Dans cette partie, nous aborderons les émotions et l'attachement de la cavalière envers ses chevaux.
Quand vous voyez de tels chevaux avec d'autres cavaliers, il y a un petit pincement au c?ur de ne pas avoir pu les conserver ?
« Je suis très heureuse de les voir et même si je les vois sauter avec d'autres cavaliers mieux que quand je les montais, je suis vraiment très contente, c'est que j'ai bien fait mon travail. Je ne suis pas le genre de personne à penser que je suis la seule à pouvoir monter un cheval. Au contraire, je dois être capable de monter mes chevaux de manière à ce que tout le monde puisse monter dessus en faisant la même chose que ce que je fais. C'est ma philosophie de travail avec les chevaux : rendre les choses simples pour les gens qui viennent après moi. Evidemment, je rêve parfois qu'un cheval puisse rester avec moi mais j'ai été habituée toute ma vie à ce qu'un jour, le cheval soit vendu ou repris par son propriétaire pour le confier à un autre cavalier. On doit s'attendre à cela chaque jour dans ce business. J'ai travaillé avec des gens qui peuvent changer d'avis très rapidement alors j'essaie d'être heureuse et de profiter de chaque jour, chaque concours, chaque épreuve où je monte mes chevaux. »
C'est la chose la plus difficile pour la petite fille qui a commencé à monter à cheval parce qu'elle aimait les chevaux ?
« C'était difficile au début mais je m'y suis habituée. En fait, j'ai eu une jument quand j'ai commencé mon premier travail avec laquelle j'ai gagné beaucoup d'épreuves dans la région où nous étions. Elle était incroyable. Elle a gagné un nombre impressionnant de Grands Prix nationaux alors que j'étais encore très jeune, j'avais 18 ans et elle a été vendu ! Cela a été vraiment très dur mais quand vous continuez dans ce travail, vous vous habituez à cela. Je suis heureuse quand je sais qu'ils vont dans un bel endroit pour continuer leur carrière. »
Katharina et sa compagne Jannicke Naustdal, l'une des trois fondatrices du site World Of Show Jumping.
Vous avez dû vous protéger pour vous habituer ?
« Non, je pense que je peux toujours m'attacher à mes chevaux et établir une connexion avec eux. Je peux toujours être très proche d'eux, même si à un moment, il faut savoir dire au revoir. Ça, c'est quelque chose qui fait partie de la vie. »