Tandis que Billabong du Roumois se fraye un chemin parmi les meilleurs.
Julien Epaillard était tout à son aise ce week-end à Madrid où il a signé non pas une, ni deux, mais trois victoires dont celle dans le Grand Prix dominical, support de la Coupe du Monde. Etonnant ? Pas vraiment vu la régularité du Normand, d'autant que la capitale espagnole est un peu sa seconde maison.
Après une pause de quelques semaines causée par l'annulation de Stuttgart, le circuit Coupe du monde a posé ses valises à Madrid pour sa quatrième étape. Simon Delestre et Hermès Ryan, derniers vainqueurs de Vérone, étaient de nouveau en lice pour tenter d'engranger quelques points en vue de la finale de Leipzig en avril prochain, mais c'est un autre couple tricolore qui leur a ravi la vedette en Espagne : Julien Epaillard et Billabong du Roumois (Mylord Carthago). Pour le pilote, cette victoire était d'autant plus savoureuse qu'il est attaché à ce pays : "Ma femme Susana est espagnole et elle vit ici, mon fils va à l'école à Madrid, je partage mon temps entre la Normandie et Madrid", rappelait Julien.
Le Normand est parvenu à signer le meilleur parcours des six barragistes bien que, de son propre aveu, ce ne fut pas le plus réussi de sa carrière : "Je savais qu'il y avait plusieurs cavaliers très rapides à passer après moi et ce n'était pas le plus beau barrage de ma vie, il y avait beaucoup de pression et j'ai eu beaucoup de chance !". Les quelques touchettes ne l'ont pas empêché d'empocher la victoire devant David Will avec C Vier (Cardento) et Denis Lynch sur GC Chopin's Bushi (Contendro II).
Julien Epaillard a parachevé un week-end de rêve avec cette victoire dans le Grand Prix de la Coupe du Monde, lui qui s'était déjà imposé dans deux épreuves majeures ce week-end avec Solero MS (Silvio I) et Billabong. Ce dernier ne dispose que de peu d'expérience à ce niveau de compétition mais il affiche une régularité exemplaire depuis son arrivée sous la selle de Julien en juin dernier. "C'est un super cheval, il a gagné trois Grands Prix à Gorla Minore, celui du CSI 4* de Saint-Lô le mois passé et maintenant un CSI 5*, il est super compétitif !", confiait son cavalier. Le hongre de dix ans a été formé dans les écuries de Bruno Rocuet avant que Clément Bertho en prenne les commandes. Ce jeune cavalier de vingt-deux ans n'est autre que le fils du naisseur de Billabong, Philippe Bertho. Après après avoir couru quelques Grands Prix 2*, le couple s'est séparé pour donner une chance à Billabong d'atteindre rapidement le haut-niveau. A raison visiblement !
Avec ses 23 points, Julien devrait désormais se rendre à la Corogne puis à Malines pour glaner encore quelques points en vue de la finale. Après les quatre premières étapes, certains sont déjà proches d'une qualification (il en faut généralement quarante). Denis Lynch domine la ligue d'Europe de l'ouest avec trente-sept points accumulés en trois étapes. Il devance le Néerlandais Kévin Jochems (30 points) et le Suédois Jens Fredricson (27 points), qui n'est autre que le frère aîné d'un certain Peder Fredricson.
© FEI/Stefano Grasso