Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Marlon Modolo Zanotelli accueille une recrue olympique, trois chevaux marquants à la retraite et d’autres infos

Marlon Modolo Zanotelli a récemment accueilli l'olympique Ilex sous sa selle.
mercredi 25 juin 2025 Mélina Massias

Le mois de juin a rimé avec bouleversements dans les piquets de McLain Ward et Marlon Modolo Zanotelli. Le fabuleux Ilex, qui a décroché l’argent par équipe avec le premier cité lors des Jeux olympiques de Paris, a rejoint le second à point nommé. Un transfert majeur de la saison estivale. Tandis que Contagious, Cadix des Rosiers et Jonka-A ont refermé la page sportive de leur vie, Kalinka van’t Zorgvliet, elle, a retrouvé la compétition après une longue convalescence, pour le plus grand bonheur de Karl Cook. Ces derniers jours ont également été marqués par une peine partagée par tout le monde équestre, qui pleure André Chenu, immense figure de l’élevage et du saut d’obstacles français et mondial disparue à quatre-vingts ans.

McLain Ward annonçait, le 16 juin dernier, le départ de son partenaire des derniers Jeux olympiques, l’incroyable Ilex, vers de nouvelles aventures. Moins de dix jours plus tard, l’identité du nouveau cavalier du bai est connue. Et ce mercato est un sacré coup de filet pour… Marlon Modolo Zanotelli ! Alors que Grand Slam VDL, né Lucky Won van de Bevrydthof n’a plus concouru depuis mars pour se concentrer sur ses devoirs d’étalons, et que la toute bonne GB Diamantina a récemment quitté son piquet, le sympathique Brésilien va pouvoir s’appuyer sur un complice de premier choix pour briller au plus haut niveau. Selon le souhait de l’écurie Bonne Chance, qui en est propriétaire, le fils de Baltic VDL, né Bears, va de nouveau pouvoir défendre les couleurs du Brésil, après un an et demi de succès sous la bannière américaine. “C’est un immense privilège de monter un cheval aussi incroyable qu’Ilex et de poursuivre sa carrière, déjà brillante, dans les années à venir. Nous espérons atteindre les sommets avec Ilex et, avec un peu de chance, représenter le Brésil lors d’événements majeurs, de championnats et peut-être même lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028”, se projette déjà l’Auriverde. Enda Caroll, ami de longue date de Marlon Modolo Zanotelli et chef d’orchestre des écuries Ashford Farm, se réjouit de l’arrivée d’Ilex. “Nous sommes très reconnaissant pour la confiance que Gilberto Sayao nous accorde. Pouvoir compter sur un sauteur aussi prestigieux dans le piquet de Marlon est absolument fantastique. Nous considérons Ilex comme l’un des meilleurs chevaux du monde et faire partie de son histoire est un grand honneur”, a déclaré l’Irlandais expatrié en Belgique. 

L'an dernier, le fils de Baltic était passé à quelques centièmes de ravir le Grand Prix Rolex d'Aix-la-Chapelle ! © Dirk Caremans / Hippo Foto

Petit-fils de Chin Chin, Ilex a vu le jour au sein de l’élevage de la famille Maris, en juin 2013. Enregistré au stud-book KWPN, le hongre a fait ses débuts internationaux en 2019, aux rênes d’Alexandre Gadelha. Passé sous couleurs canadiennes pour quelques parcours avec Bruno Martins Costa, le grand bai au talent surdimensionné a révélé son plein potentiel aux côtés de Fabio Leivas Da Costa. Compte tenu de l’importance de l’année 2024, et avec la perspective des Jeux olympiques, Ilex a poursuivi sa route avec McLain Ward, après avoir terminé cinquième du Grand Prix CSIO 5* d’Hickstead en 2023. Ensemble, le néo-duo a rapidement trouvé ses marques, brillant en Coupe des nations et en Grand Prix 5*. Deuxième à ce niveau à Wellington, la paire avait terminé au même rang au cœur de l’historique CHIO d’Aix-la-Chapelle, laissant la victoire lui échapper d’un rien, avant de filer vers Versailles. Aux Jeux, McLain Ward et Ilex ont contribué à la médaille d’argent décrochée par les Etats-Unis, avant de manquer la finale individuelle en raison d’une faute. Encore classés dans les épreuves reines des CSI 5* de Tryon, Toronto et Genève en fin d’année dernière, la paire a contribué à la victoire des siens dans la Ligue des nations d’Ocala en début d’année, avant de prendre part à sa dernière compétition ensemble à La Baule. “Aujourd’hui, notre équipe a dit au revoir au merveilleux Ilex qui, après deux super saisons, va retrouver les écuries Bonne Chance pour représenter de nouveau le Brésil. Nous sommes reconnaissants d’avoir eu l’opportunité d’obtenir de nombreux succès en Grands Prix 5* avec Ilex, et d’avoir décroché l’argent par équipes aux Jeux olympiques de Paris 2024 ! Merci à Gilberto Sayao et son équipe des écuries Bonne Chance de nous avoir soutenus, ainsi qu’à Fabio Leivas da Costa, Lucia Rivas et Diego Perez Bilbao, pour leur aide et leurs efforts dans la création de mon couple avec Ilex. Il a été un partenaire merveilleux, doté d’une personnalité exubérante et gentille. Nous sommes impatients de le voir continuer à briller dans le sport”, avait commenté McLain Ward la semaine dernière. Et d’ajouter, à l'officialisation du nouveau cavalier de son ancien complice : “Même si Ilex nous manquera aux écuries, nous sommes heureux de le voir entre les mains d’un cavalier et homme de cheval de la qualité de Marlon Zanotelli. Bonne Chance, Marlon.”

Après les Jeux de Paris avec McLain Ward, Ilex pourrait bien viser ceux de Los Angeles avec Marlon Modolo Zanotelli. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Like A Diamond van het Schaeck absente depuis avril 2024, Grand Slam occupé au haras, GB Diamantina associée au Portugais Adir Dias de Abreu depuis le CSIO 3* de Deauville, Firefox GEM vendu et Scala du Piedroux, neuf ans, encore en formation au plus haut niveau, Marlon Modolo Zanotelli n’a disputé que deux Grands Prix 5* depuis fin mars. Autant dire que l’arrivée d’Ilex tombe à point nommé.



Kalinka van’t Zorgvliet de retour après plus d’un an d’absence

Le 11 juin dernier, Karl Cook a partagé une excellente nouvelle à travers une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. L’Américain a, en effet, annoncé le retour à la compétition de sa chère Kalinka van’t Zorgvliet et précisé les raisons de son absence. Au printemps dernier, alors qu’elle s’apprêtait à s’envoler pour l’Europe et était la première option de son cavalier pour les Jeux de Paris, la fille de Thunder vd Zuuthoeve a montré des signes d’irrégularité au travail. Après plusieurs investigations, les examens vétérinaires ont révélé une fracture de fatigue au niveau de la hanche. Un protocole strict et l’annulation de tout déplacement pour la belle ont été mis en place. Afin d’optimiser les chances de récupération de la BWP, des membres de l’écurie Pomponio ont veillé sur elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre, relate Karl Cook dans sa vidéo. Malgré un pronostic sportif réservé, sa guerrière a utilisé son tempérament de feu à bon escient, ce qui lui a permis de retrouver la compétition fin mai. “Dans sa tête, je pense qu’elle a toujours su qu'elle allait revenir. Mais nous, nous n’en étions pas certains”, a commenté l’Américain, qui avait engagé sa protégée dans deux épreuves nationales à 1,10 et 1,15m aux Etats-Unis. Toujours aussi bondissante et volontaire, la baie a signé deux sans-faute et son retour en piste n’a pas manqué de submerger d’émotions toute l’équipe s’étant investie dans sa réhabilitation. Karl Cook a dit sa fierté et sa reconnaissance pour le chemin parcouru, lui qui continue de survoler les Grands Prix et autres Coupes des nations avec Caracole de la Roque, qui a merveilleusement endossé le rôle de cheval de tête et de championnat ces douze derniers mois. Pour rappel, Kalinka van’t Zorgvliet avait permis à son cavalier de décrocher, entre autres, son tout premier Grand Prix 5*, à Bridgehampton, en septembre 2022.

Après une longue convalescence, Kalinka van't Zorgvliet a retrouvé le chemin de la compétition ! © Dirk Caremans / Hippo Foto

Cadix des Rosiers, Contagious et Jonka-A à la retraite

À quelques jours d’intervalle, trois chevaux ayant profondément marqué leurs cavaliers respectifs ont pris leur retraite. Nathan Budd, McLain Ward et Fanny Skalli ont ainsi rendu hommage à Cadix des Rosiers, Contagious et Jonka-A. La première tire sa révérence à dix-sept ans, après avoir permis à son cavalier belge de faire ses armes au plus haut niveau. “Cadix, ma Cad… Aujourd’hui, le cœur partagé entre la tristesse et la gratitude, je t’adresse ces mots. Il y a treize ans, nos chemins se sont croisés, et ce jour-là, sans le savoir, tu as changé ma vie. Tu as été la première, la première que j’ai montée en arrivant au haras des Rosiers. Et depuis, tu ne m’as jamais quitté. De nos débuts aux pistes des 5*, de notre premier Grand Prix à notre première Coupe des nations, de la découverte à l’accomplissement, tu as tout traversé à mes côtés. C’est toi qui m’as formé, toi qui m’as forgé. Tu ne m’as pas seulement appris à monter, tu m’as appris à sentir, à écouter, à comprendre. Avec toi, j’ai appris la rigueur, la passion, l’humilité. Tu m’as appris la vie, tout simplement. Je ne serais pas le cavalier que je suis sans toi. Et même maintenant que tu prends le chemin d’une retraite bien méritée, tu restes là, en moi, à chaque foulée, à chaque victoire. Tu auras pour toujours une place à part dans mon cœur. Et quoi que l’avenir m’offre, il portera ton empreinte. Profite de cette nouvelle vie, douce et paisible, comme le plus beau des hommages à tout ce que tu m’as donné. Je t’aime, pour la vie”, a écrit avec émotion Nathan Budd, le 15 juin dernier. La généreuse alezane aura effectué la quasi-totalité de sa carrière aux côtés du Diable Rouge. Seule Marie-Julie Hanssens aura eu le privilège d’effectuer deux parcours, les deux premiers officiellement enregistrés, aux rênes de la fille Kashmir van’t Schuttershof. Des championnats du monde des jeunes chevaux aux Grands Prix 5* de Paris, jusqu’au CHI de Genève, qui tenait tant à cœur à Nathan Budd, Cadix des Rosiers a toujours été à ses côtés. Treizième du dernier parcours international de sa carrière, en avril à Bonheiden, la SBS peut se diriger vers sa nouvelle vie avec sérénité. Touardo Blue et Coldplay des Rosiers ont prouvé qu’ils étaient prêts à prendre le relais, pour permettre à son cavalier de poursuivre son ascension vers les sommets. Jango des Rosiers (Windows vh Costersveld, alias Cornet Obolensky), son premier fils, lui aussi, arrive à maturité et concourt jusqu’à 1,50m. Née à l’élevage des Rosiers d’Herik Duran, Cadix continuera assurément de briller dans ses prairies natales.

Avec la fin de la carrière sportive de Cadix des Rosiers, une page se tourne pour Nathan Budd et le haras des Rosiers. © Sharon Vandeput / Hippo Foto

Alors qu’il n’avait plus évolué sur la scène internationale depuis le CHI de Genève en décembre 2024, Contagious tourne, lui aussi, la page du sport. Âgé de seize ans, le hongre a connu ses plus beaux succès avec McLain Ward, en se parant notamment d’argent collectivement lors des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. L’Américain et son fils de Contagio avaient également décroché l’or par équipe et le bronze individuel lors des Jeux panaméricains de Santiago, à l’automne 2023, et terminé septième de la finale de la Coupe du monde de Leipzig, un an plus tôt. Au rang de leurs réussites collectives, les deux complices comptent aussi quatre victoires en Grand Prix 4*, toutes acquises outre-Atlantique, ainsi que deux succès de choix, décrochés à Aix-la-Chapelle, dans les prix de l’Europe et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en 2022. Arrière-petit-fils de For Pleasure, mais issu d’une lignée maternelle modeste, l’alezan aura marqué la carrière de son illustre pilote par sa régularité et son style impeccable. “Avec une immense fierté et gratitude, nous annonçons la retraite de Contagious”, a officialisé McLain Ward sur ses réseaux sociaux le 9 juin. “Contagious est arrivé chez nous grâce à Reed Kessler, qui l’a magnifiquement formé au début de sa carrière. Grâce à l’incroyable soutien des écuries Beechwood, de Lise et Annabel Revers et Max Amaya, nous avons fait l’acquisition de Contagious en 2018. Contagious a toujours donné le meilleur de lui-même, et parfois encore plus. Nous espérions qu’il devienne un bon cheval de Grand Prix. Il a fini par être une star des championnats, concourant avec succès aux championnats du monde, en finale de la Coupe du monde, aux Jeux panaméricains. Le point d’orgue a été sa sélection au sein de l’équipe olympique de Tokyo, qui a décroché l’argent. Contagious profitera de sa retraite au sein des écuries Beechwood, à Weston, dans le Massachusetts. Un merci tout particulier à notre équipe, qui a travaillé avec lui et pris assidûment soin de lui au fil des années, en particulier à notre équipe maison, menée par Lee et Erica McKeever, Owen Rogers et Virginie Casterman. Merci pour tous les grands moments, Poussin.” Lancé en compétition internationales par Julia et Timo Beck en 2015, Contagious aura partagé six saisons de concours avec McLain Ward, de 2018 à fin 2024.

L'excellent Contagious profitera désormais d'une retraite bien méritée. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Pour Fanny Skalli, Jonka-A a été une partenaire unique. Et, alors qu’elle semblait en pleine forme du haut de ses seize ans, en témoigne une récente troisième place dans un Grand Prix 2*, pour ce qui restera son avant-dernière apparition internationale, l’atypique BWP démarre une nouvelle vie, loin des feux des projecteurs. Née chez Karel Aerts, Jonka-A a débuté la compétition en Belgique en 2015, sous la selle de Valentijn De Bock. L’année suivante, la fille de Cardento et Enka-Chin-A, par Chin Chin, a rejoint la bannière française, en passant sous les selles d’Elodie Frottier et Charly Foussard, avant de croiser la route de Fanny Skalli. Depuis 2019, les deux complices n’ont jamais été séparées. Ensemble, elles ont accroché plusieurs classements, jusqu’à 1,55m, comme dans le Crédit Suisse Challenge au CHI de Genève en 2023, ou encore en Grands Prix 3 et 4*. “Le 23 septembre 2019, le jour de notre rencontre… Un coup de cœur immédiat, une évidence : toi, Jonka-A. Presque six ans à tes côtés… Et aujourd’hui, j’ai pris une décision difficile. Cela fait des mois que je m’interroge, que je repousse l’échéance. Il n’est jamais facile de savoir quand mettre fin à la carrière sportive de son cheval, surtout quand il est encore en pleine forme, physiquement et mentalement. Dimanche 25 mai, on a couru notre dernier Grand Prix Jonka. Et, fidèle à toi-même, tu as été une fois de plus exceptionnelle, en nous offrant la troisième marche du podium. C’est une décision douloureuse mais profondément réfléchie. Arrêter un cheval au sommet de sa forme, c’est aussi lui offrir le plus beau des cadeaux. Avec tout l’amour et le respect qu’il mérite. Lui rendre hommage, à sa hauteur”, a justifié la Française dans un message publié sur les réseaux sociaux. “Je mets un terme à sa carrière sportive, mais ce n’est que le début d’une nouvelle vie. Jonka va rejoindre mes juments à la retraite, pour découvrir une vie de maman, libre et paisible, dans des hectares d’herbe. Jonka-A, tu as marqué toutes les personnes qui ont croisé ton chemin. Ton caractère aussi attachant qu’atypique, du haut de tes 1,72m, ta générosité, et surtout ton regard… Tu nous as donné tout le bonheur du monde. Et je suis sûre que tu sauras transmettre toutes tes qualités à tes futurs bébés. Mon quotidien, notre quotidien, va être très difficile sans toi, mais je sais que tu vas être heureuse et traité de la meilleure des manières avec la famille Dufour. Je t’aime ma Queen. Merci pour ces belles années.” Déjà mère de la bonne Mademoiselle-A (Corland), classée jusqu’à 1,55m avec Jodie Hall McAteer, et surtout Oscar-A (Harley VDL, alias Ursel), récent troisième d’un Grand Prix 5* à Calgary avec le Britannique Sameh El Dahan, nul doute que la jument au cœur plus grand qu’elle saura à nouveau transmettre toutes ses qualités à sa future descendance.

Grâce à Jonka-A, la carrière de Fanny Skalli a pris un tournant. Sa jument de cœur lui a ainsi permis de sa classer, entre autres, sur la piste de Genève. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Un nouveau cavalier pour Catchar Mail

Bernard Le Courtois a annoncé la nouvelle le 10 juin prochain : Catchar Mail a changé de cavalier ! Associé à Edward Levy depuis bientôt cinq ans, le puissant fils de Diamant de Semilly et Katchina Mail a rejoint Charles-Henri Fermé. Le néo-duo a signé trois sans-faute aux obstacles, à 1,30 et 1,35m, ainsi qu’un parcours à quatre points à 1,40m pour ses premières sorties internationales avec son nouveau pilote, à Deauville et Tours-Pernay. Formée par François-Xavier Boudant, l’étalon de treize ans a disputé neuf parcours à 1,60m avec Edward Levy. Au total, il n’en a terminé que quatre, se classant notamment quatrième d’une épreuve de vitesse à Saint-Tropez, en 2024, et cinquième du Grand Prix du CSIO 5* de Sopot, en 2022. Doté d’excellentes origines, avec deux parents médaillés aux Jeux équestres mondiaux, Catchar Mail, champion de France à cinq ans, est le père de plus de deux-cent-soixante poulains enregistrés au SIRE. 

L'aventure s'arrête là entre Edward Levy et Catchar Mail. © Sharon Vandeput / Hippo Foto



Le monde équestre pleure André Chenu

Après deux années de combat contre la maladie, André Chenu, quatre-vingts ans, s’en est allé. Immense homme de cheval, dans le sens le plus noble du terme, le Normand laisse derrière lui un héritage d’une richesse rare. Cavalier de concours complet puis de saut d’obstacles, formateur, dénicheur de talents humains et équins, éleveur ; André Chenu a toujours connu la réussite, quel que soit le domaine dans lequel il se plongeait. Passionné de la première heure, il était indissociable de son épouse, Annick. Ensemble, les deux complices menaient avec brio le haras du Plessis, dont ont émergé plusieurs cracks cavaliers et chevaux. Avec Alexis Deroubaix, André et son épouse ont vécu une belle aventure, avec les fiers représentants de leur élevage, mais aussi avec Timon d’Aure. Le fils de Mylord Carthago fait partie des nombreuses pépites que feu André avait pu repérer. Quelques années plus tôt, c’est une certaine Bourrée qui lui avait tapé dans l'œil. Au fil des années, elle le lui avait bien rendu, fondant une lignée réputée et recherchée, dont est notamment issu Padock du Plessis, l’un des fleurons de son affixe. Mais il y eut aussi Flèche, Melba, Mats’Up, Nectar, O’Brion, ou, plus récemment, Aldo et Cash, tous crédités d’un ISO supérieur à 160. Depuis quelques temps, c’est à Bilal Zaryouh qu’Annick et André faisaient confiance. Nul doute que le talentueux jeune homme saura honorer la mémoire d’André, comme il l’a fait avec le prometteur Grabuge, propre frère d’Orient Express*HDC, nés chez Patrice Bourreau, fidèle ami d’André, en le menant au huitième rang de son premier Grand Prix 3*, au Pin… le jour de sa disparition. 

“Le monde du cheval pleure, la Normandie tout entière est en deuil. Cavalier émérite, éleveur talentueux, marchand à l’œil de lynx, André a fait du haras du Plessis une adresse de renom international. Son engagement avec Annick leur a permis d’écrire ensemble une page importante de l’histoire de notre sport. Leur aventure était unique et a souvent permis à la France de briller sur les plus beaux terrains du monde. André aimait la vie : ses chevaux, ses chiens et chats et bien sûr ses amis, car l’amitié était au centre de l’univers d’André. André nous quitte comme il a vécu … combattant jusqu’au bout, c’était un gagneur, un titan !”, a salué Emmanuèle Perron-Pette, vice-présidente de la Fédération française d’équitation, voisine et amie de longue date du couple Chenu. 

Photo à la Une : Marlon Modolo Zanotelli a récemment accueilli l'olympique Ilex sous sa selle. © Collection privée