Face aux journalistes et devant les caméras d'RTL, Alain van Campenhoudt, propriétaire du cheval et homme fort de Citizenguard, et Stany van Paesschen, multi-médaillé belge, père et entraineur de Constant van Paesschen qui se concentrait sur son concours à Verbier et n'était dès lors pas présent.
Pour rappel, Constant van Paesschen n'a pas été retenu dans l'équipe de base belge en vue des championnats du monde de Caen mais bien en tant que deuxième réserve. Une position que l'entourage du jeune belge n'a pas acceptée et a contestée devant les tribunaux avec l'appui du bureau d'avocat « Stibbe » impliqué dans le milieu sportif dont la très médiatique affaire de la famille Borlée au sein du 4x400mètres belges. Le Tribunal Arbitral du Sport a rendu un verdict en faveur de Constant van Paesschen mais la Fédération Royal Belge d'Equitation a décidé de maintenir son équipe. Le tribunal de Bruxelles, saisi par l'entourage de Constant Van Paesschen, impose ensuite à la FRBSE de respecter la décision de la CBAS. Le non-respect de cette décision de justice exposerait la Fédération belge à des astreintes financières.
Lors de cette conférence de presse, rien de fondamentalement nouveau si ce n'est une confirmation publique de beaucoup de bruits de couloirs, la version d'une des parties. Alors qu'aujourd'hui, si l'ambiance ne parait pas très sereine pour les cavaliers sélectionnés, une bataille juridique est lancée et loin de se terminer entre le clan van Paesschen et la fédération … loin des terrains de sports.
Alain van Campenhoudt : « Si nous sommes réunis aujourd'hui, c'est pour la simple et bonne raison que la cour arbitrale du sport a statué en notre faveur et qu'aujourd'hui, on se retrouve en face d'une fédération qui est au-dessus des lois, au-dessus des principes, et qui décide de faire comme elle l'entend. Peut-être malheureusement que la fédération a assez de moyens pour payer des astreintes financières même si je pense que ces dernières ne sont pas assez important que pour les inquiéter. Mais si nous sommes ici, c'est pour défendre l'image de ce sport dans lequel je suis arrivé il y a quelques années en ayant monté moi-même modestement assez mal jusqu'à mes 25 ans. Je suis arrivé dans ce sport via mon grand-père par passion et j'ai commencé à investir dans ce sport il y a aujourd'hui 3-4 ans. J'ai eu différents cavaliers avec tout d'abord un magnifique cavalier qui était Gregory Wathelet puis comme vous le savez Rodrigo Pessoa, mais j'ai surtout aussi rencontré une famille avec un véritable esprit d'équipe. Un cavalier qu'il vente, qu'il gèle, qu'il grêle qui va tous les jours monter ses chevaux de manière remarquable et on se trouve aujourd'hui devant un imbroglio où l'on ne comprend pas pourquoi dans ce sport où l'on explique que c'est dramatique en Belgique que les propriétaires vendent des chevaux à l'étranger, que les belges n'arrivent pas à garder des montures.
Aujourd'hui, nous avons décidé de garder les chevaux en Belgique pour qu'un cavalier qui fait remarquablement son travail puisse, malgré les tentations financières, continuer à exercer son travail pour son pays. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation très compliquée. Qu'avions-nous comme choix ? Il y avait cinq ou six coupes des nations et nous n'avons eu la possibilité de ne participer qu'à une seule sans avoir aucun contact avec le coach et nous avions déjà dû forcer quelque peu les portes sans devoir aller en justice mais nous avions écrit à la fédération en leur disant que nous étions disponibles : que notre cheval et notre cavalier étaient à la disposition de l'équipe belge. Lors de sa sélection à Rome, Constant effectue un double sans-faute avec Toscan de Ste Hermelle mais à la suite de ça, nous n'avons plus eu de nouvelles. Nous avons finalement été sélectionnés pour Aix où le vétérinaire national nous explique que Toscan est boiteux mais nous proposes de quand même faire sauter le cheval pour en être sûr. Nous étions certain que notre cheval n'était pas boiteux, nous avons accepté de le faire sauter dans un esprit d'équipe et d'obéissance des instances fédéral, le cheval saute magnifiquement bien (ndlr : résultat du 1 er jour ? second jour), je suis quand même inquiet pour Toscan, c'est mieux qu'il rentre à la maison pour le préserver en vue des championnats du monde. Nous avons obéi à contre c?ur et Toscan a été vérifié par des vétérinaires. Toscan a passé la visite vétérinaire d'entrée du concours impeccablement, ce qui est quand même curieux. Constant s'est néanmoins qualifié pour le Grand Prix avec Cadjanine mais là, Jeff Desmedt nous explique qu'une petite blessure avec une petite croute est en fait une tricherie et c'est sans doute l'une des raisons pour laquelle je suis là aujourd'hui car pour moi, c'est la plus grave. Une accusation de tricherie que ce soit par rapport à mes sociétés, mes colaborateurs, mon cavalier, mes enfants ou ma compagne. C'est quelque chose que je ne pourrais jamais accepter. Ici, le vétérinaire pense que j'ai triché. Son rôle dans ce cas aurait été d'aller chercher les juges internationaux et de dire «il y a une tricherie dans mon équipe » et de la faire constater. Nous, dès qu'il nous susurre cette accusation, nous prenons deux vétérinaires sur place et nous faisons vérifier la jument en demandant également à la FEI tous les rapports lorsque la jument a été vérifiée en entrée ou en sortie de piste par les stewards. Le coach nous avait alors confirmé que nous allions à Hickstead, Constant appelle le coach qui lui répond : « Je suis en vacance, j'ai autre chose à faire. Tu ne viens pas à Hickstead et si tu veux en connaître les raisons, appelles Eugène Mathy ! » Un coach en vacance alors qu'il est payé 150.000 euros où il fait cinq coupes des nations et ne se rend jamais sur un concours où des jeunes cavaliers ou d'autres méritent pour observer d'autres chevaux car l'avenir n'est peut-être pas seulement Constant, les Philippaerts et les Verlooy : aucun travail n'est fait ! Nous appelons Eugène Mathy qui nous dit qu'il tombe des nues et qu'il vient d'apprendre ces accusations de tricherie il y a une heure alors qu'ils auraient eu l'obligation de me dire une semaine plus tôt qu'ils supposaient que vous aviez triché. Là, j'ai dit à Eugène que je n'en pouvais plus et que cette fois, j'allais en justice. Toscan est rentré à la maison trois jours avant. Bien évidemment, nous avons fait soigné Toscan même s'il n'avait rien du tout et qu'évidemment le cheval était en parfaite condition. Le sélectionneur nous demande de sauter à Londres au Global alors que je précise que nous avons toujours dit que la priorité des Van Paesschen et de Citizenguard étaient l'équipe belge et nous l'avons écrit il y a 6 mois même si des gens vont raconter le contraire comme nous financions le Global et que cela a peut-être créé des jalousies. Londres étaient une répétition générale pour les cavaliers et les chevaux en vue des JEM et nous terminons 8 ème du Grand Prix. Ils nous convoquent lundi à la visite vétérinaire, la visite vétérinaire est magnifique et puisque nous n'avons plus confiance en Jeff Desmedt, nous imposons à la fédération que Frederik Bruyninx qui est également reconnu par la fédération vienne faire l'examen chez Desmedt et il déclare que le cheval est « Fit to Compete » puis l'après-midi, on annonce les sélections et nous nous retrouvons 6 ème . Alors pour un belge qui est premier au ranking du Global, qui est passé de la 327 ème place à la 29 ème en un an et deux mois. Nous sommes quand même très étonnés de savoir ce qui se passe. Conclusion, avec mes conseils, nous demandons lundi sur un référé unilatéral. Nous avions demandé à la fédération des explications mais ils ne voulaient pas nous répondre. Si, au moins, ils nous avaient dit qu'ils ne nous aimaient pas … le juge a décidé en deux heures de nous donner raison et nous nous sommes retrouvés devant la cour d'arbitrage. Il faut savoir que chacun choisi un arbitre, il y a un arbitre. Avant cette cour d'arbitrage, les deux parties s'engagent de façon irrévocable à se plier à la décision de la cour d'arbitrage qui est exécutoire. Durant trois heures, les deux parties se défendent. La fédération essaye d'expliquer que peut-être que Toscan a un problème de santé … Je vois toujours le juge leur dire « mais j'ai un papier affirmant qu'il est « fit to compete » » « Oui mais à une flexion d'un antérieur, il est un peu moins bien » sans avoir d'écrit néanmoins, puis ils commencent à parler de football, que le sélectionneur a le droit de sélectionner qui il a envie. Sur ce point, je suis d'accord ! Le sélectionneur peut en effet sélectionné qui il a envie mais la seule différence par rapport à ce point, c'est qu'il faut motiver sa sélection et que quand on a un jeune gamin comme Constant qui bosse comme un fou, je le ferais pour mes enfants et je l'aurais même fait pour un autre cavalier qui n'était pas le mien car je veux que les choses soient justes. La fédération s'est engagée à respecter la décision du CBAS en signant ce document et une fois que la décision est donné, la fédération dit « je m'en fous de cette décision et je paie ! Je donnerai de l'argent. Moi, je pense qu'il y a encore des valeurs sportives et que l'argent ne domine pas tout. Lorsqu'on voit les classements, je ne peux pas critiquer Jos Lansink, peut-être que son cheval est prêt mais il est 150 ème mondial (ndlr : il est en fait 107 ème ), l'autre est 80 ème .(ndlr : Olivier Philippaerts est 53 ème et Nicola (3 ème réserve et 4 ème belge au ranking) est . 41 ème En 2010,Philippe Le Jeune était 72 ème mondial et l'équipe médaillée de bronze était composée de 1 er ,2 ème ,4 ème et 8 ème cavalier belge du ranking à la FEI). Wathelet a toujours été indiscutable, Devos, son cheval remarche bien depuis deux mois il n'y a pas de problème, Cabrio a des crevasses de 5 centimètres dans le pied à Aix-la-Chapelle et tout le monde s'étonne que ce cheval soit sélectionné. On verra bien, peut-être que ça va marcher … mais quatre jours avec des crevasses, c'est compliqué. Aujourd'hui, je me retrouve devant une instance qui dit, je suis au-dessus des lois, je fais ce que je veux. J'ai parlé avec des gens du COIB, ils trouvent ça surréaliste, c'est la première fois dans l'histoire du sport que cela se passe. Nous avons discuté avec la FEI, la FEI est effarée de ce qui se passe en Belgique et je voudrais vraiment vous dire que nous ne voulions vraiment pas en arriver là. Je n'en avais aucun besoin. Nous ne faisions pas le WEG, nous ne faisions pas le WEG si c'était pour des justes motifs. Néanmoins, la manière dont ils ont justifié la « tricherie »qu'ils ont mis sur place et l'odieuse situation qu'ils ont créée m'a poussé à aller en justice car je ne pouvais pas me faire accuser ni moi-même vis-à-vis au travers de ma société, ni moi-même au travers de mon amitié avec la famille van Paesschen. Là, ils ont fait une erreur fondamentale. Nous avons aujourd'hui deux sentences et une ordonnance qui nous disent : « il doit intégrer l'équipe. Hier, le juge a demandé sous contrainte d'astreinte financière d'intégrer Constant dans les deux heures, nous avons inclus la FEI dans ce dossier. Mais la FRBSE s'en fout et préfère payer. Quand j'ai un cavalier de 20 ans qui me dit « Daddy (car on s'appelle fiston et Daddy), j'en ai marre de ce pays, ce n'est pas possible, je vais partir. Je vais monter pour l'Italie ou l'Espagne … Je ne peux plus travailler comme un fou, faire des résultats qui sont incontestables, je ne peux plus ». On nous a aussi reproché d'avoir trop fait avec Toscan mais il faut savoir que nous avons aujourd'hui quatre chevaux de Grand Prix puisque Million Dream débute aussi les épreuves 1m60 et que cela dérange beaucoup de gens. Appui chiffré, Toscan est le deuxième cheval derrière Cabrio à avoir le moins sauté cette année. Nous allons nous battre jusqu'au bout et que nous soyons au WEG ou pas n'est même plus une importance. Nous méritons largement notre place. Il faut continuer et faire cela au moins pour ce sport car c'est devenu un débat tout à fait sportif. Il faut que cette fédération respecte ses organes de contrôle. Il faut qu'une fédération respecte la cour d'arbitrage qui dépend du COIB, qui finance la fédération belge. Nous nous battons à la fois pour nous et à la fois également pour tout le monde. On nous a également parlé d'esprit d'équipe, c'est fabuleux : on gagne à Rome, le soir de la victoire à Rome, tout le monde veut régler son addition et je discute avec Stany, c'est la première victoire de Constant mais comme je me méfie vraiment de la fédération, je demande à Stany si je peux les inviter pour la première victoire de Constant, je paie finalement l'addition et le lendemain à la réunion des cavaliers, Constant n'ayant pu s'y rendre se préparant pour Shanghai. Monsieur Le Jeune parle de mauvais état d'esprit dans l'équipe alors que quelque mois plus tôt je lui avais proposé de lui offrir la place au Global à Anvers car je suis patriote, je suis belge qu'il est champion du monde et je ne lui demandais même pas de la racheter, je lui proposais une place à 25.000 euros pour participer au Grand Prix d'Anvers que j'aurais pu revendre et finalement, c'est suite à un problème de cheval et de blessure qu'il n'a pas pu y aller. Nous allons aller jusqu'au bout pour l'avenir car de nouveau lors de la saison indoor, c'est de nouveau au chef d'équipe de décider quels cavaliers sont sélectionner. Certains vont se rendre compte de ce que l'on fait aujourd'hui car il y a d'autres cavaliers qui sont mis de côté aujourd'hui comme Niels Bruynseels sans que l'on sache pourquoi aujourd'hui. Je n'ai pas l'habitude dans ma vie de commencer des choses et de ne pas les terminer surtout dans une injustice pareille. Pour ma part, malgré la présence de Cadjanine, je ne serai pas présent à Caen car je n'ai aucune raison de m'afficher si Toscan n'est pas présent !»
Stany van Paesschen : « Je voudrais encore revenir sur Aix-la-Chapelle. Quand Jeff Desmedt et Kurt Gravermeier ont dit à la fédération qu'heureusement qu'ils étaient là sinon Constant aurait pris une carte jaune. Là, j'ai quand même interpelé ma groom et mon cavalier qui est également mon fils qui m'ont assuré qu'il n'y avait rien. D'ailleurs, il a monté la jument dans l'adieu aux nations que le monde entier regarde. Je pense que si jamais mon cheval a une blessure visuelle le dit, je ne vais pas laisser le cheval aux yeux du public, c'est vraiment un mensonge et tout se base sur des mensonges. Il faut que cela cesse. A propos de cette sélection, je n'ai malheureusement pas entendu l'interview sur Sporza mais il y a un certain Dirk Demeersman qui raconte que notre cheval n'est peut-être pas apte à sauter plusieurs jours alors que je peux vous assurer que le dernier jour, il saute toujours mieux. Premier jour : double sans-faute, évidemment nous avons réservé le cheval le deuxième jour pour le Grand Prix. Citizenguard ne serait pas content si nous allions à Londres pour sauter uniquement des petites épreuves et dans le Grand Prix, Toscan fait 0 et 4 (ndlr : 22 sans-faute sur 50 au premier tour) et on nous dit que le cheval n'est pas en forme. Je me demande comment le cheval sauterait si il était en forme, alors il serait imbattable et ne ferait pas une faute sur 6 mois. Le Kurt Gravermeier, il peut être qui il veut : s'il prétend que c'est grâce à lui que nous avons gagné à Rome, je peux vous confirmer que ce n'est pas le cas puisque les deux cavaliers présents à Rome qui font double sans-faute n'étaient pas souhaités au départ dans l'équipe. Ce sont des réservistes qu'ils ont appelé le dimanche soir et qui sont parti le lundi soir pour défendre leur pays.
Je ne sais pas quoi pensé de cette personne qui dit quand on lui téléphone que soit il est occupé, soit il ne répond pas. La seule chose, c'est que la fédération belge n'a sans doute pas donné assez de moyens à ce monsieur pour payer son téléphone ou venir au concours. A Doha, il y avait un CSI*****. Ce n'était pas une étape du Global et les cinq meilleurs belges étaient présents pas avec des boucs mais avec leurs meilleurs chevaux. Monsieur Demeersman pense que ces concours cinq étoiles sont faits pour des petits chevaux ? Je me demande alors ce que Chiara fait à ces concours. C'est quand même le seul entraineur au monde qui ne se déplace pas. Alors moi, je lui souhaite une chose : bonne chance et bon retour en Allemagne même si le problème, c'est qu'en Allemagne, il n'est plus le trop bienvenu car ils étaient très content d'être quitte de lui. Je veux encore ajouter une chose sur l'adjoint du chef d'équipe Dirk Demeersman qui est quelqu'un que j'aime beaucoup car j'ai monté beaucoup avec lui. Ca m'étonne beaucoup mais je ne suis pas fâché sur ça qu'il explique que Constant ne sait pas faire plus qu'une épreuve par semaine. En tant que cavalier, je ne sais pas comment il ose même y penser. Alors, je lui conseille de se sélectionner peut-être un peu moins et venir un peu plus voir au concours. Il ne faut pas oublier qu'à Rome, le samedi matin, Kurt Gravemeier est parti et a dit à ses cavaliers « je m'en vais » et Constant m'a dit qu'il était de mauvaise humeur. Peut-être qu'il avait encore mal crâne à cause du soir avant, je ne sais pas mais c'est quand même triste. Pour le reste, c'est une décision politique que ce soit très clair avec quatre flamands contre quatre wallons avec comme chef d'orchestre, monsieur Buchmann qui à près de 80 ans, politicien flamand bien entendu, qui a dit « ah oui, c'est comme ça », et a coupé la poire en deux en faveur de la Flandre. Je pense qu'il a voulu aller aux Jeux Mondiaux une dernière fois et avoir de belles vacances à Caen. Je dois dire que monsieur Buchmann a quand même fait quelque chose de très positif, c'est en 1990 d'avoir amené Ingmar Devos. Ca, c'est la seule chose positive qu'il a fait mais il y a longtemps et il est aujourd'hui parti à la FEI. J'epère encore que Constant pourra poursuivre sa carrière en Belgique. Il ne faut pas oublier que j'ai fait 99 coupes des nations pour la Belgique, j'ai participé aux Jeux Olympiques et j'ai fait beaucoup d'autres choses. J'ai aussi entrainé et lorsque Jos Lansink est devenu champion du monde, ce n'est pas grâce à moi mais c'est peut-être parce qu'on a donné du confort et des explications … du dialogue … Je ne veux pas dire que c'est grâce à moi, ni à Philippe Guerdat que Philippe Le Jeune a gagné car ils montent bien : ce sont des bons cavaliers avec de bons chevaux mais il y avait de la communication. Mon rôle, c'était que les gens essaient de se comprendre. Mes parents se sont battus pour la Belgique dans les deux guerres que nous avons eues et pour ça, je me sens comme un peu belge. C'est pour ça que pour moi, la ligue flamande ou la ligue wallonne, je n'en ai rien à foutre : je monte pour la Belgique et pas pour mon village. Si on veut dire quelque chose, je suis un Anversois mais que ce soit clair, les van Paesschen sont des belges et resteront des belges … sauf si notre fédération ne veut pas de nous et qu'ils continuent de cette façon qui dure depuis quelques années car ce n'est pas la première fois. J'espère ici que grâce à monsieur van Campenhoudt, nous pourrons rester belge et faire notre sport préféré. Ce n'est pas à nous de décider qui doit aller ou pas, nous voulons que ce soit juste. Je ne pense pas que l'on peut résumer le problème à un problème entre nous et le chef d'équipe. Pour moi, il y a une influence qui vient d'ailleurs. Je ne veux pas citer de noms mais je pense que l'influence vient d'ailleurs. Le problème remonte au temps des juniors où nous avons eu un problème. Dirk Demeersman était également chef d'équipe à ce moment-là mais il a quitté le navire un mois avant la finale pour aller aux championnats d'Europe. Constant était un des seuls à encore aller à l'école et à passer ses examens. Il devait aller à Hagen, nous avons tenté de changer ses examens … etc car le CSIOJ de Wierden ne comptait pas étant jugé comme pas assez sélectif mais il y a quand même un cavalier qui y a fait un beau double sans-faute et qui a été aux championnats d'Europe. Il y avait un peu de clientélisme et de petits amis : on a écarté Constant avec les mêmes raisons qu'aujourd'hui en disant qu'il était en méforme. Nous sommes allés à Hoofdorp qui était un **, c'était une belle compétition. Ce n'est pas du haut niveau mais pour des juniors c'était du bon niveau et il termine deuxième meilleur cavalier du concours. Preuve du mensonge de leur sélection. Je pense que Dirk Demeersman a quitté le navire sous la pression de je ne sais pas quoi, sans doute une écurie très forte chez nous et a été remplacé par Johan Philippaerts ! C'est un peu depuis lors qu'il y a un conflit et que j'avais pris la décision de ne plus faire partie des équipes juniors. On peut revenir sur ma sélection lors des Jeux Mondiaux de Jerez de la Frontera. O de Pomme n'avait pas fait beaucoup de concours car il avait été blessé mais c'était un vrai cheval. Cette année là, le scandale avait plutôt été de mettre Marc van Dijck en dehors de l'équipe pour prendre un cheval comme Top Gun de Peter Postelman, c'est comme si on avait mis Parco hors de l'équipe ! »
Audry Stévenart, cabinet Stibbe, qui s'était également occupé du conflit entre la famille Borlée et la fédération belge d'athlétisme en conflit autour du 4x400m dont les résultats la semaine dernière aux championnats du monde ont été très décevant et la politique une nouvelle fois pointée du doigt : « On est frustré de voir que quand on n'est obligé de se défendre, cela mine forcément le moral même si on est dans son bon droit. Dans tout litige, mais dans le sport particulièrement, cela a une influence dans les résultats. Nous formons une équipe de droit du sport, nous avons eu beaucoup de dossier dans le milieu du football mais également en athlétisme ou en équitation. Ce qui nous parait essentiel, c'est le maintien de l'intégrité de la compétition et voir le sport rester le centre des occupations et non des guerre de clans ou de personnes ou des intérêts particuliers qui cassent des jeunes puisque ce sont souvent des jeunes qui font les plus beaux résultats dans le sport. Pour nous, c'est essentiel et nous sommes particulièrement déçu ici d'avoir eu la satisfaction de l'avocat de réussir trois décisions de justice en une semaine ce qui n'est que rarement le cas et de voir que la fédération s'assied dessus. C'est scandaleux et c'est scandaleux pour tous les membres de la fédération car quel affilié va encore respecter ce que la fédération exige si la fédération elle-même ne respecte rien. »