Elle a tellement de qualités que ce soit dans sa mentalité, sa puissance, son respect … c'est vraiment une jument spéciale. »
SFL : Vous retrouvez ses qualités dans les premiers produits que vous montez aujourd'hui ?
D.L. : « Son premier produit, Calgot Pleasure, qui est une fille de For Pleasure lui ressemble énormément. C'est juste incroyable. Dans sa manière d'être aux écuries, dans sa manière d'analyser les choses … c'est très excitant en fait. » SFL : Personne ne vous connaissait lorsque vous avez évolué avec Liscalgot. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a plus de pression en montant ses produits ? Est-ce que vous les construisez différemment ? D.L. : « Je ne pense pas que je le fasse fondamentalement différemment. Evidemment, j'ai plus de savoir, plus d'expérience … mais je crois toujours que le cheval vous dit lorsqu'il est prêt. Vous savez, quand vous avez un jeune cheval et que vous pensez comme les barres sont hautes à Aix la Chapelle, vous vous dites « Comment est-ce que je vais faire ça ? » Honnêtement… mais lorsqu'ils prennent en maturité, en expérience … alors cela devient possible quand ils veulent le faire.Aujourd'hui, je ne me focalise pas sur un but bien précis avec les produits de Liscalgot, que ce soit avec Calgot Hero ou Calgot Pleasure. Je tente de me fixer des objectifs réalistes quand ils sont prêts. La For Pleasure n'a vraiment pas beaucoup d'expérience. A 5 ans, elle a fait un tout petit peu. A 6 ans, elle s'est concentrée sur l'élevage puis elle a de nouveau un peu tourné.Elle est un peu en retard mais elle apprend vite. Je suis très confortable à un niveau 135-140 mais je pense qu'à la fin de cette année, elle pourra sauter des Grand Prix deux étoiles. L'étalon, Calgot Hero, est plus avancé, il est dans un système depuis plusieurs années et saute déjà des épreuves 135 assez bien. Je suis très optimiste à propos de la manière dont il va évoluer. »
SFL : Avoir un étalon approuvé hors de Liscalgot fait partie de vos projets ou seul, le côté sportif vous intéresse ?
D.L. : « Non, le propriétaire précédent voulait le castrer mais de gros éleveurs en Irlande comme Mary McCan (Ndlr : éleveuse et propriétaire de Cruising) nous a dit « Mais comment peut-on castrer un cheval comme ça ? Le fils d'une championne du monde ! » C'est une bonne nature, c'est un beau cheval et j'ai déjà plusieurs poulains de lui qui semblent très bien. Pour le moment, nous l'avons testé nous-même mais si d'autres personnes se montrent intéressées, c'est possible. » SFL : La blessure de Liscalgot a été un moment difficile pour vous ? D.L. : « Oh vous savez … je me suis reconcentré sur les jeunes chevaux. C'est sûr que c'est très agréable de monter de gros concours, surtout avec un cheval qu'on a formé … mais il n'y a pas que ça dans la vie. Je me suis donc concentré sur les autres chevaux que j'avais à monter. C'était décevant juste avant une année Olympique mais ce sont des choses qui arrivent. Derrière Liscalgot, je n'avais pas un piquet de chevaux pour prendre la relève et je suis donc resté quelques années hors du grand sport. » FIN Première partie Liscalgot, une reconversion réussie