Quel pourcentage de sans-faute affichent Checker 47, Dynamix de Bélhème et Beauville, médaillés d’or, d’argent et de bronze en individuel aux Jeux olympiques de Paris ? Combien de parcours ont-ils disputé depuis le début de l’année ? Combien de gains ont-il cumulé ? Leur succès se trouve, peut-être (en partie) dans ces chiffres. Avec l’appui des données de l’application Jumpr, Studforlife rassemble quelques statistiques sur les huit derniers mois des cracks de Christian Kukuk, Steve Guerdat et Maikel van der Vleuten.
Beauville (Bustique x Jumpy des Fontaines), médaillé de bronze avec le Néerlandais Maikel van der Vleuten
Sous la selle de Maikel van der Vleuten, qui le monte depuis le printemps 2018, Beauville s’est encore paré de bronze, début août à Versailles. Il s’agit de sa troisième médaille individuelle, en autant de tentatives en grands championnats ! Au Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, puis aux championnats du monde de Herning, en 2022, le couple était déjà monté sur la troisième marche du podium.
Au cours des sept mois ayant précédé les Jeux olympiques de Paris, Beauville et Maikel van der Vleuten se sont alignés au départ de quatorze épreuves internationales, soit le plus faible total du podium individuel. Après avoir achevé l’année 2023 au CSI 5*-W de La Corogne, début décembre, le Zangersheide, né chez Pascal Habets, n’a repris le chemin des concours qu’en mars, à Bois-le-Duc d’abord, puis à Ocala dans la foulée où il a disputé la première des deux Ligues des nations au programme de sa saison. Sur sept parcours à 1,60m, son taux de sans-faute s’élève à quarante-trois pourcents. Beauville n’a, par ailleurs, obtenu qu’une première place en 2024, lors d’une épreuve à barrage à 1,55m courue à Bois-le-Duc. En mai, à Madrid, il a obtenu son meilleur résultat en Grand Prix 5* cette saison, en se classant deuxième, derrière… Checker 47, le champion olympique de Christian Kukuk. Au total, le compétitif fils de Bustique a empoché 114.896 euros de gains depuis le 1er janvier et avant de se rendre à Versailles. Dans les jardins du roi Soleil, le prince Beauville a pris part à cinq parcours, barrage inclus, pour deux sans-faute : un lors de l’épreuve qualificative par équipe, puis un, qui valait (presque) de l’or, lors de la finale individuelle.
Les chiffres clefs
3 : Le nombre de médailles de bronze décrochées en individuel par Beauville en autant de grands championnats.
43 : Son pourcentage de sans-faute à 1,60m depuis le 1er janvier 2024 et avant les Jeux olympiques de Paris.
14 : Le nombre d’épreuves courues par Beauville cette saison avant ses cinq parcours olympiques, barrage inclus.
Dynamix de Bélhème (Snaïke de Blondel x Windows vh Costersveld, alias Cornet Obolensky), médaillée d’argent avec le Suisse Steve Guerdat
Dynamix de Bélhème est l’une des meilleures juments du monde. La Selle Français, née chez la famille Aimez, l’avait déjà prouvé l’été dernier, en étant sacrée championne d’Europe à Milan, sous la selle de l’un des meilleurs cavaliers du monde, Steve Guerdat, qui lui est associée depuis ses six ans. La pétillante fille de Soudaine du Montet a confirmé son statut en s’emparant de l’argent en individuel aux Jeux olympiques de Paris.
Fin préparateur et reconnu pour sa capacité à aborder les grandes échéances de manière optimale, Steve Guerdat a pourtant manqué son entrée en matière avec sa crack. Le duo a ainsi concédé le plus mauvais résultat de sa saison à Paris, en renversant deux barres. Un score inhabituel, rapidement effacé par deux sans-faute dans la compétition individuelle. Cette saison, Dynamix de Bélhème a pris part à vingt-trois épreuves internationales, dont seulement quatre à 1,60m, contre six à 1,40m notamment. À 1,60m la baie affiche, sur les sept derniers mois, soixante-quinze pourcents de sans-faute. En moyenne, elle a ainsi concédé seulement un point sur les quatre parcours pris en compte. Contrairement à Beauville, Dynamix n’est pas apparue en Coupes des nations cette saison, à l’inverse de son cavalier, toujours présent pour ces rendez-vous collectifs. La belle a, en revanche, participé à quatre Grands Prix 5*, avec trois classements à la clef, terminant de fait dans le Top 10 trois-quarts du temps. Sa meilleure performance, elle l’a signée à Fontainebleau, où elle s’est imposée dans l’épreuve phare du Printemps des sports équestres. La belle s’est également classée troisième à Windsor et sixième à La Baule, et a obtenu une deuxième place à Bois-le-Duc en début d’année, dans une épreuve à barrage à 1,55m remportée par… Beauville ! Dynamix a amassé 182.696 euros de gains en 2024, une année évidemment particulière avec les Jeux olympiques comme objectif majeur pour les meilleurs couples de la planète.
Les chiffres clefs
2 : Le nombre de médailles consécutives obtenues par Dynamix de Bélhème, à seulement onze ans.
75 : Son pourcentage de sans-faute à 1,60m depuis le 1er janvier 2024 et avant les Jeux olympiques de Paris.
8 : Le plus “lourd” score enregistré aux obstacles par Dynamix de Bélhème cette saison et intervenu au plus mauvais moment, lors de son entrée en jeu à Versailles.
Checker 47 (Comme Il Faut 5 x Come On), médaillé d’or avec l'Allemand Christian Kukuk
Né chez Wolfgang Kipp, Checker 47 a passé ses premières années de formation dans les écuries d’Otto Becker, celui même qui l’a sélectionné pour son premier grand championnat en équipes à quatorze ans. Jusqu’à présent, il n’avait disputé qu’un championnat, lors de la finale de la Coupe du monde Longines de Leipzig, en 2022, et n’avait donc pas tout à fait la même expérience que Beauville ou Dynamix de Bélhème. Après une année 2023 riche de succès, le gris a enchaîné sur les mêmes bases en 2024. Un peu moins de deux mois après le CSI 5* de Genève et sa troisième place dans le Grand Prix Rolex, le fils de Comme Il Faut a repris la compétition avec… Ludger Beerbaum. Le Kaiser, officiellement retraité depuis juillet 2023, a disputé deux petits parcours avec le Westphalien, qu’il avait déjà monté sur de plus longues périodes par le passé.
De retour sous la selle de Christian Kukuk fin février, Checker a pris le départ de vingt-trois épreuves internationales supplémentaires. Le gris a voyagé du Qatar à la Floride en début d’année, et en a profité pour remporter le premier de ses deux Grands Prix 5* du côté de Wellington. Après un nouveau mois de pause, le hongre, très typé par son illustre père, a décroché son deuxième Grand Prix 5* de l’année, cette fois à Madrid, devant Beauville ! Sélectionné pour deux étapes du circuit de la Ligue des nations Longines, à Ocala et Rotterdam, Checker peut se targuer d’un taux de sans-faute de soixante pourcents à 1,60m, un niveau d’épreuve auquel il s’est frotté à dix reprises ces derniers mois. En moyenne, sur cette hauteur, le gris concède moins d’une faute par parcours. Côté gain, le pactole de Checker dépasse allègrement celui de ses deux dauphins olympiques, avec 322.390 euros empochés depuis le début de l’année. Cela s’explique, entre autres, par un nombre de parcours légèrement supérieur - mais moindre que celui, par exemple, de Dubaï du Cèdre, quatrième à Versailles et vue à trente-trois reprises sur la scène internationale avant les Jeux -, mais surtout à des concours lucratifs sélectionnés avec soin.
Les chiffres clefs
2 : Le nombre de parcours que Checker a disputé en 2024 avec… Ludger Beerbaum, jeune retraité du très haut niveau. Deux, c’est aussi le nombre de victoires en Grands Prix 5* enregistrées par Checker et Christian Kukuk cette saison.
1 : Le nombre de grands championnats par équipe disputés par le fils de Comme Il Faut. Avant de s’élancer devant le château de Versailles, le gris de Christian Kukuk, co propriété de Madeleine Winter-Schulze et du joueur de football Thomas Müller, n’avait pris part qu’à la finale de la Coupe du monde de Leipzig, en 2022, qu’il avait conclue à la dix-neuvième position.
60 : Son pourcentage de sans-faute à 1,60m cette année, en dix épreuves affrontées à ce niveau.
Photo à la Une : Checker 47, Dynamix de Bélhème et Beauville ont composé le podium individuel des Jeux olympiques de Paris. © Scoopdyga