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Pat Parelli en Belgique !

Reportages mercredi 20 août 2014
Pat Parelli coach les jeunes talents belges. Pour la troisième fois, le dresseur américain Pat Parelli était sur le territoire belge. Véritable légende vivante au même titre que Monty Roberts, l'américain est venu gratuitement dans les installations du Sentower Park à Opglabeek pour y dispenser son savoir devant des tribunes pleines et des élèves de choix. Face à l'éthologue de 60 ans, trois grandes promesses de l'équitation belge dont deux représenteront nos couleurs à Caen dès la semaine prochaine : Olivier & Nicola Philippaerts ainsi que la cavalière de concours complet Lara de Liedekerke, 12 ème mondiale dans sa discipline. Durant près de trois heures, les élèves auront attentivement suivis les instructions en ayant pris le soin d'amener des chevaux avec de vraies difficultés pour être certain de ne pas passer une soirée tranquille. Le maître jette un billet de 100 euros au sol : but du jeux, le premier qui réussit à garder le pied de son cheval dessus 10 secondes empoche le billet ! Résultat : le billet est reparti (un peu déchiré) dans la poche de l'américain ! Les trois cavaliers nous ont livré leurs impressions sur leur soirée pendant que le mythe débutait une séance de dédicace très attendue par un public belge mais aussi hollandais, allemand et français. Nicola Philippaerts : « J'avais opté pour Quenzo de la Roque qui est un cheval très spécial car il a vite peur de beaucoup de choses ce qui rend les choses plus difficile. Maintenant, je pense qu'il ne faut pas venir ici avec un cheval facile sinon tu n'apprends rien. Je pense que je veux retenir de cette expérience que l'on peut faire beaucoup de choses sans faire autant de mouvement. Il faut être plus léger et ne pas toujours vouloir faire des efforts pour essayer d'aider le cheval car à la fin, il doit faire lui-même. J'avais bien vu quelques videos avant de venir mais je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Maintenant, je pense que Pat Parelli est vraiment un véritable homme de cheval. Il sait exactement ce qu'il fait avec tous les chevaux et c'était très agréable de pouvoir être ici et de pouvoir suivre un cours avec lui. Lorsqu'on m'a proposé cela, j'ai tout de suite accepté. Dans tous les métiers, tu peux apprendre quelque chose. Maintenant, nous allons voir l'évolution du cheval par la suite. On ne va pas transformer le cheval en une fois, il faudra refaire ces exercices mais à la fin, mon cheval était beaucoup plus calme, il avait parfois encore peur de la cravache mais je pense qu'il a beaucoup appris durant ces trois heures. C'est incroyable le monde qui était présent aujourd'hui mais c'est quelqu'un de tellement connu que ce soit en Europe ou dans le monde que cela n'a rien d'étonnant. Beaucoup de gens veulent le voir et c'est aussi une des raisons pour lesquels je suis content d'être ici et d'avoir pu avoir eu ce cours avec lui. » Olivier Philippaerts : « J'avais opté pour Hakon de Calvarie qui est un étalon de 7 ans que je monte depuis maintenant 2 ans. On m'avait demandé de prendre un cheval qui présentait un problème et j'ai choisi celui-ci car c'est un cheval avec lequel nous rencontrons des difficultés pour changer de pied et qui peut parfois être très compliqué dans la piste. Je me suis dit que j'allais essayer et que nous verrions bien et je dois dire qu'à la fin de la séance avec les conseils que le coach a donnés, cela fonctionnait déjà beaucoup mieux. Lorsqu'on m'a proposé de venir, j'ai tout de suite accepté car j'ai déjà entendu plein d'histoire sur le fait que des gens comme lui pouvaient résoudre ce genre de problème. C'est un homme de cheval et je pense qu'ils ont fait de bonnes choses déjà. Je ne savais pas à quoi m'attendre, c'est quelque chose de nouveau pour moi, je n'avais jamais vu quelque chose comme ça. Je connais un homme aux USA qui fait la même chose que lui et lorsque je vais faire des concours aux USA, il m'a déjà donné pleins de petits conseils qui m'ont aidé beaucoup alors j'ai pensé tout de suite que ça pouvait être intéressant de venir à une leçon comme cela et c'est ce que j'ai fait et je suis content de l'avoir fait. Je pense que les problèmes que je rencontre avec ce cheval, je le rencontrerai de nouveau avec d'autres plus tard alors je suis content d'avoir l'occasion de compléter ma formation avec de tels cours. Il y avait aujourd'hui beaucoup de monde, cela avait déjà été le cas lors du premier concours d'ouverture ici même si cela a été un peu moins par la suite mais je pense que le Sentower Park est un endroit énorme qui pour le sport équestre est vraiment spécial. J'espère que cela continuera comme cela. Je pense que cela va devenir une bonne place ici. Je pense que Kurt Gravermeier ne va pas être fâché que je suis venu mais qu'au contraire, il va demander ce qu'il m'a dit, ce que l'on peut changer et ce que l'on peut améliorer. Tout le monde, même les meilleurs cavaliers du monde, peuvent apprendre de gens comme lui.» Lara de Liedekerke : « Honnêtement, j'ai toujours eu envie de goûter à cela. Je pense que beaucoup d'instructeurs se prennent pour Pat Parelli mais il n'y a rien à faire, il n'y en a qu'un ! Je connais très bien Aurélie De Mévius qui m'avait proposé de participer mais j'avais un peur de me faire engueuler à une semaine des jeux mondiaux car je voulais vraiment emmener Quella Langonnaise mais c'est ma jument de réserve pour les Jeux Mondiaux puis hier, j'ai appelé Aurélie en lui disant que j'avais vraiment envie de venir. Ducati van den Overdam est en parfaite santé et c'est donc elle qui partira la semaine prochaine à Caen, je pouvais donc venir avec Quella comme je le souhaitais ce qui n'aurait pas été possible si c'était elle qui aurait dû venir avec moi à Caen. Mon professeur de dressage me tuerait s'il me voyait galoper rêne longue comme ça même si je pense que si Ducati se blesse, ça ne posera pas de problème pour Quella de quand même aller à Caen. J'avais vraiment envie d'essayer d'autant que depuis mes débuts en équitation, on m'a toujours formalisée à avoir les rênes tendues, plier à gauche, plier à droite et jamais trop laisser mon cheval en liberté … mais bon quand je vois Gregory Wathelet qui perd son bridon à Paris et qui termine son parcours en sautant cinq obstacles, je ne suis pas certaine de savoir le faire. Je ne dis pas qu'il fait du Pat Parelli mais je pense qu'il a une autorité intrinsèque vis-à-vis de ces chevaux qui fait que cela se passe bien et je pense que nous recherchons tout ça à haut niveau. Pat Parelli est je pense un moyen comme un autre de par ses licols, sa manière de mettre la tête du cheval en bas, que le cheval nous écoute, nous respecte. Ici, lorsque je lâche les rênes et qu'elle me regarde et qu'elle reste avec moi cela me fait plaisir. Lorsque je suis entrée dans la piste, si j'avais lâché mes rênes, je me serais retrouvée à la sortie tout de suite et au final, elle adhérait, elle comprenait ce qu'on lui demandait … même si je dois bien admettre que je ne suis pas certaine d'avoir tout compris car on a fait beaucoup de choses avec des marche avant, marche arrière, tourner sur le côté … etc et même si parfois, elle ne le faisait pas tout de suite, elle essayait de comprendre puis le faisait quand même. J'espère encore avoir un petit débriefing avec le maître ce soir. C'est gai de voir à quel point ils sont réceptifs et que le travail que l'on fait tous les jours nous aide. Je pense que c'est la meilleure jument que j'ai dans mon écurie mais son stress fait qu'elle reste mon cheval « plan B » car même si je peux gagner si elle est calme, je peux aussi être loin loin derrière si ça ne va pas et c'est pour ça que j'aimerais vraiment trouver un moyen pour qu'elle arrive à utiliser ses qualités sans qu'elles ne soient détruite pas son stress. Au début, quand je prenais le micro, elle tremblait comme un vibromasseur en dessous de moi ! Les gens me prennent pour une conne. Lorsque j'ai ouvert le camion en arrivant ici, elle coulait. Elle se met dans des états pas possible et moi, j'aimerais l'avoir détendue et je pense que lorsqu'Aurélie De Mevius reviendra en Belgique car Pat Parelli, il est … là-bas au Texas, j'essaierai de prendre cours avec elle car je pense que c'est quand même une idée de respect, d'écoute et de discipline que tous les cavaliers doivent avoir. Je pense que certains cavaliers ont plus besoin d'aide car ils ont moins d'autorité naturelle. Pour ma part, avec dix chevaux à monter par jour, j'ai appris à me faire respecter sans pour autant utiliser du Pat Parelli, ni être brutale… j'anticipe ce qu'ils vont faire. Je pense qu'ici, c'est vraiment une orientation vers laquelle les gens devraient aller. Avec des animaux de 500 kilos, si on utilise la violence, on n'a aucune chance. Je dois par contre bien admettre que quand j'ai vu toutes ces voitures et le monde qu'il y avait, je me suis demandé ce que je faisais là. Je sais que je vais au WEG la semaine prochaine mais ici, j'arrivais dans une piste où je ne savais pas ce qu'on allait faire. Je ne savais pas si j'allais monter ou pas. Finalement, la plus grande fierté que j'ai eu, c'est lorsque, la première fois qu'il a agité son fouet, ma jument n'a pas bougé et je me suis dit : tout compte fait quand elle fait des cross quatre étoiles et qu'elle saute des bacs, elle me fait quand même confiance. Cela m'a fait plaisir que lorsque je lui dise reste là, elle est restée. Il n'y a rien à faire, je fais de l'équitation traditionnelle : j'ai une selle, un bridon, des guêtres et je travaille aussi avec mes mains et mes jambes … puis il me dit, lâche tes rênes, prends le bout de tes rênes et que mon cheval part en zig zag, je me rends compte qu'il n'est pas aussi fort entre mes jambes que ce que je prétends qu'il est alors que lui, il met ses jambes et le cheval part tout droit, il pousse une jambe, le cheval tourne. Honnêtement, c'est vers là qu'on doit aller même si sur le rectangle des WEG la semaine prochaine, je ne vais pas essayer de prendre mes rênes longues et de prétendre faire un appuyer mais je pense qu'on doit quand même aller vers là : sans la force mais avec l'attention et le respect des aides. Cela m'a par contre perturbé qu'il me dise qu'on doit avoir le poids du corps vers l'avant pour maintenir la jument sur place alors que j'aurais eu tendance à laisser mon poids du corps au milieu car lorsque je suis en cross et que je veux qu'elle accélère, je me penche encore plus en avant. Je pense néanmoins que le but c'est vraiment de jouer avec le poids de son corps selon si on veut aller vers l'avant ou les mettre sur l'arrière-main naturellement sans avoir à arracher la bouche. C'est beaucoup plus naturel que les demi-arrêts même si c'est le dialogue qu'on leur a communiqué depuis le début et que cela devient une communication naturelle. Je pense néanmoins que si je dois débourrer un jeune cheval, je pense que j'essaierai vraiment de le débourrer plus dans ce sens. Je me souviens aussi que quand j'avais cours avec Karin Donckers, elle me demandait de ne reprendre qu'avec les cuisses et de rassembler mon cheval qu'avec mes cuisses : j'ai appris beaucoup de cela aussi. Pat Parelli, il est vraiment plus avec le haut du corps et il veut vraiment que l'on sorte les pointes de pied. Je me sentais un peu comme une godiche mais c'était intéressant et il y a quelques chevaux avec lesquels je pense que ça leur conviendrait bien que je leur consacre plus de temps dans cette direction. Lorsque je suis arrivée ici, j'ai appelé ma maman en lui disant qu'elle ne s'imaginait pas le monde qu'il y avait et elle m'a répondu : « Mais attends, c'est Pat Parelli lui-même, c'est le mythe ! C'est vrai que c'est un monument qui fait beaucoup parler de lui pour le moment et que beaucoup de cavaliers l'utilisent. Il est certes très commercial mais tout le monde doit gagner sa vie et ce n'est certainement pas moi qui vais cracher dessus. Je pense qu'il instaure un véritable respect du cheval au niveau de la communication et ça implore le respect de voir tout ce qu'il fait sans rêne. Le voir tourner sur les hanches, accélérer, reprendre d'autant que je ne pense pas qu'il soit venu jusqu'ici avec un cheval à lui et que c'est peut-être un cheval qu'il a monté juste avant. Moi, savoir monter un cheval que je connaitrais depuis une semaine en trouvant aussi vite les boutons, ça implore le respect. C'est un vrai homme de cheval et c'est peut-être un des meilleurs homme de chevaux au monde. »