Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

La Grande-Bretagne pose de solides bases à Barcelone

Tim Gredley Medoc de Toxandria
jeudi 28 septembre 2023 Mélina Massias

À Barcelone, après une première manche sans grand rebondissement dans la finale du circuit des Coupes des nations Longines, huit équipes se sont qualifiées pour la seconde étape, programmée dimanche en début d’après-midi. Au cœur du Real Polo Club, le Brésil et les Etats-Unis se lancent dans un face à face pour décrocher leur précieux sésame pour Paris 2024, le plus gros enjeu de ce week-end espagnol. Grâce à trois parcours parfaits, la Grande-Bretagne a pris le lead, mais rien n’est joué puisque les scores seront remis à zéro avant le dénouement de la compétition.

Enjeu de taille à Barcelone, pour la finale du circuit des Coupes des nations Longines de première division, qui changera de visage dès l’an prochain, avec une toute nouvelle formule imaginée par la Fédération équestre internationale (FEI). Avant cela, une place qualificative pour les Jeux olympiques de Paris reste à saisir. Qui du Brésil ou des Etats-Unis décrochera son ticket ? Réponse dimanche. Pour l’heure, le temps est au bilan, après la première manche de l’épreuve, jouée jeudi 28 septembre et qui fait surtout office de couperet qualificatif pour la grande finale dominicale. L'Italie, qui courait aussi après ce précieux sésame, tout comme le Mexique, l’Argentine et l'Ouzbékistan, se sont écroulés et ont déjà tout perdu. Même constat pour les Pays-Bas, fort heureusement qualifiés grâce à leur médaille d’argent acquise à Herning en 2022. Dixième, l’équipe de Jos Lansink peine et ne trouve toujours pas de solution malgré ses très fortes individualités, dont trois - Maikel van der Vleuten, Willem Greve et Harrie Smolders - ont déjà triomphé en Grand Prix 5* avec leurs montures du jour. L’Espagne, qui a arraché le saint Graal du côté de Milan en début du mois et a depuis vu partir deux de ses meilleurs chevaux - Bentley de Sury pour la Monégasque Anastasia Nielsen et Jarlin de Torres aux écuries Al Shira'aa Stables -, et l’Australie pourront tenter de sauver l’honneur dans la petite finale, samedi soir, aux côtés de leurs cinq autres compagnons de labeur du jour, mais le prestige de voir leur nom gravé dans le marbre du trophée s’est envolé.

Nouvelle désillusion pour les Pays-Bas qui, malgré la présence dans leurs rangs de Beauville, Long John Silver 3, Bingo du Parc et Highway M TN, tous régulièrement classés en Grands Prix 5*, ne sont pas parvenus à se qualifier pour la grande finale dominicale. © Mélina Massias

Avec douze points, comme le Mexique, neuvième, la France et l’Irlande ont eu chaud. Les Tricolores s’en sont sortis grâce à un clear round salvateur signé Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre, venue prendre le relais de Donatello d’Auge en dernière minute après un souci lors de la première inspection vétérinaire. Malgré tout, I Amelusina R 51 (8), Brazyl du Mezel (4) et GL Events*Dorai d’Aiguilly (8) ont montré de bonnes choses sous les selles de Simon Delestre, François-Xavier Boudant et Olivier Perreau. Pas de catastrophe non plus pour le quatuor de Michael Blake, qui a surtout accusé le fait de n’engranger aucun score vierge. 

Le poing rageur de Julien Epaillard, sans-faute avec la médaillée de bronze européenne Dubaï du Cèdre. © Mélina Massias



Cinq et sixième, la Belgique et les Etats-Unis ont terminé cette première étape avec huit unités au compteur. Là encore, aucun score lourd sur un parcours assez peu palpitant à suivre, d’autant plus face à des tribunes… vides. En selle sur Callas, McLain Ward a signé le seul sans-faute des siens, tandis que Karl Cook, Jessica Springsteen et Laura Kraut ont tous trois quitté l’arène avec une erreur sur Kalinka van’t Zorgvliet, Don Juan van de Donkhoeve et Dorado 212. Même constat dans le clan belge, porté par Wilm “la classe” Vermeir, auteur d’une nouvelle démonstration de légèreté, fluidité et maîtrise sur son fidèle Iq van het Steentje, au-dessus de tous les chandeliers ou presque. Lector vd Bisschop, Delux van T&L et Bond Jamesbond de Hay, ses équipiers du jour guidés par Koen Vereecke, Niels Bruynseels et Grégory Wathelet, ont tous concédé quatre points.

Belle entrée en matière pour Karl Cook, observé de près par son mentor, Eric Navet. © Mélina Massias

Démonstration de la part de Wilm Vermeir et son fidèle fils de Toulon, Iq van het Steentje. © Mélina Massias

Devant, les jeux se serrent. En tête sans contest, la Grande-Bretagne de Di Lampard n’a pas fait dans la demi-mesure avec les prestations de haut vols de Tim Gredley, désigné ouvreur sur son vaillant Medoc de Toxandria, Robert Whitaker, accompagné de Vermento, lauréat du Grand Prix CSIO 5* d’Hickstead en juillet, et Harry Charles, impeccable sur la puissante Aralyn Blue, récente deuxième du Grand Prix 4* d’Ascona. Seule Lily Attwood a semblé un peu plus en difficulté avec trois barres mises à terre aux rênes de Cor-Leon vd Vlierbeek. 

Aralyn Blue poursuit sa progression vers les sommets. © Mélina Massias



Entre le Brésil, l’Allemagne, qui s’est octroyé le luxe de ne pas faire partir son dernier couple, formé par Richard Vogel et le démonstratif United Touch S, et la Suisse, difficile de tirer un favori pour venir titiller l’Union Jack dimanche. Jana Wargers, Hans-Dieter Dreher, Martin Fuchs, Steve Guerdat, Marlon Modolo Zanotelli et Rodrigo Pessoa étaient en promenade sur leurs excellents Dorette, Elysium, Commissar Pezi, Vénard de Cerisy, Grand Slam VDL, né Lucky Won van het Bevrydthof, et Major Tom, né Nielsdaka van de Rhamdia Hoeve, tous étincelants sur la piste du Real Polo Club. Christian Kukuk, Alain Juffer, Stephane de Freitas Barcha, Luciana Diniz et Janika Sprunger n’ont pas démérité, produisant de beaux parcours avec Checker 47 (4), Dante (4), Chevaux Primavera Montana  Imperio Egipcio (4), Vertigo du Désert (4) et Orelie (8). 

La bataille entre le Brésil et les Etats-Unis dans la quête pour une qualification olympique s'annonce dantesque. © Mélina Massias

Désormais, tout reste à faire. Dimanche, les scores seront remis à zéro et chaque erreur faudra cher, d’autant plus pour le Brésil et les Etats-Unis, lancés dans un duel fratricide pour la place olympique mise en jeu.

Les résultats complets.

Photo à la Une : Tim Gredley et Medoc de Toxandria ont bien redressé la barre après un championnat d’Europe un poil en dessous de leurs standings. © Mélina Massias

Toutes les épreuves du CSIO 5* de Barcelone sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.