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“Le bonheur que nous procure I. Comme Tessa VHL dépasse ce que l’argent pourrait nous offrir”, Erika Lickhammer-van Helmond (2/2)

Erika Lickhammer-van Helmond, son époux, Joris, leur perle I. Comme Tessa VHL, et Emilia Johansson en sortie de piste après la Coupe des nations du CSIO 5* de La Baule.
Interviews samedi 20 septembre 2025 Mélina Massias

Sixième du Grand Prix CSIO 5* de Gassin avec I. Comme Tessa VHL, Erika Lickhammer-van Helmond écrit un conte de fées avec les porteurs de l’affixe VHL, initiales du nom qu’elle partage avec son mari, Joris. En plus de Vivi’s Diamond VHL et de son énergique jument de tête, qui lui a permis de courir ses premiers championnats d’Europe, cet été à La Corogne, l’amazone peut aussi compter sur Vanessa VHL, la fille de Comme Tessa ! Sans racine familiale dans le milieu équestre, Erika Lickhammer-van Helmond s’est battue et a toujours suivi ses ambitions. À quarante-trois ans, la maman de Jonathan et Benjamin, passionnante et passionnée, savoure les sacrifices et les efforts concédés au long des années et récolte les fruits de sa détermination sans faille. Cavalière, éleveuse, mère de famille ; la Suédoise narre son parcours, se confie sur son système et ses enjeux, et partage sa vision des choses. Une rencontre à découvrir en deux épisodes.

La première partie de cet article est à (re)lire ici.

Pouliche, I. Comme Tessa VHL, meilleure représentante actuelle de son affixe, est décrite par son éleveuse comme “magnifique”. Suivant la politique de la maison, la fille de Comme Il Faut porte et élève son propre poulain de ses trois à quatre ans. En 2017, elle donne ainsi naissance à Vanessa VHL, une fille de Vannan, l’étalon qui a permis à Jeanne Sadran de se révéler à haut niveau. Puis la pétillante baie entame son apprentissage sportif. Mais son talent vient avec son lot de difficultés. Jeune cheval le plus “difficile et têtu” qu’Erika Lickhammer-van Helmond ait croisé sur sa route, Tessa met son entourage à l’épreuve… mais le lui rend bien aujourd’hui. Désormais, sa cavalière la qualifie volontiers de la jument la plus “talentueuse et intelligente” avec laquelle elle a jamais travaillé. Preuve que la patience et l’écoute portent (presque) toujours leurs fruits. 

Erika Lickhammer-van Helmond chérit sa I. Comme Tessa VHL comme la prunelle de ses yeux. © Dirk Caremans / Hippo Foto

De sa mère, Comtesse, Tessa a hérité les qualités d’une solide lignée maternelle. “La combativité dont les chevaux de cette souche font preuve est incroyable ! Ils sont très concours. Lorsqu’ils voient le numéro un, ils n’ont qu’une idée en tête : aller au bout de leur parcours. C’est un super atout. Les produits de cette lignée ne voient rien d’autre que les barres qui surplombent les obstacles. En tant que cavalière, cela rend ma tâche beaucoup plus simple”, savoure la Suédoise aux multiples casquettes. 

Très préservée, I. Comme Tessa VHL n’a sauté son premier parcours à 1,00m qu’à six ans et dispose, à douze ans, de l’expérience d’une jument de neuf ou dix ans, selon sa cavalière. Au-delà de ses accomplissements sportifs, de plus en plus nombreux, elle occupe surtout une place toute particulière dans le cœur d’Erika, mais aussi dans celui de son époux, Joris, et de leurs deux enfants, Jonathan et Benjamin. “Tessa est la première jument que nous avons gardée aussi longtemps. Avant elle, nous étions contraints de vendre nos chevaux afin de finir de construire ce que nous avons aujourd’hui et de parfaire notre structure. Elle est arrivée au moment parfait et nous avons toujours été clairs sur le fait que nous la conserverions. Avant même ses trois ans, nous savions qu’elle était à part. Elle s’est toujours démarquée et a toujours été incroyable”, loue la Scandinave. “Mais, malgré tout, le chemin vers le haut niveau est long, très long. Ce qu’elle nous donne, ce qu’elle nous permet de vivre est extraordinaire. Car cela ne concerne pas que moi, mais toute notre famille. Le père et l’oncle de Joris sont toujours impliqués à nos côtés et nous formons une grande équipe autour de Tessa.” Et si la commercialisation reste une étape indispensable dans la pérennité économique des écuries d’Erika, celle de Tessa n’est pas un sujet. “J’ai rarement vu un cheval qui attire autant de monde que Tessa. Il y a souvent des gens qui me suivent et me demandent si elle est à vendre. J’ai pris l’habitude de décliner les offres qui la concernent, même si on parle de beaucoup d’argent ! J’estime que nous avons travaillé suffisamment dur pour arriver où nous en sommes aujourd’hui et pour avoir ce que nous avons. Nous avons notre foyer, notre maison, les camions dont nous avons besoin ; nous ne manquons de rien et l’ensemble de notre nous appartient. Nous n’avons ni envie ni besoin de vendre Tessa pour changer de vie”, martèle la cavalière. “Cela rendrait peut-être les choses plus faciles sur le plan financier, mais mon mari et moi sommes des acharnés de travail. Alors, nous continuons de travailler. Nous serions tous si tristes, mes enfants compris, de voir Tessa partir… Le bonheur qu’elle nous procure dépasse ce que l’argent pourrait nous offrir. Elle représente bien plus qu’une somme sur un chèque. Elle est aussi le porte-drapeau de notre écurie. Et puis, on ne peut pas ne pas l’aimer… Elle n’est pas seulement douée en piste : elle est absolument adorable lorsqu’on s’occupe d’elle. J’aurais le cœur brisé de la voir partir. Je suis extrêmement chanceuse et heureuse que nous ne l’ayons pas fait naître dix ans plus tôt, sinon, elle nous aurait déjà quittés.”

Pour toute la famille Lickhammer-van Helmond, I. Comme Tessa VHL est bien plus qu'une exceptionnelle jument de sport. © Sportfot


Le meilleur reste à venir

Si I. Comme Tessa VHL est la mère de la prometteuse Vanessa VHL, elle n’a eu aucun autre poulain, son éleveuse, cavalière et propriétaire ne souhaitant pas lui imposer des transferts d’embryons en parallèle de sa carrière sportive. Pour autant, et afin de sécuriser son exceptionnelle lignée maternelle, Erika a déjà plusieurs produits de Vanessa, qu’elle a croisée avec Grandorado, Quamikase des Forêts, alias Zirocco Blue, ou encore Aganix du Seigneur. “Comme sa mère et toutes nos juments, Vanessa a porté son propre poulain de ses trois à quatre ans. Elle nous a donné un mâle, Geronimo, en 2021, qui est sans doute le meilleur de nos jeunes chevaux. Lorsque j’ai compris que Tessa avait autant de talent et que Vanessa débutait sa carrière sportive, je me suis dit que nous allions faire quelques transferts d’embryons avec elle. Ces deux autres poulains, par Zirocco Blue et Aganix, sont très beaux. J’ai également deux embryons congelés, par Eldorado vd Zeshoek. Elle ne semble pas dérangée par les transferts, ce qui est une bonne chose. Certains disent que cela ne change rien pour les juments, qu’elles ne sentent pas ce qui se passe, mais je n’y crois pas du tout ! Certaines juments réagissent très mal. Il faut donc bien les connaître et les écouter. Je n’ai jamais osé faire des transferts avec Tessa et, malheureusement, sa mère ne veut pas nous donner de pouliche ! Pendant sept ans, nous n’avons eu que des mâles. Mais je pense que sa petite-fille, Vanessa, est notre meilleure poulinière actuellement. Ses trois poulains sont certainement les meilleurs que nous avons actuellement”, détaille la Suédoise.  

L'excellente Vanessa VHL, huit ans seulement, poursuit son ascension sportive et a déjà donné plusieurs poulains fort prometteurs à ses éleveurs. © Sportfot

De fait, la quadra fonde beaucoup d’espoirs dans le groupe de jeunes chevaux qui est aujourd’hui le sien. Pour elle, il n’y a pas de doute : jamais elle n’a eu une telle qualité globale depuis ses débuts. Elle en vient même à regretter de voir le temps filer à toute vitesse ! “Je regrette de prendre de l’âge, parce que je pense vraiment que les jeunes chevaux dans nos écuries sont très, très bons. Le petit-fils de Tessa le plus âgé est le premier à autant sortir du lot qu’elle lorsqu’elle était pouliche”, assure-t-elle. En plus de Comtesse et ses descendants, trois autres lignées font souche à Asten. L’une d’elle, portée par Eamelusiena, troisième mère de l’olympique I.Amelusina R 57, partenaire de Simon Delestre, produit des chevaux “très commerciaux”, souvent vendus outre-Atlantique, et permet à la joyeuse troupe de conserver les pépites de sa souche phare. Une autre, celle de Vivi’s Diamond VHL, qui évolue jusqu’à 1,55m avec son éleveuse, produit également des chevaux destinés au beau sport, tandis que la troisième, celle de Latina, représentante de la Stamm 5401 du Holstein, est la fondation de l’élevage initialement lancé par la famille de Joris. 

Outre Tessa et sa fille, Erika peut aussi compter sur de jeunes promesses en formation, dont Vivi’s Diamond VHL, un fils de Diamant de Semilly revenu sous sa selle après avoir été… vendu ! “Nous l’avons cédé à trois ans à un propriétaire suédois que nous connaissons très bien et qui est un bon ami. Il l’a monté jusqu’à 1,20m et me l’a confié l’an dernier. C’est super chouette de pouvoir le monter ! Tout est allé assez vite pour lui compte tenu de son expérience”, explique la cavalière. “Je monte principalement des chevaux de notre élevage, ce qui me permet de les conserver pour le sport, mais je suis toujours très heureuse de monter pour des propriétaires extérieurs, comme je le fais avec plusieurs montures de mon piquet actuel.”

Vivi's Diamond, neuf ans et encore peu expérimenté, a pris le départ du Derby de La Baule un peu plus tôt cette saison. © Mélina Massias



Une autre vision du monde

Si elle a déjà fréquenté le haut niveau par le passé, et même terminé dixième du Grand Prix du CSIO 5* de Rome en 2010 avec Restless (Lovari x Linaro), Erika n’a jamais semblé aussi intégrée parmi l’élite… et son équipe nationale. Il faut dire qu’entre la consolidation de son propre système et l’arrivée de deux enfants dans sa vie, en 2013 puis 2016, sa carrière a connu quelques chamboulements. Pour le meilleur. Son nouveau rôle de mère l’a, dit-elle, rendu plus chaleureuse. “Je ne dirais pas que j’étais froide avant, mais je ne voyais rien d’autre que les chevaux et le sport. Le reste ne m’intéressait pas. Maintenant, je porte un regard différent sur la vie”, philosophe-t-elle. Ses deux protégés, Jonathan, douze ans, et Benjamin, neuf, lui permettent aussi de relativiser ses performances. “Avant, lorsque je faisais un mauvais parcours, on ne pouvait pas me parler de la journée. Évidemment, il est normal d’être déçu lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, mais mes enfants sont plus importants”, poursuit-elle. “Dans ce sport, on perd inévitablement plus que l’on ne gagne. Accepter cela m’est plus facile depuis que je suis devenue maman. Je reste une vraie nerd et fanatique de mon sport et des chevaux, mais être une mère reste ma priorité absolue. Je suis devenue plus facile à vivre, et ralentir, me détendre, a été positif pour moi.” 

Ses deux chérubins sont aussi devenus ses plus grands fans. Lorsque leur emploi du temps le leur permet, Jonathan et Benjamin se font un plaisir de suivre leur maman en concours. Et quand cela n’est pas possible, ils restent aux premières loges, même à distance, et font preuve d’une grande assiduité dans… le calcul des points comptant pour le classement mondial obtenus par leur mère ! “Ils les comptent plus que moi !”, rigole Erika. “Je reçois régulièrement des messages pour me dire que j’ai gagné tant de points pour telle épreuve. Je n’ai aucune idée de ce qu’ils fabriquent, mais ils me soutiennent à leur manière.”

Si elle avoue n’avoir jamais fantasmé ce rôle singulier avant de le vivre pleinement et d’en tirer un bonheur inestimable, la Suédoise se réjouit aujourd’hui de pouvoir le combiner de manière juste et saine avec son sport. Car pour elle, pas question que sa famille passe au second plan. Et en cela, la politique d’Henrik Ankarcrona, chef de l’équipe suédoise, est taillée sur mesure. “Je n’ai pas envie d’être loin de ma famille à longueur d’année. Si on me demandait d’être en concours chaque week-end à l’autre bout du monde pour être sélectionnée en l’équipe, je passerais mon tour. J’ai la chance de représenter la Suède, qui a un très bon chef d’équipe, qui anticipe beaucoup. Grâce à cela, je peux participer à de beaux concours lorsque je suis sélectionnée. Si je devais compter sur mon classement mondial, cela serait impossible pour moi. Je n’ai aucune intention d’être numéro un mondial. Si on a cette ambition, on doit être en déplacement toutes les semaines et courir après toutes les épreuves. Je n’ai pas besoin de cela. J’aime aussi être à la maison, emmener mes garçons à l’école, etc. Je suis contente de pouvoir connaître le meilleur de chaque monde”, confie Erika en toute honnêteté. 

À Asten, tout est une question de famille, et de générations, comme ici avec Comtesse, I. Comme Tessa VHL, Vanessa VHL et Geronimo VHL ! © Collection privée

Au sein d’une équipe qui compte dans ses rangs d’immenses champions, à l’instar de Peder Fredricson ou Henrik von Eckermann, et dont la réussite a été hégémonique durant plusieurs saisons, Erika confesse avoir gagné une expérience extraordinaire. “Faire partie de ce collectif est un véritable honneur. Forcément, on a toujours envie de faire de son mieux et de performer pour ses coéquipiers, mais je pense qu’il est aussi important, parfois, de prendre le temps de réaliser que l’on est arrivé jusque-là. C’est une preuve que l’on fait bien les choses ; sinon, on n’a pas ce genre d'opportunités. Avec l’équipe suédoise, on a la chance de se confronter au plus haut niveau, de commettre ses propres erreurs et de grandir. On ne peut pas apprendre et progresser sans essayer. Entre coéquipiers, nous sommes toujours prêts à nous entraider. Les soirs, nous discutons tous ensemble, et, cela nous amène parfois à trouver de nouvelles solutions pour les problèmes que nous rencontrons. Être entourée par certains des meilleurs cavaliers du monde est vraiment chouette. J’ai quarante-trois ans et je pense que ce que j’ai plus appris ces deux dernières années, par rapport au sport et à mon équitation, que jamais auparavant. Avoir la volonté de continuer à apprendre est primordial. Et je ne demande que ça !”, met en exergue celle qui s’appuie aussi sur les conseils de Marlon Modolo Zanotelli, Jan Symons, entraîneur de dressage, et Joris, évidemment, pour poursuivre son ascension.

La politique de l'équipe suédoise permet à l'amazone de quarante-trois ans de vivre le sport à haut niveau, mais aussi de profiter de sa vie de famille. © Sportfot



“Je ne crois pas que tous les cavaliers aiment encore leurs chevaux…”

Au travers de ses récits, Erika ne laisse aucune place au doute quant à l’amour qu’elle porte à ses chevaux, et aux autres animaux qui partagent son quotidien. Véritable passionnée, elle paraît presque en décalage dans un monde où l’équitation, sport pourtant si singulier dans la symbiose qui devrait toujours régner entre le cavalier et sa monture, s’est largement professionnalisé, laissant parfois place à certaines dérives. “Je ne crois pas que tous les cavaliers aiment encore leurs chevaux… Souvent, je me dis que je n’ai plus ma place dans ce milieu, qui est devenu une industrie. Je suis cavalière parce que j’aime les chevaux. Si ce n’était pas le cas, je ne monterais pas à cheval. Cet univers est devenu une machine. On utilise un cheval et puis, lorsqu’il est blessé, on en trouve un autre. Ce n’est pas ma philosophie. Je ne pourrais pas faire cela. Je n’ai jamais été sûre de revenir à haut niveau, parce que je pensais qu’on ne pouvait plus y parvenir d’une manière qui correspond à mes convictions. Mais en fait, si, on peut. Et j’en suis ravie. Je tiens vraiment, vraiment à mes chevaux. Il y a d’autres cavaliers qui ont les mêmes valeurs que moi, mais je crois que la plupart d’entre eux sont encore assez loin du haut niveau”, insiste celle qui endosse désormais le costume d’exemple pour beaucoup de jeunes. “Je crois qu’il est important que tout le monde sache qu’il est possible d’atteindre ce niveau. Je viens d’une famille tout à fait normale, et je n’ai pas eu de grandes opportunités en termes d’argent ou de sponsors à mes débuts. Mais il y a un chemin, escarpé, certes, mais bien présent. Il faut faire preuve de volonté, de persévérance et être passionné. Aujourd’hui, j’ai une belle vie.”

Pour atteindre les championnats d'Europe de La Corogne, la Suédoise a parcouru un chemin qui force l'admiration. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Cela n’était pas vraiment un rêve en soi au départ, pourtant, Erika et sa Tessa ont vécu un conte de fées, cet été à La Corogne. Il ne leur reste plus qu’à décrocher une médaille dans un grand rendez-vous, en solo ou par équipe, pour placer la cerise sur un gâteau déjà délicieux. Et, qui sait, Jonathan et Benjamin suivront peut-être ses traces un jour. Si les deux jeunes garçons savent monter à cheval et ont même déjà enchaîné quelques parcours en compétition, leur ferveur pour ce sport n’est pas encore aussi développée que la flamme qui anime leurs deux parents. “J’ai encore de l’espoir ! (rires) J’aime tellement monter à cheval, et Joris aussi est passionné, que j’ai du mal à comprendre pourquoi nos enfants n’ont pas davantage envie de pratiquer ce sport. Mais jamais je ne les pousserai à quoi que ce soit. Ce sont leurs vies, leurs choix. Chaque fois qu’il font un tour en selle, cela vient d’eux, et je suis très heureuse de les accompagner. Cela étant, peu importe l’activité qu’ils choisissent, je les soutiendrai. Je rêve toujours que l’un d’eux récupère Tessa dans quelques années, car il aurait alors le meilleur cheval du monde pour apprendre ! Ce serait incroyable de voir l’histoire se poursuivre avec eux. S’ils ne pratiquent pas l’équitation, je pense tout de même qu’ils prendront la suite de l’élevage, un jour”, imagine la Suédoise avec bonheur. 

Sincèrement heureuse et épanouie, en pleine forme sportivement, en atteste sa sixième place dans le Grand Prix du CSIO 5* de Gassin grâce à un convaincant double zéro, Erika Lickhammer-van Helmond peut être fière du chemin parcouru. De Gotland, son île natale qu’elle retrouve régulièrement en famille, à ses premiers pas sur le dos de son poney Trotteur jusqu’au sommet du saut d’obstacles mondial, sa détermination a sans doute fait la différence. Comme sa I. Comme Tessa VHL, la Suédoise ne lâche jamais et fait preuve d’une combativité à toutes épreuves. “Il y a toujours un moyen de parvenir à son objectif, mais il faut croire en soi, car personne ne le fera à notre place”, achève-t-elle. “Je suis une vraie fanatique des chevaux et du sport. Parfois, on me demande quels sont mes hobbies, ou de quoi je parle lorsque ce n’est pas de chevaux : je n’ai pas besoin de parler d’autre chose que d’eux ! C’est ma vie, et je l’aime comme cela. Si je n’avais pas eu cette passion dévorante, je ne serais pas là aujourd’hui.”

La fille de Comme Il Faut semble bien partie pour offrir de beaux succès supplémentaires à son éleveuse, cavalière et propriétaire. © Agence Ecary

Photo à la Une : Erika Lickhammer-van Helmond, son époux, Joris, leur perle I. Comme Tessa VHL, et Emilia Johansson en sortie de piste après la Coupe des nations du CSIO 5* de La Baule. © Mélina Massias