Grâce à leur talent et leur aisance, Pegase van’t Ruytershof et Hoptum de l’Abbaye ont sorti leur épingle du jeu dans le Grand Match de Saint-Lô. Au terme de deux parcours et d’un barrage, les partenaires de Jeroen De Winter et Clément Fortin ont brillé.
Pegase van’t Ruytershof a déjà un fan club tout acquis à sa cause et de sérieux atouts à faire valoir. Nul doute qu’après sa démonstration et son triple sans-faute dans le Grand Match, deuxième épreuve sportive du salon des étalons de Saint-Lô, le fils de Comme Il Faut a séduit davantage d’éleveurs et passionnés. Samedi 24 février, au terme de deux parcours et un barrage, le bai et son pilote, Jeroen de Winter, ont remporté l’épreuve réservée aux chevaux de neuf ans et plus.
Pegase van't Ruytershof. © Mélina Massias
Dans un format type Coupe des nations, même si le parcours principal ne comportait aucune combinaison, le bai et son cavalier belge se sont baladés. Petit-fils de Cartani, le BWP, né chez Bert van den Branden, est un fils Gianthina van’t Ruytershof, une descendante de la regrettée Diamanthina van’t Ruytershof. Pegase est ainsi un frère utérin du tout bon Jilbert van’t Ruytershof, qu’il a eu l’occasion de croiser ce week-end dans les boxes du pôle hippique et un neveu de Le Blue Diamond, Herald, Kentucky ou encore Inathina, elle-même à l’origine du génial Messi et du désormais hongre Night Light, tous porteurs de l’affixe van’t Ruytershof. Très préservé d’un point de vue sportif, Pegase, neuf ans, a débuté les épreuves à 1,45m cette année, avec un sans-faute et un parcours à quatre points. Côté production, il compte déjà plus de six-cents descendants, dont les plus âgés prennent cinq ans en 2024. Plusieurs d'entre eux sont approuvés et neuf évoluent en compétition selon les informations recensées par la base de données Horsetelex.
Grâce à un barrage achevé en 28’’48, le fils de Comme Il Faut s’est arrêté juste devant Funky Music Semilly, second double zéro de la soirée avec Dylan Levallois. Le couple n’est pas passé loin de la première place, puisqu’il a coupé les cellules d’arrivée en 28’’66. Puissant et très marqué par son père, Diamant de Semilly, le protégé de la famille Levallois est le propre frère d’un certain Rock’n Roll Semilly, classé jusqu’en Grand Prix 5* avec le Brésilien Marlon Modolo Zanotelli avant de finir sa carrière sportive sous la selle de… Dylan Levallois. Selle Français Originel, le bai brun de neuf ans compte une centaine de produits.
Dernier barragiste, Edward Levy a réalisé deux démonstrations sur le parcours initial avec le très observé Junior du Seigneur, mais n’a pu éviter une georgette au barrage, georgette qui lui a coûté la victoire ! Irrésistible sur les barres, l’alezan, inscrit au stud-book SBS, est le fruit du croisement entre Eternity du Seigneur, par Ogano Sitte, et Diaxa du Seigneur, une fille de Calvaro. Il est le frère utérin d’Hellix du Seigneur et surtout le neveu d’un certain Aganix du Seigneur, fils… d’Ogano Sitte.
Hoptum de l’Abbaye défie le chronomètre
Si Eden du Rouet, Diego de Blondel, Groovy Semilly et Ze Carioca n’ont pas réussi à se qualifier pour le barrage dans leur classe d’âge, chez les chevaux de sept et huit ans, seul Hell de Talma a été privé de finale au chronomètre après une petite hésitation ayant résulté d’une faute de postérieurs sur un oxer au premier tour. Tous ces rivaux et camarades ont réalisé deux parcours sans fausse note et se sont départagés sur un ultime parcours en toute fin de soirée. Dans l’exercice de la vitesse, c’est Hoptum de l’Abbaye, un étalon distribué par le haras de Semilly, qui l'a emporté.
Hoptum de l'Abbaye. © Mélina Massias
Fils de Malito de Rêve et petit-fils de… Diamant de Semilly, le gris était présenté par Clément Fortin. Au terme de trois prestations impeccables, le duo a arrêté le chronomètre en 27’’31. Le Selle Français est un neveu utérin de Lagon de l’Abbaye, monté jusqu’en Grand Prix 4* par Eric Levallois. Deuxième, le très électrique Macho Man, fils de Kannan et petit-fils de Numero Uno, sur la lignée de l’étalon KWPN Renville, s’est montré à son avantage sous la selle de Valentin Besnard. Le couple a stoppé la montre en 27’’50. Toujours sous la barre des 28’’00, avec 27’’74, Gwenndu de Kergane et Corentin Derouet se sont bien battus. L’alezan brûlé au pedigree original est un pur produit breton, né chez Louis Menier et Victor Jegu, du croisement entre Capoutchi de Kergane (Hornet Rose) et une fille de Grand Chef Bleus et issu de la même souche qu’un certain Fancy de Kergane, fabuleux vice-champion de France des sept ans en 2022. Sous les selles d’Eden Leprevost-Blin Lebreton et Clément Fortin, Helios d’Helby et Hot Pleasure Semilly ont également rendu trois copies parfaites.
Photo à la Une : Pegase van’t Ruytershof et Jeroen De Winter n’ont pas manqué leur deuxième apparition au salon des étalons de Saint-Lô. © Mélina Massias