se porte à 22 ans (21,9). À l'inverse, les deux pères les plus jeunes sont George (Kannan x Chin Chin) et le regretté Cambiaso Massuère (London, né Carembar de Muze x L'Arc de Triomphe). Parmi les quarante-trois étalons cités, 44 % ont plus de huit cents descendants.
Pays-Bas
Les éleveurs néerlandais n'hésitent pas à faire confiance à la jeune génétique, comme ici avec Jacadello (né Cascalord, Cascadello I x Lornados), Justice HL (Harley VDL x Epilot), Comthago (Comme Il Faut x Carthago) et Johnnie Walker VDL (né Jordan, Zapatero x Mermus R). Lors qu'ils ont été choisis par les éleveurs de leurs quatre produits présents en finale du championnat des Pays-Bas des cinq ans, tous trois avaient seulement trois ans et ouvraient la page élevage de leurs histoires. Plus généralement, la moyenne d'âge des étalons présentés ci-dessus s'élève à 16 ans (15,8), soit une moyenne de 10 ans au moment de l'insémination. Onze des trente-cinq reproducteurs cités dans ce graphique comptent, selon Horsetelex, plus de huit cents produits en septembre 2023.
Encore une fois, avec une moyenne d'âge de 15 ans (15,5), les Bataves n'ont pas hésité à confier leurs juments à des étalons âgés de huit ans en 2016, année de la conception des finalistes 2023 du championnat du KWPN des six ans. Scotch On Ice (Stakkato x Carthago), Inaico VDL (né Naico, Indoctro x Baloubet du Rouet), Insider VDL (né Itoulon vd Katenhorst, Etoulon x Corland) et It's Highlander VDK (né Highlander vd Kalevallei, Kannan x Chin Chin) sont les plus jeunes de la liste, avec dix ans au compteur. Dix mâles sont à l'origine de plus de huit cents produits, selon Horsetelex en septembre 2023.
Mosito vh Hellehof (Elvis Ter Putte x Nabab de Rêve) et Cohinoor VDL (né Secret Santa, Cornet Obolensky x Stakkato) sont âgés de onze ans. Les éleveurs de leurs deux représentants lors de la finale du championnat du KWPN des sept ans avaient ainsi misé sur eux dès 2015, lors de leur première année de monte. La moyenne d'âge des étalons listés ci-dessus est de 16 ans (16,5). Elle était donc de 8 ans il y a huit ans, lors des diverses inséminations ayant mené à la naissance de la génération 2016.
Photo à la Une : United Touch S, ici à Aix-la-Chapelle, avait plusieurs représentants aux championnats d'Allemagne des jeunes chevaux. © Mélina Massias