Vingt-quatre mois. La boucle est bouclée pour Henrik von Eckermann, qui arbore pour la vingt-quatrième mois consécutif le brassard de numéro un mondial. Le Suédois reste solidement accroché à son trône à l’aube des Jeux olympiques et ne devrait pas perdre son statut avant quelques semaines. Derrière lui, Ben Maher, qu’il tient à distance, reste en embuscade, tandis que Max Kühner continue de progresser, grâce à une régularité et un piquet de chevaux impressionnants. La Canadienne Tiffany Foster reste la meilleure cavalière de cette hiérarchie mondiale et pointe au dix-huitième rang.
Et si c’était lui, la plus grande menace d’Henrik von Eckermann ? L’air de rien, à force de régularité au plus haut niveau et bien aidé par un exceptionnel piquet de chevaux, le meilleur de sa carrière, Max Kühner grapille des places au classement mondial Longines. Cinquième en juin, l’Autrichien d’origine allemande est désormais troisième, le meilleur rang qu’il n’aie jamais occupé dans cette hiérarchie mensuelle éditée par la Fédération équestre internationale (FEI). Pour l’heure, celui qui sellera Elektric Blue P lors des prochains Jeux olympiques, à Paris, reste à distance du leader, mais poursuit sa route. Pour ce nouveau mois, Max Kühner a ainsi pu s’appuyer sur sa prestation parfaite dans la Coupe des nations de La Baule ainsi qu’une quatrième place dans le Prix Saur de ce même CSIO 5*.
Mais, avec plus de trois-cents points d’avance sur Max Kühner, Henrik von Eckermann demeure indéboulonnable, et ce pour… le vingt-quatrième mois consécutif ! Paré du brassard de meilleur cavalier de la planète pour la première fois en août 2022, le Suédois n’est, depuis, jamais descendu de son nuage et souffle la deuxième bougie de son règne. Toujours solidement accroché à ses précieux points glanés ces trois dernières années en grand championnat, le cavalier des écuries Cyor a garni son total de juillet grâce à une victoire à 1,55m décrochée à Stockholm, sur la Global Champions League avec son meilleur King Edward Ress, ainsi qu’une Coupe des nations parfaites à Rotterdam avec son même alezan. De quoi lui laisser un peu d’air pour les semaines à venir. Et si le Scandinave venait à compléter sa collection de médailles par le titre qui lui manque, celui de champion olympique individuel, le voir chiper le record de longévité au sommet du classement mondial à son ancien mentor, Ludger Beerbaum, ne serait probablement qu’une formalité.
Pour l’heure, l’avance d’Henrik von Eckermann lui permet de maintenir Ben Maher au deuxième rang. Le Britannique, champion olympique à Tokyo il y a trois ans, peut toujours s’appuyer sur un sacré groupe de montures. Entre Dallas Vegas Batilly, Exit Remo, Enjeu de Grisien, Ginger-Blue ou encore Point Break, son choix pour Paris, le piquet du jeune père de famille ne manque pas de talent. Son double zéro à Rotterdam, réalisé avec son fils d’Action Breaker, a été sa meilleure performance du mois de juin.
Harry Charles intègre enfin le Top 10
Quatre et cinquièmes, Steve Guerdat et Julien Epaillard ont chacun perdu un rang, malgré de bonnes performances à La Baule et Geesteren pour l’un et Cannes et Rotterdam pour le second. Fort de ses victoires dans les temps forts individuels des CSIO 5* de La Baule, CSI 4* d’Opglabbeek et de sa deuxième place dans celui du CSI 5* de Paris, Kent Farrington gagne une place et est désormais le sixième meilleur cavalier du monde. Il supplante Simon Delestre, septième. Sixième en juin, Martin Fuchs est quant à lui huitième et ce malgré deux bonnes performances à La Baule.
Harry Charles, quant à lui, savoure. Après plus d’un an et demi d’attente de patience, le jeune Britannique est enfin parvenu à intégrer le Top 10 mondial. Passé à un point le mois dernier, il bondit de deux positions et est neuvième. Mais le plus dur reste à venir. Si elle souhaite disputer le Top Ten Rolex IJRC à Genève en fin d’année, la pépite de l’Union Jack devra maintenir le cap au moins jusqu’en novembre. Stable, l’Allemand Richard Vogel conserve sa dixième position. De son côté, Shane Sweetnam a quitté le Top 10 et est douzième. L’Irlandais devrait toutefois rapidement regagner quelques places.
Meilleure cavalière du monde, la Canadienne Tiffany Foster intègre le Top 20 au dix-huitième rang. Erynn Ballard est vingt-deuxième, Laura Kraut trente-cinquième, Lillie Keenan trente-neuvième et Kendra Claricia Brinkop quarantième.
Photo à la Une : Henrik von Eckermann souffle sa deuxième bougie en tant que numéro un mondial. Mélina Massias