Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

“Pour nous, le bon cheval de sport doit avoir du respect et un bon caractère”, Sophie et Alexis Bouillot (2/3)

Bouillot
vendredi 1 mars 2024 Thomas Danet Tribut

Guidés par l’amour du cheval, Sophie et Alexis Bouillot ont monté de toute pièce un élevage de chevaux de sport, désormais connu et reconnu, sous l’affixe d’Albain. Cet ambitieux projet est d’autant plus remarquable que ces deux quadragénaires sont issus de familles sans lien avec le monde équestre. L’expression "se retrousser les manches" semble avoir été faite pour eux, car sans grands moyens mais avec beaucoup de détermination et de sacrifices, ces deux passionnés sont aujourd’hui à la tête d’un cheptel de plus de quatre-vingts équidés, tous sexes et âges confondus. Surtout, le couple peut s’enorgueillir d’avoir fait naître coup sur coup Canabis, Flambusard et Haschich, trois étalons ayant chacun marqué leur génération. Aller à la rencontre de la famille Bouillot, c’est aussi faire le constat que le virus du cheval est contagieux et se partage dorénavant en famille. À leur tour, Charlély et Mélina embrassent la passion dévorante de leurs parents et comptent bien continuer à s’investir à leurs côtés.  

La première partie de ce reportage est à (re)découvrir ici.

Depuis quelques années, l’élevage d’Albain fait naître entre dix et quinze poulains par an pour son compte. “Numériquement parlant, nous n’avons pas énormément de poulinières, mais le nombre de naissances est conséquent, car nous avons beaucoup recours au transfert d’embryons sur nos propres juments”, explique Sophie Bouillot. “Pour constituer notre cheptel de mères, nous allions en Normandie acheter nos poulinières quand elles étaient pouliches. La deuxième mère de Canabis d’Albain, Quettynella (SF, Duc du Hutrel x Matador du Bois) et Virgule des Prés (SF, Quartz du Chanu x Socrate de Chivré), la mère des propres frères Haschich et Haragorn (vice-champion des six ans à Fontainebleau en 2023, ndlr), ont été achetées à la foire de Gavray. Nous avons même acheté Virgule en fin de foire. Étant déjà très grande, aucun autre acheteur ne l’avait réellement retenue. De plus, nous connaissions la réputation de l’élevage des Prés, car Jean-Yves Ermann (professionnel bourguignon reconnu, ndlr), achetait souvent des chevaux à Arnaud Bazire, comme Béryl des Prés (ISO 155, SF, Popstar Lozonais x Djalisco du Guet), avec lequel Antoine (le fils de Jean-Yves dorénavant cavalier au sein des écuries Chev’El de la famille Sadran, ndlr) a couru ses premiers Grands Prix 4*”, poursuit Alexis. “Je dirais que nous avons cinq poulinières donnant fréquemment des embryons pour une dizaine de juments inséminées au total. Mais ce nombre fluctue aussi car nous avons toujours fait saillir les juments jeunes, avant qu’elles ne découvrent la compétition. C’est un principe qui nous tient à cœur. Étant partis de souches peu connues, nous avons toujours eu la volonté d’accroître rapidement notre capital génétique. Flambusard en est un bon exemple, au regard de sa diagonale des pères constituée de Cornet Obolensky (né Windows vh Costersveld, ndlr) - Baloubet du Rouet - Kannan. Flambusard n’a que sept ans d’écart avec Ubiana d’Albain (SF, Kannan x Laudanum), sa grand-mère. Ainsi, en six ans, nous avions déjà une génétique améliorée.”

Le très plaisant Flambusard d'Albain en action. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune



Canabis dope l’élevage d’Albain

“Aujourd’hui, nous avons la chance de disposer sur place de plusieurs étalons-maison, à la génétique intéressante et ayant montré leurs qualités sportives. Nous les utilisons dorénavant en priorité. En plus des raisons financières évidentes, nous nous apercevons aussi que de vivre au quotidien avec eux, mais aussi avec leurs mères, voire leurs deuxièmes mères, permet d’identifier plus aisément leurs défauts et leurs qualités. C’est un énorme avantage ! Par exemple, nous savions que Canabis et Virgule des Prés pouvaient se compléter. Canabis est facile, gentil et très respectueux. Il monte fort son garrot, à l’inverse de Virgule, qui manque de rapidité devant mais qui passe très fort le dos. À voir Haschich et Haragorn, on ne peut qu’être satisfait du mariage réalisé”, s’enthousiasme le couple d’éleveur. En matière de choix d’étalons, Alexis et Sophie accordent beaucoup d’importance au tempérament. “Pour nous, le bon cheval de sport doit avoir du respect et un bon caractère. Ces deux facteurs sont primordiaux. On s’aperçoit, avec l’expérience, que le caractère et son héritabilité ne sont pas suffisamment pris au sérieux. Je m’en suis rendu compte avec Virgule, qui est quand même atypique pour ne pas dire compliquée”, plaide Alexis. “En plus de cela, la notion de bien-être animal occupe une place bien plus importante dans notre société actuelle. Dans cette optique, il faut que les chevaux aient envie de collaborer avec leur cavalier, avec le moins de contraintes possibles. Certains étalons deviennent difficiles à utiliser du fait de leur fort caractère, car n’oublions pas que la clientèle principale sur le marché du cheval de sport est essentiellement constituée d’amateurs, pour lesquels le tempérament revêt une importance des plus capitales.”Fait en père, Canabis d'Albain s'avère être aussi talentueux en piste qu'en tant qu'étalon, le tout avec un caractère en or. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

En matière d’étalons, trois représentants de l’élevage d’Albain ont particulièrement su s’illustrer, et ce, dès leur plus jeune âge. Ainsi, Canabis, Flambusard et Haschich d’Albain sont aujourd’hui les fers de lance de l’élevage initié par Sophie et Alexis Bouillot. 

Canabis d’Albain naît en 2012, du croisement entre Baloubet du Rouet et Kannan. Sa mère, Tentation d’Albain, sortie jusqu’à 1,45m sous la selle de son naisseur, est le seul produit de Quettynella. Issue de la souche travaillée par Jean-Pierre Lebarrier, la troisième mère de Canabis, Vickynella (SF, Matador du Bois x Kayack) obtient un ISO 152 en 1996. Premier produit de Tentation, Baladine d’Albain est la propre sœur de Canabis, et a, elle aussi, évolué jusqu’à des Grands Prix à 1,45m avec succès. “Pour un fils de Baloubet, Canabis a toujours été joli. Au début de son année de quatre ans, nous l’avons emmené s’entraîner à Cluny. C’est là que Michel Martinot (de l’élevage de Merzé, ndlr) nous a conseillé de ne pas le castrer et de le conserver”, se remémore Alexis. “Et il avait raison : à cinq ans, Canabis n’a fait que des sans-faute.” Sur vingt parcours effectués, le couple Canabis / Alexis aligne dix-neuf sans-faute, amassant la coquette somme de trois mille six cent dix-huit euros. Quatrième au Top 100 des chevaux de cinq ans, deuxième de la finale de Fontainebleau, obtenant au passage sa mention “Élite”, Canabis est sélectionné pour participer aux championnats du monde de Lanaken, toujours avec Alexis. 

Pour l’alezan, comme pour son cavalier, il s’agit d’une première. Impeccable le premier jour, le duo écope de quatre points lors de la seconde manche qualificative et voit les portes de la finale mondiale se refermer. “J’avais bien prévu de prendre ma revanche à six ans”, s’amuse Alexis. “La première fois que nous sommes allés à Lanaken, je ne connaissais pas ce championnat. Une fois sur place, je n’ai pu que constater qu’il se courait très vite. Durant l’année de six ans de Canabis, j’avais vraiment en tête le fait de jouer le chronomètre à chacune de nos sorties, ce qui était facilité par sa rapidité naturelle. À nouveau sélectionnés à six ans, nous manquons de chance et écopons de quatre points dès le premier jour du championnat du monde…” Piqués au vif, les deux complices remportent la deuxième manche ainsi que la petite finale du championnat ; une performance à souligner ! 

Sous la selle d'Alexis, son naisseur, Canabis d'Albain a participé à deux reprises aux championnats du monde des Jeunes chevaux, à Lanaken. © Sportfot

“Son respect est vraiment son point fort”, loue Mélina, qui a depuis succédé à son père sur le dos de l’étalon. “Mais c’est presque aussi son point faible.” “Je n’ai pas osé l’emmener sauter de plus hautes épreuves”, complète Alexis. “Canabis est tellement respectueux que j’avais peur qu’il finisse par se faire peur.” Blessé lors de la saison 2019, Alexis doit se résoudre à un peu de repos et ne présente son crack qu’à de rares occasions. L’année suivante, la progression de la paire est encore compromise en raison de la pandémie mondiale de Covid. Face à ce constat, l’éleveur, cavalier, père de famille, coach et groom à ses heures perdues prend une décision. “Nous avons décidé de confier Canabis à Charlély en 2021. Ensemble, ils ont réalisé de belles choses, en terminant notamment troisièmes du Critérium des As Cadets à Canteleu. Lors de ce même championnat, Mélina a remporté la catégorie Benjamins. Jérôme Ringot (nommé formateur technique Enfants et Juniors au sein de l’équipe fédérale en 2022, ndlr) était présent. Il est venu nous voir pour nous conseiller d’engager Canabis sur le circuit Enfants, ce qui impliquait des conditions à respecter en termes de limite d’âge du cavalier et donc de le faire intégrer le piquet de Mélina”, développe Alexis. “Confier Canabis à Mélina était compliqué car Charlély risquait de se retrouver dépourvu de monture de qualité. Après réflexion, je lui ai donc cédé les rênes de Virgule des Prés.” Au sein du clan Bouillot, qui se serre les coudes en famille, l'équité reste l’un des maîtres mots. 

Charlély est le cavalier attitré de la toute bonne Virgule des Prés, mère d'un certain Hashich d'Albain. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lun



Au-delà de l’aspect sportif, Canabis s’illustre aussi et déjà à l’élevage, grâce à une jeune production pétrie de qualité. À en croire les dires de ses éleveurs et propriétaires, l’alezan semble convenir à un large panel de juments. “Nous avons obtenu de bons produits de Canabis avec un peu tout type de juments, y compris avec des juments assez petites. Toisant lui-même 1,67m, il n’augmente pas la taille, mais ne fait pas pour autant de petits chevaux. À l'obstacle, c’est un étalon qui monte énormément son garrot mais son passage de dos est perfectible. C’est le seul point sur lequel il faut être un peu plus vigilant pour l’utiliser. Sinon, il transmet son respect, son intelligence et sa bonne volonté, ce qui est intéressant pour faire des chevaux de sport. Pour ma part, je préfère largement des chevaux bien moins démonstratifs mais respectueux. Pour gagner, il ne faut pas faire du saut en hauteur mais être sans-faute et rapide. Hélas, encore beaucoup de cavaliers sont influencés par cela. Ce constat est encore plus aberrant avec des chevaux sautant très fort en l’air, en liberté. C’est un vrai paradoxe car sauter un mètre au- dessus de chaque saut ne fait plus gagner des épreuves”, témoigne Alexis.

Depuis leur association, Mélina et Canabis d'Albain enchaînent les performances de haut rang. © Agence Ecary

Bien évidemment, un cheval comme Canabis attire regards et convoitises. Cependant, la famille Bouillot réussit à ne pas céder aux chants des sirènes. “Nous souhaitions développer notre centre de reproduction. Conserver Canabis permettait de faire des économies sur des saillies que nous n’avions donc pas à acheter. Quant aux saillies vendues, elles constituent depuis une rentrée régulière qui permettent à Canabis de ‘payer sa part’. De plus, certains éleveurs, qui souhaitent de la semence fraîche, nous confient leurs juments à l’insémination. Ce schéma nous permet donc de développer nos prestations”, souligne le couple. Mais, en découvrant la volonté de Sophie et Alexis Bouillot d’accroître leur progrès génétique, le choix de conserver Canabis, à défaut de son fils, Haschich, peut interroger. “Haschich est un fils de Virgule, que nous utilisons beaucoup à l’élevage. Le conserver nous aurait limité dans nos propres croisements. Il est vrai que nous ne pensions pas le vendre aussi tôt, mais nous avons reçu des offres encore supérieures à celles formulées pour Canabis. Il nous fallait réaliser des aménagements conséquents sur notre structure et avons donc saisi l’opportunité”, expliquent Sophie et AlexisIl faut dire que le jeune bai, au modèle fort et compact, a lui aussi montré de réelles prédispositions à l’obstacle dès son plus jeune âge. Deuxième de la qualificative étalons Selle Français de Chazey-sur-Ain à l’âge de deux ans, auteur de douze parcours parfaits en autant de sorties pour sa première saison de compétition à quatre ans, Haschich termine de nouveau deuxième et meilleur mâle du Concours inter-régional de Cluny (C.I.R), puis prend la quatrième place de la finale de Fontainebleau cette même année, décrochant au passage sa mention ‘Élite’. La suite de son histoire s’écrit dorénavant au sein des écuries d’Abdel Saïd, cavalier égyptien défendant désormais les couleurs belges et très investi dans l’étalonnage.  

Lors de la Grande Semaine 2022, Haschich d'Albain n'a laissé personne indifférent et a conquis Abdel Saïd. © Mélina Massias

“Flambusard ne nous a jamais déçu”

Dépourvu de Canabis et Virgule, confiés avec bonheur à ses enfants, Alexis peut compter sur une autre star de son élevage : Flambusard d’Albain. “Le croisement de Cornet Obolensky et de Bandidas d’Albain nous plaisait. Quand il est né, Flambusard était beau. Il a toujours été chic”, introduit Sophie. Bandidas d’Albain est une fille de Baloubet du Rouet, utilisé à nouveau, et d’Ubiana d’Albain, par Kannan. Créditée d’un ISO 150, Ubiana a évolué jusqu’en CSI 5* sous les selles de Romain Duguet puis Maëlle Martin. Bandidas, quant à elle, s’est distinguée sur des épreuves à 1,45m, disputées avec Jérôme Ringot, s’octroyant au passage un très bon ISO 148 (21). “Effectuer le croisement Cornet Obolensky et Baloubet du Rouet peut sembler un peu culotté sur le papier, d’autant plus lorsque l’on se veut vigilant par rapport au caractère, mais il s’est montré payant dans le cas de Flambusard”, qui semble avoir combiné le meilleur des deux mondes, se réjouissent ses éleveurs. “C’est un vrai gentil, qui ne pose pas de problème en tant qu’étalon. Il a un super caractère. Mélina le montait déjà quand il avait sept ans”, glisse Sophie, au moment même où le grand étalon noir traverse l’allée de l’écurie, tenu en licol par Mélina, pour se rendre calmement au marcheur. “Nous l’avons présenté à trois ans au concours étalons et déjà il montrait de la qualité”, complète l’éleveuse
Le chic Flambusard d'Albain. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Il faut dire qu’Alexis Bouillot peut s’enorgueillir de son fils de Cornet Obolensky, avec lequel il a pris part, à huit ans seulement, au Grand Prix 4* de Courlans, et terminé sixième du Grand Prix du Grand National de Cluny en 2023. Auteur de douze sans-faute sur treize à cinq ans, puis de seize sans-faute sur dix-neuf à six ans, Flambusard obtient successivement ses mentions ‘Elite’ grâce à sa cinquième place au classement définitif des mâles et hongres de cinq ans en 2020 et à sa troisième place en 2021. 



Sélectionné en 2023 pour intégrer l’équipe Selle Français des chevaux de huit ans, à l’occasion de la première édition de la compétition des stud-books initiée par la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH), le couple bressan réalise trois sans-faute en quatre parcours. Malchanceux le premier jour, où il écope d’un refus sur le bidet, Flambusard enchaîne par la suite les clear rounds sur des épreuves jugées sur des hauteurs à 1,45 et 1,50 m. “J’avoue ne pas avoir assez de temps pour monter car le quotidien à l’élevage m’accapare beaucoup. Cela explique que je ne monte actuellement que Flambusard sur de belles épreuves. Avec mes responsabilités de chef d’exploitation agricole, je n’ai pas pu lui donner une préparation plus adéquate pour l’événement et j’avoue ne pas avoir très bien monté ma finale à Valkenswaard. Pourtant le cheval conclut son week-end en se classant cinquième et deux fois septième”, tempère le cavalier. 

Flambusard d'Albain a hérité du meilleur de ses deux parents. © Sharon Vandeput / Hippo Foto

Concernant une éventuelle vente, Sophie et Alexis ne semblent pas pressés. “Rien n’est définitivement fixé. Nous pourrions étudier des propositions si jamais de très belles offres nous parvenaient. Cela étant, ce serait aussi très sympathique de le garder pour le confier par la suite à Charlély et Mélina, car pour évoluer au très haut niveau dans les épreuves Juniors et Jeunes cavaliers, il faut avoir des chevaux faciles et capables de sauter 1,60m, afin de pardonner les quelques erreurs d’apprentissage de leurs jeunes pilotes, tout en leur garantissant le sans-faute. Ces chevaux sont très difficiles à trouver et donc très chers. Si Flambusard rencontre le succès que nous lui espérons au sport et à l’élevage, nous préférerons le garder. Actuellement, il est demandé à l’élevage mais pas assez à mon goût”, sourit Alexis. “À Valkenswaard, certains éleveurs renommés l’ont vu et se sont manifestés pour l’utiliser en 2024, mais il faut reconnaître que par rapport à de gros étalonniers, nous ne sommes pas concurrentiels. Nous n’avons pas la même force commerciale”, ajoute le cavalier formateur de Flambusard. “Sa rapidité d’exécution dans ses antérieurs, sa souplesse, son respect et ses gros moyens sont aujourd’hui ses points forts. Sa grande galopade, en revanche, lui fait encore défaut par moment et sa bouche, comme souvent chez les fils et filles de Cornet Obolensky, est un peu sensible. Toisant plus de 1,75m et doté d’un modèle sport, il apporte souvent de la taille.” Et quant à savoir si d’autres pépites se cachent parmi les jeunes générations d’Albain, le couple répond à l’unisson, de manière mesurée. “Nous avons fait naître, en cinq ans, trois étalons qui ont chacun fait partie des meilleurs de leurs générations respectives. La barre est haute pour la suite, mais nous ne nous faisons pas de souci”, se projette le couple. “Nous avons des jeunes à suivre qui s’annoncent intéressants.”

Les prairies verdoyantes de la famille Bouillot regorgent de poulains prometteurs, qui poursuivent leur croissance dans les meilleures conditions. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Photo à la Une : Alexis Bouillot et son sublime Flambusard d’Albain prennent la pose. Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

La troisième et dernière partie de ce reportage est disponible ici.