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Jean Maurice Bonneau sur un air de samba

Reportages mercredi 6 octobre 2010
Championnat du monde - Lexington 2010 Jean Maurice Bonneau sur un air de samba Deuxième au provisoire juste derrière la puissante Allemagne avec moins d'un point d'écart, le brésil surprend après les deux premiers jours. Cette réussite, c'est évidemment celle du clan Pessoa qui depuis de nombreuses années monte en puissance avec un groupe uni … Néanmoins, plus d'un an, l'apport du regard extérieur de Jean-Maurice Bonneau auprès d'Athina Onassis et Alvaro de Miranda a apporté une nouvelle vision qui semble également porter ses fruits aujourd'hui même si comme toujours, l'ancien sélectionneur français qui avait amené son équipe au titre mondial garde sa modestie habituelle.

SFL : Quel rôle jouez-vous aujourd'hui auprès du clan brésilien ?

J-M Bonneau : « Je travaille avec Athina et Doda, mais évidemment pour ce championnat, nous avons travaillé tous ensemble et chacun apporte sa petite pierre à l'édifice mais je n'ai pas de rôle majeur, ni d'ailleurs de prétention particulière si ce n'est de les soutenir car j'ai eu la chance de faire cet entrainement avec eux et de les connaître un peu plus. »

SFL : Durant toute la saison, le choix de la monture de Doda s'est posée : Ashleigh Drossel Dan ou A Big Boy, finalement le gris est impressionnant. J-M B : « Oui, c'est vrai. En fait, nous n'avons jamais pu mettre Big Boy dans les conditions que l'on voulait car nous avons été ennuyés depuis le début de la saison avec des petits problèmes de santé, qui ne sont pas irrémédiable dieux merci mais, qui l'ont rapidement écarté de nos plans. Au mois de juillet, nous avons donc pris la décision de se focaliser sur celui-ci de façon à ne pas courir deux lièvres à la fois. Nous n'avons fait que 6 concours avant de venir ici. Nous n'avons pas couru après Rio. On l'a laissé récupérer et on s'est servi des entrainements pour monter des enchainements sur la carrière, on a même fait des entrainements avec de la lumière avec un éclairage artificiel et du coup, cela a suffi. Nous avons également beaucoup travaillé le fitness car ces championnats peuvent s'assimiler à un marathon et cela a un peu été notre stratégie. SFL : Quand Doda a acheté ce cheval, ce fut une grande surprise pour beaucoup après des acquisitions de chevaux bien plus connus et finalement, c'est peut-être son meilleur achat ?

J-M B : « Oui, effectivement. D'un côté, il y a le côté médiatique et le côté show off, mais après c'est une histoire de couple. Ce cheval possède sa manière bien à lui de sauter avec une technique qui s'améliore d'ailleurs mais surtout c'est un très bon cheval que l'on avait vu faire les Jeux Olympiques et il convient très bien à la monte de Doda. On n'a pas encore tous les automatismes mais un parcours comme aujourd'hui est révélateur et nous allons l'inscrire dans un programme pour que cela continue. »

SFL : Qu'est-ce que vous diriez à propos de l'équipe Brésilienne ? J-M B : Ce qui me vient avant tout à l'esprit, c'est Rodrigo Pessoa. C'est quelqu'un que je connaissais comme beaucoup de monde mais pas comme je le connais aujourd'hui. Ce que je veux dire par là, c'est que de le voir durant sa préparation et de voir la manière avec laquelle il se comporte durant ce championnat comme ça, il fait partie des rares champions à avoir un tel sang-froid et une incroyable motivation. Sur le papier, cette équipe n'était pas considérée comme extrêmement forte mais l'on vient de voir une déstabilisation de la nomenclature. Après la première journée, on pouvait penser que tout était plié avec des américains déjà gagnant et après le second jour, tout reste à jouer. Après l'entrainement, je leur avais dit que je les voyais capable d'intégrer les 5 meilleurs et se qualifier pour les Jeux Olympiques puis une fois dans les 5 qu'on pourrait tenter de gratter une médaille parce que je suis insatiable. Après, c'est un coup de dé et il faut que tout s'organise bien. Ils sont dedans et on ne va pas s'éparpiller … nous verrons bien ce soir …  »

SFL : A titre personnel, comment le vivez-vous ?

J-M B : C'est une nouvelle expérience. Tout d'abord, j'ai énormément de chance d'avoir la confiance d'Athina et Doda. Cela fait un an que nous travaillons ensemble et j'espère que cela continuera encore longtemps car je prends beaucoup de plaisir avec eux avec des programmes de concours et de progressions différentes. Athina a fait des progrès assez exceptionnels depuis le début de l'année et nous voulons aller plus loin alors que Doda est dans le grand sport et même si je n'ai pas de prétention de bouleverser les choses, ce que je voudrais, c'est lui amener plus de régularité et une stabilité dans son piquet de chevaux en s'inscrivant dans des programmes et dans des projets sportifs afin de mettre tout en ?uvre pour que cela fonctionne et dans ce sens-là, nous sommes complémentaire et assez complice. Au final, mis à part les nombreux kilomètres que je dois faire, ce n'est que du bonheur. »