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Peder Fredricson double les jumeaux Philippaerts à Stockholm, et Stefan Eder enflamme Rouen

Sport lundi 28 novembre 2022 Mélina Massias

À Stockholm et Rouen, les cavaliers ont dû souffler un grand coup en sachant que Julien Epaillard ne serait pas présent. En l’absence du Normand, d’autres noms ont pu briller, à commencer par le déjà légendaire Peder Fredricson, vainqueur sur ses terres d’un Grand Prix 4* toujours moderne et plaisant. En devançant les jumeaux Philippaerts, le Suédois, champion olympique et du monde par équipe ces deux dernières années, a offert à son fidèle H&M Christian K son plus beau succès. Même bilan pour Stefan Eder qui a, lui, triomphé à Rouen, en Seine-Maritime, juché sur Condaro, un hongre de treize ans encore peu expérimenté. La paire autrichienne a doublé au barrage deux locaux, associés à autant de représentants du stud-book Selle Français, décidément en pleine forme ce week-end : Valentin Besnard sur Dynastie de Beaufour et Pénélope Leprevost associée à Bingo Del Tondou.

Discret sur la scène internationale cette année, Peder Fredricson n’a rien perdu de sa maestra. Le Suédois, sacré champion olympique et du monde par équipe en 2021 et 2022, et également couronnée d’une médaille d’argent individuelle à Tokyo, l’a encore prouvé, dimanche 27 novembre, en décrochant pour la première fois la Grand Prix 4* de Stockholm. Disputé dans un écrin moderne et agréable, et ponctué d’activités plus bonne enfant les unes que les autres, où les cavaliers ne se font pas prier pour grimper sur d’adorables poneys Fjord et changer, le temps de quelques minutes, de discipline, le concours scandinave a encore fait carton plein. “Ce n’est jamais comme ça ailleurs. Je crois que la Suède est unique pour son intérêt. J’ai vraiment senti ce soutien et, bien sûr, c’est encore plus sympa d’offrir une victoire [à ce public]”, a commenté l’actuel neuvième meilleur cavalier du monde en conférence de presse au sujet de l'ambiance.

D’ailleurs, Peder Fredricson ne s’attendait pas vraiment à gagner, H&M Christian K, son partenaire du jour, n’étant pas le plus rapide. “Mais c’est un vrai battant”, a-t-il souligné. À quinze ans, le hongre, médaillé d’argent aux Jeux équestres mondiaux de Tryon en 2018, a décroché son tout premier Grand Prix international, après avoir montré tout son génie en abordant le double du barrage. Le Suédois a, en effet, franchi la combinaison rênes longues, faisant appel à ses souvenirs de concours complet, pour laisser son petit bai, arrivé un peu près de l’entrée, utiliser son corps comme bon lui semblait, comme il l’a confié à World of Showjumping. Et cela a payé ! En coupant la ligne d’arrivée en 41”55, le duo a pris juste assez d’avance pour supplanter les jumeaux Philippaerts.

Peder Fredricson et son fidèle Christian K, désormais monté en hackamore. © Roland Thunholm/SIHS

Dans cette épreuve, qui ne comptait que dix-sept partants, huit couples se sont bagarrés sur un tracé réduit. Parmi eux, les deux frères Philippaerts, Olivier et Nicola. Associés respectivement à leurs deux stars de dix ans H&M Miro et Luna van’t Ruytershof - cette dernière étant issue de la même souche qu’Emerald, Diamanthina, Pégase, ou encore Messi van’t Ruytershof, son frère utérin, et ayant été sacrée de Belgique un peu plus tôt cette année -, les jumeaux ont complété le trio de tête en s’accaparant les rangs deux et trois. Une sacrée réussite pour la famille Philippaerts et ses équipes. Ce résultat a donné une image parfaite sur le podium, les trois meilleurs de cette épreuve portant tous… la même veste ! Enfin, le dernier double sans-faute de l'après-midi est à mettre au crédit d’une talentueuse Suédoise : Angelica Augustsson Zanotelli. L’amazone avait sellé pour l’occasion la très prometteuse Chadora Lady, neuf ans et descendante de Chacco-Blue, toujours en tête du classement des meilleurs sires édité par la Fédération mondiale de l'élevage de chevaux de sport (WBFSH).

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Grâce à sa deuxième place dans le Grand Prix, Olivier Philippaerts a doublé Marlon Mòdolo Zanotelli au classement général des meilleurs cavaliers de l’événement. Le Belge devance d’une toute petite unité le Brésilien, qui a marqué des points dans quatre des cinq épreuves du week-end.

Le classement complet du Grand Prix ici.
Le classement complet des cavaliers ici.

Valentin Besnard à un cheveu du doublé à Rouen

En parallèle du CSI 4* de Stockholm et de l’étape de la Coupe du monde Longines de Madrid, théâtre d’une énième victoire de Julien Epaillard, la piste de Rouen, dont les tribunes étaient prêtes à déborder, a, elle aussi, accueilli un Grand Prix 4*. Vainqueur de l’édition 2021 avec l’excellent Beau Goss du Park, désormais confié aux rênes du Belge Grégory Wathelet, Valentin Besnard a bien failli enfoncer le clou avec la très en vue Dynastie de Beaufour, pépite de l’élevage d’Eric Levallois. Finalement, le duo, formé depuis avril dernier seulement, s’est incliné pour deux maigres centièmes. Qu’importe, en sept mois, les deux nouveaux complices auront connu une ascension remarquable, de leur première victoire à 1,50m, sur le circuit du Grand National FFE/AC-Print, en juillet, jusqu'à cette deuxième place à Rouen, en passant par un classement dans le Grand Prix 3* de Saint-Lô, et une première sélection en Coupe des nations, il y a un mois, au CSIO 3* de Vejer de la Frontera. L’avenir s’annonce donc radieux pour cette fille de Diamant de Semilly et petite-fille de Cassini I, un croisement particulièrement apprécié par l’indissociable partenaire du premier cité, et qui a déjà fait ses preuves, en donnant notamment Dominator 2000.

Valentin Besnard et Dynastie de Beaufour. © Pixel Events

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Mais le héros de l’après-midi, à Equi Seine, fut bel et bien Stefan Eder. L’Autrichien a triomphé aux rênes de Condaro, un hongre oldenbourgeois de treize ans. Alors qu’il n’a pris part qu’à une cinquantaine de parcours internationaux, le fils de Contender I, propriété de la cavalière de dressage Victoria Max-Theurer, a remporté sa plus belle et seule victoire face à une concurrence mondiale en Seine-Maritime. Grâce à un barrage rondement mené et achevé en 39”22, Stefan Eder, au départ de quatre championnats d’Europe Séniors et des Jeux équestres mondiaux d’Aix-la-Chapelle en 2006, a pu lever le poing en l’air.

Stefan Eder a pleinement savouré son tour d'honneur à Rouen ! © Pixel Events

Dans la même seconde que son compatriote et que l’heureux lauréat, Pénélope Leprevost s’est contentée d’une très bonne troisième place avec Bingo Del Tondou, qui ne cesse de confirmer son potentiel, après d’excellents résultats, dans les temps forts des CSI 3* de Cabourg, Saint-Lô, Deauville, Grimaud, puis CSI 4* de Grimaud une nouvelle fois, Saint-Lô et surtout une quatrième place dans l’étape de la Coupe du monde du CSI 5*-W de Lyon. En somme, le gris n’a rien raté cette saison et 2023 pourrait bien être l’année de l’avènement pour ce fils de Vigo d’Arsouilles.

L'excellent Bingo Del Tondou, fils de Vigo d'Arsouilles. © Pixel Events

Dernier double zéro de cette épreuve de haute volée, la Belge Annelies Vorsselmans a parfaitement guidé son Iron Man 15 (ex Farges VDL) vers la quatrième position. Associée depuis mai dernier, la paire a enregistré son meilleur résultat en devançant Cédric Hurel, Gilles Thomas et William Funnel, tous trois plus rapides que Stefan Eder mais sanctionnés d’une faute sur Fantasio Floreval, Feromas van Beek et Equine America*Billy Picador.

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Les résultats complets ici.
Toutes les épreuves du CSI 4* de Rouen sont à (re)voir sur GRANDPRIX.tv.

Photo à la Une : Le podium du Grand Prix 4* de Stockholm. © Roland Thunholm/SIHS