Champion du monde à Lexington, le Belge fait une croix sur le haut niveau mais ne range pas ses bottes pour autant !
Entraîneur d’Abdelkebir Ouaddar depuis quelques mois, Philippe Le Jeune prend la succession de Marcel Delestre aux rênes de l’équipe nationale du Maroc. Le Belge démarre un nouveau chapitre de sa vie avec une énorme motivation et de grandes ambitions.
« J’ai toujours rêvé de me mettre au service d’un pays et j’ai de très grands projets avec le Maroc. C’est un véritable rêve pour moi. J’ai toujours voulu m’occuper d’un pays mais je préférais ne pas m’engager avec une grande nation équestre mais plutôt avec une nation à en devenir. Ici avec le Maroc, j’ai déjà eu l’occasion de voir ces derniers mois à quel point il y avait du potentiel. Néanmoins, je ne veux pas uniquement m’occuper des cavaliers de haut niveau, je veux aussi me rendre au Maroc et former des gens avec mon approche de l’équitation. Ce week-end aura été un très beau moment avec la troisième place de Kebir dans le Grand Prix** de Bornival, mais je compte bien en vivre beaucoup d’autres et tirer cette équipe vers le haut.
Cette nomination ne me fera néanmoins pas raccrocher mes bottes car je reste passionné et je veux continuer à monter mes jeunes chevaux ! Toutefois, le haut niveau ne me dit plus rien aujourd’hui en tant que cavalier .... même si cela me passionne toujours autant, que je suis tout, que je regarde tout ... mais mon objectif est plus de permettre à ma femme de le retrouver alors qu’elle n’a eu la chance d’y gouter seulement quelques mois avant la disparition de Filou de Muze. Elle sera d’ailleurs le seul autre cavalier que je continuerai à entraîner en concours avec l’équipe du Maroc. Évidemment, je continuerai à entraîner quelques cavaliers à la maison et à emmener des chevaux à la plage comme nous l’avons fait ces dernières années, même si nous en prendrons peut-être un peu moins. Je ne voudrais néanmoins pas me passer de toutes les belles histoires que j’ai vécues grâce à cela, comme le fait de voir Iron Man gagner le Grand Prix** de Grimaud après sa venue chez moi durant l’hiver et les échanges que nous avons toujours avec Grégory Wathelet à son sujet, et qui n’hésite jamais à m’envoyer leurs vidéos. Ce sont ces moments de partage qui me motivent énormément et qui m’apportent beaucoup de joie et de plaisir », nous expliquera Philippe Le Jeune.