Pedro Veniss, si près du but …
Après avoir loupé les championnats du monde d'Aix la Chapelle suite à une blessure d'Un Blanc de Blanc quelques semaines avant l'évènement, Pedro Veniss participait à Lexington à ses premiers championnats du monde. Il les a vécus intensément avec une qualification pour les Jeux Olympiques de Londres mais en passant également à côté de la médaille pour moins d'une barre puis en se retrouvant aux portes de la finale avec la dernière place qualificative pour … la visite vétérinaire !
SFL : Que pensez-vous de ces premiers championnats du monde ?
Pedro Veniss : « D'abord, c'est une expérience magnifique. Ensuite, pour moi, pouvoir faire une équipe avec des co-équipiers comme Rodrigo, Bernardo et Doda, c'est magnifique. Je suis donc vraiment content de cette expérience. »
SFL : Que pensez-vous des infrastructures de Lexington ?
P.V. : « Tout est magnifique. C'est immense et c'est certain que cela peut poser quelques problèmes de transport mais techniquement parlant, c'est parfait. Nous avons plusieurs pistes près des écuries, deux pistes d'échauffement près de l'arène principale et cette dernière est d'une qualité parfaite. L'infrastructure pour les cavaliers et les chevaux est vraiment incroyable. Par contre, je suis assez curieux de voir ce que va devenir cet incroyable « parc équestre » dans le futur. »
SFL : Qu'avez-vous pensé de la lumière durant la seconde manche de la Coupe des Nations ?
P.V. : « J'ai trouvé qu'elle était bonne mais personnellement, ce qui nous a beaucoup aidé, c'est que durant Lanaken, nous avons effectué deux entrainements avec des lumières chez Doda et cela nous a beaucoup aidé. »
SFL : Le Brésil avait une équipe un peu surprise avec Vancouver d'Auvray que l'on n'avait pas beaucoup vu pendant l'année pour Bernardo, Rodrigo espérait retrouver Rufus finalement, il est présent avec un Rebozo impressionnant mais n'ayant pas énormément d'expérience, Doda a lui opté pour Ashley Drossel Dan qu'il ne connaît pas depuis très longtemps et vous, Amaryllis n'avait pas été aussi impressionnante cette saison que l'année dernière … et finalement, tout se joue à si peu de choses.
P.V. : « Tout à fait et je pense que tous ces évènements nous ont donné beaucoup plus de force. Tous les problèmes de blessures que nous avons connus dans notre équipe n'ont fait que de renforcer notre cohésion. Nous avons toujours été les quatre ensembles et c'est sans doute ce qui nous a donné encore plus de force.»
SFL : Quel était votre stratégie pour ces championnats ?
P.V. : « Nous avons un peu manqué notre stratégie car le premier jour, on m'avait mis en dernière position comme ma jument est très rapide, mais malheureusement, le temps avait changé très fort et il faisait très froid ce qui faisait que ma jument était devenue vraiment très chaude à monter. Ensuite, nous avions pris comme stratégie de mettre Rodrigo en numéro un car on comptait vraiment sur lui et on savait qu'il pouvait nous amener encore un surplus de motivation et ça, ça s'est passé parfaitement.
Le deuxième jour, tout s'était très bien passé et nous avons été manger tous les quatre ensemble en se disant qu'on était arrivés jusqu'ici à nous quatre et qu'on allait aller jusqu'au bout de notre aventure ! Nous avons tout essayé … finalement, nous sommes très content d'avoir atteint notre premier objectif qui était de se qualifier pour les Jeux Olympiques, c'est déjà quelque chose d'extraordinaire pour nous. C'est certain que nous avons un peu goût de trop peu car nous n'avons jamais été si proches d'une médaille mais dans l'ensemble, c'était vraiment positif. »
SFL : Quand on voit le niveau de ces championnats et le fait de voir que tout s'est joué sur de si petits détails … Au niveau de la pression, est ce dur à gérer ?
P.V. : « Oui, c'est dur ! Maintenant, quand on a la chance, comme moi, d'avoir des co-équipiers comme ceux-là, ça aide beaucoup. J'étais le plus jeune de l'équipe et ils sont toujours venus m'aider, me conseiller et surtout me donner beaucoup de motivation. Ensuite je pense qu'il faut vraiment féliciter le chef de piste car il a fait un boulot formidable avec des parcours très très techniques mais sans tuer personne avec des parcours où l'on pouvait pourtant faire des fautes partout et cela montre à quel point le sport évolue.
Avant, il y avait quelques pays devant avec les autres à la traîne alors qu'aujourd'hui beaucoup de cavaliers habitent en Europe et c'est grâce à cela aussi que le niveau augmente de la sorte. Cela compte beaucoup lorsque l'on arrive dans n championnat comme ici car on a déjà l'habitude d'aller en concours avec tous les meilleurs cavaliers de la planète alors que si tu habites dans un pays qui est loin de là, lorsque tu arrives ici : tout est nouveau !
SFL : A deux doigts de la médaille mais en ce qui vous concerne, c'est aussi à deux doigts de la finale ! C'est dommage …
P.V. : « Oui, évidemment ! Terminer 35 ème … avec deux non-partants, cela se joue à vraiment pas grand-chose.
J'espérais plus du premier jour mais ma jument a vraiment fait une coupe des nations extraordinaire, elle a vraiment tout donné. Je n'ai pas eu de chance en première manche où j'ai vraiment fait attention de bien sortir du double de verticaux mais avec cela je suis sorti un peu trop à l'extérieur et j'ai dû mettre une foulée de plus ce qui a provoqué la faute sur le dernier. Mais je tiens vraiment à remercier toute l'équipe Stephex ainsi que l'équipe de Bornival car je crois que c'est vraiment grâce à eux que nous avons pu, Amaryllis et moi-même réaliser un bon championnat. »
SFL : Quand on a vu toute la logistique nécessaire pour Lexington avec de grandes différences entre certaines équipes qui sont arrivées plus d'une semaine avant le début et d'autres quelques jours avant la compétition. Quelle a été l'option du Brésil ?
P.V. : « C'est sur ce genre de détail que l'on est vraiment heureux de pouvoir compter sur l'expérience de Rodrigo. C'est une chance pour nous de l'avoir dans notre équipe. C'est lui qui a tout organisé pour que l'on arrive à la fin et je pense que c'est mieux pour les chevaux de ne pas arriver trop tôt. »
SFL : On parlait tout à l'heure des changements de température et c'est vrai que c'est impressionnant la différence entre le premier jour de compétition glacial et cette finale individuelle qui s'annonce très chaude.
P.V. : « C'est certain que cela joue énormément sur les chevaux ! Lorsque l'on est arrivé, il faisait chaud et à l'entrainement tout allait bien … puis la température a chuté d'un coup et les chevaux qui ont beaucoup de sang en avaient encore plus et n'étaient pas assez tendus alors que maintenant, la chaleur est là et cela va jouer sur la finale de ce soir avec les chevaux qui ont beaucoup de sang peuvent sortir leur épingle du jeu … mais c'est incroyable lorsque l'on pense que l'on a été gelé les premiers jours et la chaleur qu'il fait actuellement. »
SFL : Quel est votre pronostic pour la finale tournante ?
P.V. : « J'espère Rodrigo Pessoa, Doda, Eric Lamaze et Corradina avec Carsten Otto Nagel »
