Parce qu'il n'y a pas que le jumping dans la vie... Suite de notre rencontre avec Joris de Brabander !
Aujourd'hui, vous passez de plus en plus de temps avec vos trotteurs. Qu'est-ce qui vous passionne chez eux ?
Je ne sais pas ! C'est différent des chevaux de sport mais je ne peux pas l'expliquer. C'est mon hobby, tout simplement. J'ai voulu du changement dans ma vie, alors à la place de changer de femme … j'ai changé de hobby (rire familial). En fait, j'ai fait connaissance avec les trotteurs vers l'âge de 14-15 ans lorsque je suis parti en vacances chez Alfonse Lefèvre qui était passionné par les trotteurs. Je pense que c'est ça qui est resté en moi.
Est-ce que vous regrettez aujourd'hui le cloisonnement entre les différentes disciplines équestres ?
Ces sports sont tellement différents que cela peut se comprendre. Je pense vraiment que ce sont des mondes différents mais je ne sais vraiment pas à cause de quoi et je ne trouve pas que ce soit un véritable problème. Pour moi, c'est comme cela, c'est tout.
Lorsqu'on voit Alwin Schockemoehle, Thomas Fuchs, Alexandra Leederman et bien d'autres se tourner également vers les trotteurs. Est-ce que l'on peut penser qu'il y ait un parallèle entre le CSO et les trotteurs ?
Oui, je pense. Pour moi, ce parallèle se trouve dans le fait qu'il faut bien soigner ses chevaux, les aimer et bien s'en occuper. Le sport est différent mais les sentiments vis-à-vis des chevaux sont pareils : il faut jouer sur le moral et la santé du cheval, c'est le plus important dans les deux disciplines à condition que vous aillez la qualité. Je pense d'ailleurs que c'est ce qui me passionne le plus dans les trotteurs, c'est qu'il est plus difficile de cacher les défauts et le manque de qualité chez les trotteurs que chez les chevaux de concours hippiques, à court terme en tout cas. En course, celui qui gagne, gagne alors que le CSO, c'est plus artistique.
Vous parlez des soins des chevaux mais justement, de l'extérieur, on peut avoir l'impression que les trotteurs sont soignés de manière plus rustique qu'un cheval de CSO alors que les enjeux financiers y sont beaucoup plus importants.
C'est une idée car les trotteurs sont soignés aussi bien que les chevaux de CSO mais d'une manière différente : ils brillent moins fort et ont moins de couvertures, c'est tout ! Les trotteurs ont un aspect plus naturel mais ils sont soignés, nourris, suivis de manière très professionnelle. Je pense que cette différence entre l'aspect des chevaux vient tout simplement du fait que travailler dans les trotteurs, c'est quelque chose de sale. On va s'entraîner dans la boue, dans la pluie… Lorsqu'on voit ma fille, elle est toujours propre et élégante alors que ce n'est pas mon cas. En hiver, nous mettons juste quelques couches de plus pour nous protéger pendant que les cavaliers de concours hippique s'amusent dans un manège couvert. Karline & Nimfe de la Pomme (For Pleasure & Fragance de Chalus) accompagnent Joris & Quinetto du Bois.
A demain pour la suite !