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Julien Epaillard boit du petit lait à Bordeaux.

Sport dimanche 5 février 2017
CSIW***** Bordeaux On attendait nos champions olympiques… ils ont fait preuve d'homogénéité en faisant tous 4 points (sauf Philippe  Rozier  qui n'a pas pu prendre le départ car  Rahotep  de Toscane a eu un petit souci). On attendait les « grosses cylindrées » allemandes, les  Ahlmann ,  Deusser ,  Beerbaum  (malheureux au barrage) ou  Ehning , qui n'a même pas franchi le stade de la première manche. Mais ce fut la soirée des surprises… La première fut ce parcours qui semblait compliqué à la reconnaissance et qui a pourtant laissé passer 19 sans-faute laissant 7 barragistes non classés. Mais parmi ces 19, on ne retrouvait que 7 ou 8 favoris. Le Normand Julien Epaillard ? et il était le premier à en convenir ? ne faisait pas partie de ceux-là. Pour tout vous dire, il n'avait encore jamais gagné de Grand Prix Coupe du monde de sa belle et longue carrière. Un surdoué disait-on de lui quand il sortait de l'adolescence à la fin des années 90. Oui mais voilà, encore fallait-il qu'il puisse dénicher ou garder des chevaux à la hauteur de ce talent. Il lui aura fallu attendre de rencontrer sa sponsor et propriétaire, Caroline Sablereau de La Laiterie de Montaigu, pour qu'il se voit confier des chevaux voici 5 ans. Puis il a fallu le temps que ces chevaux se construisent et que parmi eux un, sorte du lot. Ce cheval-là, c'est Quatrin de la Roque qui est arrivé à la Bosquetterie (les écuries normandes de Julien et de Susanna, sa femme espagnole) dans le but d'être valorisé et commercialisé. Mais le jour où le cheval débarquait, Caroline Sablereau, en vacances à Deauville, se trouvait-là presque par hasard et a eu un coup de foudre pour ce hongre qu'elle trouvait cependant un peu trop imposant. Pourtant dès la première sortie du couple, dans un Grand Prix en Allemagne soldé par une victoire, Caroline et Julien furent convaincus qu'ils devaient eux-mêmes acquérir Quatrin d'urgence. Un an plus tard, le cheval gagne l'une des plus prestigieuses épreuves du circuit : le Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux. Et ce, dans un contexte pas évident : un barrage à 19 toujours difficile à gérer. Julien Epaillard, que l'on a souvent vu triompher dans des épreuves de vitesse l'emporte avec presque deux secondes d'avance sur le Néerlandais Leopold van Asten (VDL Groep Zidane NOP). Le Normand entre dans le classement de la Coupe du monde avec 20 points à la 37ème place, mais il n'a pas l'intention d'aller tenter le diable en essayant d'aller décrocher dans trois semaines à Göteborg, une place pour la finale étasunienne d'Omaha : «  Le cheval n'est pas encore prêt pour une telle échéance et nous avons d'autres objectifs avec lui  ». Lesquels ? Secret pour l'instant. « Je suis très heureux aujourd'hui d'autant que dans un barrage à 19, avec la moindre faute, on aurait tout perdu. J'ai pris tous les risques mais il restait encore 10 concurrents très sérieux derrière moi. Cela fait longtemps que j'essaie d'accrocher une victoire en coupe du monde et cette victoire, elle fait d'autant plus plaisir que c'est une victoire d'équipe qui appartient aussi à tous les gens qui me soutiennent et qui travaillent avec moi au quotidien.» Le jeune Allemand Guido Klatte (21 ans) était l'autre surprise de ce podium. Tout juste sorti de la catégorie « Jeunes Cavaliers », il a participé à son premier « cinq étoiles » à la fin de l'année dernière et à Bordeaux, il entérine sa qualification pour sa première finale de Coupe du monde : «  C'était le but en venant ici. Je n'ai pas cherché la victoire, je voulais les points. Mais j'ai vécu l'expérience d'une troisième place à Bordeaux, de cette salle, de ce public incroyable. L'ambiance ici est unique, je n'ai jamais vécu cela, même en Allemagne »,  s'enthousiasmait le « junior ».

On retiendra également le beau double sans-faute d'Aldrick Cheronnet sur le hongre Selle Français de 10 ans Tanael Des Bonnes (Watch Me van't Zorgvliet) qui termine à une très belle 6ème place laissant espérer une très belle saison.

Vainqueur la semaine dernière, Eduardo Alvarez Aznar a bien failli doubler la mise avec un barrage très rapide de Rockfeller de Pléville (L'arc de Triomphe) qui leur aurait ouvert le chemin de la seconde place sans une faute. Même constat positif pour le vainqueur de Leipzig, Grégory Wathelet avec son Forlap DC (Querlybet Hero) qui aura fait un retour vers le haut niveau très rapide et peut désormais être bien plus qu'un plan de rechange pour la finale de la coupe du monde.