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Le difficile Grand Prix de Madrid pour Olivier Robert !

Le difficile Grand Prix de Madrid pour Olivier Robert
Sport dimanche 23 mai 2021 Lea Tchilinguirian

Le Club Campo Villa de Madrid recevait ce week-end les meilleurs cavaliers mondiaux pour son étape annuelle du Global Champions Tour.

Après Doha en mars dernier, les cavaliers se sont retrouvés ce week-end sous le soleil de Madrid pour courir la deuxième étape du circuit Global Champions Tour. Les incroyables installations du Club Campo Villa de Madrid proposaient aux cavaliers une grande piste en herbe, comme on les aime, de quoi offrir du grand sport dans un cadre vert.

Vendredi s’est déroulée la première manche de la Global Champions League, l’équipe des Shanghai Swans, composée de Christian Ahlmann et Max Kühner, avait d’ores et déjà annoncé la couleur ! Elle est la seule à réaliser le double zéro et se classe première au provisoire.

Max Kühner et Vancouver Dreams (Valentino) lors de la première manche de la league.

Ce samedi a été une journée très sportive autant pour les cavaliers que pour les chevaux ! L’après-midi a débuté avec la seconde étape de la Global Champions League, épreuve qualificative pour le Grand Prix, qui lui a eu lieu à la suite. Le chef de piste Espagnol, Santiago Varela, proposait un parcours à 1,55m avec quinze efforts, de quoi bien mettre en jambes les couples pour le GP 5* ! Les cavaliers en individuel ont été les premiers à s’élancer puis s’en sont suivi les équipes. Partie dernière, l’équipe des Shanghai Swans a remporté l’épreuve en réalisant le quadruple sans-faute. Cette fois-ci, Christian Ahlmann était associé à Dominator 2000 Z (Diamant de Semilly) et Max Kühner à Elektric Blue P (Eldorado vd Zeshoek). Eric van der Vleuten et Maikel van der Vleuten, représentants des Madrid Motion, se sont emparés de la deuxième place avec cinq points. Les Paris Panthers ont clôturé ce podium avec Harrie Smolders et Darragh Kenny dans cette deuxième manche.

Ce sont également trente-quatre cavaliers qui se sont qualifiés pour le Grand Prix, qui débutait à 18h45.

Darragh Kenny et VDL Cartello (Cartani)

Quel parcours nous avons découvert avec le premier cavalier en piste, Teddy Vlock ! Santiago Varela avait dessiné un tracé digne de ce nom avec des multiples pièges, composé de quatorze obstacles et dix-sept efforts. L’un d’eux était cette palanque placée sur le vertical quatre suivie d’une courbe brisée pour aller sur une ligne composée d’un vertical puis du double. En dix, le chef de piste donnait l’occasion aux duos de sauter la rivière, qu’ils avaient déjà eu lors de la warm up jeudi. Celle-ci était suivie d’un droit avec six foulées, également très fautive. Cette dernière ligne composée d’un spa, d’un triple en numéro treize (droit, droit, oxer) puis six ou sept foulées, en fonction des chevaux, enfin d’un oxer final sur bidet était le juge de paix pour les cavaliers sans faute jusqu’ici. « Il paraissait difficile rien qu’en le regardant... Vous n’imaginez pas à monter ! », nous confiait le tricolore Kevin Staut.

Kevin Staut et Todele de Mescam Harcour (Mylord Carthago) sur ce vertical numéro quatre

Nous avons longtemps cru à un barrage à quatre points mais c’est finalement le dix-septième duo, Scott Brash et Hello Jefferson (Cooper vd Heffinck), qui nous a offert le premier parcours parfait ! À la suite, seul le tricolore Olivier Robert, en selle sur Vivaldi des Meneaux (Chippendale Z), a réussi à se qualifier également pour le barrage. En attendant que les cavaliers se préparent pour cette seconde partie de l’épreuve, l'entraîneur Jean-Maurice Bonneau a débriefé ce parcours avec nous : « On a assisté aujourd’hui à un Grand Prix de Madrid particulièrement difficile. Avec la qualité de chevaux et de cavaliers au départ, voir des scores aussi lourds est impressionnant. Il y avait une dernière ligne particulièrement éprouvante, il y a eu des fautes partout mais majoritairement là. Il y a peut-être eu aussi l’effet Covid avec des chevaux qui ne sont pas totalement revenus à leur meilleur niveau et ce système de deux gros tours qui s'enchaînent. En tout cas, nous avons vu du grand sport qui nous a réservé pas mal de surprises ! »

Olivier Robert et Vivaldi des Meneaux passent la ligne d’arrivée de ce barrage vainqueur.

Parti en numéro un dans ce barrage, Scott Brash a réalisé le double zéro mais Olivier Robert a su être plus rapide que lui avec trois secondes de moins et s’est offert la victoire du Grand Prix de Madrid ! Le Français est revenu avec nous sur cette incroyable après-midi qu’il a passé :

« Ici, à Madrid, nous avons retrouvé le public et ça fait du bien ! L’année dernière, nous avons eu en France l’organisateur de Grimaud qui nous a permis de continuer notre sport avec des concours à huit clôt mais à la fin, nous avions besoin de public. Lorsqu’on rentre dans un stade avec une âme, une piste en herbe et du public, ce sont des moments fantastiques. Nous faisons bien-sûr ce sport pour la victoire mais aussi pour le partager. C’est ce que j’ai fait et c’était mon après-midi ! Je ne gagne jamais mais aujourd’hui j’ai réussi, il m’a fallu des années de CSI 5* ! On a monté deux manches et un barrage en une après-midi, Vivaldi avait déjà fait ça à Doha en étant triple sans-faute, mais il a encore été incroyable. Je monte un crack ! En sortant du premier tour, j’avais l’impression que c’était le parcours le plus abouti de ma vie. À un moment donné où nous sommes en phase de sélection pour les échéances à venir, depuis Doha je me mets une pression différente et je me rends compte que cette année j’arrive à monter correctement. Valérie sa propriétaire a aussi mis un protocole avec Vivaldi qu’elle groom. Je montais avec elle dans les mêmes écuries quand j’avais quatorze ans. C’est une longue et belle histoire, je suis fier de monter pour cette famille. »

Le podium final est donc composé d’Olivier Robert et Vivaldi des Meneaux puis Scott Brash sur Hello Jefferson. La troisième marche est revenue à Darragh Kenny, premier des quatre points, avec VDL Cartello.

Résultats complets du Grand Prix

Résultats complets de la Global Champions League

Crédit photos : Léa Tchilinguirian