Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Les étalonniers préparent 2023 !

Elevage samedi 17 décembre 2022 Mélina Massias

Quabri de l’Isle, Big Star, Maloubet de Pléville… Ils seront tous à portée de main pour les éleveurs français et européens ! Le premier, brillant complice du Brésilien Pedro Veniss à la robe alezan brûlée reconnaissable entre mille, renforce les rangs déjà bien garnis de Béligneux le Haras, dans l’Ain. Le second, champion olympique individuel à Rio en 2016 prendra ses quartiers du côté de la Belgique, chez la famille Verlooy, tandis que le dernier cité sera, lui, disponible auprès du haras Numénor, en Rhône-Alpes.

Fin d’année rime avec mercato pour l’élevage. Depuis plusieurs semaines, les annonces d’arrivées, de départs et de transferts d’étalons pleuvent. Après Apardi au Groupe France Elevage (GFE) et Vangog du Mas Garnier du côté de France Etalons, les éleveurs français vont pouvoir se réjouir d’une nouvelle annoncée par Sébastien Neyrat, à la tête de Béligneux Le Haras (BLH). En effet, le sublime et extrêmement talentueux Quabri de l’Isle (Kannan x Socrate de Chivré) sera stationné en France en 2023 et disponible en frais, puisqu’il intègre les rangs d’European Stallions Resort, la station d’étalons de BLH.

Retraité depuis fin 2021, l’étalon de dix-huit ans compte soixante-dix-neuf produits enregistrés sur la base de données du SIRE. Discret ces deux dernières années en nombre de saillies, le superbe alezan brûlé devrait faire le bonheur de nombreux éleveurs la saison prochaine. Ces dernières années, le fils de Kannan, auteur d’une carrière sportive de premier plan, remplissait ses devoirs de mâle du côté de la Belgique, à l’élevage Sitte, chez la famille Boudrenghien.

Le très styliste Quabri de l'Isle retrouve avec la France sa terre d'origine !

[revivead zoneid=48][/revivead]

Né chez Etienne Poisson, dans la Manche, Quabri de l’Isle a, pour rappel, débuté sa carrière sportive sous les selles d’Alexandre Saliba, Simon Body et Benjamin Devulder. En 2012, le Luxembourgeois Nicolas Simon lui fait alors découvrir la scène internationale, à l’occasion d’épreuves jeunes chevaux. Un passage sous la selle de l’oligarque Oleksandr Onyshchenko, alors représentant ukrainien, et de son soldat Ulrich Kirchhoff plus tard, le Selle Français rencontre son binôme : le Brésilien Pedro Veniss. Ensemble, les deux complices se lancent le défi fou de prendre part aux Jeux équestres mondiaux (JEM) de Caen, en 2014, au cœur du stade Michel-d’Ornano. Pari réussi pour la toute jeune paire, qui aide le Brésil à se hisser au cinquième rang. D’une classe et d’une régularité hors paires, les deux complices enchaînent aux Jeux Panaméricains de Toronto, en 2015, puis aux Jeux olympiques de Rio, en 2016 et poursuivent aux derniers JEM de l’histoire, à Tryon, en 2018, aux Panaméricains de Lima, l’année suivante, dont ils rentrent couverts d’or par équipe, puis aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. Entre temps, tous deux s’imposent dans les Grands Prix 5* de Genève, en 2016, de Versailles, quelques mois plus tard et de Calgary en suivant. Si les qualités sportives du crack ne sont plus à prouver, sa production reste encore jeune. Nul doute qu’il saura transmettre sa précieuse génétique, à l’origine du côté maternel, de nombreux très bons chevaux.

Pedro Veniss et son cher Quabri de l'Isle en passe de s'imposer à Genève.

Big Star sur le continent européen !

Ils se sont croisés à Rio de Janeiro, lors des Jeux olympiques. Si Quabri de l’Isle n’a pas figuré sur le podium individuel de l’échéance brésilienne, Big Star, lui, a conquis le graal, sous la selle de son cavalier, le Britannique Nick Skelton. Outre l’Olympe, le puissant KWPN avait aussi mis le grappin sur les prestigieux Grands Prix de Rome et Aix-la-Chapelle, en 2013, un an après celui de Hambourg. Jusqu’alors, celui qui est né sous le nom de What A Quickstar R, était stationné outre-Manche. Il n’en sera plus question au printemps prochain, puisque le Belge Axel Verlooy, aux commandes d’Euro Horse, a annoncé l’arrivée du champion au sein de son pool d’étalons pour 2023. Fils du célèbre Quick Star et petit-fils de Nimmerdor, le bai compte un peu plus de cent-trente descendants immatriculés en France. Parmi eux, citons Blue Star (ISO 143, mère par Chacco-Blue), Galaxie d’Aiguilly (ISO 135, mère par Cicero ou encore Five Star des Baleines (ISO 135, mère par Darco).

Big Star et Nick Skelton en route pour l'or à Rio.

[revivead zoneid=48][/revivead]

Enfin, Maloubet de Pléville prendra ses quartiers en France la saison prochaine. “Le Haras Numénor a été créé en partie grâce à lui. La boucle est donc bouclée”, ont notamment déclaré les étalonniers, installés dans l’Ain, sur leur page Facebook. “Merci à toute l'équipe de Gènes Diffusion d'avoir fait en sorte qu'il puisse revenir auprès de nous. Une belle histoire avec notre Malou.” Fils de Baloubet du Rouet avec une mère par Rox de la Touche, l’alezan est vendu à l’étranger à trois ans, puis sacré champion de Suède à quatre et cinq ans, avant d'entamer une carrière internationale jusqu’à 1,50m, notamment sous la selle du Suédois Peder Fredricson, et d’achever son chapitre sportif aux côtés de Nicola Philippaerts. Si sa production reste assez discrète, ses rangs sont garnis par quatre chevaux nés à l’étranger ayant évolué à 1,50m et plus : Aloubet (mère par Alexson D), Malou (mère par Carthago), Martha Louise (mère par Wolfgang) et H&M Zaloubet (mère par Robin I).

Maloubet de Pléville, ici à La Baule, sous la selle de Peder Fredricson.

Crédit photo : © Scoopdyga. Photo à la Une : Quabri de l’Isle et Pedro Veniss aux Jeux olympiques de Rio, en 2016.