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Matthieu Gheysen et les nouveautés des Longines Masters de Los Angeles

Reportages mardi 20 septembre 2016 Julien Counet

A l’aube de la troisième édition des Longines Masters de Los Angeles, Matthieu Gheysen, directeur des Longines Masters de Los Angeles chez EEM, revient avec nous sur son aventure américaine alors que l’événement se déroulera dans un tout nouveau lieu à Long Beach.

Pas mal de nouveautés pour cette troisième édition des Longines Masters de Los Angeles avec un nouveau lieu et un nouveau super bonus.

« Oui, nous aimons relever de nouveaux challenges, raison pour laquelle nous innovons chaque année. Le nouveau site va faire parler de lui que ce soit au niveau de l’accueil, du cadre, de l’ambiance qui va régner sur le concours. L’approche est complètement différente par rapport aux deux précédentes éditions avec un environnement qui devrait vraiment plaire aux cavaliers, aux visiteurs et aux VIP car il y a l’événement bien-sûr mais il y a aussi une multitude de facilités que les visiteurs peuvent avoir quand ils viennent ici à Long Beach. Au niveau sportif, c’est clair que le prize money fait un nouveau bond vers le haut. Nous continuons de nous aligner avec le développement du sport avec un événement de plus en plus attractif non seulement pour les cavaliers internationaux qui sont déjà venus nombreux mais aussi pour les cavaliers américains qui apprécient notre événement et qui montrent de plus en plus d’intérêt pour les Longines Masters. Nous essayons de répondre à leurs attentes en adaptant notre mode de fonctionnement avec un service de plus en plus haut de gamme. Le programme restera quant à lui assez semblable à celui des années précédentes malgré quelques adaptations pour les cavaliers américains qui peuvent avoir des exigences différentes des cavaliers européens, notamment en terme d’horaires car ici il y a beaucoup de concours qui débutent très tôt le matin. Débuter les épreuves à 8 heures du matin n’est donc pas un problème à Los Angeles mais par contre, cela se termine plus tôt aussi car cela fait partie de la culture sur la côte ouest. A Paris, nous avons parfois tendance à débuter un peu plus tard le matin mais terminer les épreuves à 23h30, voire minuit avant de lancer les soirées. Nous essayons donc de nous adapter. Il y a aussi des opportunités qui s’ouvrent à nous en offrant la possibilité aux cavaliers d’aller détendre leurs chevaux sur la plage ce qui représente une expérience unique et hors du commun. Nous voulons nous positionner dans les différents concours que nous organisons avec un véritable service et un cadre agréable pour les cavaliers. »

Avec la quarantaine, ça a dû être un véritable challenge de mettre cela en place ?

« Les chevaux européens devront respecter la quarantaine de 48 heures avant de pouvoir aller sur la plage. Ce n’est bien sûr jamais évident de mettre un tel projet en place puisqu’il faut prendre pas mal de paramètres en compte comme la sécurité au niveau des routes, des horaires d’accès mais nous avons un très bon partenariat avec la ville de Long Beach qui nous a au départ regardé avec de grands yeux quand nous avons évoqué cette possibilité mais qui après ont cherché des solutions avec nous pour faire aboutir le projet. C’est un des exemples de ce qui est différent à Long Beach par rapport à ce que nous avons connus les années précédentes. »

Les relations avec Long Beach sont différentes de ce que vous avez pu connaître lors de votre arrivée aux États-Unis ?

« Lorsque nous lançons un événement dans une nouvelle ville, il est certain que nous allons systématiquement nous présenter au monde politique présent ainsi qu’au monde associatif pour présenter le projet, pour que les gens commencent à parler de nous et et que nous comprenions aussi comment les gens fonctionnent. Ici, l’avantage c’est que l’événement avait déjà eu lieu deux fois au Convention Center « Down Town » et lorsque nous avons commencé à pourparler avec différents sites pour nous accueillir , nous avons invité les différents candidat à l’édition précédente pour leur faire part du projet. Ils ont compris ce qu’était le Longines Master ce qui rend plus simple les explications. A Long Beach, nous avons senti un soutien que nous n’avons pas encore spécialement dans d’autres villes où nous essayons de développer nos événements. Pour impliquer la communauté locale, les autorités, les médias locaux ou impliquer des sociétés locales, que ce soit pour des petits ou des gros business, il y a une vraie volonté de développer une relation forte avec les Longines Masters. Nous avons un partenariat avec eux que nous avons finalisé sur de nombreuses années et nous sommes déjà en train de travailler sur des projections de travail à très long terme et faire en sorte que ce soit un événement perçu comme un majeur à Long Beach. La ville ne compte même pas sur le Grand Prix de Long Beach, la course automobile d’Indy Car qui a lieu depuis 34 ans mais estime que notre événement est tout à fait différent. La ville nous a dit : « Vous avez une qualité, un prestige et une aura internationale qui dépassent tous les autres évènements qui ont déjà eu lieu à Long Beach. » Ils nous aident et sont fiers d’accueillir les Longines Masters. Ils veulent vraiment se battre pour que cela deviennent l’évènement de référence au niveau national mais également international. »

Ces partenariats qui se mettent en place tout doucement expliquent aussi la nécessité que vous avez eu de partir vous installer à Los Angeles pour l’organisation du concours ?

« Oui, c’est sûr que c’est impératif d’avoir une équipe sur place qui comprend le mode de fonctionnement et s’adapte à la culture et vit la vie dans les pays où nous développons nos différents événements afin de comprendre les attentes des gens. Il est clair que les attentes sont différentes à Paris, Hong-Kong ou L.A. Pour que l’on garde la même lignée, le même concept tout en développant nos événements, il faut aussi trouver le juste milieu pour y intégrer les cultures locales et répondre aux attentes des gens. Ca va des horaires, au type de nourriture jusqu’à la façon de travailler avec les partenaires médias, la manière de travailler avec les sponsors. Ce sont vraiment des approches très différentes aussi bien au niveau commercial que dans la communication. C’est l’opposé d’un pays à l’autre, ce qui demande vraiment d’avoir une équipe sur place. In fine, la relation avec toutes les parties impliquées dans l’événement : les partenaires, les prestataires… ce sont des relations que l’on construit sur le long terme. C’est finalement une petite équipe qui travaille tout au long de l’année et qui se renforce de manière considérable jusqu’au jour J à l’ouverture des portes mais cela fait beaucoup de monde qui doit s’impliquer dans l’évènement, et faire en sorte qu'il soit le plus beau auquel ils aient participé, mais tout cela dépend des relations que l’on construit au quotidien. »

C’est une pression pour vous et votre équipe d’être les premiers à inaugurer cette nouvelle saison avec ce nouveau bonus ?

« Je pense que c’est un des éléments qui fait partie du challenge, c’est certain. Le prize money, le concept et le lancement de la série, c’est un moment important. Nous lançons la saison avant deux autres très beaux concours. Il est donc important que tout se passe bien dans les meilleures conditions pour que la machine soit lancée. »