Quanan Rouge (Kannan x Saphir Rouge II x Jalisco B) quitte la scène sportive et va désormais se consacrer à l'élevage au haras des Princes après avoir permis à Julien Anquetin de faire ses armes au plus haut niveau. Lui-même performer en Grand Prix, il est issu d'une souche maternelle très fournie puisque sa grand-mère n'est autre que la propre sœur du chef de race Quidam de Revel. Son propre frère, Pompon Rouge a lui-même évolué au plus haut niveau et l'on retrouve également dans cette lignée des chevaux comme Vallon Rouge, Sheyenne de Baugy, Jus des Fontaines, Erenice Horta, Isidoor vd Helle et tant d'autres.
Alors que jusqu'à présent, la priorité avait toujours été mise sur sa carrière sportive, Quanan Rouge va désormais se consacrer à la monte au haras des Princes durant la saison 2020.
" Avec mon père, nous avions acheté un lot de douze chevaux à Patrick Bizot, nous en avions vendu onze... et il restait Quanan. J'avais envie de m'acheter mon premier cheval... et je l'ai donc racheté à mon père. Il avait quatre ans, je savais qu'il avait une très belle génétique, Patrick Bizot étant une véritable référence au niveau des origines. Je n'avais aucun plan le concernant, je débutais... et j'ai eu la chance de constater qu'il était très bon. J'ai juste un regret pour lui, c'est de l'avoir croisé trop tôt dans ma carrière mais d'un autre côté, c'est aussi grâce à lui si j'en suis où j'en suis aujourd'hui dans ma carrière. Il avait son caractère et ne pardonnait pas grand-chose mais c'est aussi ce qui m'a fait évoluer en me permettant d'arriver au plus haut niveau. Il a eu une carrière d'une longévité impressionnante car à 8 ans, il faisait son premier Grand Prix trois étoiles et à quatorze, il sautait toujours en Grand Prix en ayant une santé de fer. Il n'a jamais boité durant toute sa carrière, c'est assez rare. Il a donné bien plus que tout ce que j'aurais pu imaginer et si aujourd'hui il saute encore – car il aime tellement aller au concours que je ne veux pas l'en priver et cela permet à mon cavalier de prendre de l'expérience – il va désormais également se concentrer sur l'élevage qui n'avait jamais été une priorité jusqu'à présent. Lorsque nous nous sommes rendu compte qu'il était vraiment bon, nous l'avons fait agréer à 7 ans et nous avons fait quelques poulains chez nos amis ou avec nos juments, mais plus pour le côté sympathique de la chose. Je ne sais pas ce que je retiendrai comme moment avec lui car il y en a eu tellement que c'est compliqué, nous avons eu beaucoup de victoires et il n'y en a pas une que je considère plus particulière qu'une autre. Par contre, c'est le cheval avec qui j'aurai vécu le plus de premières fois. C'est le premier jeune cheval que j'ai amené jusqu'au plus haut niveau et je suis très reconnaissant de tout ce qu'il a fait pour moi. " réagira Julien Anquetin.
Après le départ de son protégé Number One d'Iso vers Saint Lô, Marius Huchin ne sera pas resté inactif et ramène avec Quanan Rouge un cheval qui a performé au plus haut niveau mais qui doit encore tout prouver à l'élevage. " J'aime toujours bien avoir un étalon présent physiquement à la maison. Lorsque nous avons pris la décision de laisser partir Number, j'ai commencé à chercher un étalon pour nos écuries. On m'en a proposé beaucoup mais aucun ne me plaisait jusqu'à Quanan Rouge. C'est un cheval qui a performé, fils de Kannan et issu d'une très bonne souche alors certes, il a très peu produit et ses premiers produits sont encore jeunes mais il a tout pour faire de belles choses. Pour moi, c'est important de proposer des étalons qui nous plaisent et dans lesquels on croit soi-même. "