CSI*** Maastricht 2017
Grand Prix Une fois n'est pas coutume, le jumping trois étoiles de Maastricht avait attiré du beau monde et ce, malgré la présence d'un autre concours du même niveau à quelques kilomètres de là seulement, au Sentower Park d'Opglabeek. Il faut dire que l'ambiance feutrée et les décors du MECC forment un écrin apprécié des cavaliers et du public.
Grand Prix Une fois n'est pas coutume, le jumping trois étoiles de Maastricht avait attiré du beau monde et ce, malgré la présence d'un autre concours du même niveau à quelques kilomètres de là seulement, au Sentower Park d'Opglabeek. Il faut dire que l'ambiance feutrée et les décors du MECC forment un écrin apprécié des cavaliers et du public.
Le retour à la compétition de Jos Lansink fait plaisir à voir d'autant que l'ancien champion du monde n'a rien perdu de sa très belle équitation. Passé en second, juste après son cavalier Pieter Clemens, il ne peut éviter une faute sur l'entrée de la combinaison finale avec Valdelamdre Clooney (Centauer Z).
Les sans-fautes s'enchaînent rapidement et, aux alentours du dossard n°8, on peut penser que le parcours va offrir un (trop) large barrage mais finalement, il n'en sera rien et même quelques stars en feront les frais.
Jeroen Dubbeldam écope d'une faute avec son crack Zenith SFN (Rash R) sur l'élément central du triple, là où s'était également fait piéger son compatriote Willem Greve et une Zypria S (Canturo) très aérienne. Johny Pals ne peut éviter une faute sur l'entrée de cette même combinaison avec le toujours aussi plaisant Chat Botté du Ruisseau Z (Casall) alors que Wout Jan van der Schans faute sur l'oxer précédent avec le joli D'Angelo (Tangelo vd Zuuthoeve). Yuri Mansur aura eu du mal à cacher sa déception avec une barre lors du seizième et dernier effort du parcours avec son prometteur Tinkerbell 31 (Incolor). Marcus Ehning, lui, ne pourra éviter la faute sur la palanque numéro 12 avec Cristy (Canturo). Sea Coast Coco Berlini (Berlin) aura tenté de décrocher les étoiles pour sa cavalière Gudrun Patteet, mais sa trajectoire excessivement ascendante ne lui aura pas permis de couvrir l'oxer 6. Pas de chance non plus pour Roger-Yves Bost. Vainqueur de ce même Grand Prix en 2006 avec Idéal de la Loge, le Français était cette fois associé à Sangria du Coty (Quaprice Bois Margot) qui fautera sur l'oxer 11 malgré un très beau tour. Dernière à s'élancer et dernière désillusion pour Luciana Diniz qui pensait bien y parvenir malgré une fin de tour plus aléatoire. Elle ne pourra malheureusement pas éviter une barre sur l'entrée de l'ultime combinaison, très fautive, avec sa jument de 9 ans Isabeau, issue de son étalon fétiche, Winningmood vd Arenberg. Ils seront donc 8 à en découdre lors du barrage. Aniek Poels est la première à s'élancer avec Barry White 3 (Twisther) mais faute sur le deuxième élément du triple, devenu double. Kevin Olsmeyer reste calme, il préfère assurer le double sans faute avec Dalvaro 2 (Calvaro Z). Contrat honnêtement rempli en 43''35. Wilton Porter, lui, décide d'attaquer avec Caletto Cabana (Cassini I) mais la faute arrivera en fin de barrage. 38''57, c'était rapide. Lisa Nooren prend quant à elle des risques mesurés : suffisamment vite pour abaisser le chronomètre, suffisamment soigner pour assurer le sans-faute. Pari gagné avec son magnifique et bouillonnant Sabech d'Ha (Qredo de Paulstra) : 38''69, nouveau leader ! « Il y a deux ans, j'étais déjà au barrage mais ce ne s'était pas si bien passé. C'est une belle revanche. Je suis heureuse de mon cheval, d'autant plus que c'est son premier concours indoor de l'année. » Mais son compatriote Frank Schuttert est bien décidé à tenter sa chance avec Chianti's Champion (Champion du Lys). Il tourne court devant la combinaison, galope sur le dernier qu'il gobe à la volée… le chronomètre affiche 38''65, soit 4 petits centièmes de mieux !« Je suis très content pour mon cheval. Je savais qu'il pouvait aller vite et il m'a donné raison aujourd'hui ».
Olivier Philippaerts a repris le chemin des concours depuis deux semaines mais c'est sa première sortie avec Legend of Love (Landzauber), qui elle non plus n'avait plus été vue sur la scène internationale depuis la chute du cavalier belge lors de la warm-up des championnats d'Europe. La soif de concours est bien là et celle de victoire aussi. Pourtant les choses semblent compromises avec un fer qui s'envole dès le premier obstacle, mais le couple est sur sa planète. Sans-faute en 37''93, ils s'emparent de la tête du classement ! Il ne reste plus que deux couples pour aller chercher tous ses petits jeunes, qui montaient encore à poney il n'y a pas si longtemps, deux couples d'expérience. Julien Epaillard est le premier d'entre eux et il peut de nouveau compter sur Toupie de la Roque (Kannan). Le Normand part sur les chapeaux de roues… et heurte le premier obstacle. Le temps reste très bon sans avoir pris tous les risques : 38''25 et une 5 ème place provisoire. Le Kaiser, Ludger Beerbaum, est le dernier à s'élancer pour faire trembler la jeune génération mais l'Allemand ne peut éviter une faute avec le frère utérin de Banda de Hus, Cool Down (Catoki). Le podium sera donc presque 100% belge, car si le vainqueur, Olivier Philippaerts, est un cavalier belge, ses dauphins néerlandais ne sont pas moins résidents belges : Lisa Nooren étant installée à Ivoz-Ramet en région liégeoise et Frank Schuttert étant cavalier des écuries Lansink. « Toute l'année, j'avais réalisé un planning avec comme objectif principal de l'année, les championnats d'Europe de Göteborg. Je pensais vraiment y faire quelque chose de bien. Ma jument avait connu une saison magnifique avec une incroyable régularité. Nous avions fait une bonne préparation, le dernier entrainement s'était très bien passé… puis il y a eu ce warm-up avec cette chute. Je pense vraiment qu'à refaire, je n'aurais rien changé à ma préparation. Je pense qu'on avait fait un bon planning mais c'est une jument spéciale et c'est aussi cela qui fait sa qualité. Mentalement, cela a été difficile. Huit semaines sans monter, cela a été très long. Nous sommes toujours en voyage pour aller au concours et l'on monte tous les jours alors quelques jours de vacance, cela fait du bien… mais huit semaines, c'est très long. Après quelques semaines, je me suis trouvé d'autres occupations. J'ai fait un peu de commerce, j'ai cherché après de bons chevaux… je me suis occupé de mes petits frères en les coachant et en accompagnant les cavaliers de l'écurie. L'un de mes petits frères a même monté Legend of Love dans un concours national sur une épreuve 140. Toute l'équipe a fait du bon boulot et cette victoire en est la preuve. Je ne suis pas encore à 100%, je n'ai pas encore récupéré toute la force dans mon bras mais je continue mon travail avec le kiné et cela progresse. J'espère être de nouveau à 100% pour la fin de l'année. J'ai repris les concours à Opglabeek il y a 15 jours, mais avec Ikker qui est plus simple et moins physique que Legend. Ici, à Maastricht, recommencer Legend avec cette victoire, c'est vraiment magnifique. C'est vraiment bien pour la confiance », expliquera Olivier Philippaerts qui succède à son frère jumeau Nicola au palmarès de l'épreuve, alors que le concours se déroule à quelques kilomètres seulement de leurs écuries.