Championnat du monde des 6 ans 2018 43 partants pour la finale des 6 ans qui montrera, comme celle des 5 ans, une qualité impressionnante. 16 couples qualifiés pour le barrage alors que 4 concurrents en seront écartés pour un point de temps dépassé à l'image du Français Eric Lelièvre sur Cheyenne de la Violle (Nabab de Rêve). Tout va encore une fois se décider dans un barrage très rapide avec autant de candidats à ce barrage qui ressemble plus à une seconde manche décisive. Difficile pourtant d'imaginer la vitesse à laquelle va se dérouler ce barrage car dans un premier temps, c'est un barrage sans trop de pression de Rikke Haastrup avec Nomanee (Non Stop) : 39''87, c'est tranquille.
On se dit que les irlandais vont peut-être continuer sur leur lancée avec Gerard O'Neill qui abaisse le temps de référence à 36''03 avec Cuffesgrange Cavadora (Z Wellie 72).
Les candidats ont compris qu'il fallait haussez le rythme … mais du coup, les barres tombes !
Mais la championne du monde des 5 ans Chilli (Colestus) est de retour sur la grande piste de Lanaken, non plus sous la selle de Pippa Goddard mais bien avec Donald Whitaker. La grise a déjà prouvé à quel point elle pouvait se montrer véloce et une fois de plus, le chrono est impressionnant : 33''95. C'est juste hallucinant.
« C'est une jument d'une qualité incroyable. Cela fait 5 mois que je la monte désormais. » glissera juste son cavalier.
Thiago Ribas da Costa arrive en piste avec Mano Negra van de Bucxtale (Mylord Carthago), qui n'est autre qu'une s?ur utérine de Kannabis, sacré la veille champion de Belgique sur cette même piste. Le brésilien fait ce qu'il peut, ça va très vite mais 35''17, c'est la seconde place provisoire !
« Quelques temps après avoir gagné le championnat de Belgique des 5 ans avec un fils de Contact vd Heffinck à l'époque où je montais chez Star Horses, j'avais repéré Kanabis van de Bucxtale lors d'une vente lorsqu'il avait 3 ans. Albert Peffer l'a acheté à ce moment-là et je l'ai toujours suivi. Par la suite, j'ai commencé à travailler avec son éleveur qui m'a dit un jour d'essayer Mano Negra. Il pensait que ce serait un bon cheval de commerce … mais je lui ai rapidement dit que ça allait être mieux que cela. Par contre, c'était une jument très difficile. Lorsqu'elle est arrivée à la fin de ses 4 ans, elle a mis à terre au moins 5 ou 6 cavaliers ! C'est une jument qui ne fait pas de spectacle mais qui est une vraie jument de concours comme son frère. » expliquera le brésilien désormais installé aux Pays-Bas. La cavalière des écuries Ahlmann, Angélique Rusen qui aura encore réalisé une superbe semaine en qualifiant pas moins de 3 chevaux dont deux barragistes dans cette finale de 6 ans même si Calvino (Castelan II) ne connaitra pas le succès escompté avec deux fautes mais la jeune allemand se consolera vite en réalisant un magnifique double sans-faute avec l'impressionnant et très prometteur Mandato van de Neerheide (Emerald vh Ruytershof x Pommeau du Heup) en 36''66. La tâche semble juste insurmontable tellement le jeune britannique a frappé fort mais c'est sans compter sur le jeune prodige belge Jeroen De Winter qui s'élance avec l'étincelante Mystic van't Hoogeinde (Echo van't Spieveld x Darco), propre s?ur du grand gagnant Jivaro van't Hoogeinde notamment, fille de l'internationale Geena van't Roosakker (elle-même propre s?ur de l'étalon Erco van't Roosakker) et petite fille de l'internationale Babbe van't Roosakker. Le jeune belge reste propre mais le tracé est somptueux et sa monture répond à toutes ses sollicitations. C'est magnifique, sans faute en 33''01 … près d'une seconde de mieux !
La Grande Bretagne a encore une chance de récupérer la tête mais Alex David Gill n'y parviendra pas, c'est juste trop rapide !
« Je suis évidemment ravi … d'autant que le plan n'était pas d'emmener la jument ici à la base. J'avais fait mes demandes d'engagements il y a plusieurs mois … et j'avais oublié d'annuler ma demande pour Mystic alors que je voulais venir avec mes deux 7 ans. Il y a 10 jours, je me suis rendu compte sur equibel qu'elle était sélectionnée après sa sixième place lors du championnat de Belgique à Gesves. J'en ai alors parlé à mon coach, Dirk Demeersman, qui m'a dit de l'emmener pour lui faire prendre de l'expérience … et nous voilà champion du monde ! La jument aura connu une progression incroyable cette année alors qu'elle évoluait encore sur 1m15 il y a quelques mois. Son éleveur et propriétaire nous a contacté il y a deux ans car la jument était sensible, avec beaucoup de sang. Nous avons d'abord voulu l'essayer un mois et nous l'avons gardée. Elle a déjà une fille de deux ans qui viendra peut-être aussi chez nous et nous élevons également avec elle. » réagira Jeroen De Winter
Rony Thys et sa protégée Son éleveur et désormais co-propriétaire Rony Thys était évidemment heureux avec ce premier titre : « Les débuts n'ont pas été facile mais j'ai toujours eu confiance. Je ne savais pas quel chemin cela allait prendre mais la jument avait de grandes qualités avec de la souplesse, du respect même si on ne savait pas les moyens dont elle disposait. On savait que la famille n'était pas facile comme Jivaro l'a montré même s'il a fait de très belles choses et Kheros n'était pas le cheval le plus facile non plus. Je pense que Echo et Geena, c'était le croisement idéal. J'ai essayé avec d'autres étalons comme Toulon, Andiamo alors que Luc Henry avait utilisé Happy Wandor van't Roosakker mais les qualités de Echo van't Spieveld pouvait vraiment compenser les défauts de Geena van't Roosakker qui était elle-même pétrie de qualité. Nous nous étions déjà rencontrés avec Erik De Winter qui avait déjà pris contact avec Marc Kluskens car il souhaitait avoir des chevaux de la souche à monter pour son fils. Les choses se sont donc mise en place naturellement. Aujourd'hui, ils s'occupent du sport et je m'occupe de l'élevage même si nous partageons tout. Aujourd'hui, cette victoire est magnifique car c'est une victoire que je partage avec des personnes que j'apprécie et qui m'accompagnent depuis longtemps. Marc Kluskens évidemment sans qui cette histoire n'aurait pas pu exister si il ne m'avait pas vendu Geena et avec qui j'étais co-propriétaire d'Echo van't Spieveld, Luc Henry avec qui je travaille depuis des années et évidemment Erik et Jeroen De Winter. Je pense que cela nous montre que nous sommes sur le bon chemin avec de bons chevaux mais aussi les bonnes personnes autour de nous. Nous travaillons entre amis et entre gens de confiance et cela paie. »