Les Hayettes & Michael Whitaker, c'est finit !
Comme prévu, Mozart des Hayettes reviendra au haras des Hayettes après le CSIW de Vigo, où il est présent mais non engagé, pour la saison de monte mais ne retournera plus chez Michael Whitaker. Ses six autres camarades d'écuries, Quidame des Hayettes Z, Lady des Hayettes, Lord des Hayettes, Milady des Hayettes, Merva des Hayettes et Iqbal des Hayettes, reviendront également très prochainement d'Angleterre même si les modalités du transport ne sont pas encore fixées. Il ne s'agit ici aucunement d'un « simple » divorce, mais bien d'un changement de stratégie total du haras des Hayettes. Il y a deux ans et demi, le Haras des Hayettes avait décidé de confier pas moins de 6 chevaux à Michael Whitaker avec de très beaux succès sportifs à la clé. « Sportivement, je n'ai rien à reprocher à Michael. Il a très bien monté mes chevaux et il est difficile de trouver un autre pilote de ce calibre. Néanmoins, je dois bien constater qu'une partie du contrat n'a pas été honorée car en lui confiant les chevaux, j'avais été très clair sur le fait qu'ils étaient à vendre ! Hors aujourd'hui, aucun n'a été vendu. Pourtant je lui ai rappelé ce détail à de nombreuses reprises en lui fixant un ultimatum mais je me rends compte que les cavaliers ont malheureusement bien du mal à prendre au sérieux leurs propriétaires. Aujourd'hui, mon téléphone n'a pas arrêté de sonner avec des gens qui m'ont dit qu'ils ne savaient pas que mes chevaux étaient à vendre, preuve qu'il n'a rien fait pour en vendre. Les seules fois où nous avons eu des clients, c'est moi qui les ai amenés ! » Néanmoins si les intérêts pour Mozart sont bien présents, il ne prendra pas la poudre d'escampette pour autant. « Il est à vendre dans deux mois ! Je me suis organisé et j'ai signé des contrats pour la saison de monte et il les honorera. Mozart sera disponible en semence fraîche à Linalux et je suis d'ailleurs très fier de savoir que quelques éleveurs normands vont envoyer leurs meilleures juments en Belgique pour mon étalon. » Comme à son habitude, Yves Lauwers a son franc parler mais l'homme sait ce qu'il veut, où il va … et pourquoi il y va ! « Je n'ai aucun regret, mais je suis un peu dégoûté de toute cette filière où les propriétaires sont considérés comme les pigeons. Il faut que l'on replace les choses dans le bon ordre et que l'on explique aux cavaliers qu'ils existent parce qu'ils ont des propriétaires et pas que les propriétaires existent parce qu'il y a de bons cavaliers. Comme une entreprise, j'ai décidé de réorganiser ma stratégie et aujourd'hui le haras des Hayettes va se désengager progressivement des concours internationaux et nationaux pour se concentrer sur la valorisation des produits nés au haras, du foal au 3 ans, par le biais des ventes aux enchères. Seul quelques sujets d'exception de 4 à 7 ans seront sortis en compétitions spécifiques pour jeunes chevaux (belges et françaises) par Gilles Botton. Aujourd'hui, avec la qualité des poulinières que j'ai aujourd'hui, comme le prouve encore les résultats de Lothian des Hayettes ce week-end à Vigo, je pense que je peux mieux vendre mes chevaux du poulain à 3 ans avant que l'on ne mette une selle dessus. J'ai vendu cette année dans mes prairies deux foals pour des prix bien supérieurs à beaucoup de top price dans les ventes aux enchères et au final, je me rends compte que c'est ce qui m'a rapporté le plus cette année. Nous venons d'ailleurs de faire un tri dans mes jeunes chevaux grâce à mon cavalier, Gilles Botton, qui est un garçon très dynamique et nous avons vendu presque la moitié de nos jeunes chevaux avant même de commencer la saison." Aujourd'hui, rien n'est encore fixé quant à l'avenir des 7 chevaux internationaux de l'écurie des Hayettes. "J'ai reçu énormément d'appels de marchands et de cavaliers mais rien de concret pour le moment. Il est évident que si des juments comme Quidame ou Lady ne sont pas vendue, je serai très heureux de les conserver pour mon élevage, mais vendre des chevaux de sport ou conserver des juments pour l'élevage sont des choix tout à fait différents: l'un représente le court terme. De toute façon, je n'exclu pas de faire quelques embryons avec mes juments lors dès leur retour d'Angleterre." conclu Yves Lauwers très serrein.