JEM - Caen 2014
Marcel Delestre, un coach heureux. A Caen, les entraineurs français sont nombreux. Jean-Maurice Bonneaur, sélectionneur du Brésil ; Philippe et Marcel Rozier respectivement sélectionneur et entraineur du Maroc mais également Marcel Delestre dont l'équipe Colombienne a impressionné pendant que son fils Simon remportait une médaille d'argent avec l'équipe de France.
Marcel Delestre, un coach heureux. A Caen, les entraineurs français sont nombreux. Jean-Maurice Bonneaur, sélectionneur du Brésil ; Philippe et Marcel Rozier respectivement sélectionneur et entraineur du Maroc mais également Marcel Delestre dont l'équipe Colombienne a impressionné pendant que son fils Simon remportait une médaille d'argent avec l'équipe de France.
Comment vous êtes-vous retrouvé à la tête de l'équipe de la Colombie ?
Marcel Delestre : « En fait, c'est René Lopez qui est venu me voir et m'a demandé si la place de sélectionneur pouvait m'intéresser. Au début, j'ai hésité. Je lui ai demandé un temps de réflexion … mais c'est rapidement devenu un vrai challenge pour moi. La fédération a alors pris contact avec moi, on s'est mis d'accord sur les conditions et je suis devenu sélectionneur de la Colombie. » Après votre longue expérience à la tête des équipes de France poney et junior, on vous avait vu plus en retrait où vous préfériez peut-être vous occupez plus de votre fils. C'était un retour au premier plan pour vous ? M.D. : « Oui. Je suis quand même resté pendant 13 ans à la tête des équipes de France et lorsqu'ils m'ont « gentiment » congédié, j'ai quand même eu un petit coup au moral. D'autres nations m'avaient également contacté avant la Colombie mais j'avais décliné puis ici, je me suis dit que c'était une telle nation émergente que je me suis dit que c'était un super challenge et que j'allais le tenter. » A part les frères Lopez, vous connaissiez déjà des cavaliers colombiens ? M.D. : « Quelques-uns. Mon fils, Simon, m'avait parlé de Dayro Arroyave lorsque j'ai accepté la place en me disant qu'il avait vu un cavalier colombien qui montait bien. Je connaissais Bluman parce qu'il avait été aux Jeux Olympiques mais c'étaient les seuls que je connaissais. Mon travail ne s'arrête pas à ces cavaliers-là. Ici, durant le mois de septembre, je vais me rendre en Colombie durant 15 jours pour aller m'occuper des cavaliers junior et senior. Essayer d'élargir cela tout en restant disponible en Europe pour mes cavaliers en les accompagnants sur les concours lorsqu'ils ont besoin de moi et que je suis disponible. » En vue de ces championnats, avez-vous organisé un stage quelque part ? M.D. : « Nous avons fait un concours tous ensemble chez Stephex et je pense que c'était une bonne option car nous étions en condition sur un très beau concours et il y avait une bonne ambiance dans l'équipe. Je pense que quand on fait un stage, on est obligé de sauter alors autant les faire sauter en situation que de les faire sauter sur une carrière en embêtant les gens. Ils ont d'autres choses à faire, ils ont du travail. Je ne dis pas que si nous allons aux Jeux Olympiques, je ne ferai pas un rassemblement mais ce sont quand même des gens qui sont pris et qui ont un métier. » Quels étaient ici vos objectifs à la base ? M.D. : « Vous me connaissez, je suis un fou des résultats alors quand la fédération m'a demandé ce que l'on pouvait espérer, j'ai répondu être dans les 10 premiers ! C'était vraiment à l'arrière de ma tête … mais je leur ai dit aussi qu'il y avait une trentaine de nations engagées et qu'un place entre la 15 ème et la 20 ème place, ce serait bien aussi. Après les cavaliers ont été extraordinaire et je les en remercie. Ils ont monté comme des cracks cavaliers et je pense qu'ils le sont ! Après, c'est à moi à me bouger les fesses pour leur trouver des chevaux car je pense qu'ils n'ont pas toujours des chevaux qu'ils leur correspondent au mieux pour faire ça. Quand je vois un cavalier comme Dayro Arroyave dont je n'ai pas honte de dire que je l'aime beaucoup parce qu'il est travailleur et qu'il a d'énorme qualités à cheval : il a un bon cheval … mais pas assez bon pour faire ça ! Je vais me bouger et voir avec la fédération ce que l'on peut faire. C'est un autre défi mais j'aime les défis. » Hier, en regardant les résultats, on n'en veut pas toujours un peu plus. Vous n'avez pas rêver à une qualification pour les Jeux Olympiques. M.D. : « Oui, bien sûr que l'on pense à ça … mais il faut être réaliste aussi. Par contre, ce qui est bien pour nous, c'est que le Brésil est qualifié d'office pour les JO et désormais les USA le sont également. Cela a nous permettre d'envisager une qualification Olympique un peu plus sereinement. » Pour vous, vous retrouver ici en France en tant que sélectionneur durant ces championnats du monde avec votre fils qui concourt également. Comment le vivez-vous ? M.D. : « C'est deux fois plus de stress. C'est un coup de stress avec la Colombie et un coup de stress avec mon fils alors le soir, j'en ai vraiment plein les bottes. Maintenant, ces JEM n'ont vraiment pas interféré dans ma décision de prendre en main l'équipe Colombienne. Lorsque j'ai signé, j'ai signé un contrat de six mois, c'est-à-dire jusque fin octobre, renouvelable jusqu'aux Jeux Olympiques. C'est certain qu'après, j'ai pensé que ces JEM se déroulaient en France et que cela m'a encore plus motivé pour faire un résultat avec mon équipe. » Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? M.D. : « Je vais me rendre aux « Americanos », évidemment, ce ne sont pas les JEM mais j'espère ramener plusieurs médailles car là, c'est une médaille par parcours puis maintenant, il faut se mettre à fond pour l'année prochaine au mois de juillet aux Jeux Panamércains. »