Grand Prix Depuis une semaine, les météorologistes s'étaient accordés pour annoncer un dimanche pluvieux… et si la matinée aura été calme, le début du Grand Prix de Lummen aura coïncidé avec la tombée du rideau ! Durant plus de deux heures, la pluie n'aura pas cessé un seul instant. Les organisateurs avaient installé pour la première fois des tribunes couvertes, ils auront été bien inspirés ! 50 couples prendront le départ sous une pluie battante. Première à s'élancer suite au forfait de William Whitaker, Gudrun Patteet réussit d'emblée le premier sans-faute avec Sea Coast Pebles Z (Picasso Z). Derrière, ce sera plus difficile et pour son premier Grand Prix cinq étoiles, Fabienne Lange devra en plus faire avec l'équipe du chef de piste cachée sous les arbres à côté du double de palanques suivant la rivière qui inquiétera Venue Fée des Hazalles (Président) donnant des allures de scores sévères à une très belle prestation de l'alezane.
Marie Pellegrin aussi devra faire avec un stop d'Admirable (A Jungle Prince) devant le double Longines placé juste après la rivière alors qu'ils bouclent tout le reste du parcours sans aucune pénalité.
La pluie gêne, c'est certain, la concentration n'est pas optimale et Niklaus Rutschi se trompera de vertical à sauter prenant le 10 à l'envers au lieu du 5, élimination !
Belle prestation pour Dominique Joassin et Best of Opus Dei Z (Balou du Rouet) malgré deux fautes coup sur coup dans la ligne d'oxer 8 et 9 pour leur premier Grand Prix5*. « Je suis content mais déçu pour le cheval car je suis arrivé trop près, c'est dommage. » Le triple oxer-vertical-vertical placé à côté de la mare aura également fait son lot de victimes à l'image de Shane Breen avec Golden Hawk (ex Figo de Muze ; par Vigo d'Arsouilles), frère utérin de London qui se fera piéger sur l'obstacle central comme le cavalier des écuries Stephex qui emmenait pour la première fois l'ancien champion du monde des 6 ans, Gangster de Longchamps (Orlando) à ce niveau d'épreuve. Ils seront finalement 10 à avoir résolu l'énigme de Lucien Sommers sans qu'aucun couple n'ait été pénalisé uniquement par le chronomètre.Gudrun Patteet s'élance de nouveau en première position mais la cavalière Sea Coast perd ses espoirs dès le deuxième obstacle avant de doubler la mise sur l'ultime obstacle aux couleurs de son sponsor avec Pebles Z (Picasso). La cavalière aura néanmoins connu un magnifique dimanche puisqu'en plus du titre de champion de Belgique des 7 ans, Gudrun Patteet terminera également troisième du Grand Prix** avec Sea Coast Hadise.
Déjà vainqueur plus tôt dans le week-end d'une épreuve 145, Jérôme Guery revient avec Papillon Z (Perhaps) pour aborder le barrage alors qu'il ne s'agit que de leur deuxième concours ensemble ! Mais une fois passé devant la porte pour aller prendre le départ, le gris se dit qu'il en a fait assez, il s'arrête et se pointe ! L'ancien champion de Belgique ne l'entend pas de cette oreille et réussit à convaincre son partenaire de se remettre sur le droit chemin avant d'être pénalisé par le chronomètre. Un peu émoussé, le couple est tout à coup conquérant. Ils virevoltent, tout leur réussi : sans faute en 43''27, ils n'auront rien lâché ! Il y a toujours un Devos dans les bons coups et quand c'est n'est pas Pieter, c'est son frère Wouter. Il attaque avec son fidèle Tonik Hero (Ogano Sitte) mais il ne peut éviter une faute sur la troisième difficulté avant de doubler la mise sur le dernier, dommage. Les Belges étaient en forme à Lummen et c'est cette fois Karel Cox qui s'élance avec son étalon Gentleman (Couleur Rubin x Clinton) mais malheureusement, leurs espoirs s'estompent avec une petite touchette sur le deuxième obstacle … et la barre qui tombe. « C'est dommage, je suis parti dans l'idée de ne pas prendre trop de risques et sur le deuxième obstacle, il fait une toute petite touchette et j'ai décidé de continuer tranquillement mais à la fin, je me dis qu'il a fait cela avec tant de facilité que j'aurais pu prendre plus de risques et que peut-être nous n'aurions pas fait de faute… mais ça, c'est toujours facile à s'imaginer après. Je ne peux être que content de mon cheval car c'était son premier Grand Prix cinq étoiles. Cette année, il n'a pas raté grand-chose et il aime particulièrement la piste de Lummen puisque lors de la première semaine du Spring Tour, nous avons gagné l'épreuve ranking et le Grand Prix puis la suivante, nous remportons de nouveau la ranking et prenons la troisième place dans le Grand Prix. Gentleman est un cheval formidable : respectueux et facile à monter. C'est un cheval que je connais depuis sa naissance puisqu'il est né chez mon voisin. Sa grand-mère était une jument très compétitive dans la région. Un jour, Jos Stevens, qui est chez moi depuis plusieurs années m'a dit que c'était dommage que je vende toujours mes chevaux … mais c'est mon métier alors je lui ai proposé de m'acheter un cheval et je lui ai proposé Gentleman. Il l'a acheté pour que je puisse faire du sport lorsqu'il avait 7 ans. L'an dernier, nous étions en finale du championnat de Belgique puis nous étions sans-faute dans les Sires of the World de Malines mais nous avons fait une faute au barrage en tentant d'aller vite alors qu'il n'avait que 8 ans. Cela faisait partie de notre plan. Aujourd'hui, il a neuf ans et il est prêt pour le grand sport. J'ai eu la chance de faire partie de l'équipe belge lors des championnats d'Europe en Jeunes cavaliers mais depuis je suis avant tout marchand de chevaux. Avec Gentleman, j'espère que j'aurai encore l'occasion de faire de beaux concours. Ce soir, nous partons avec les chevaux en direction de Drammen pour le CSIO avec ma compagne, Marit Skollerud, qui est Norvégienne et qui a terminé 4 ème du Grand Prix deux étoiles ce week-end à Lummen. Après, Gentleman aura droit à trois semaines de repos puis nous verrons si l'on nous propose de participer à un beau concours, cela me plairait beaucoup. » réagira Karel Cox. Ils étaient déjà double sans-faute dans la coupe des nations, Niels Bruynseels et l'ancien champion de France des trois ans, Pommeau du Heup (Helios de la Cour II) sont encore et toujours là. Le couple signe un nouveau sans faute très propre, magnifique, mais sans tenir compte du chronomètre : 45''06, deuxième place provisoire. « Je ne peux être que content avec un tel résultat. Mon cheval n'est pas le plus rapide alors je n'ai aucun intérêt à tout tenter. Il est vraiment dans une forme incroyable. Il a magnifiquement sauté dans la coupe des nations même si je lui ai mis un peu trop de pression en première manche et il s'est crispé un petit peu puis il a mieux sauté en deuxième manche et finalement il a encore sauté de manière formidable ici. Je pense que j'ai encore mieux monté le Grand Prix et le feeling était encore mieux aujourd'hui à tel point que j'avais la sensation à la fin du barrage qu'il pouvait encore sauter un tour. C'était un concours très important pour moi car je tenais à montrer au sélectionneur que je pouvais répondre présent. Lorsque je suis arrivé ici, je n'avais pas de plan précis pour le Grand Prix. Pommeau et Filou D pouvaient potentiellement le sauter tous les deux mais quand j'ai vu la forme de Pommeau vendredi, cela ne faisait aucun doute pour moi que c'était lui qui allait aussi faire le Grand Prix. Je n'ai pas la chance d'être assez haut dans le ranking pour pouvoir disputer des étapes du Global Tour alors c'est certain que j'espère encore avoir la chance de pouvoir disputer quelques concours de Super League et même si c'est encore trop tôt pour en parler, j'espère avoir une chance en vue des championnats d'Europe. » Après un premier tour magistral avec une aisance impressionnante, Nicolas Delmotte revient avec l'étalon Selle Français Number One d'Iso (Baloubet du Rouet) mais cette fois, le couple ne peut éviter une faute en milieu de barrage sur le vertical laissé en vestige du triple. « Depuis le début de saison, Number est sans faute dans tous les Grand Prix qu'il a fait ! Aujourd'hui, il y avait une belle épreuve et au premier tour, le cheval a vraiment sauté magnifiquement. J'ai eu la chance de passer en milieu d'épreuve où le sol était encore bon alors qu'à la fin, il y avait peut-être un peu moins de frappe mais ça allait par rapport à la pluie que l'on a eue aujourd'hui. Au barrage, cela glissait un peu ce qui explique ma faute. Le cheval glissait, je n'avais pas de bons appuis, c'est pour ça que je n'ai pas osé aller trop vite et que j'ai préféré rester à 4 points. Aujourd'hui, il faut que l'on arrive à bien gérer les concours, bien gérer les terrains sur lesquels on engage pour essayer d'aller faire de beaux concours. Le cheval saute merveilleusement bien mais même si j'ai de grandes ambitions et je rêve pourquoi pas d'un jour monter un championnat, je veux rester modéré et prudent dans mes propos. » réagira le Nordiste. Le week-end avait mal commencé avec une grosse désillusion dans la coupe des nations mais Simon Delestre n'est du genre à se laisser abattre si facilement. Retour deux jours plus tard dans la piste avec un changement d'embouchure et un sans-faute à la clé ! Le couple a des choses à se faire pardonner, ils attaquent ! Malheureusement, ils ne pourront éviter une faute sur l'avant dernier obstacle, dommage ! « Après la coupe des nations, j'ai avant tout eu peur. Je me suis dit que soit, c'était la remise en route et que ce n'était qu'un accident … soit le cheval était blessé ! J'avais donc très peur du résultat samedi matin mais le vétérinaire fédéral l'a regardé directement samedi matin et à part quelques contractures logiques par rapport aux efforts fournis la veille, il n'y avait rien d'anormal. Par contre, le cheval était particulièrement amorphe, nous l'avons donc bien boosté et dans le Grand Prix, j'ai retrouvé mon cheval. Pour le Grand Prix, j'ai décidé de remettre le tandem comme lors des championnats du monde car je trouve que parfois en pelham, il est toujours collé au mors alors que quand je mets le tandem ou l'hackamore, il est beaucoup moins contraint … mais il tire plus. Néanmoins, comme il avait déjà réalisé trois gros parcours durant le week-end, je n'avais pas trop peur de me faire emmener. Malgré la pluie, je voulais vraiment voir où nous en étions puisqu'il était en forme physiquement. Vendredi, il a fait des fautes qu'il ne m'avait jamais faites avant et je ne reconnaissais pas mon cheval. Je pensais que musculairement, il n'est pas encore à 100% de ses capacités après son break de 8 ou 9 semaines où il ne s'est consacré qu'à la reproduction … mais ça, je le pense toujours. Lors de sa rentrée à Hardelot, il sautait formidable … mais un tel cheval peut sauter un Grand Prix trois étoiles en faisant démonstration alors qu'il n'est qu'à 75% de ses capacités … mais il n'a pas pris la mesure des difficultés qu'il y avait à franchir vendredi et il s'est fait avoir. C'est un cheval respectueux qui sait réagir … et je pensais qu'il allait réagir en seconde manche mais il a fallu qu'il passe une nuit là-dessus pour réagir dimanche. Ma crainte était vraiment qu'il y ait un problème physique qui aurait été contraignant surtout en début de saison après le repos dont il venait de profiter. Ici, je pense qu'il a juste besoin de reprendre le rythme des concours et nous retrouverons le cheval que l'on connaît tous d'ici trois-quatre concours. Lorsque je l'ai monté samedi matin, il était bien mais il était vraiment cuit. Il a accusé le coup, c'est comme ça, ce n'est pas très grave. Il nous avait vraiment impressionné à Hardelot mais je pense qu'il faut vraiment se rendre compte que musculairement, il reste du travail et dans sa tête, il faut qu'il retrouve son esprit de concours comme il l'a fait dimanche en étant de nouveau agressif vis-à-vis des obstacles.» Grande promesse du sport belge, l'étalon Bisquet Balou C (Balou du Rouet) est de retour aux affaires et fait une entrée remarquée dans la cour des grands avec un somptueux sans-faute sous la selle de Nicola Philippaerts. Au barrage malheureusement, ils ne pourront éviter deux fautes en fin de tour mais pas de quoi décourager la jeune promesse du sport belge. « C'est dommage cette pluie car le reste était vraiment super mais malgré tout la piste est restée très bonne et les chevaux ont bien sauté. On a vu un joli sport avec des Belges en forme ! A Lummen, tout le monde veut bien faire. Nous avons très peu de cinq étoiles à l'extérieur alors on veut faire le meilleur résultat possible. Bisquet avait fait une fois un cinq étoiles, c'était lors de la coupe du monde de Bordeaux l'an dernier puis il a été blessé très longtemps et quand j'ai marché la piste, je me suis dit que c'était quand même haut mais il a sauté fantastique. Après un an d'absence, il a seulement sauté des épreuves 1m40 et 1m45 à Arezzo et il a sauté vraiment magnifique. Je pense qu'il a encore besoin d'un peu de rythme pour aborder le deuxième tour mais le sentiment était tellement incroyable dessus que je voulais essayer. J'ai toujours dit que c'était un bon cheval : il a les moyens, il a les qualités mais maintenant, il est temps qu'il s'aguerrisse à ce niveau. Il confirme aujourd'hui ce que je pense de lui depuis le début et j'espère qu'un jour nous pourrons gagner mais il ne fallait pas rêver non plus, on ne peut pas gagner après une si longue absence. J'ai essayé parce qu'on veut toujours gagner mais je dois le respecter, il donne tout ce qu'il peut, il a été longtemps blessé … aujourd'hui, il faut qu'il prenne encore un peu de masse musculaire et un peu de rythme. » glissera avec un sourire Nicola Philippaerts. Jérôme Guery est désormais assuré du podium car il ne reste plus que deux couples à partir. Le premier est sans aucun doute le plus expérimenté : Cassio Rivetti est en selle sur son vétéran de 17 ans, Vivant vd Heffinck (Fuego du Prelet)… mais le couple faute coup sur coup sur les deux oxers en fin de tour. C'est loupé ! Dernier à s'élancer, Harrie Smolders peut de nouveau compter sur un Emerald vh Ruytershof (Diamant de Sémilly x Carthago) revenu en forme et le Hollandais attaque encouragé par ses nombreux supporters présents. Le cavalier des écuries Euro Horse réalise un magnifique tour sans pénalité et regarde le chronomètre une fois franchi le dernier obstacle : 43''38, c'est 11 petits centièmes de plus ! Première victoire en CSIO***** pour Jérôme Guery, un mois après l'arrivée de Papillon Z dans ses écuries ! « C'est une grande satisfaction aujourd'hui ! C'est la deuxième victoire de Papillon dans un Grand Prix cinq étoiles après avoir remporté celui d'Helsinki avec Gregory Wathelet et en plus c'est la première victoire de Jérôme Guery à ce niveau alors oui, je suis comblé. Papillon continue de m'impressionner et Jérôme aussi ! » réagira Yves Woitrin, son propriétaire, placé discrètement au milieu des spectateurs pour profiter de ce bon moment. Peter Postelman ne pouvait se montrer que ravi vis-à-vis du podium de ce Grand Prix : « Niels Bruynseels nous a offert des parcours magnifiques durant ce week-end. Je pense parfois en le regardant qu'il pense qu'il y a un prix pour le style à la fin du Grand Prix et si c'était le cas, il aurait mon vote. Harrie Smolders termine avec le prix du meilleur cavalier du concours … mais je pense que s'il avait galopé après le dernier obstacle au lieu de regarder le chronomètre, l'issue aurait pu être différente.. Et enfin, je félicite Jérôme Guery pour cette victoire avec un cheval que je connais très bien car, si peu de gens le savent, Stephan Corten a acheté Papillon Z lorsqu'il était poulain et il a grandi ici dans les prairies de Lummen. Ma fille, Messina, a réalisé plusieurs parcours avec lui dans les jeunes chevaux avant qu'il ne soit vendu à son propriétaire actuel. » « Je pense que je peux être content avec la seconde place. La saison dernière, nous n'avons pas eu de chance avec Emerald. Nous avions tout planifié en vue des championnats du monde mais cela ne s'est pas déroulé comme prévu et après Falsterbo, j'ai jugé qu'il était préférable de le mettre au repos complet jusqu'au début de cette année où nous l'avons emmené en Floride pour préparer la saison.Il y a directement très bien sauté puis il a montré ici que ce soit à la coupe des nations ou dans le Grand Prix qu'il avait récupéré toute sa puissance et qu'il était de retour. Je suis content d'être le meilleur cavalier du concours mais ce n'est possible que parce que mes chevaux sont en top forme actuellement et cela rend toujours les choses plus faciles. »
« Papillon est arrivé dans mes écuries il y a très peu de temps mais nous avons directement eu une bonne connexion ensemble. J'ai tout de suite beaucoup aimé ce cheval. Papillon est un cheval d'expérience qui connaît son métier. Il a déjà réalisé de très belles choses que ce soit avec Rik Hemeryck ou Grégory Wathelet, ses précédents cavaliers. Il faut juste prendre le temps d'établir une relation et cela s'est passé très vite pour nous. Nous avons eu une petite incompréhension le premier jour de notre premier concours au trois étoiles de Lanaken mais ensuite tout s'est enchaîné très rapidement. Nous étions sans faute le jour suivant et double sans faute dans le Grand Prix le dimanche où nous sommes 4 èmes . Directement après cela, j'ai appelé Dirk Demeersman pour lui dire que je pensais que mon cheval était bel et bien prêt pour aller à Lummen. C'était une décision difficile mais j'ai dit à Peter Postelman que si je venais à Lummen, je lui promettais que ce n'était pas pour faire de la figuration et je tiens à le remercier ainsi que Dirk de m'avoir fait confiance. Le premier jour, nous avons remporté l'épreuve 145 facilement, sans forcer avec un très bon feeling. Le jour suivant, il était de nouveau sans-faute mais j'ai voulu partir pour la gagne lors de la première épreuve de qualification pour ce Grand Prix et là, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Papillon est un cheval très gentil et respectueux mais il a besoin de confiance en son cavalier et il n'aime pas qu'on le brusque. Il a besoin de temps pour comprendre ce qu'on veut vraiment de lui sinon il peut s'arrêter comme pour dire « Oh, calme » et c'est un peu ce qui s'est passé où il s'est fâché entre les deux obstacles. Ici dans le Grand Prix, il a vraiment sauté magnifiquement bien. Lorsque nous sommes revenus pour le barrage et que nous sommes partis, lorsqu'il a vu la barrière, il a trouvé que c'était un peu difficile et qu'il préférait sortir. Il s'est arrêté devant les lignes de départ mais il ne me restait pas beaucoup de temps pour franchir la ligne, je n'avais plus le temps de faire une volte alors j'ai poussé et je lui ai dit : « Allez mon gars, on y va !». Le reste était presque facile pour lui. En fait, à la fin, je dois vraiment le remercier d'avoir eu cette attitude-là car mon idée, à la base, était de partir pour faire un double sans-faute sans forcer comme nous ne nous connaissons pas encore beaucoup mais lorsque j'ai dû le remettre en avant pour franchir le départ, une fois qu'il est parti, je suis resté dans la même énergie dynamique en conservant ce rythme-là et c'est cela qui a fait que nous avons gagné aujourd'hui ! Papillon est arrivé chez moi dans l'optique d'être commercialisé, cela ne fait aucun doute à ce sujet. Je pense que c'est un cheval qui va intéresser des gens sans aucun doute … mais c'est un cheval qui a besoin d'un cavalier qui a le déclic pour lui. Tant qu'il est chez moi, nous continuerons notre petit bonhomme de chemin en espérant vivre encore de bons moments comme ceux-ci même s'il est certain qu'il ne restera pas toute sa vie avec moi. J'ai eu beaucoup de beaux moments en concours mais c'est ma première victoire en cinq étoiles alors c'est vraiment un moment particulier. C'est sans aucun doute ma plus belle victoire avec celle du titre de champion de Belgique. Lummen est toujours un moment important pour moi car c'est le CSIO de Belgique, c'est devant notre public et c'est vraiment un gros objectif de ma saison et cela me réussit souvent très bien. La piste me convient bien. Il y a un mois, je me demandais avec quel cheval j'allais pouvoir venir car c'était trop tôt pour mes huit ans et je voulais faire quelque chose de bien ici. La vie est néanmoins souvent surprenante et lorsqu'on m'a proposé Papillon, j'ai tout de suite pensé que c'était un cheval qui pouvait m'amener à faire quelque chose de bien à Lummen. Ça a directement été mon objectif … même si c'est un résultat tout à fait inespéré en n'ayant fait qu'un seul concours ensemble avant ! Cette victoire, c'est une vraie satisfaction en tant que cavalier parce que se mettre aussi vite avec un cheval et réussir une telle performance avec un cheval que l'on ne connaît pas beaucoup, c'est une grande satisfaction personnelle alors que lors du mon titre de champion de Belgique, il y avait une émotion d'un cheval que j'ai connu quand il avait deux ans et que j'ai amené jusqu'au plus haut niveau. C'est une émotion différente même si cette première victoire en cinq étoiles restera un jour spécial et une très belle victoire.»