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Matthieu Gheysen, un marathonien de l'ombre !

Reportages mardi 1 novembre 2011 Julien Counet

Sa vision des sports équestres, son implication, le travail de l'ombre... Deuxième volet de notre rencontre avec Matthieu Gheysen !

Aujourd'hui, justement, quelle est votre vision de ce sport ?

« Je pense que c'est un sport qui mérite beaucoup mieux que ce qu'il est actuellement. Quand je dis ça, j'entends surtout au niveau médiatique. Lorsqu'on voit que c'est la troisième fédération en Belgique et en France et qu'il dispose de très peu de visibilité sur les medias, on se rend compte qu'il y a un véritable travail à faire et à mettre en place par rapport à cela. Je pense également que c'est important d'avoir un accompagnement des sportifs et c'est, entre autres, ce que l'on essaie de faire avec la gestion de carrière pour essayer de développer ce côté plus professionnel aussi et qu'ils n'aient pas à gérer une multitude de choses pour lesquels 24h dans une journée ne suffisent pas.

 On essaie nous d'avoir une approche globale et générale du sport que ce soit dans des événements, l'accompagnement de sportif, au niveau de la communication, du partenariat et de la gestion des sponsors. L'objectif est d'être le plus ouvert et varié possible et d'aider les différents niveaux de sport à se développer de la meilleure façon qu'il soit. Encore une fois si les événements que l'on organise et les résultats des cavaliers permettent d'être plus visibles médiatiquement, ça va aider toute la filière en créant de nouvelles passions pour les jeunes sportifs qui vont se dire qu'il s'agit peut-être du sport qu'ils veulent faire demain en voulant être le prochain Kevin Staut ou la prochaine Pénélope Leprévost. C'est ça qui est intéressant et je pense que la fédération française a fait une bonne première démarche en essayant de démocratiser le sport et en essayant de le rendre plus accessible. Il s'agit actuellement de la 3 ème fédération sportive et maintenant, il faut faire en sorte que cela puisse continuer en essayant de développer la médiatisation. Il faut que ce soit vraiment un sport et des événements qui en vaillent la peine et qui attire l'attention du public encore plus que cela ne l'est maintenant et qui attire l'attention des partenaires qui sont importants pour la pérennité des événements. »

Vous, à titre personnel, que pensez-vous pouvoir apporter à ce milieu ?

« C'est très difficile de pouvoir dire que l'on va apporter quelque chose à titre personnel. Je pense que, dans ce cas là, il faut plutôt parler en termes d'équipe. Ce sont vraiment les équipes qui ont fait et vont continuer à faire Bruxelles, Paris et qui travaillent désormais pour développer Hong-Kong … et les autres projets qui arriveront dans le futur qu'il faut mettre en avant. Chacun a son rôle, ses responsabilités et c'est en travaillant vraiment main dans la main et en ayant une bonne communication entre les équipes que l'on va pouvoir créer l'événement qui sera à la hauteur des attentes du public et des partenaires. »

 Pensez-vous pouvoir passer votre vie dans ce milieu ?

« C'est un milieu qui me plaît. Le challenge que le sport équestre propose par rapport aux autres sports est vraiment intéressant. Pour l'instant, les sports équestres me plaisent énormément. Maintenant, c'est sûr que si l'on peut se développer sur d'autres sports, je ne ferai certainement pas une croix dessus. Je suis toujours très intéressé par d'autres sports et c'est aussi la vision que Christophe partage. Pourquoi ne pas se développer vers d'autres partenaires, d'autres sports qui vont aussi pouvoir nous permettre de présenter nos événements à un public qui n'est pas nécessairement connaisseur et qui va trouver de l'intérêt dans ce sport aussi ? C'est une vision que Christophe a également : pourquoi ne développerions-nous pas des interactions entre différents sports pour pouvoir présenter les sports équestres qui ne sont pas aussi médiatisés que la Formule 1, le tennis pour créer de nouvelles opportunités ? »

Les autres sports vous manquent-ils ?

« Non, ils ne me manquent pas car nous avons la chance de pouvoir être présents sur d'autres événements sportifs et via les médias, je me rassasie suffisamment puis l'expérience que l'on a d'autres événements permet de vivre le sport de la meilleure façon qu'il soit. C'est vraiment un métier qui me passionne et si il y a quelques années de ça, j'avais voulu choisir dans une liste un métier qui m'aurait le plus comblé, je pense que j'aurais choisi celui que j'ai maintenant »

Est-ce que votre rôle d'homme de l'ombre vous convient ?

« Très, très bien. Je pense que c'est un peu ma personnalité qui est comme ça, je pense que Christophe a une personnalité proche de celle-là aussi, que Bastien et Céline fonctionnent de la même manière… Nous… moi en tout cas, ce que je recherche vraiment c'est de pouvoir faire en sorte que le public sur site puisse vraiment apprécier le spectacle. »

Qu'est ce qui est le plus prenant dans ces projets comme Bruxelles, Paris ou maintenant Hong-Kong ?

« C'est vraiment le challenge. Je me rappelle de la première présentation que j'avais faite avec Christophe où nous avions réalisé une petite vidéo pour présenter l'événement à nos partenaires et à la fin, nous nous étions retournés l'un vers l'autre en nous demandant si c'était bien nous qui avions mis sur pied un tel événement. Lorsque nous avons vu le succès que cela peut porter que ce soit à Bruxelles ou à Paris, c'est ça qui fait que même si l'on est épuisé à la fin d'un événement, on a envie de se relancer directement dans l'organisation du suivant. C'est ça qui est vraiment intéressant, voir jusqu'où on peut aller pour essayer de mettre les moindres détails en place puis de croiser les gens sur l'événement et voir le plaisir qu'ils ont pu avoir dans le spectacle que les cavaliers ont proposé puis de constater que c'est un événement qui fait parler de lui. C'est cela qui traduit notre volonté de continuer à évoluer dans ce milieu là. »

Quel est votre rôle proprement dit et comment définissez-vous votre travail ?

« Mon rôle proprement dit, c'est de travailler main dans la main avec toute l'équipe. J'ai eu la chance d'arriver dans le jumping de Bruxelles en ayant directement une vue sur l'intégralité de l'événement de A à Z et c'est le rôle que je continue à avoir ici depuis que l'on a développé la structure EEM (European Equestrian Masters). J'ai aujourd'hui 4 ans d'expérience dans 6 événements dans l'organisation de m'assurer que tous les aspects soient bien pris en compte. Nous avons réorganisé quelque peu la société pour qu'il y ait un projet par événement que l'on va organiser et mon objectif personnel est d'avoir un point de vue de coordination générale, être sûr que tout soit bien en place et que tout avance dans le bon sens pour que tout soit prêt le jour J. »

Vous vous êtes retrouvé assez jeune avec de grosses responsabilités. Est-ce que c'est un poids lourd à porter et est-ce que cela aurait été possible dans un autre sport ?

« Je pense que dans un autre sport, il y aurait eu d'autres échelons à gravir, peut-être quelques années d'expérience en plus pour pouvoir montrer ce dont on est capable avant d'arriver à un tel poste. Ici, j'ai vraiment eu la confiance de Christophe depuis le départ et c'est lui qui m'a aidé et qui continue à m'aider à mettre en place les événements donc je pense que oui, ça a été une opportunité qui m'a été proposée et que j'ai voulu saisir même si ce n'était pas évident à prendre et que je savais que cela impliquerait beaucoup de boulot derrière… mais c'est l'opportunité qui m'apporte tout ce que j'ai l'occasion de faire actuellement donc je ne regrette absolument pas. Je ne pense pas que ce soit spécialement dur à porter car il y a toute une équipe autour qui porte le projet donc, par moment, il y a des montées d'adrénaline et une montée de pression mais je pense que le fait d'avoir une équipe soudée qui se bat pour proposer les meilleurs événements possibles, c'est vraiment quelque chose sur lesquels on a besoin de s'appuyer. La pression permet d'avancer vite et bien, c'est une pression qui est encourageante et bénéfique à la réalisation de l'événement. » 

Comment voyez-vous votre avenir ?

« Pour l'instant, je ne le vois pas trop différemment de ce que je fais maintenant. Les projets qui arrivent à court terme pour la société EEM sont vraiment intéressants et je pense que l'on est à l'aube d'un grand changement pour les sports équestres. Nous n'allons pas tout réussir à changer de notre côté, seul dans notre coin, mais je pense qu'il y a pas mal de beaux et gros événements qui fonctionnent de la même façon que ce que nous essayons d'apporter au sport et ce sont des événements comme ceux-là qui vont pouvoir nous aider à aller de l'avant et à faire quelque chose dans les sports équestres. Moi, mon avenir passera par le projet d'Hong-Kong et d'autres projets internationaux qui sont captivants et qui vont demander beaucoup d'adaptation que ce soit par rapport à la culture événementielle ou la culture du pays… mais avec 3-4 événements dans le monde, c'est déjà un très beau projet en soi. A plus long terme, je n'y réfléchis pas encore mais on peut compter sur Christophe pour faire évoluer la société et la faire évoluer vers de nouveaux horizons. »

A titre personnel, que peut-on vous souhaiter ?

« Simplement que les événements se passent de la meilleure façon qu'il soit. L'objectif de créer des événements internationaux est quelque chose qui me tient à c?ur et voir cette petite étincelle dans le regard des spectateurs reste l'objectif de l'organisation de chaque événement et la confirmation d'un pari réussi. »

FIN