Olivier Bossard, la passion du service. (1)
Depuis quelques années, Studforlife peut compter sur Equi-Services parmi ses partenaires. Une relation qui nous a permis de rencontrer et de côtoyer son homme fort, Olivier Bossard. L'homme est travailleur, calme et organisé. Discret mais déterminé, nous avons eu envie depuis un certain temps de vous présenter cet homme de l'ombre au parcours atypique.
Studforlife : Quels ont été vos premiers contacts avec les chevaux ?
Olivier Bossard : « J'ai commencé à monter à poney dans un tout petit centre équestre dans les Deux-Sèvres. Personne dans ma famille n'avait de rapport avec les chevaux depuis aucune génération. Néanmoins, ça ne m'a pas tout de suite plu car c'était un véritable club de campagne. Je suis donc passé à cheval tout de suite mais ils ne sortaient les chevaux que deux fois par semaine. Du coup, je tombais presque systématiquement. Du coup, j'avais assez peur et je n'osais pas trop y retourner. Du coup, mes parents m'ont poussé un peu car ça me plaisait malgré tout. Pour suivre mon cheminement, j'ai ensuite poursuivi mes études jusqu'à bac +2 avec toujours une idée derrière la tête d'avoir un métier qui a trait aux chevaux. Je pensais au départ avoir une écurie de propriétaire ou quelque chose comme cela. Puis j'ai continué à monter en club jusqu'à 19 ou 20 ans car je n'avais pas d'autres possibilités durant mes études. Puis après, j'ai commencé à intégrer un peu le milieu professionnel lorsque, durant mes vacances d'été, j'allais démarcher des marchands de chevaux et notamment Jean-Pierre Vilaut qui m'avait pris durant toutes mes vacances pour monter ses jeunes chevaux chez lui. C'est comme cela que j'ai vu comment était structuré quelque peu le monde professionnel. Ensuite, la passion a vraiment été présente avec plus l'idée d'avoir un métier de cavalier ou de gestionnaire d'une écurie de propriétaire. J'ai passé mon monitorat avec Francis Mas pour continuer ma démarche. »
Le fait d'avoir poursuivi vos études jusqu'à bac+2, c'était une demande de vos parents ou une volonté de votre part ?
O.B. : « Personne dans ma famille n'a un quelconque rapport avec les chevaux et personne ne connaissait le métier des chevaux. Lorsque j'avais 18 ans, j'avais un tout petit niveau à cheval et il était inenvisageable à cette époque de pouvoir arrêter mes études. Cela a déjà été une démarche assez contraignante, vis-à-vis de mes parents, d'arrêter mes études après bac +2. Mes parents ont par contre cette grande qualité de m'avoir toujours expliqué que l'idée de l'autonomie était très importante et que pour cela, il y avait certaines contraintes qui étaient liées aux études. Et dans cette mesure-là, c'était plus ou moins obligatoire de faire bac+2, avec l'idée de passer mon monitorat par la suite. Dans la mesure où je n'ai imaginé à aucun moment être cavalier professionnel et ne vivre à aucun moment de ce fait d'être cavalier, il m'est apparu évident qu'il fallait que j'aie des notions de gestion, même si mon idée était plutôt celle d'une écurie de propriétaire. Maintenant, tous les gens qui gèrent une écurie de propriétaire doivent avoir une idée de la gestion et ce que j'ai appris à cette époque-là m'a été utile tous les jours de l'année depuis lors.
C'était parfaitement adapté. Après ça, dans le monde professionnel de l'équitation, on voit des enfants issus de cavaliers parfois faire peu d'étude mais ils peuvent le faire aussi car la plupart du temps, une structure existe déjà dans laquelle ils peuvent évoluer. On connaît peu d'exemples aujourd'hui de gens partis de rien qui arrivent à créer des structures qui sont importantes et tiennent la route financièrement. C'est relativement rare. C'est donc important de faire un minimum d'études avant de se lancer. »
La suite, c'est demain !