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Joe Clee, un briton à l'accent belge.

Interviews vendredi 4 juillet 2014
Joe Clee, un briton à l'accent belge. Après l'époque des Whitaker, on voit aujourd'hui deux jeunes Britanniques, Scott Brash et Ben Maher, sur le devant de la scène mondiale. C'est difficile d'avoir ces deux jeunes cavaliers pour la même nation ? J.C. : « Non, c'est fantastique d'avoir ces garçons pour notre pays. Ils ont élevé le niveau de notre nation et il faut se battre pour obtenir une place en faisant mieux. La compétition est toujours positive, cela vous fait avancer. Cela vous pousse à vous rendre meilleur, et ces gars sont les meilleurs. » L'étalon de 5 ans approuvé au BWP, Justin vd Zandhoeve ( Emerald vt Ruytershof x Non Stop) fait partie des grands espoirs de Joe Clee pour le futur. Pour vous, être un Anglais en Belgique, cela vous a facilité les choses ou au contraire cela les a rendues plus difficiles pour être sélectionné ? J.C. : « Je pense que cela a été plus facile pour moi d'obtenir des sélections au niveau deux et trois étoiles que certains cavaliers belges qui aimeraient aller au concours toutes les semaines. A ce niveau-là, être britannique m'a ouvert des portes. Par contre, au niveau 4 et 5 étoiles, cela ne change pas grand-chose. Il faut se battre pour sa place. Il est clair que si Scott et Ben veulent aller à un concours, alors je ne peux pas y aller ! C'est aussi simple que ça, et c'est normal, car tout le monde veut le numéro un et deux mondial au concours… mais cela m'a aussi aidé cette année, car comme nous avons deux cavaliers dans le top 10 et qu'ils sont tous les deux partis aux USA en début d'année, cela m'a permis d'obtenir une place pour participer à de très beaux concours. Je n'aurais pas pu faire ces étapes de Coupe du monde cette année si Scott et Ben n'étaient pas dans le top 10… et s'ils n'étaient pas partis en Amérique. Cela fonctionne donc dans les deux sens. » Quand vous travailler vos chevaux à la maison, que leur demandez-vous principalement ? J.C. : « J'essaie de penser à tout ce que je vais rencontrer en concours et travailler cela. De petits obstacles peut-être une fois par semaine, 1m10-1m20, je ne saute jamais haut à la maison. Très occasionnellement, cela m'arrive de sauter un peu plus haut, mais même pas avec les chevaux plus âgés, ils connaissent assez. Ce qui est important pour moi, c'est ce dont on a besoin en piste. Aller vite, ralentir, tourner ! Tout ce que je veux utiliser en piste, je m'entraîne. Cela n'a aucun sens pour moi de faire un travail de deux heures chaque jour, sympathique et confortable, puis arriver en piste et demander une grande galopade. J'essaie donc d'aller sur une piste de galop juste à côté des écuries deux fois par semaine, sauter une fois par semaine et le reste du temps, nous travaillons en dressage, même si le plus important, c'est de faire un programme où nous les gardons heureux. C'est important qu'ils n'en aient jamais marre, et qu'ils ne soient pas blasés. Le but est de les garder dans un bon état physique, en bonne condition, sans qu'ils aient l'impression de travailler dur. Sur la piste de galop, j'essaie de leur donner une sensation de liberté qu'il puisse s'amuser tout en leur demandant d'avancer et de revenir.

Nous avons beaucoup de chance, car c'est une piste de galop qui appartient au gouvernement et qui est à un bon kilomètre. On prend 15 minutes pour y aller, on travaille 30 minutes et 15 pour minutes pour revenir. J'essaie de leur donner la sensation qu'ils le font parce qu'ils ont envie de le faire. »

Vous êtes papa de trois enfants, espérez-vous avoir des cavaliers parmi eux ?

J.C. : « Pour moi, ils peuvent faire ce qu'ils veulent faire. Je pense que mon fils a l'air assez intéressé. Il aime les chevaux, les deux autres sont encore trop jeunes pour que l'on puisse dire quoi que ce soit. S'ils veulent monter à cheval, ils pourront monter à cheval… et s'ils veulent jouer au football, ils pourront jouer au football, c'est à eux de choisir. » La suite, c'est demain.