CSI*** Liège
Grand Prix 2016 Avec ses 70.000 euros de dotation, les trois étoiles du Grand Prix de Liège brillaient de leur plus belle lumière. Luc Musette avait du coup concocté un tracé dont il a le secret tout en subtilité. Pourtant après deux concurrents, on pensait bien voir un barrage fleuve qui n'est jamais propice au spectacle car Jonna Ekberg aura une nouvelle fois fait preuve de son talent en signant un sans-faute avec Hidalgo (Quadrillo). Wouter Devos pensait en avoir fait de même avec Emporio van't Holeinde (Fetiche du Pas)… . Mais c'était sans compter sur le chronomètre et son point de temps de pénalité qui les priveront du barrage. Derrière par contre, les barres tombent avec pas moins de 15 couples qui sortiront de piste avec une toute petite faute. Il y aura eu des fautes un peu partout … mais la difficulté du tracé restera cette ligne en fin de parcours amenant sur un double de verticaux placé juste avant un virage à gauche pour aller chercher l'ultime obstacle. Peu de cavaliers auront osé faire six foulées, la plupart préférant en faire sept … mais sans grande réussite. Holger Wulshnet faute sur l'entrée avec Bsc Cavity (Caretino) comme Anne Sophie Godart sur Vidretta M de Bellignies (Canadian River) alors que Julien Epaillard sur Cristallo A *LM (Casall) ou encore Fabienne Lange sur Venue Fée des Hazalles (Président) écoperont quant à eux d'une faute sur la sortie. Pedro Veniss sur Quabri de l'Isle (Kannan) ainsi que Karel Cox sur Cor vd Wateringhoeve (Thunder vd Zuuthoeve) pensaient avoir fait le plus dur mais se seront heurtés à l'ultime oxer du parcours. Résultat des courses, ils seront huit à en découdre lors du barrage mais ils auront été triés sur le volet et il faut bien dire qu'il n'y a aucune surprise parmi eux. Tous sont des habitués des cinq étoiles et prêts à offrir au public de Liège un beau spectacle pour faire bouillir le chaudron de la cité ardente. Jonna Ekberg s'élance de nouveau en pole position avec un cheval qu'elle ne connait quasiment pas puisqu'il est habituellement monté par son comparse d'écurie Daniel Deusser. Pourtant Hidalgo (Quadrillo) va une nouvelle fois répondre aux attentes avec un nouveau sans-faute en 41''02. Le ton est donné. « Première, ce n'est pas la meilleure place mais j'avais mon plan et je m'y suis tenue. C'est la première semaine que je monte Hidalgo et c'est notre premier concours ensemble. Le plan initialement n'était pas de le monter dans le Grand Prix car j'ai besoin de le connaître un peu mais le premier jour, nous avons fait la 140, il est placé en sautant très bien. Ce cheval fait partie du piquet de Daniel Deusser, je l'ai donc appelé, je lui ai envoyé les vidéos, nous en avons parlé et nous avons décidé de changer les plans pour le mettre dans le Grand Prix. Je n'aurais évidemment jamais mis la jument dans le Grand Prix sans son autorisation mais il m'a encouragé à le faire si c'était confortable pour moi. Première à partir pour notre premier concours et premier Grand Prix, j'étais un peu nerveuse mais je suis vraiment heureuse aujourd'hui. » réagira Jonna Ekberg. La Norvégienne Marie Longem, qui n'est autre que la compagne de Grégory Wathelet, est la seconde à s'élancer avec Algorythem (Tampa) mais avec la vitesse, le couple ne peut éviter deux fautes rapidement et préfère en rester là. Les choses risquent néanmoins de s'accélérer encore un peu d'autant que l'homme est en forme et l'a montré. Il compte déjà deux victoires à son compteur sur le week-end après avoir remporté samedi la finale des jeunes chevaux sur le BWP Jenkins Ter Doorn (Numero Uno) ainsi que l'épreuve suivante avec Concetto Son (Concetto). Steve Guerdat est en piste avec le dernier vainqueur de la finale de coupe du monde, Corbinian (Cornet Obolensky). Le Suisse n'est pas là pour se promener et attaque. C'est beau … et c'est efficace, 38''01… le défi est lancé. « Mon objectif est avant tout de préparer Stuttgart. J'ai été faire un petit concours la semaine dernière, ici on ne peut pas dire que Liège soit un petit concours mais cela fait partie du programme de remise en route de Corbinian. Je suis content dans l'ensemble d'autant qu'il a très bien sauté. Je n'ai pas eu le barrage que je voulais. En sortant de piste, je ne pensais pas à la victoire mais c'était quand même rapide. » Un défi que son ami Jérôme Guery est évidemment prêt à relever, lui qui cette semaine est grimpé à la 24 ème place du ranking s'offrant le luxe de devenir pour la première fois le numéro un belge. Le couple est encore inexpérimenté mais ils accumulent les classements depuis quelques mois alors que Garfield de Tiji (Quasimodo Z) évolue sur les hauteurs de Liège depuis ses deux ans et demi à l'élevage des Templiers. Le Brabançon attaque d'autant que pour le moment, ses confrères l'ont devancé. Les deux autres épreuves ranking ayant été remportées par Grégory Wathelet et François Mathy jr, deux autres élèves du dresseur liégeois Frédéric Pirmolin qui entraine également Fabienne Lange et aura suivi avec attention ses élèves en tribunes tout au long du week-end. Le tracé est magnifique, le gris répond à toutes les sollicitations : 37''34, le temps est meilleur, le bras se lève, la musique part … puis s'arrête, la barre du dernier a hésité … mais elle est tombée ! « Le sentiment était bon, il ne me restait plus que le dernier obstacle à franchir et j'avais le sentiment du sans-faute. Ce n'était pas une grosse faute mais voilà. On a essayé et le cheval a bien réagi. Evidemment, on est un peu déçu au final mais si on prend un peu de recul, on se dit que c'est une belle performance. Quand on est si proche de la victoire, on espère bien sûr que ça passe mais c'est le premier véritable gros Grand Prix que je fais avec le cheval et il répond présent. Techniquement, c'était le plus difficile d'autant que c'est dans une petite piste qui n'est pas évidente alors pour un cheval que l'on a pas depuis longtemps, c'est un très bon résultat. » réagira Jérôme Guery. Gert Jan Bruggink n'est pas le Hollandais qui fait le plus de bruit mais il sait tirer le meilleur de Vampire (Marome). Néanmoins cette fois, ils ne pourront éviter une faute alors que le chronomètre était très bon, 38''39. Une faute également, dès le deuxième obstacle, pour Paul Estermann sur Lord Pepsi (Lord Pezi) qui terminera en roue libre. Henrik von Eckermann est à Liège pour la première fois. L'ancien cavalier des écuries Beerbaum est présent avec son olympique Yajamila (Lux Z). Il attaque fort et le double sans-faute est à la clé en 38''56. « Cela n'aura pas été rapide assez mais c'était très bien. Je suis très heureux. C'est la première fois que je viens ici et c'est vraiment un concours très agréable. Je ne dis pas ça parce que je suis bien classé mais c'est sincère. Il y a une belle piste, deux bons paddock et le chef de piste a fait un bon boulot aujourd'hui avec neuf sans-faute, ce qui est beaucoup mieux que 15-16 comme cela peut arriver. Je suis désormais installé assez proche d'ici puisque mes écuries sont à une heure et demi mais en plus, je pouvais prendre cinq chevaux ce qui devient de plus en plus rare et j'ai vraiment besoin de cela actuellement pour former mon nouveau piquet. En plus cette année, cela a été très vite pour Yajamila. Du coup, après les Jeux Olympiques, je veux lui permettre de faire de moins gros concours. C'est bien pour elle de pouvoir sauter un peu moins gros même si aujourd'hui, c'était un parcours assez gros mais ce n'est pas une coupe du monde. Je suis vraiment heureux ce soir et j'espère que je pourrai revenir les prochaines années. » Les écuries Wathelet ont connu un CSI fructueux avec deux victoires de Grégory Wathelet lui-même mais aussi une victoire dans le Grand Prix* pour Lara Postillon qui récidive après sa victoire l'an dernier mais en montant cette fois une sept ans de l'élevage familial Vérone de Bory (Lamm de Fétan). Le Liégeois va-t-il pouvoir en faire autant ? Tous les espoirs de l'écurie pour un retour au premier plan sont en Corée de Hus (Cornet Obolensky) et c'est elle qui s'élance. La grise est en route pour un beau double sans faute mais perd encore trop de temps dans les airs pour rivaliser au chrono. 39''57, troisième place provisoire après une bien belle prestation. « J'avais vraiment envie de gagner d'autant que la jument sautait vraiment pour être sans-faute. Elle s'est promenée pendant le premier tour avec un parcours magnifique. Je pense que le barrage n'était pas celui qui lui convient le mieux aujourd'hui avec beaucoup de demi-tours. Elle a encore un peu de mal à repartir dans ces cas-là mais j'ai vraiment essayé et elle a vraiment joué le jeu. Elle doit encore prendre de l'expérience et pratiquer ce genre d'exercice pour être encore plus compétitive. Je suis néanmoins vraiment content. On ne peut être que satisfait des deux dernières semaines avec elle et Eldorado qui vont désormais profiter de deux semaines de repos pendant que je vais m'occuper de mes chevaux de 8 ans afin qu'ils puissent venir épauler ceux-ci assez vite. » Le champion Olympique, tenant de la coupe du monde et 11 ème mondial tient toujours la tête et il ne reste plus qu'un couple : Pieter Devos et Espoir (Surcouf de Revel). Véritable homme d'affaires s'occupant de la société de pommes familiale, il est en grande forme ses derniers temps et n'a pas gagné deux Grand Prix dotés d'un million d'euros chacun par hasard ! Le couple champion de Belgique attaque fort et donne tout. Le public est conquis : 36''94. Si son frère Wouter s'est fait piéger par le chronomètre, Pieter l'aura maîtrisé pour remporter une première victoire le long de la Meuse. « Je sais que mon cheval est vraiment en forme. Il l'a prouvé à Lanaken et à Oslo après quoi il a eu deux semaines de repos. Je l'ai juste monté ici sur une épreuve d'1m40 et le sentiment était vraiment bien. Avec un sentiment comme cela, c'est déjà une très bonne chose. A la reconnaissance, j'ai trouvé que le parcours était vraiment délicat, surtout ce double de verticaux placé tout à la fin mais je sais que mon cheval a beaucoup de qualités. J'ai donc essayé de rentrer au mieux puis je l'ai laissé faire le reste. J'ai décidé de faire 6 foulées pour rentrer dans ce double car mon cheval a un grand galop et je ne voulais pas trop le ralentir pour qu'il garde son équilibre. Je voulais le garder dans le rythme. Il venait néanmoins un peu près, j'ai dû un peu le freiner mais il a bien repris et a très bien sauté ce double. Je suis vraiment heureux car j'ai vraiment pu faire le plan comme je l'avais décidé lors de la reconnaissance. C'est quelque chose qui est encore assez nouveau pour nous car si je le monte depuis deux ans, c'est seulement depuis Lanaken que je peux me permettre ce genre de choses. Avant, il y avait toujours de l'improvisation et c'est très chouette de voir que nous sommes devenus une combinaison. Espoir est un cheval très rapide, peu importe le tracé du barrage. La seule chose où il excelle un peu moins, c'est un demi-tour vers un vertical … et il n'y en avait pas. J'étais dernier à partir alors je savais que je devais prendre tous les risques car si les barres restaient sur les obstacles, j'avais mes chances. Je suis content car j'ai eu un an et demi où j'ai eu quelques blessures chez mes chevaux, une faute par-ci par-là … puis maintenant, je commence de nouveau à avoir de la régularité ce que je trouve très important. Je suis resté un peu calme, je me suis obligé à reconstruire un peu mes chevaux. C'est la même chose avec Dream of India qui a eu une opération pour le cornage. Il est revenu tranquillement, je l'ai reconstruit et il est de nouveau là. Il faut parfois être patient surtout quand on sait que l'on a de bons chevaux et les résultats finissent par revenir. J'en suis très heureux. Nous sommes de nouveau dans une bonne période. Je n'avais encore jamais gagné ce Grand Prix mais le public est vraiment fantastique ici. Dès que vous rentrez, il y a une véritable atmosphère. Les gens sont sur le bord de leur chaise prêts à vibrer, vous sentez cela en entrant en piste. C'est chouette. Cela fait plaisir et cela motive. C'est pour cela que l'on fait du sport je pense. Si vous ne faites votre truc que pour l'argent alors il ne faut pas le faire. Avoir le public avec soi et franchir la lignée d'arrivée, cela procure un plaisir encore bien plus grand qu'ailleurs. Aujourd'hui, on peut difficilement dire que le niveau du Grand Prix était trois étoiles. Pour moi, c'était au moins un quatre étoiles … et à la fin, tu vois qui est au barrage, ce sont tous des cavaliers qui sont dans les 4 et 5 étoiles. Ca montre le niveau de l'épreuve … mais la dotation était importante aussi donc c'est tout à fait normal. Le parcours était bien construit. Luc Musette a fait du très bon travail, les chevaux n'ont pas souffert. Mon objectif de l'hiver, c'est la finale de coupe du monde. Je pense qu'avec encore un bon résultat, je peux atteindre la finale. Je n'ai encore jamais monté de finale de coupe du monde alors je compte tout faire pour y arriver. » réagira Pieter Devos.
Grand Prix 2016 Avec ses 70.000 euros de dotation, les trois étoiles du Grand Prix de Liège brillaient de leur plus belle lumière. Luc Musette avait du coup concocté un tracé dont il a le secret tout en subtilité. Pourtant après deux concurrents, on pensait bien voir un barrage fleuve qui n'est jamais propice au spectacle car Jonna Ekberg aura une nouvelle fois fait preuve de son talent en signant un sans-faute avec Hidalgo (Quadrillo). Wouter Devos pensait en avoir fait de même avec Emporio van't Holeinde (Fetiche du Pas)… . Mais c'était sans compter sur le chronomètre et son point de temps de pénalité qui les priveront du barrage. Derrière par contre, les barres tombent avec pas moins de 15 couples qui sortiront de piste avec une toute petite faute. Il y aura eu des fautes un peu partout … mais la difficulté du tracé restera cette ligne en fin de parcours amenant sur un double de verticaux placé juste avant un virage à gauche pour aller chercher l'ultime obstacle. Peu de cavaliers auront osé faire six foulées, la plupart préférant en faire sept … mais sans grande réussite. Holger Wulshnet faute sur l'entrée avec Bsc Cavity (Caretino) comme Anne Sophie Godart sur Vidretta M de Bellignies (Canadian River) alors que Julien Epaillard sur Cristallo A *LM (Casall) ou encore Fabienne Lange sur Venue Fée des Hazalles (Président) écoperont quant à eux d'une faute sur la sortie. Pedro Veniss sur Quabri de l'Isle (Kannan) ainsi que Karel Cox sur Cor vd Wateringhoeve (Thunder vd Zuuthoeve) pensaient avoir fait le plus dur mais se seront heurtés à l'ultime oxer du parcours. Résultat des courses, ils seront huit à en découdre lors du barrage mais ils auront été triés sur le volet et il faut bien dire qu'il n'y a aucune surprise parmi eux. Tous sont des habitués des cinq étoiles et prêts à offrir au public de Liège un beau spectacle pour faire bouillir le chaudron de la cité ardente. Jonna Ekberg s'élance de nouveau en pole position avec un cheval qu'elle ne connait quasiment pas puisqu'il est habituellement monté par son comparse d'écurie Daniel Deusser. Pourtant Hidalgo (Quadrillo) va une nouvelle fois répondre aux attentes avec un nouveau sans-faute en 41''02. Le ton est donné. « Première, ce n'est pas la meilleure place mais j'avais mon plan et je m'y suis tenue. C'est la première semaine que je monte Hidalgo et c'est notre premier concours ensemble. Le plan initialement n'était pas de le monter dans le Grand Prix car j'ai besoin de le connaître un peu mais le premier jour, nous avons fait la 140, il est placé en sautant très bien. Ce cheval fait partie du piquet de Daniel Deusser, je l'ai donc appelé, je lui ai envoyé les vidéos, nous en avons parlé et nous avons décidé de changer les plans pour le mettre dans le Grand Prix. Je n'aurais évidemment jamais mis la jument dans le Grand Prix sans son autorisation mais il m'a encouragé à le faire si c'était confortable pour moi. Première à partir pour notre premier concours et premier Grand Prix, j'étais un peu nerveuse mais je suis vraiment heureuse aujourd'hui. » réagira Jonna Ekberg. La Norvégienne Marie Longem, qui n'est autre que la compagne de Grégory Wathelet, est la seconde à s'élancer avec Algorythem (Tampa) mais avec la vitesse, le couple ne peut éviter deux fautes rapidement et préfère en rester là. Les choses risquent néanmoins de s'accélérer encore un peu d'autant que l'homme est en forme et l'a montré. Il compte déjà deux victoires à son compteur sur le week-end après avoir remporté samedi la finale des jeunes chevaux sur le BWP Jenkins Ter Doorn (Numero Uno) ainsi que l'épreuve suivante avec Concetto Son (Concetto). Steve Guerdat est en piste avec le dernier vainqueur de la finale de coupe du monde, Corbinian (Cornet Obolensky). Le Suisse n'est pas là pour se promener et attaque. C'est beau … et c'est efficace, 38''01… le défi est lancé. « Mon objectif est avant tout de préparer Stuttgart. J'ai été faire un petit concours la semaine dernière, ici on ne peut pas dire que Liège soit un petit concours mais cela fait partie du programme de remise en route de Corbinian. Je suis content dans l'ensemble d'autant qu'il a très bien sauté. Je n'ai pas eu le barrage que je voulais. En sortant de piste, je ne pensais pas à la victoire mais c'était quand même rapide. » Un défi que son ami Jérôme Guery est évidemment prêt à relever, lui qui cette semaine est grimpé à la 24 ème place du ranking s'offrant le luxe de devenir pour la première fois le numéro un belge. Le couple est encore inexpérimenté mais ils accumulent les classements depuis quelques mois alors que Garfield de Tiji (Quasimodo Z) évolue sur les hauteurs de Liège depuis ses deux ans et demi à l'élevage des Templiers. Le Brabançon attaque d'autant que pour le moment, ses confrères l'ont devancé. Les deux autres épreuves ranking ayant été remportées par Grégory Wathelet et François Mathy jr, deux autres élèves du dresseur liégeois Frédéric Pirmolin qui entraine également Fabienne Lange et aura suivi avec attention ses élèves en tribunes tout au long du week-end. Le tracé est magnifique, le gris répond à toutes les sollicitations : 37''34, le temps est meilleur, le bras se lève, la musique part … puis s'arrête, la barre du dernier a hésité … mais elle est tombée ! « Le sentiment était bon, il ne me restait plus que le dernier obstacle à franchir et j'avais le sentiment du sans-faute. Ce n'était pas une grosse faute mais voilà. On a essayé et le cheval a bien réagi. Evidemment, on est un peu déçu au final mais si on prend un peu de recul, on se dit que c'est une belle performance. Quand on est si proche de la victoire, on espère bien sûr que ça passe mais c'est le premier véritable gros Grand Prix que je fais avec le cheval et il répond présent. Techniquement, c'était le plus difficile d'autant que c'est dans une petite piste qui n'est pas évidente alors pour un cheval que l'on a pas depuis longtemps, c'est un très bon résultat. » réagira Jérôme Guery. Gert Jan Bruggink n'est pas le Hollandais qui fait le plus de bruit mais il sait tirer le meilleur de Vampire (Marome). Néanmoins cette fois, ils ne pourront éviter une faute alors que le chronomètre était très bon, 38''39. Une faute également, dès le deuxième obstacle, pour Paul Estermann sur Lord Pepsi (Lord Pezi) qui terminera en roue libre. Henrik von Eckermann est à Liège pour la première fois. L'ancien cavalier des écuries Beerbaum est présent avec son olympique Yajamila (Lux Z). Il attaque fort et le double sans-faute est à la clé en 38''56. « Cela n'aura pas été rapide assez mais c'était très bien. Je suis très heureux. C'est la première fois que je viens ici et c'est vraiment un concours très agréable. Je ne dis pas ça parce que je suis bien classé mais c'est sincère. Il y a une belle piste, deux bons paddock et le chef de piste a fait un bon boulot aujourd'hui avec neuf sans-faute, ce qui est beaucoup mieux que 15-16 comme cela peut arriver. Je suis désormais installé assez proche d'ici puisque mes écuries sont à une heure et demi mais en plus, je pouvais prendre cinq chevaux ce qui devient de plus en plus rare et j'ai vraiment besoin de cela actuellement pour former mon nouveau piquet. En plus cette année, cela a été très vite pour Yajamila. Du coup, après les Jeux Olympiques, je veux lui permettre de faire de moins gros concours. C'est bien pour elle de pouvoir sauter un peu moins gros même si aujourd'hui, c'était un parcours assez gros mais ce n'est pas une coupe du monde. Je suis vraiment heureux ce soir et j'espère que je pourrai revenir les prochaines années. » Les écuries Wathelet ont connu un CSI fructueux avec deux victoires de Grégory Wathelet lui-même mais aussi une victoire dans le Grand Prix* pour Lara Postillon qui récidive après sa victoire l'an dernier mais en montant cette fois une sept ans de l'élevage familial Vérone de Bory (Lamm de Fétan). Le Liégeois va-t-il pouvoir en faire autant ? Tous les espoirs de l'écurie pour un retour au premier plan sont en Corée de Hus (Cornet Obolensky) et c'est elle qui s'élance. La grise est en route pour un beau double sans faute mais perd encore trop de temps dans les airs pour rivaliser au chrono. 39''57, troisième place provisoire après une bien belle prestation. « J'avais vraiment envie de gagner d'autant que la jument sautait vraiment pour être sans-faute. Elle s'est promenée pendant le premier tour avec un parcours magnifique. Je pense que le barrage n'était pas celui qui lui convient le mieux aujourd'hui avec beaucoup de demi-tours. Elle a encore un peu de mal à repartir dans ces cas-là mais j'ai vraiment essayé et elle a vraiment joué le jeu. Elle doit encore prendre de l'expérience et pratiquer ce genre d'exercice pour être encore plus compétitive. Je suis néanmoins vraiment content. On ne peut être que satisfait des deux dernières semaines avec elle et Eldorado qui vont désormais profiter de deux semaines de repos pendant que je vais m'occuper de mes chevaux de 8 ans afin qu'ils puissent venir épauler ceux-ci assez vite. » Le champion Olympique, tenant de la coupe du monde et 11 ème mondial tient toujours la tête et il ne reste plus qu'un couple : Pieter Devos et Espoir (Surcouf de Revel). Véritable homme d'affaires s'occupant de la société de pommes familiale, il est en grande forme ses derniers temps et n'a pas gagné deux Grand Prix dotés d'un million d'euros chacun par hasard ! Le couple champion de Belgique attaque fort et donne tout. Le public est conquis : 36''94. Si son frère Wouter s'est fait piéger par le chronomètre, Pieter l'aura maîtrisé pour remporter une première victoire le long de la Meuse. « Je sais que mon cheval est vraiment en forme. Il l'a prouvé à Lanaken et à Oslo après quoi il a eu deux semaines de repos. Je l'ai juste monté ici sur une épreuve d'1m40 et le sentiment était vraiment bien. Avec un sentiment comme cela, c'est déjà une très bonne chose. A la reconnaissance, j'ai trouvé que le parcours était vraiment délicat, surtout ce double de verticaux placé tout à la fin mais je sais que mon cheval a beaucoup de qualités. J'ai donc essayé de rentrer au mieux puis je l'ai laissé faire le reste. J'ai décidé de faire 6 foulées pour rentrer dans ce double car mon cheval a un grand galop et je ne voulais pas trop le ralentir pour qu'il garde son équilibre. Je voulais le garder dans le rythme. Il venait néanmoins un peu près, j'ai dû un peu le freiner mais il a bien repris et a très bien sauté ce double. Je suis vraiment heureux car j'ai vraiment pu faire le plan comme je l'avais décidé lors de la reconnaissance. C'est quelque chose qui est encore assez nouveau pour nous car si je le monte depuis deux ans, c'est seulement depuis Lanaken que je peux me permettre ce genre de choses. Avant, il y avait toujours de l'improvisation et c'est très chouette de voir que nous sommes devenus une combinaison. Espoir est un cheval très rapide, peu importe le tracé du barrage. La seule chose où il excelle un peu moins, c'est un demi-tour vers un vertical … et il n'y en avait pas. J'étais dernier à partir alors je savais que je devais prendre tous les risques car si les barres restaient sur les obstacles, j'avais mes chances. Je suis content car j'ai eu un an et demi où j'ai eu quelques blessures chez mes chevaux, une faute par-ci par-là … puis maintenant, je commence de nouveau à avoir de la régularité ce que je trouve très important. Je suis resté un peu calme, je me suis obligé à reconstruire un peu mes chevaux. C'est la même chose avec Dream of India qui a eu une opération pour le cornage. Il est revenu tranquillement, je l'ai reconstruit et il est de nouveau là. Il faut parfois être patient surtout quand on sait que l'on a de bons chevaux et les résultats finissent par revenir. J'en suis très heureux. Nous sommes de nouveau dans une bonne période. Je n'avais encore jamais gagné ce Grand Prix mais le public est vraiment fantastique ici. Dès que vous rentrez, il y a une véritable atmosphère. Les gens sont sur le bord de leur chaise prêts à vibrer, vous sentez cela en entrant en piste. C'est chouette. Cela fait plaisir et cela motive. C'est pour cela que l'on fait du sport je pense. Si vous ne faites votre truc que pour l'argent alors il ne faut pas le faire. Avoir le public avec soi et franchir la lignée d'arrivée, cela procure un plaisir encore bien plus grand qu'ailleurs. Aujourd'hui, on peut difficilement dire que le niveau du Grand Prix était trois étoiles. Pour moi, c'était au moins un quatre étoiles … et à la fin, tu vois qui est au barrage, ce sont tous des cavaliers qui sont dans les 4 et 5 étoiles. Ca montre le niveau de l'épreuve … mais la dotation était importante aussi donc c'est tout à fait normal. Le parcours était bien construit. Luc Musette a fait du très bon travail, les chevaux n'ont pas souffert. Mon objectif de l'hiver, c'est la finale de coupe du monde. Je pense qu'avec encore un bon résultat, je peux atteindre la finale. Je n'ai encore jamais monté de finale de coupe du monde alors je compte tout faire pour y arriver. » réagira Pieter Devos.