À Canteleu, Kevin Staut a signé un coup de maître en lançant sa jeune Vida Loca, huit ans seulement, à l’assaut de son premier Grand Prix 4*. La pétillante alezane a plus que répondu présent et devancé tous ses rivaux pour remporter sa toute première à ce niveau ! Du côté de Montefalco, en Italie, Pedro Veniss a mené son fidèle Nimrod de Muze*Imperio Egipcio vers la première place de l’épreuve reine du CSI 4*.
Vida Loca, huit ans, aucune expérience à 1,55m, et Nimrod de Muze*Imperio Egipcio, treize ans, deux grands championnats à son actif, ont chacun remporté un Grand Prix 4*, dimanche 5 mai. La première s’est imposée à Canteleu, sous la selle de Kevin Staut, tandis que le second, toujours associé à Pedro Veniss, a brillé du côté de Montefalco.
Alors que bon nombre des meilleurs cavaliers du monde avaient choisi de se rendre à Shanghai, pour l’étape du Longines Global Champions Tour (LGCT), ou à Windsor, pour le Grand Prix Rolex, Kevin Staut avait opté pour une autre solution. Le Normand a ainsi préféré honorer les organisateurs français, en prenant ses quartiers du côté de Canteleu, hôte d’un CSI 4*, pour le week-end. En Seine-Maritime, le Tricolore était accompagné par de jeunes montures, la compétitive Cloe GP, vue à son avantage avec Marcus Ehning ou encore Cyril Cools, ou encore Dialou Blue PS, qui poursuit son retour à la compétition, après en être restée éloignée durant six mois, à la suite des championnats d’Europe de Milan, où la baie n’était pas apparue à son affaire. Pour l’épreuve reine du CSI 4*, Kevin Staut a fait tapis en sellant Vida Loca, huit ans. L’alezane ne s’était surtout jamais retrouvée face à un parcours à 1,55m sur un terrain de concours et s’est élancée sur le tracé imaginé par Grégory Bodo… en numéro un. Coup d’essai, coup de maître, puisque la fille de Vigo d’Arsouilles avec une mère par Cornet Obolensky, né Windows vh Costersveld, s’est adjugé le Grand Prix au terme du plus rapide des cinq doubles sans-faute de l’après-midi. Une jolie manière de célébrer les débuts du couple, effectués… le 3 mai 2022, lors d’une épreuve du Cycle classique réservée aux chevaux de six ans.
À huit ans seulement, Vida Loca a remporté son premier Grand Prix 4* à Canteleu... pour sa première tentative à ce niveau. © Agence Ecary
Le Belge Andres Vereecke, associé à Noyelle vd Begijnakker, s’est arrêté à trente-trois centièmes des 44’’50 des lauréats du jour. Le fils de Koen Vereecke a mené sa BWP de onze ans vers le meilleur résultat de sa carrière. Troisièmes des Grands Prix 3* d’Oliva et Nancy, en mars et avril, ces deux-là sont en pleine progression. Au-delà d’être une fille de Kannan, Noyelle vd Begijnakker, née pour le compte de Bart Keisse, a également de sérieux atouts à faire valoir côté maternel. Sa troisième mère, Magestueuse vd Begijnakker est aussi celle d’un certain Goja 27, déchu de son affixe de naissance et ancien partenaire de l’Allemande Janne Friederike Meyer Zimmerman. Les nombreux sans-faute alignés en Coupe des nations et autres épreuves de niveau par la paire allemande pourraient bien inspirer Noyelle et Andres Vereecke.
Noyelle vd Begijnakker, complice d'Andres Vereecke, semble progresser à la vitesse de l'éclair ces derniers mois. © Agence Ecary
Très en forme, Kyle Timm a concrétisé ses très belles performances des dernières semaines avec son tout bon Candar Mail, petit-fils de la championne du monde par équipe Katchina Mail. Le Canadien et son Selle Français ont achevé leur double clear round en 45’’66 pour s’offrir la troisième place du Grand Prix, soit leur deuxième meilleur résultat, juste derrière une deuxième place acquise lors d’une épreuve à barrage à 1,60m à Calgary, en juillet dernier.
Le styliste Candar Mail est en pleine forme sous la selle du Canadien Kyle Timm. © Agence Ecary
Également impeccables de bout en bout, les couples formés par Jos Verlooy et Origi ainsi que Barbara Schnieper et Canice se sont classés quatre et cinquième. Pénalisé seulement par le temps avec son Hunger Games du Champ du Bois, Romain Duguet a occupé la sixième position, devant le très en forme Jean-François Filatriau, septième sur Cap Libellule après une faute au barrage, et Constant van Paesschen et Plato de Muze, huitièmes avec sept points au total des deux manches. Hugo Paris et Eclipse des Forêts ont conclu leur week-end sur le même score que leurs homologues belges et décroché la neuvième place.
L’hymne brésilien résonne en Italie
De son côté, Pedro Veniss a misé sur l’expérience de son Nimrod de Muze*Imperio Egipcio pour s’offrir l’épreuve reine du CSI 4* de Montefalco, en Italie. Face à une concurrence moins dense qu’à Canteleu, Windsor ou Shanghai, le Brésilien a réalisé le barrage le plus rapide de la journée, dimanche 5 mai, sans renverser la moindre barre. Habitué des grands rendez-vous, en attestent ses participations aux Mondiaux de Herning, en 2022, puis aux Jeux panaméricains de Santiago, à l’automne dernier, le fils de Nabab de Rêve et petit-fils de Tinka’s Boy n’a décroché “que” son deuxième Grand Prix international. Le premier, celui qui a été un temps monté par Laurent Goffinet l’a gagné il y a plus de deux ans, à Vejer de la Frontera.
Deuxième, le Suisse Alain Jufer n’a pas démérité avec son fidèle Dante 117. Le fils de Diarado a réalisé l’une de ses meilleures performances en solo en enregistrant un très bon double sans-faute. Le trio de tête a été complété par le local Giacomo Casadei, associé à Marbella du Chabli, une jument de douze ans par Elvis Ter Putte ayant intégré son piquet depuis la fin d’année dernière seulement. Aux rênes du Selle Français Ucello Massuère, plus vu à ce niveau depuis mai 2022, l’Espagnol Alberto Marquez Galobardes a signé le dernier double zéro du Grand Prix.
Photo à la Une : Coup d’essai, coup de maître pour Kevin Staut et sa très jeune Vida Loca. © Agence Ecary
