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Pedro Veniss dans la course au Grand Slam.

Reportages mercredi 14 décembre 2016
CHI***** Genève
Grand Prix Ils étaient 40 à avoir le droit de s'élancer dans le Grand Prix de Genève mais malgré un parcours délicat, ils seront 16 à se qualifier pour le barrage … pour autant de classés. Niels Bruynseels aura connu un concours magnifique … mais il est encore présent et réussit d'emblée le premier double sans-faute en 40''52 avec Cas de Liberté Z (Cracky Z). "J'étais premier à débuter au barrage et du coup, je n'ai pas osé prendre tous les risques mais je suis très content. Je reste calme et j'espère que les chevaux restent aussi dans cette forme là. Mes chevaux de tête ne sont pas en vitrine pour être vendus... mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Des concours comme ceux-ci me permettent de continuer à évoluer. C'est encore un autre niveau, c'est encore d'autres concours. Quand j'ai marché la piste, je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait autant de sans-faute... mais les meilleurs cavaliers et chevaux du monde sont là ! Ce n'est donc pas facile ici." réagira Niels Bruynseels.

Martin Fuchs est le deuxième à tenter sa chance et le jeune Suisse compte bien la saisir pleinement. Il attaque avec Clooney (Cornet Obolensky) mais le gris s'arrête sur le mur et se débride par la même occasion, la chance n'était pas de son côté.

Niklaus Rutschi aussi aurait bien aimé se mettre en avant devant son public mais il ne pourra éviter une faute sur le mur, l'entrée de la combinaison puis l'ultime obstacle. Windsor XV (Karandasj) n'est pas récompensé de ses efforts lors de la première manche. Pedro Veniss lui saisit sa chance. Il attaque avec l'étalon Selle Français Quabri de l'Isle (Kannan) et signe un magnifique sans-faute en 38''96. Nouveau leader ! Douglas Lindelow espère bien tirer son épingle du jeu mais Zacramento (Cardento) se recule de la combinaison dont il ne peut couvrir le premier élément et n'a plus assez de jus pour en sortir : 12 points dont 4 de temps dépassé. Janika Sprunger veut boucler une bonne prestation mais ne peut éviter une faute sur le deuxième obstacle du barrage, les tours du Molard. Harrie Smolders compte bien sur la grande galopade de son puissant Don VHP Z (Diamant de Sémilly) mais les virages serrés de ce barrage ne sont pas à son avantage : 41''31, c'est plus lent. Casall (Caretino) débute sa tournée d'adieux mais il est encore bien là. Présent au barrage pour sa première sortie depuis sa victoire à Doha dans la finale du Global Tour, l'étalon du Holstein Verband est en forme mais le Suédois n'ose pas prendre tous les risques et termine en 40''39. « Je ne me mets pas plus de pression parce que c'est un de ses derniers concours. C'est bien quand cela se déroule bien comme aujourd'hui où il est encore deux fois sans-faute. J'ai été un peu trop agressif sur le second obstacle du barrage et du coup, il n'a pas apprécié et j'ai dû reprendre un peu. Cela m'a coûté quelques places mais je ne pouvais de toute façon pas gagner. J'aurais peut-être pu être troisième tout au mieux mais il est une nouvelle fois classé comme lors de tous les derniers Grands Prix qu'il a effectués. Il est encore double sans-faute aujourd'hui, c'est vraiment un cheval incroyable. Je ne sais pas encore la forme qu'auront les adieux de Casall à Hambourg mais j'espère pouvoir y sauter le Grand Prix comme Steve Guerdat et Nino aujourd'hui ici. » glissera le Suédois. Pénélope Leprévost est bien présente avec Flora de Mariposa (For Pleasure) même si le couple a sauté très tard la veille. La première amazone du ranking part sur les chapeaux de roue mais ne peut éviter deux fautes sur les deux éléments de la combinaison placée en avant dernière position. Second de la finale du top 10, Christian Ahlmann compte bien rectifier le tir lors du Grand Prix et il part très vite mais il peut encore y avoir des incompréhensions entre le numéro un mondial et son expérimenté Taloubet Z (Galoubet A), qui s'arrête devant l'oxer, 4 ème obstacle du parcours avant d'ajouter une seconde faute un peu plus loin, c'est loupé. Olivier Philippaerts n'en a cure. Il est le seul Belge à ne pas avoir remporté son épreuve durant cette édition alors pourquoi pas l'épreuve reine. Il attaque avec Legend of Love (Landzauber) et réalise un magnifique parcours sans pénalité mais 39''21, c'est 45 centièmes plus lent … . Dommage. Le Palexpo n'a pas le temps d'avoir des regrets pour lui car c'est le couple que tout le monde est venu acclamer qui arrive. Steve Guerdat entre en piste pour la toute dernière fois de la carrière de son Nino des Buissonnets (Kannan). Il y a évidemment beaucoup d'émotion mais le Suisse doit tenter d'en faire abstraction car son pari, c'est que Nino remporte une troisième fois le Grand Prix de Genève. Malheureusement, le bai verra les choses différemment car son cavalier a pris tous les risques et il s'arrête sur le deuxième obstacle avant de terminer le tour sans autre encombre. Une fois de plus, Nino n'aura pas touché une seule barre du week-end mais les regrets du Jurassien sont énormes. « C'est de ma faute, je le connais par c?ur et je sais qu'en début de barrage, je dois être prudent. Je voulais gagner aujourd'hui et prendre tous les risques pour ne laisser la porte ouverte à personne pour la victoire. La seconde place ne m'intéressait pas… et au final, j'ai fait une erreur ! La distance était un peu longue, c'est de ma faute » ne cessera de clamer le champion suisse déçu, préférant s'auto-blâmer même si c'est simplement le sport qui a parlé. Simon Delestre tente sa chance. Le numéro deux mondial peut compter sur Qlassic Bois Margot (L'Arc de Triomphe) mais leurs espoirs s'envolent dès le troisième obstacle avant de doublier la mise sur le mur. Roger-Yves Bost attaque lui aussi mais Sydney Une Prince (Baloubet du Rouet) ne peut elle aussi éviter la faute sur le mur ! Kevin Staut ne commettra aucune faute mais on s'aperçoit que le chrono de Pedro Veniss est très bon car même le sBs Rêveur de Hurtebise (Kashmir van't Schuttershof) est plus lent d'une seconde et huit centièmes. « Je n'ai pas pris assez de risques ! Le cheval a très bien commencé, il sautait très bien. C'était un barrage difficile comme on peut le voir dans les résultats, avec des demi-tours et des gros virages. Du coup, quand je n'ai pas eu une distance en allant sur le virage de l'oxer, j'ai pris mon temps et après, je pensais avoir perdu tellement de temps que je n'ai pas essayé d'aller récupérer ce temps perdu alors quand j'ai franchi la ligne et que j'ai vu que je n'étais qu'à une seconde de Pedro Veniss … là, il y a eu une vraie déception. Je me dis que j'aurais pu regagner ce temps-là facilement car j'ai repris sur le dernier, j'ai tourné large sur le mur … je pensais avoir tout perdu sur l'oxer. Dans ma tête, je dois vraiment garder à l'esprit que Rêveur est un cheval très rapide et que même s'il y a un truc où je perds un peu de temps dans le barrage, je ne dois pas me démotiver pour autant car en cinq obstacles, je pouvais récupérer ce temps-là. » confessera Kevin Staut. Il n'en reste plus qu'un à s'élancer mais il s'agit de Scott Brash, récent vainqueur de Calgary qui veut tenter de réaliser un nouveau tour du Rolex Grand Slam mais cette fois avec Ursula XII (Ahorn). L'Ecossais est appliqué … mais un peu trop et son temps est 2 dixièmes plus lent qu'Olivier Philippaerts, ce n'est que la troisième place ! « Je suis évidemment très déçu d'avoir manqué cette victoire mais je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même. Je pensais que je n'avais qu'à faire mon tracé pour m'imposer aujourd'hui d'autant qu'Ursula est une jument rapide de nature mais je n'ai aucun regret vis-à-vis d'elle car elle a sauté magnifique. Je félicite Pedro car il a fait du bon boulot et c'est une victoire méritée. » expliquera l'écossais. « J'étais si près ! Je n'ai pas vu le parcours de Pedro mais mon cheval était si vite ! J'ai pris un peu mon temps sur le dernier car je savais que le vertical était difficile pour mon cheval et je pense que c'est là que je perds la victoire. Je suis content car après avoir gagné Calgary il y a quelques années, me voici deuxième à Genève, c'est bien ! Cette jument est vraiment fantastique. Cela fait quelques années que je la monte déjà et cela donne vraiment beaucoup d'émotion. Je pense qu'elle est vraiment promise à un grand futur.» glissera Olivier Philippaerts les larmes aux yeux. « Aujourd'hui, Quabri avait si bien sauté au premier tour que je voulais vraiment tout essayer au barrage. Cette victoire, c'est véritablement un rêve d'enfant. Aujourd'hui, j'aurai vraiment essayé. Cela fait déjà quelques barrages où nous allons vite mais ici, j'ai vraiment fait tout ce que je pouvais. Il a été formidable et je ne peux pas être plus heureux. L'histoire a commencé en 2015 lors de ma première participation à Calgary. J'ai terminé troisième du Grand Prix et à la fin de la conférence, alors que j'étais tellement heureux d'avoir signé le meilleur résultat de ma carrière jusque-là, Sophie Mottu et Alban Poudret m'ont invité à venir à Genève. Pour moi, c'était une surprise vraiment magnifique car j'ai toujours rêvé de monter ici. Le cheval avait sauté super et j'étais double sans-faute dans le Grand Prix (8 ème ) … mais je n'avais pas été aussi vite qu'aujourd'hui. En sortant du tour, je pensais néanmoins terminer au mieux troisième ou quatrième mais lorsque j'ai vu que Rolf-Goran Bengtsson n'était pas plus rapide que moi, je suis parti aux écuries retrouver Quabri et mon groom. A chaque fois que je n'entendais pas de bruit, je me disais « ça va, encore un » Plus la fin approchait, plus je rêvais de pouvoir gagner ce Grand Prix. Cette victoire ce n'est néanmoins pas que moi et Quabri, c'est celle de toute une équipe et je les remercie tous. Cela a été un week-end très spécial pour moi puisque hier, c'était l'anniversaire de ma fille Gabriella alors qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma femme et de mon cousin, qui est aussi mon cavalier, Caio Carvalho. Cette victoire me motive d'autant plus à continuer de travailler encore plus dur pour pouvoir peut-être réaliser mes autres rêves qui sont de gagner Aix-la-Chapelle et Calgary … les deux autres étapes du Rolex Grand Slam avec un cheval aussi extraordinaire que Quabri. L'histoire de Quabri a commencé avec un moment difficile lorsqu'on m'a retiré un cheval (Cornet d'Amour) ce qui m'a privé de mes chances en vue des Jeux Olympiques de Londres. La mère de ma femme m'a alors offert la chance de rêver pour Rio de Janeiro en me disant que si je trouvais un cheval capable d'aller à Rio, elle voulait l'acheter pour moi et je tiens vraiment à la remercier pour toute cette magnifique histoire», glissera Pedro Veniss.