Les chemins de Grégory Wathelet et Iron Man van de Padenborre se séparent
Iron Man van de Padenborre n’évoluera plus sous la selle de Grégory Wathelet, ni sous couleurs belges. Après avoir offert au Plat Pays sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024, au début du mois d’octobre, l’attachant étalon noir, vainqueur de quatre épreuves à 1,55m en 2022, a été vendu. Encore co-propriété de ses naisseurs, la famille Leemans, le BWP de quatorze ans évoluera désormais sous bannière polonaise. Issu d’une excellente souche maternelle, à l’origine de pléthore de cracks, et du célèbre Darco, Iron Man devrait continuer de faire parler de lui, dans le sport ou à l’élevage.
Ces huit dernières années, Grégory Wathelet et son fidèle Iron Man van de Padenborre auront traversé le monde, en long, en large et en travers. De Vilamoura, à Vejer de la Frontera, en passant par Paris, Hambourg, Monaco, Calgary, Malines, Doha, Shanghai, Aix-la-Chapelle, Prague, Bois-le-Duc, La Baule, Rome ou encore Genève, les deux complices auront laissé leur empreinte aux quatre coins de l’hémisphère.
Puissant, attachant et talentueux, Iron Man van de Padenborre, bel étalon noir reconnaissable entre tous, a démarré sa carrière internationale en 2014, sous la selle de Stefan Corten, avant de débarquer l’année suivante dans les écuries de Grégory Wathelet. En Wallonie, le BWP, né chez Andre Leemans, aura alterné entre sorties sous la selle de son fidèle pilote et de ses bras droits, comme Damien Plume ou, plus récemment, Manuel Thiry. Progressivement, le digne fils de Darco a atteint le plus haut niveau. L’année 2022 restera sans doute la plus belle sportivement parlant pour Iron Man, affectueusement surnommé “Doudou”, puisqu’il a décroché, ces dix derniers mois, quatre de ses sept victoires internationales en individuel. À Paris, par deux fois, lors du Saut Hermès et du Paris Eiffel Jumping, support de l’étape du Longines Global Champions Tour, Londres et Rome, Iron Man a mis le grappin sur des épreuves à 1,55m.
Au plus haut niveau aussi, il s’était illustré, comme à Bordeaux, où il terminait deuxième de l’étape de la Coupe du monde Longines en 2019, ou encore à La Baule, qui l’avait vu se classer cinquième du Grand Prix dominical de l’Officiel de France, en mai de la même année. Surtout, l’étalon aura achevé ses longues années passées au sein des écuries Wathelet de la meilleure des manières : en offrant à la Belgique sa qualification olympique pour Paris 2024, il y a moins d’une semaine, lors de la finale des Coupes des nations de Barcelone. En somme, une fin en apothéose, pour une collaboration aussi durable que fructueuse entre ces deux partenaires de jeu.
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“Tu laisseras évidemment un grand vide”, Grégory Wathelet
“C'est avec le sentiment du devoir accompli, mais surtout avec un sentiment de tristesse que nous nous séparons de notre Iron Man van de Padenborre. Après huit ans passés dans nos écuries, tu laisseras évidemment un grand vide. Tu nous as fait vivre de grands moments de sports ponctués en beauté par une année 2022 remarquable et encore plus récemment par cette magnifique victoire dans la finale à Barcelone par équipe. Tu laisseras des traces dans notre écurie avec ta descendance qui, je l’espère, suivra ton chemin. J'espère surtout que tu donneras beaucoup de bonheur à ton nouveau propriétaire. Bonne route à toi”, a sobrement écrit Grégory Wathelet sur ses réseaux sociaux, vendredi 7 octobre pour annoncer la nouvelle. Son ancien complice embrassera désormais les couleurs polonaises. “Nous sommes très heureux d’avoir vendu Iron Man van de Padenborre à Adamus Equestrian, où il poursuivra sa carrière sous le drapeau polonais”, ont fait savoir les écuries Karel Cox. “Nous sommes ravis de devenir les premiers distributeurs officiels de la semence d’Iron Man. Nous disposons de paillettes congelées, avec une garantie poulain vivant.”
Issu du croisement entre les sangs recherchés de Darco et Chin Chin, Iron Man descend d’une souche confirmée. Sa mère, Dirka van de Padenborre a ainsi donné cinq produits performants à 1,35m et plus, dont Iron Man, bien sûr, mais aussi Ho Go van de Padenborre, son propre frère et classé jusqu’en Grand Prix 3* avec Denis Lynch. Par ailleurs, la souche maternelle du BWP trouve racine en France, via sa quatrième mère, Romance, à l’origine de la célèbre Draisienne et dont les descendantes ont notamment engendré l’étalon As de Villiers, ou encore King Kong van’t Valissenhof, présenté jusqu’à 1,50m, ainsi que quelques autres bons produits sous l’affixe van’t Vennehof. Surtout, cette lignée est à l’origine de plusieurs très grands noms, à l’instar de Jalisco B, Ephebe For Ever, Mic Mac du Tillard, Tobago Z, …
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À l’élevage, Iron Man, ambassadeur de studbook, compte pour l’heure plus d’une centaine de produits enregistrés sur Horsetelex. Les plus âgés sont nés en 2012. Irona van de Viking (mère par Catango), neuf ans, évolue régulièrement à 1,45m aux rênes de Pieter Devos, tandis que VDL Groep Nino du Roton (mère par Codex) s’est déjà classé à 1,50m avec Leopold van Asten. Les dernières générations d’Iron Man, bien plus fournies, devront encore attendre quelques années avant de suivre les traces de leur géniteur.
Crédit photo : © Mélina Massias. Photo à la Une : Grégory Wathelet et Iron Man van de Padenborre lors de leur dernière sortie, à Barcelone.