Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Première coupe du monde pour Henrik von Eckermann

Reportages dimanche 30 décembre 2012
CSIW***** Malines
WC Grand Prix Quarante partants s'étaient donnés rendez-vous à Malines pour la 8 ème étape qualificative pour la finale de la coupe du monde qui se déroulera à Goteborg. Lucien Sommers s'est appliqué et aura réussi à dessiner un parcours aux côtes raisonnables tout en étant fautif.

Les premiers partants ne peuvent pas grand-chose si ce n'est montrer aux suivants que ce parcours est délicat. Dirk Demeersman est le premier être à deux doigts du sans-faute avec un Bufero vh Panishof (Parco) pétillant et frais … mais qui ne peut éviter une faute sur l'oxer d'entrée de la dernière ligne.

Un obstacle où se fera également piéger Judy-Ann Melchior qui retrouvait pour la première fois à ce niveau depuis deux ans sa puissante As Cold as Ice Z (Artos Z) qui semble prête à refaire parler d'elle ou encore Ludo Philippaerts qui perd là de précieux points dans sa course à la qualification pour la finale avec Challenge vd Begijnakker Z (Chellano). Ce même oxer où se fera également avoir Joe Clee avec sa Diablesse de Muze (Baloubet du Rouet) qui continue de surprendre. Roger-Yves Bost lui enrageait avec une bête faute sur l'avant-dernier obstacle du parcours de Nippon d'Elle (Scherif d'Elle). « Il y a eu du bruit, on a ouvert une porte et j'ai voulu me dépêcher de finir mon saut à la place d'attendre simplement ! C'est vraiment rageant. » Le numéro un mondial ne pourra éviter une bête faute de postérieur sur l'oxer Land Rover n°2 avant de passer la seconde pour ramener Taloubet Z (Galoubet A) à l'écurie avec le meilleur temps des 4 points. Pas de chance pour Niels Bruynseels qui achève une saison difficile en se sortant de toutes les difficultés sans encombre mais faute sur le vertical de la FEI placé en numéro 3 avec Castellino vd Helle (Cassini I).

Ils seront donc 9 à en découdre lors du barrage pour la victoire. Ici, la technique est simple : tourner court et galoper. Pas besoin de chercher d'astuces, d'options différentes : il n'y en a pas !

Premier à s'élancer, François Mathy ne se pose pas de question : il attaque avec D'Atlantique Royal (Darco) et cela passe sans encombre en 35''89.

Jos Lansink peut compter sur une Valentina vh Heike (Nabab de Rêve) en grande forme mais qui ne pourra éviter une faute de postérieur sur le vertical FEI en milieu de tour. « C'est son premier vrai concours après Londres. Entre temps, je n'ai fait que deux concours d'entraînement et je suis très content de la manière dont elle a sauté. J'ai voulu essayé … puis j'ai ralenti après la faute. »

Ralentir, ce n'était pas dans l'optique de Jens Fredericson qui aura montré une fluidité et une précision de pilotage magnifiques mais qui aura dû faire avec la petite foulée de Lunatic (Landlord) et échouera à quelques dixièmes du belge : 36''08.

« J'ai été rapide mais j'ai trop sécurisé mon oxer, 4 points sont vite arrivés. Pour moi, la finale de Goteborg est l'événement le plus important en 2013 et nous sommes en bonne voie pour nous qualifier. » Kevin Staut avait choisi de relancer sa jeune Estoy Aqui de Muze (Malito de Rêve) dans le grand bain mais décidera de ne pas tout tenter au barrage. Le Français signera un joli tracé mais la fille de Boyante de Muze ne pourra éviter une faute sur l'entrée de la combinaison.

Le champion olympique Steve Guerdat est en selle sur Nasa (Cumano). Malheureusement, il ne peut rivaliser avec le chronomètre et signe le double sans faute en 37''77.

« J'avais besoin de la victoire pour me qualifier pour la finale alors j'aurais évidemment préféré gagner mais c'était un barrage pas très coulant, j'ai essayé de serrer les courbes mais je n'ai jamais eu une bonne distance qui est sortie après mes virages. Je n'ai pas bien négocié mon virage sur le 3 et à cause de ça, rien ne s'est bien enchaîné. Je trouvais que le parcours était convenable même si certains obstacles n'avaient pas la hauteur digne d'une coupe du monde.

Je tiens à tirer mon chapeau au chef de piste pour ça car le parcours était fair et on a l'habitude de sauter des parcours beaucoup plus hauts avec plus de sans faute alors qu'il n'avait même pas mis un temps très court, ça, c'est super. Par contre, le barrage était nul. Un tout petit peu de fantaisie quand même ne fait pas de mal. Ici, un cavalier qui n'a pas un cheval rapide de nature n'avait aucune chance. » expliquera le Suisse avec son franc-parler habituel. C'est ensuite Henrik von Eckermann qui fait son entrée avec Gotha FRH (Goldfever). Depuis deux concours, le jeune Suédois a retrouvé l'ancienne jument de tête de son patron, Ludger Beerbaum. Il n'hésite pas, il attaque et l'alezane répond. 35''29, c'est la première place provisoire.

Laura Renwick est toujours réputée pour sa pointe de vitesse mais à ce niveau la Britannique ne serre pas autant ses courbes et se contente d'un double sans faute en 37''00 tout pile avec Oz de Breve (Dollar du Mûrier).

Vainqueur de l'étape de Lyon, Pius Schwizer est de nouveau présent avec Verdi III (Hors la Loi) mais cette fois, il ne peut éviter deux fautes coup sur coup. Dernier à s'élancer et déjà vainqueur du Grand Prix, Simon Delestre compte cette fois sur Valentino Velvet (Indoctro) pour ce barrage. Il attaque fort mais ne peut éviter les deux mêmes fautes que Pius Schwizer.

Les cavaliers suédois se positionnent en force pour la finale de Goteborg avec deux cavaliers sur le podium alors que François Mathy jr laisse encore la Belgique espérer d'une finale.

« Chaque concours, on essaie de gagner le Grand Prix et bien faire. C'est évidemment encore plus le cas en Belgique. Philippe Guerdat avait promis à son équipe olympique qu'ils pourraient disposer de places pour une ou deux étapes de la coupe du monde et le problème, c'est que la Belgique ne dispose que d'une seule place par étape, ensuite, c'est à chacun de se débrouiller avec ses contacts et ses connexions pour tenter de se faire inviter. Chaque chose est comptabilisée dans une logique d'équipe étant donné qu'il y a moins de concours de haut niveau en hiver et que Philippe Guerdat tente de donner sa chance à tout le monde ce qui n'est pas facile. Maintenant après ce bon résultat, cela a un peu changé la donne.

Je n'ai jamais été en finale et mon cheval va bien, nous allons donc avec Ludo Philippaerts essayer de nous aider pour obtenir des invitations et tenter de nous hisser tous deux en finale. Pour ma part, je dois encore tabler sur deux bons résultats, nous n'avons fait qu'une petite partie du chemin. En fait, malgré sa taille, j'aurais difficile de dire si D'Atlantique Royal est plus à l'aise à l'extérieur ou à l'intérieur car finalement, à l'intérieur, il est mieux canalisé et c'est un cheval tellement respectueux avec tellement de moyens que même sur une petite piste, ce n'est pas un handicap. J'ai donc vraiment envie de jouer le jeu. L'inverse serait idiot et surtout un grand manque d'ambition de ma part. En partant en première position dans ce barrage, j'espérais avant tout faire sans faute en mettant un bon chrono. C'est un cheval qui a beaucoup de sang et par exemple, lors du Grand Prix de Liège, j'avais aussi voulu jouer le jeu du chrono et en fin de parcours, j'ai perdu un peu le contrôle parce qu'il chauffait. Il y avait évidemment plus de grandes galopades alors qu'ici, c'était plus de petits tournants, ce qui était plutôt bien pour moi dans le sens où ça m'évitait de trop chauffer le cheval. J'ai pris un peu de risques, sans tout donner, mais si j'étais passé dernier en donnant tout, est-ce que ce serait passé ? Je n'ai vraiment pas de regret par rapport à mon barrage. Je l'ai fait comme je désirais le faire et tout s'est bien passé. » expliquera François Mathy qui prenait la route la nuit même avec sa famille pour des vacances bien méritées. Pour Henrik von Eckermann, cette première victoire est évidemment une énorme satisfaction. « Je montais déjà Gotha lorsqu'elle avait 6 et 7 ans avant que Ludger ne l'intègre dans son piquet. Il y a quelques semaines, Ludger m'a proposé de la remonter car suite à la vente d'un de mes chevaux de tête (cf : vente d'Allerdings), je n'avais plus grand-chose pour le moment. Malheureusement, le premier concours à Genève ne s'était pas trop bien passé. Ici avant le barrage, je sais que je ne suis pas le cavalier le plus rapide du circuit mais je sais que Gotha peut l'être. Je l'ai vue tellement de fois avec Ludger et j'ai tout mis en ?uvre pour pouvoir gagner. J'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir un patron comme Ludger Beerbaum et une propriétaire comme Madeleine Winter-Shulze qui me font confiance. Ils sont contents aujourd'hui et j'ai une chance de pouvoir conserver Gotha pour disputer la finale de Göteborg. Avant de venir ici, je n'avais pas de points pour la finale, aujourd'hui, j'en ai 20 alors évidemment, je peux commencer à en rêver. Un tel événement dans son pays, c'est quelque chose de formidable. »