Ludger Beerbaum Malgré sa chute lors de l'étape de coupe du monde de Malines le 30 décembre dernier, Ludger Beerbaum était bien présent à Hong-Kong. Et le Kaiser y a été très actif. Entre ses exposés à la Asia Horse Week, ses partenariats avec le Hong-Kong Jockey Club, le coaching de son élève chinoise et la présence de ses deux cavaliers Philipp Weishaupt et Christian Kukuk, sans oublier les très nombreuses sollicitations médiatiques, le kaiser aura été occupé.
Comment allez-vous ?
Ludger Beerbaum : « Je vais bien. L'accident est arrivé il y a déjà quasiment six semaines maintenant. Cela a été douloureux mais aujourd'hui, je peux bouger et faire la majorité des mouvements. Il va falloir encore attendre 6 à 7 semaines avant que je ne puisse remonter à cheval car il faut que l'os se consolide mais tout va bien. »
Que s'est-il passé lors de cette chute ?
L.B. : « Le cheval a paniqué. J'ai essayé de l'emmener vers le coin avant le dernier obstacle mais à la place de partir dans le bon sens à la fin du parcours, il s'est focalisé sur un autre obstacle. C'était une mésentente. C'est dommage, heureusement, cela n'arrive pas souvent mais cela arrive, c'est le sport. »
Malgré votre blessure, vous êtes présents ici à Hong-Kong. C'était important pour vous d'être ici même sans monter ?
L.B. : « A aucun moment, j'ai pensé que j'allais peut-être ne pas venir. Hong-Kong était une évidence pour moi. Nous avons plusieurs chevaux de l'écurie qui sautent, j'ai des élèves et il y a une partie du business qui se déroule derrière le rideau. Il était clair que j'allais venir et que je devais être là. Hong-Kong fait partie de l'Asie, j'ai un contrat avec le Hong-Kong Jockey Club au niveau de la Longines Académie. Trois de nos membres sautaient ici. J'avais donc besoin de coacher et assister. »
Quel est votre sentiment sur la manière dont évoluent ces Longines Masters ?
L.B. : « Ce concours est un très très beau concours sur de nombreux aspects. Le premier, ce sont les facilités. C'est hallucinant. Vous arrivez à l'aéroport, et vous êtes directement à votre hotel, juste à côté de l'Asia World Expo. Les écuries et tout le concours sont sous un seul et même toit. Au niveau des facilités, je pense que ce concours fait véritablement partie des meilleurs concours au monde. Après au niveau de l'atmosphère, je pense que personne ne peut se plaindre. C'est juste un peu dommage que cette année, nous n'avons pas eu trop de cavaliers mais je pense que c'est vraiment un formidable concours. »
C'était aussi la première année de la Asia Horse Week où nous avons vu de nombreuses fédérations se déplacer pour être présentes ici. C'est aussi important de voir ces gens bouger un peu et sortir de leurs bureaux ?
L.B. : « - Temps de réflexion ? Je ne pense pas ! C'est très important pour nous de voir bouger les fédérations asiatiques ici. C'est une très bonne chose et c'est très positif. Les autres bougent et viennent parce qu'ils pensent qu'ils doivent être là pour une question économique … pour faire du business dans le futur. Nous avons besoin de la présence des autorités chinoises pour leur expliquer qu'il faut résoudre les problèmes de quarantaine et qu'ils ouvrent leurs frontières. Cela fait partie des sujets que j'ai évoqués lors de mes prises de micros lors de ces conférences. »
Finalement, ici, vous aurez presque travaillé plus que quand vous montez ?
L.B. : « Non, ce n'est pas trop de travail. Tout s'est fait dans une ambiance très relax et en plus, je suis très content de mes cavaliers qui ont bien travaillé avec plusieurs classements et rentrent à la maison avec une victoire chacun. Je suis un homme heureux. Pour Chacon, je pense que c'est positif de lui faire sauter une épreuve un niveau un peu plus bas qu'un Grand Prix, c'est plus facile pour lui et Philipp est un cavalier naturellement très rapide … la victoire dans le speed challenge n'était donc pas une surprise. »