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Nina Braten Johnsen

Interviews dimanche 23 avril 2006

Nina Braaten Johnsen :

Né en 1969, Nina Johnsen et son étalon Favoritas étonnent d'année en année par leurs performances.

De leur finale des championnats du monde de 7ans au championnats d'Europe à San Patrignano. La Norvégienne a accepté de nous en dire un peu plus sur elle à l'issue de sa 3ème place du Grand Prix de Lummen.

 

Quand avez-vous commencé à monter ?

Oh, je devais avoir entre 10 et 12 ans. J'ai débuté dans un club prêt de chez moi, je montais des poneys Shetland. Puis, j'ai eu mon premier poney. Mes parents n'étaient pas dans les chevaux, nous ne connaissions pas grand-chose. Nous avons alors acheté un jeune 4 ans. Ce n'était évidement pas l'idéal et j'ai eu beaucoup de difficultés avec lui. Un peu plus tard, je suis entré à l'école d'équitation puis j'ai commencé à sauter. Là, les choses se sont enchaînées jusqu'au niveau actuel.

Quand avez-vous commencé à monter Favoritas ?

Je l'ai acheté quand il avait 5 ans et aujourd'hui, il a 16 ans. Cela fait 11 ans que nous vivons ensemble.

Pourquoi êtes vous venue à Lummen ?

En fait, Favoritas va être stationné dès demain en Hollande chez Willem Greeve pour la saison de monte. J'avais vraiment envie de l'y conduire moi-même, alors, je me suis dit que ce serait bien de profiter de Lummen avant. Il vient de faire quelques concours Indoor, il a d'ailleurs terminé 10ème du Grand Prix de Goteborg la semaine dernière. On a plusieurs Coupes des Nations à faire et je me suis rendue compte que si je ne venais pas ici, je n'avais pas d'autres concours avant le CSIO de Linz.

Pourquoi avez-vous décidé de le laisser venir en Hollande pour l'élevage alors que vous continuez à le monter au plus haut niveau ?

Beaucoup de gens me demandent pour l'utiliser, il vient même d'être approuvé par le Holstein et j'ai un contrat avec eux. Puis, je trouve stupide de leur demander d'approuver mon étalon si je leur dis après « Désolé, mais je veux sauter ». Il a 16 ans maintenant, je pense qu'on ne doit pas perdre cette génétique. Je dois essayer pour voir si ça fonctionne de faire le sport et l 'élevage en même temps, mais je pense que ça ne doit pas poser de problème. Il avait déjà été là il y a deux ans. Willem l'avait d'ailleurs monté un peu en concours pour qu'il soit prêt pour que je puisse faire quelques Coupes des Nations après. Je ne suis pas comme certains cavaliers, je ne pense pas être la seule à pouvoir monter Favoritas.

Avez-vous d'autres chevaux ?

Oui, mais ils sont très jeunes. Ils ont entre 4 et 6 ans.

La transition va être difficile ?

Oui, c'est sûr. Mais je pense que de toute façon, un cheval comme Favoritas, on en a qu'un dans sa vie.

 

Comment travaillez vous vos chevaux à la maison ?

Favoritas est un peu spécial. Il se bat toujours un peu avec sa bouche. En fait, il a un peu mal aux dents, mais rien de grave. Il a donc un programme d'entraînement aménagé. Je le longe énormément. J'alterne les enrênements : Gogue, Pessoa, élastiques. Pour le reste, beaucoup de dressage et de travail sur le plat. Je ne saute jamais gros à la maison.

Quelles sont vos ambitions pour la saison ?

Je veux faire des Coupes des Nations et essayer de gagner des points avec l' équipe. Après, notre chef d'équipe aimerait bien Favoritas pour les championnats du monde à Aix la Chapelle, mais je pense que c'est peut-être un petit peu trop gros. C'est pour cette raison que je vais aller au CSIO de Rome et de Lucerne dans le but de participer aux Grand Prix. Si tout se passe bien là-bas, alors j'irai à Aix. Mais si j'ai le moindre doute, je n' irai pas, je ne veux pas prendre de risque pour mon cheval.

Quelles sont les qualités dont un cheval moderne a besoin ?

Ils doivent avoir beaucoup de sang et c'est pour ça que je pense que Favoritas est un étalon très intéressant pour l'élevage. Je ne dis pas ça parce que c'est le mien mais c'est gros et technique et il faut des chevaux qui veulent vraiment aller sur ces barres dans le temps accordé. Pour ça, vous avez besoin d'un cheval avec beaucoup de sang pour être rapide et correct. Ils ont besoin d'avoir une très bonne galopade, très gentil et respectueux et ce mélange n'est pas facile à trouver. Ce sont les cracks.

Dans ce sport - business, pensez vous qu'il y a toujours de la place pour l' amour du cheval ?

 

Oui oui ! Vous savez Favoritas, je l'aime au moins autant que mes enfants.