Martin Fuchs talonne désormais Peder Fredricson au classement mondial
Pour le huitième mois consécutif, Peder Fredricson portera le brassard de meilleur cavalier mondial, en mai. Devenu une véritable légende des sports équestres avec un palmarès long comme le bras et des qualités indéniables d’Homme de cheval, le Suédois, champion olympique par équipe l’été dernier, est désormais talonné de (très) près par Martin Fuchs. Le Suisse, pas encore trentenaire, aura une immense carte à jouer, dimanche, dans le Grand Prix de La Baule, pour tenter de se rapprocher de la tête. Henrik von Eckermann, perd un rang, mais reste au coude à coude avec ses deux collègues.
Alors qu’il s’imposait le week-end dernier, sur ses terres, dans un Grand Prix national, Peder Fredricson caracole toujours en tête du classement mondial. Ses soixante-trois résultats les plus significatifs lui octroient un total de 3.080 points et lui permettent d'arborer le brassard de meilleur cavalier mondial pour le huitième mois consécutif. En avril, le Suédois, champion olympique par équipe l’été dernier à Tokyo et médaillé d’argent en individuel avec le crack H&M All In de Vinck, n’a enregistré aucun nouveau point - ayant connu une désobéissance onéreuse dans le seul Grand Prix 5* qu’il est couru, le 17 avril, à l’Hubside Jumping de Grimaud. Pire, il a même perdu quelques unités. Même si ses bonnes performances des derniers mois, notamment aux Émirats-arabes-unis, lui assure de pouvoir prolonger son règne au moins jusqu’au 31 mai, le Suisse Martin Fuchs se rapproche dangereusement de la tête…
Après avoir revêtu le costume de numéro un mondial en janvier 2020, le jeune Helvète est sur un nuage. Victorieux de la finale de la Coupe du monde Longines de Leipzig, puis vainqueur d’un bon Grand Prix 3* en Autriche en suivant, le jeune prodige a connu un mois d’avril faste. Sans doute souhaite-t-il entamer celui de mai de la même manière. Présent à La Baule ce week-end, où il a déjà disputé la Coupe des nations, remportée par les Belges, et où il s’élancera dans le Grand Prix dominical, avec Corner Jei, Martin reste d’un calme olympien. Deuxième de ce temps fort l’an passé, le pilote de vingt-neuf ans sait quel chemin emprunté pour s’offrir la gloire… d’autant plus que Peder Fredricson est absent cette semaine en Loire-Atlantique. Une aubaine pour le Suisse, qui est à moins de vingt points de son premier rival !
Avec la remontée de Martin, Henrik von Eckermann recule en troisième position. Malgré sa victoire dans le Grand Prix 5* de Grimaud, le 17 avril, puis sa sixième place, le 1er mai - un résultat qui ne compte pas - le cavalier des écuries Cyor doit s’avouer vaincu. Pour cette fois. Avec un peu plus de soixante points de débours sur son collègue suisse et un poil plus de quatre-vingts sur son coéquipier, Peder Fredricson, le Suédois reste en embuscade. Cependant, là encore, Martin Fuchs a une longueur d’avance pour mai ; le week-end d’Henrik sera blanc en termes de points marqués, puisque ses montures ont été isolées et ne pourront participer à la compétition bauloise en raison de signes de fièvre détectés à leur arrivée sur le concours.
Derrière, peu ou prou de changements. Ben Maher maintient sa quatrième position, devant Conor Swail et Marlon Modolo Zanotelli. Kent Farrington et Harrie Smolders sont désormais à égalité et partagent le septième rang, devant McLain Ward, toujours neuvième, et Daniel Deusser, qui ferme le Top 10 après avoir perdu trois places. Meilleur Français, Julien Epaillard est douzième. Notons la belle remontée de Harry Charles, toujours aussi performant avec un piquet de chevaux qui ferait pâlir plus d’un cavalier. Malin Baryard-Johnsson demeure la meilleure amazone du monde en mai et figure au vingt-huitième rang.
Photo à la Une : Peder Fredricson et H&M Crusader Ice à l'Hubside Jumping de Grimaud. © Sportfot