McLain Ward fuse à Wellington et Matthew Sampson continue sur sa lancée à Vejer
Si la Coupe du monde Longines observe une petite trêve avant l’ultime étape de la saison régulière pour la ligue d’Europe occidentale, le sport ne s’est pas arrêté ce week-end. Quelques grands noms ont ainsi fait le déplacement du côté de Wellington, où McLain Ward s’est montré intraitable aux rênes d’une monture peu expérimentée à ce niveau, tandis que d’autres ont profité des spacieuses installations du Sunshine Tour pour poser leurs valises. C’est d’ailleurs le cas de Matthew Sampson, qui ne regrettera pas le voyage, puisqu’il a triomphé dans le Grand Prix 4* dominical, aux rênes de sa pétillante Ebolensky, quatorze ans.
Quelques instants après les adieux à la compétition de la brillante Gazelle Ter Elzen, samedi 11 février au soir, McLain Ward a régné en maître sur Wellington. En selle sur Callas, une fille de l’inoxydable Casall, apparu fringant ce week-end lors de la Körung du Holstein sous la selle de son fidèle pilote, Rolf-Göran Bengtsson, l’Américain a bouclé un barrage aussi rapide qu’efficace en 44”03. Âgée de quinze ans, la nouvelle pépite de l’Etats-unien n’a débarqué dans ses écuries qu’en juin dernier. La belle a débuté sa carrière sous bannière hollandaise, en 2014, avec Marcel Willems puis Tom Martens. Avant de traverser l’Atlantique et de rejoindre l’Amérique, Callas a effectué un passage sous la selle du Japonais Hikari Yoshizawa. De 2019 à 2021, la baie a évolué aux côtés d’Annabel Revers, jeune amazone de vingt-trois ans. Ensemble, la paire féminine a obtenu de bons résultats, comme une sixième place à 1,60m lors d’une épreuve secondaire du CSI 4* de Bridgehampton en août 2018, mais était davantage apparue sur des hauteurs légèrement inférieures.
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Dire que Callas et McLain Ward ont remporté leur plus belle victoire commune ce week-end serait un euphémisme. Toutefois, il ne s’agit pas non plus d’une surprise. En effet, le néo-duo avait déjà fait sensation du côté de Fort Worth, mi-décembre, à l’occasion d’un Grand Prix CSI 4*-W, comptant pour le circuit de la Coupe du monde Longines. Au Texas, tous deux avaient pris la deuxième place, battus d’un peu plus d’une seconde par Daniel Coyle et sa toute bonne Legacy (ex Chaventelle). Mais, sur la piste du Winter Equestrian Festival, le couple a franchi un nouveau cap. “Callas frappait à la porte ! C’est chouette pour nous de percer et d’obtenir une victoire majeure”, s’est réjoui McLain Ward, qui s’est d’ailleurs payé le luxe de faire coup double, en empochant l’épreuve à 1,50m du lendemain, aux rênes d’une certaine Alanine de Vains, brillante représentante de l’élevage de la famille Bihl.
Deuxième du Grand Prix 5*, Darragh Kenny a pu compter sur un Selle Français bien connu. Ancien partenaire d’Alexandra Francart, Volnay du Boisdeville, un fils de Winningmood vd Arenberg, a prouvé qu’il était toujours en pleine possession de ses moyens. Initialement acquis par les écuries Vlock pour que le jeune Teddy, l’étalon bai semble parfaitement s’épanouir sous selle irlandaise. Sélectionné pour défendre la bannière tricolore à Tryon, lors des derniers Jeux équestres mondiaux, le petit-fils de Jalisco B, désormais âgé de quatorze ans, aligne les performances ces dernières semaines, notamment à 1,50m. En revanche, le puissant bai n’avait plus été vu à pareille fête à ce niveau depuis juillet dernier et une épreuve particulièrement difficile, jouée sur le Port Hercule de Monaco. “Volnay a encore été brillant ce soir. J’ai terminé deuxième à trois reprises en Grands Prix 5* avec lui. J’espère, qu’à un moment donné, nous parviendrons à atteindre la marche supérieure”, a commenté Darragh Kenny, non sans une pointe d’humour. “L’ambiance était incroyable ce soir. C’est difficile d’avoir un tel public, mais celui-ci était fantastique.”
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Kent Farrington, lui, a prouvé qu’il n’avait pas perdu le fil après avoir salué une dernière fois son exceptionnelle Gazelle Ter Elzen face à ses fans. Aux rênes de Landon, né Crack de Nyze, de l’alliance entre le prometteur Comilfo Plus et Indigo van de Meulenberg (Quadrillo), l’Américain s’est avoué vaincu pour un peu plus d’une seconde, mais a guidé sa nouvelle pépite de dix ans vers sa plus belle performance, quelques semaines après avoir empoché un Grand Prix 3* à Wellington. “J’ai pris mon temps avec Landon. C’est un sauteur incroyable, mais il n’était pas le plus maniable. Cela me limite encore un peu en termes de vitesse au barrage, mais il apprend à aller plus vite. C’était une immense performance pour lui, et sa première épreuve en nocturne sur la grande piste. J’ai trouvé qu’il a sauté de manière extraordinaire. Je pense qu’il a un grand avenir devant lui”, a déclaré le pilote de quarante-deux ans, originaire de Chicago.
Moins rapide ou sanctionné par une faute, Natalie Dean, Lars Kersten, Richard Vogel, Daniel Deusser, Roberto Teran Tafur et Nicola Philippaerts ont complété le top 9 grâce à la complicité de Acota M, Emmerton, United Touch S, Killer Queen VDM, Dez’ Ooktoff et Katanga v/d Dingeshof.
Matthew Sampson donne le ton au Sunshine Tour
Ils avaient achevé 2022 sur une victoire, et ils entament 2023 sur la même note ! Dimanche 12 février, Matthew Sampson a donné le ton, à l’occasion du premier Grand Prix 4* de la saison disputé dans le cadre de la série de concours du Sunshine Tour, à Vejer de la Frontera. Toujours associé à sa bouillonnante Ebolensky, fille du tempétueux Clinton et petite-fille d’Heartbreaker, un cocktail magique ayant déjà donné, entre autres, Cornet Obolensky (ex Windows vh Costersveld) himself, le Britannique s’est senti parfaitement à son aise sur la vaste piste David Broome. Si bien qu’il a battu sa plus proche rivale, Kendra Claricia Brinkop, de plus d’une seconde. Associée à In Time, un temps montée par Daniel Deusser, la jeune Allemande n’a pas tremblé et signé un double sans-faute tout en maîtrise avec cette jument de dix ans, petite fille de Tangelo van de Zuuthoeve, qu’elle monte depuis fin septembre seulement.
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“C’est une jument incroyable”, a déclaré Matthew Sampson au sujet de sa complice de quatorze ans. “Nous l’avons depuis qu’elle a sept ans. Je l'ai amenée ici quand elle avait huit ans et elle y est venue la plupart du temps depuis. Elle a remporté le Grand Prix secondaire de Londres en décembre et c'est le premier Grand Prix que nous avons disputé depuis. C'est juste une jument incroyable, elle adore les installations et la piste en herbe. J'ai beaucoup de chance de l'avoir.” Et de déclarer, au sujet du parcours d’Uliano Vezzani : “Ce n’était pas énorme, mais le tracé était difficile et technique. Je pense que le chef de piste a fait un excellent travail.”
Et ce n’est pas Martin Fuchs qui dira le contraire. En selle sur son très prometteur Commissar Pezi, qui fait partie de la jeune délégation qui accompagne l’accompagne en Espagne, le Suisse, actuel deuxième meilleur cavalier du monde au classement Longines, a complété le trio de tête. Malheureusement, il n’a pu éviter une faute au barrage ! Sans quoi, la paire aurait pu ravir l’épreuve grâce à un chronomètre plus rapide que celui des lauréats du jour. À charge de revanche.
Photo à la Une : McLain Ward et la très aérienne Callas. © Sportfot