Julien Epaillard indétrônable à Saint-Lô, et Abdelkebir Ouaddar enfonce le clou à El Jadida
La fusée Epaillard a encore frappé ! Sans surprise, l’actuel troisième meilleur cavalier du monde n’a laissé aucune place à la concurrence, sur ses terres, à Saint-Lô. Pour la troisième fois consécutive, avec une troisième monture, le Normand s’est offert le Grand Prix du CSI 4*. Mieux, à bord de sa crack Caracole de la Roque, Julien Epaillard a empoché les trois épreuves majeures du week-end. Dans le temps fort dominical, Maëlle Martin, fraîchement installée en Normandie, et Nicolas Layec, nouvelle pépite des écuries Rocuet, se sont montrés fort à leur avantage. Pendant ce temps, Abdelkebir Ouaddar a offert une fin en apothéose au Morocco Royal Tour, en décrochant le dernier des trois Grands Prix 4*-W, cette fois à El Jadida. Enfin, outre-Atlantique, le Selle Français Antidote de Mars a prouvé toutes ses qualités en décrochant l’épreuve majeure du CSI 5* de San Miguel.
À Saint-Lô, dimanche 23 octobre, le suspense était presque inexistant. Aligné au départ en compagnie de sa meilleure jument, Caracole de la Roque, Julien Epaillard était le favori du Grand Prix 4*. L’actuel numéro trois mondial a bien entendu tenu son rang. Mieux, il a réussi un hat trick en remportant, coup sur coup, trois éditions de l’événement normand. Sur ses terres, le flying frenchman n’a pas fait dans la demi-mesure. Il s’est d’abord facilement qualifié pour le barrage, aux côtés de six autres couples, garantissant une finale au chronomètre parfaite. Pour son second parcours, la fusée Epaillard a fait ce qu’il sait faire : aller vite, sans faire tomber la moindre barre et sans laisser d’espace à ses adversaires. Facile, non ? En coupant la ligne d’arrivée en 33”55, le pilote du haras de la Bosquetterie a plié le match et s’est offert sa… soixante-quatrième victoire internationale de l’année, et sa troisième du week-end dans le manège saint-lois. Vertigineux.
Le barrage gagnant de Julien Epaillard et Caracole de la Roque. © GRANDPRIX.tv
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Après Queeletta en 2020, et Billabong du Roumois en 2021, Julien Epaillard avait cette fois posé sa selle sur l’excellente Caracole de la Roque. Est-il encore nécessaire de rappeler la progression fulgurante de la belle baie brune cette saison ? Au départ de son tout premier Grand Prix 5* en avril, à l’Hubside Jumping de Grimaud, dont elle avait pris d’emblée la deuxième place, la fille de Zandor Z, notamment formée par Michel Hécart, a enchaîné les performances de haut vol. Troisième dans le temps fort individuel du CSIO 5* de Rotterdam, puis triple sans-faute dans la Coupe des nations de Knokke, où elle avait offert la victoire aux Bleus au terme d’un barrage des plus efficaces, la belle s’est ensuite logiquement envolée pour les Mondiaux de Herning, qu’elle avait conclus en remportant la Chasse, puis en signant un parcours sans-faute, avant d’écoper de huit points dans les deux manches de la Coupe des nations. De retour à la compétition quelques semaines plus tard, Caracole s’est imposé à 1,55m au Longines Global Champions Tour de Rome, puis dans le Grand Prix 4* d’Opglabbeek, avant de réaliser un nouveau clear round, à Barcelone, où se tenait la finale du circuit des Coupes des nations Longines. À l’abord de la saison indoor, avec en ligne de mire la Coupe du monde de Lyon, qui aura lieu le week-end prochain, la bien nommée Selle Français poursuivra-t-elle sur sa lancée, en emboîtant le pas à ses prédécesseurs, Queeletta et Billabong du Roumois, particulièrement brillants sur ce circuit ? Wait and see.
L'excellente Caracole de la Roque à Saint-Lô. © Pixel Events
Derrière la domination de Julien Epaillard, pas question d’oublier l’excellente performance de Maëlle Martin ! En selle sur Bise des Bardellieres, en laquelle elle fonde beaucoup d’espoirs, la jeune femme s’est particulièrement bien battue, réalisant un convaincant double zéro, avec un temps de 34”95. Très régulière cette année, notamment à 1,50m, la fille de Lamm de Fétan née chez Martine Choisne, a concrétisé ses belles performances en se distinguant dans ce Grand Prix délicat et parfaitement dosé par Grégory Bodo. Au troisième rang, un autre représentant de la génération des “B” a ravi son entourage : Best Of Iscla. En très, très grande forme, Nicolas Layec est reparti vers la Bretagne avec une collection de classements ! Pour sa première apparition à ce niveau d’épreuve avec le génial Best Of Iscla, le discret cavalier ne pouvait pas faire plus plaisir à son patron, Bruno Rocuet, particulièrement attaché à son étalon. Avec un chronomètre de 35”88, tous deux ont même devancé d’un peu moins d’une seconde les récents gagnants du dernier Grand Prix 5* de l’Hubside Jumping de l’année : Laurent Goffinet et Atome des Etisses. Plus lent que ses adversaires, le duo, qui portait le dossard numéro un, enchaîne les bonnes performances. De quoi donner le sourire à toute l’équipe du haras de Lacke ! Le dernier double zéro de la journée est à mettre au crédit de l’Irlandaise Jessica Burke, seule étrangère à avoir fait irruption au milieu des Bleus pour le barrage. La jeune femme a assuré sa cinquième place avec Nikey HH, une jeune jument de neuf ans. Avec chacun une faute, malgré de bons chronomètres, Mathieu Billot et Grégory Cottard, associés à Baschung Courcelle et Bibici, devancent Alexis Gautier, dernier appelé à la remise des prix grâce à un bon tour à un point sur l’étalon Dairzel Duverie.
Bise de Bardellieres et Maëlle Martin. © Pixel Events
Nicolas Layec et Best Of Iscla. © Pixel Events
Les résultats complets du Grand Prix ici.
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Toutes les vidéos du Grand Prix 4* de Saint-Lô sont à (re)voir sur GRANDPRIX.tv.
Kebir enfonce le clou !
Pendant que Julien Epaillard montrait la voie à ses dauphins lors du tour d’honneur du Grand Prix 4* de Saint-Lô, la piste indoor d’El Jadida refermait trois semaines de compétition au Maroc. En forme étincelante, Abdelkebir Ouaddar a signé des deux mains dans le Grand Prix dominical du dernier CSI 4*-W de cette tournée. Toujours accompagné de son délicat fils de Casall, Istanbull V.H Ooievaarshof, le souriant pilote a conclu son barrage en 34”61, prenant une large avance - de plus de secondes - sur ses premiers poursuivants. Après le Grand Prix de Tétouan, et une victoire dans une épreuve majeure vendredi, le couple, qui risque bien de voir grandir son statut de favori du public, a récidivé, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Kebir et Istanbull au milieu de la foule. © Agence RB Presse
“Je n’ai pas de mots… Cette victoire, je la dédie aux Marocains et à Sa Majesté, dont j’ai tellement besoin pour réussir cette carrière sportive. Ce Grand Prix, je l’ai gagné à la loyale, parce que dans cette seconde manche, il y avait de très grands cavaliers comme Luciana Diniz, Jérôme Guery, David Will ou encore Simon Delestre. Je suis vraiment très fier. Istanbull m’a donné tout ce que je lui ai demandé. C’était peut-être un peu fou, mais il a répondu présent”, a déclaré l’heureux lauréat après sa prestation. “Je dois remercier ici toute mon équipe, dont Marcel Rozier, qui a su me communiquer cette envie de gagner. Et je dis mille mercis à Istanbull, à qui je vais donner des vacances qu’il a amplement méritées.”
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En décrochant sa première distinction dans le Grand Prix d’El Jadida, Abdelkebir Ouaddar a supplanté… Simon Delestre ! Le Lorrain, qui avait fait le déplacement avec plusieurs montures d’avenir s’est assuré un nouveau résultat significatif. Comme les deux dernières semaines, à Tétouan puis Rabat, le Français avait misé sur I Amelusina R 51, une très bonne fille de Dexter R de neuf ans. Cette fois, la paire a obtenu son meilleur résultat, faisant mieux que sa troisième place acquise lors de sa première tentative. Nul doute que l’agile alezane aura emmagasiné une précieuse expérience en Afrique du Nord.
Une partie du gratin mondial venu au Maroc. © Agence RB Presse
Troisième, David Will a terminé son deuxième tour dans la même seconde que Simon Delestre et sa complice. L’Allemand, qui a vu son meilleur cheval, C Vier 2, quitter ses écuries en début d’année, semble pouvoir compter sur son étalon Zaccorado Blue. Double sans-faute dimanche, le fils de Quamikase des Forêts, alias VDL Zirocco Blue, a rectifié le tir, après avoir concédé deux fautes au barrage lors de sa précédente sortie. Il prend ainsi le meilleur sur le Suisse Niklaus Schurtenberger, dernier double clear round de la journée aux rênes du tout bon Quincassi.
La joie de Simon Delestre après le double sans-faute d’I Amelusina R 51. © Agence RB Presse
Toutes les vidéos du CSI 4*-W d’El Jadida sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.
Un fils de Diamant de Semilly brille au Mexique
Dernier événement majeur du week-end, le CSI 5* de San Miguel, au Mexique, a récompensé Bliss Heers et son fidèle Antidote de Mars. Après une saison estivale passée sur le sol européen, la paire, associée depuis février 2019, a retrouvé toute sa vista outre-Atlantique. En achevant leur barrage en 33”32, les deux complices ont ainsi ajouté une nouvelle victoire à leur palmarès commun, la première à ce niveau. Hôte d’une étape du circuit de la Major League Show Jumping (MLSJ), la grande piste en herbe mexicaine a également vu Karl Cook et Vanessa Mannix se mettre en avant. Le premier, défendant les couleurs du Stars and Stripes, a pris d’assaut la deuxième place avec sa délicate Kalinka van’t Zorgvliet. Pour rappel, la petite fille de Flipper d’Elle restait sur deux premières places à 1,60m sur la scène internationale, qu’elle avait acquises à Bridgehampton, début septembre. Pour le Canada, Victoria Mannix a, elle, placé Kingston, neuf ans, en troisième position. Un poil moins rapide que ses concurrents du jour, l’amazone a légèrement plus assuré son barrage, pour offrir au public l’ultime double zéro de la journée.
Le bonheur de Bliss Heers se son étalon. © Ashley Neuhof Photography / MLSJ
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Photo à la Une : Julien Epaillard et sa géniale Caracole de la Roque, en route pour leur troisième victoire du week-end. © Pixel Events
