Grand Prix 2016
L’un des nombreux charmes du Longines Jumping International de La Baule, c’est son public. Massé dans les tribunes du stade François André et autour de la piste, il a été fidèle à sa réputation, encourageant chaque couple, soutenant de toutes ses forces les cavaliers tricolores, saluant les passages de chacun et ovationnant les vainqueurs. Ce public de fins connaisseurs aurait sans doute aimé entonner la Marseillaise, mais il n’a pas boudé son plaisir quand il a entendu retentir la Brabançonne, saluant la victoire du Belge Jérôme Guéry et de Grand Cru de Rozenberg.
Mais avant d’en arriver là, il fallait d’abord obtenir la qualification pour le barrage et pour cela avoir parfaitement analysé le parcours dessiné par Frédéric Cottier. Certains ont trop pensé au chronomètre (le temps était de 83 secondes) et se sont fait piéger, notamment sur l’oxer n°6 placé après la rivière, ainsi que dans le triple. Parmi les déçus, il y a eu notamment le Canadien Eric Lamaze qui a fait une faute avec Chacco Kid, le champion olympique Steve Guerdat, auteur de 4 points avec Bianca, ainsi que Simon Delestre. Le Français, n°1 mondial, et son beau Qlassic Bois Margot sont sortis de piste avec 5 points.
Seuls 11 concurrents ont réussi le sans-faute : Margie Goldstein-Engle (USA) et Royce, Kevin Staut (FRA) et Elky van Het Indihof HDC, Bertram Allen (IRL) et Romanov, Pénélope Leprevost (FRA) et Flora de Mariposa, Cédric Angot (FRA) et Saxo de la Cour, Johnny Pals (PB) et Fernando, René Lopez (COL) et Con Dios III, Lucy Davis (USA) et Barron, Gudrun Patteet (BEL) et Sea Coast Pebbles Z, Jérôme Guéry (BEL) et Grand Cru de Rozenberg, Meredith Michaels-Beerbaum (ALL) et Fibonacci 17.
Pénélope Leprevost a mis la pression sur ses adversaires en franchissant les 8 obstacles du barrage en 36’’19 et sans aucune faute avec Flora de Mariposa. Mais l’option mise sur la victoire par la Française vice-championne du monde par équipe, et n°5 mondiale, a volé en éclats après le passage du Belge Jérôme Guéry et son bel alezan aux yeux vairon. Grand Cru de Rozenberg a survolé les barres en 35’’74 permettant au couple de remporter le Grand Prix Longines de la Ville de La Baule 2016, devant Pénélope Leprevost et Flora de Mariposa. La 3e place revient à l’Allemande Meredith Michaels-Beerbaum et Fibonacci 17.
Rémi Cléro, Président du Jumping International de La Baule :
« Tout d'abord merci à toutes et à tous d'avoir participé au Grand Prix Longines de la Ville de La Baule. Ce Grand Prix est possible grâce au soutien inconditionnel de la Ville de La Baule et de Longines, sponsor du concours et du Grand Prix. Félicitation à tous, au champion Jérôme Guéry, à Pénélope pour des tours absolument magnifiques et à Meredith. »
Yves Métaireau, Maire de La Baule :
« Nous avions commandé le beau temps et nous avons eu un magnifique grand prix avec un public formidable. Environ 9 000 personnes étaient là cet après-midi, grâce notamment à la gratuité et au spectacle proposé. Ce qui pourrait m'inquiéter, c'est où nous allons mettre plus de monde l'an prochain. »
« Ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un concours qui me tient particulièrement à coeur, même si ce n'est que la seconde fois que je viens ici. J'ai fait mes débuts en Super Ligue à La Baule et gagner devant le public, ici, m'a procuré beaucoup d'émotions, d'autant plus que Grand Cru est un cheval que j'ai acheté il y a à peine un an et avec qui je sautais des épreuves à 1,20 m. Je suis vraiment très heureux : mon plan était de venir à La Baule avec l'entraîneur national, j'ai été très, très bon aujourd'hui dans le Grand Prix, et malheureusement moins dans la Coupe des Nations, je tenais à m'excuser auprès de mes partenaires, cela arrive. » Pénélope Leprevost, 2e :
« Flora va vraiment très, très bien, je n'ai pas bien monté dans la Coupe des Nations, même si cela ne se voit pas, car elle fait double sans-faute, la jument étant fantastique. C'est vraiment une sensation étrange de monter cette jument, c'est peut-être même la jument d'une vie, que chaque cavalier rêve de rencontrer dans une carrière de haut niveau. C'est peut-être ma Jappeloup à moi. Je vis avec plaisir chaque parcours avec cette jument, sachant que si j'avais trouvé la bonne distance sur le dernier, j'aurais peut-être battu Jérôme, mais j'ai bricolé. »
Meredith Michaels-Beerbaum, 3e :
« Ça fait longtemps que je ne suis pas venue, depuis 1991 en réalité, car souvent je suis en Floride pour l'hiver. J'étais très jeune la dernière fois, j'étais ravi d'être là et de comment cela s'est passé pour moi ce week-end. »
Frédéric Cottier, chef de piste :
« On avait beaucoup parlé de l'état du terrain suite à la Coupe des Nations, mais j'étais tout à fait confiant aujourd'hui au vu du terrain et de comment il avait séché. Le parcours mis en place était un vrai parcours avec des oxers qui allaient entre 1,65 m et 1,80 m, et des verticaux à 1,60 m. La ligne après la rivière était très technique, même si après 10 cavaliers j'avais 6 sans-faute, les premiers chevaux sautant très haut la rivière restaient plus en arrière. Nous avions une qualité de chevaux exceptionnelle cette année, avec de très grosses pointures. Les trois chevaux des lauréats sont restés énormément sur leurs appuis ce qui leur a permis de l'emporter. »